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Matières scolaires (revue Romantisme)

Matières scolaires (revue Romantisme)

Publié le par Marc Escola (Source : Eléonore Reverzy)

"Matières scolaires", Romantisme (2024-4)

Du temps et de l’espace scolaires, le premier[1] a détourné l’attention du second[2] ». Voilà pourquoi le numéro 2024/4 de la revue Romantisme, intitulé « Matières scolaires[3] », se propose d’éclairer cette double valence de l’école - avec ou sans majuscule - comme espace et comme institution (concrets, symboliques, politiques), dans une perspective mobilisant histoire intellectuelle et culturelle, tout en réservant une large place aux réalités matérielles. L’empan considéré va de la Grande Révolution au premier conflit mondial, principalement mais pas exclusivement en France, colonies incluses. Sans écarter exclure la période de la République triomphante, déjà efficacement balisée, on encourage les contributeurs à alimenter les recherches en amont et en aval, dans le prolongement des travaux de Jean-Claude Caron ou Caroline Fayolle. Les approches comparatives, ainsi que celles mettant l’accent sur les circulations, seront d’autant plus bienvenues que des écrivains comme Joséphine Blanche Colomb ou André Laurie en ont eux-mêmes initié le geste[4]. En se concentrant sur le primaire, le primaire supérieur et dans une moindre mesure l’enseignement secondaire, s’agira de montrer que les objets, y compris dans leur représentation artistique, sont toujours chargés ; Philippe Artières a par exemple décrit comment le bâton de craie s’était avéré « déterminant dans l’entreprise de colonisation des XIXe et XXe siècles, qu’il soit dans la main du chef du comptoir cochinchinois, du médecin de brousse ou dans celle du père blanc au Congo[5] ».

On s’intéressera en particulier à la manière dont le cadre scolaire conditionne des pratiques elles-mêmes intégrées à une morale, voire une esthétique. Ces pratiques engagent des usages du corps, qui s’en trouve domestiqué, contrôlé[6], genré (que les espaces soient mixtes ou non). L’acte pédagogique est en effet inscrit dans l’espace, ne serait-ce qu’à travers le positionnement du tableau[7] ou celui du maître, traditionnellement installé en « chaire[8] ». On sait, grâce à Jean-Noël Luc, que la disparition du gradin modifia la conception du petit enfant à partir de 1881, quand les écoles maternelles remplacèrent les salles d’asile[9]. L’enseignement mutuel repose sur une gestuelle ritualisée (les « commandements »), une organisation codifiée de l’espace et un matériel spécifique (des tables-blancs conçues pour une dizaine d’élèves ; des poteaux-télégraphes indiquant entre autres le niveau des élèves ; parfois, un marquage au sol[10]). La méthode Montessori, pour ne citer qu’elle, accorde également une place nouvelle au matériel[11].

La salle de classe, spécifiquement consacrée à l’apprentissage au fil du XIXe siècle (l’instituteur y loge parfois encore dans les années 1830), n’a pas été assez considérée comme un « objet géographique[12] » ; en revanche, la scénographie scolaire républicaine est bien documentée. La banalisation de la « photo de classe », dans les dernières décennies du XIXe siècle, procure des informations très utiles ; elle permet entre autres de mesurer la féminisation du personnel enseignant et des élèves[13]. Des rituels encore vivaces rappellent combien nous avons incorporé une certaine gestuelle : aujourd’hui encore, les élèves de primaire se lèvent quand un adulte fait irruption. Mais, avant la loi Camille Sée, comment s’organisaient le préceptorat et les cours destinés aux jeunes filles bourgeoises ? Que se passait-il durant les sorties scolaires ? Peut-on imaginer, pour la période que nous avons désignée, enquêter sur des lieux qui, pour n’être pas dédiés à l’étude, n’en font pas moins partie de l’espace scolaire, par exemple les cabinets d’aisance[14] ? Les salles d’eau, comme la cour de récréation, ne sont-elles pas, à leur manière, des espaces de socialisation ? On souhaiterait l’équivalent, pour le XIXe siècle, des études sur la cour de récréation qui se sont développées dans le sillage de l’ouvrage de Claude Zaidman La Mixité à l’école primaire[15].

 À quelles sources se reporter pour connaître l’école dans ses variantes avant les lois Ferry (1881-1882), et même avant celles de Falloux (1850) et Guizot (1833) ? Peut-on, sous l’angle indiqué, renouveler les excellents travaux traitant du partage confessionnel/non confessionnel, et de la différenciation sexuelle[16] ? Comment reconstituer le paysage scolaire dans ses aspects sensibles : même s’il force le trait, est-ce seulement par métaphore que Jules Vallès écrit, dans L’Enfant (1878) que le collège « pue l’encre[17] » ? Comment résonnaient le sifflet ou le claquoir que la maîtresse imposait aux oreilles des tout petits, les cours de certains professeurs, dont on raillait la voix monotone) ? Les enseignements oraux se volatilisent-ils, ou peut-on en imaginer le contenu - à la manière d’Alain Corbin dans Les Conférences de Morterolles[18] -, et les effets sur leurs auditeurs ? D’autres violences s’expriment à l’école, qu’elles émanent des enseignants (qui recourent aux châtiments corporels[19]) ou des élèves (chahuts, bizutages, révoltes qui offrent parfois une première politisation[20]).

Du Lys dans la vallée à Numa Roumestan, du Petit Chose à  Madame Bovary et à la trilogie vallésienne en passant par les romans d’André Laurie, l’école se prête à des scènes topiques. Quelle valeur accorder à la littérature dans la diffusion de scènes de la vie scolaire qui se reprennent les unes les autres, et à l’iconographie dans la création d’une imagerie vivace, mais qui accentue peut-être les contrastes : ainsi du crucifix qu’on ôte de la salle de classe ou qu’on scelle au contraire au mur ? Y compris à « la laïque », les références religieuses, en particulier chrétiennes, restent omniprésentes. Dans La Terre de Zola, l’instituteur sonne la messe le dimanche…

Dans ses deux éditions, le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson est devenu un « lieu de mémoire[21] ». Ses notices se consacrent, en autres, à des territoires (« Alsace-Lorraine », « Guyenne et Gascogne », « Madagascar ») », des structures (« jardin d’enfants », « garderie »), des espaces (« vestiaire », « gymnase »), et des objets (« ardoises », « bons points », « cahiers », « globe »). Comment les dictionnaires de langue rendent-ils compte des mutations scolaires ? On ne s’interdira pas de se pencher sur les images mobilisées ailleurs, que ce soit pour nommer un établissement (« La Ruche » de Sébastien Faure) ou imprimer une valeur morale à telle ou telle réalité, que ce soit en bonne part (« faire école ») ou en mauvaise (« renvoyer à l’école », « sentir l’école », « un mot d’école », « un esprit scolaire »).

 

Parmi les supports d’apprentissage, les manuels - indépendamment du public auquel ils sont destinés[22] -, les « romans scolaires[23] », les livres de prix[24], certains genres comme la « littérature de poupée[25] » ont suscité plus de travaux que les affichages pédagogiques, les atlas, les herbiers[26], les protège-cahiers[27], ou les jeux éducatifs dont les collections du Musée national de l’Éducation[28] conservent un échantillon. Quel rôle jouent ces objets dans la constitution de la « matière » scolaire, ou de ce qu’on appellera significativement la discipline ? 

Tout comme les exercices d’écriture - dictée, le discours, la dissertation[29], dans une bien moindre mesure la thèse[30] - contribuent à formater les esprits, ils façonnent les corps, recréent une anatomie : le frottement de la plume forme des durillons sur les doigts tachés ; l’évolution du matériel ne conditionne pas seulement la graphie, elle implique l’acquisition de nouveaux gestes, voire de nouvelles capacités motrices. Les objets (férule, règle, sifflet…) au service de l’ordre scolaire ne doivent pas occulter d’autres artefacts, de plus en plus nombreux quand s’imposent les préoccupations hygiénistes. L’« uniforme[31] » porté par les jeunes normaliens que Péguy immortalisera sous le nom de « hussards noirs » figure certes un désir d’égalisation des deux côtés de l’estrade, mais pas uniquement ; une blouse sans poches doit éviter aux enfants la tentation de l’onanisme. Ce dernier peut également être combattu par la dépense sportive, ainsi que le préconise Claude-François Lallemand, qui s’inquiète des conséquences morales de la vie en internat[32]. Le mobilier et l’éclairage scolaires sont pris en compte dans le débat sur la myopie - conséquence supposée du surmenage -, où intervient le médecin Louis Émile Javal en 1878, qui accuse « l’emploi de livres imprimés sur mauvais papier, en caractères gothiques et usés, […] l’abus des lunettes et l’usage des lignes d’impression trop longues[33] », et réclame une réforme qui prenne en compte les normes typographiques qu’il expose. Des années plus tard, en 1902, le chirurgien oculiste Ernest Rolland vante son optostat, un appareil qui s’adapte aux bureaux scolaires pour éviter que les écoliers ne se penchent trop sur leurs cahiers, geste qui aurait entraîné myopie et la scoliose. Ces innovations, ainsi que d’autres transformations du mobilier scolaire (table à une seule place, inclinaison du pupitre à 45°) sont présentées par les médecins de l’Académie dans leurs rapports au Ministère de l’Instruction publique.

Autour de l’architecture scolaire[34] se cristallisent une série de tensions, qu’il s’agisse de placer un établissement public dans des lieux autrement consacrés ou d’exprimer la toute-puissance de l’État républicain dont l’École est le fer de lance. La devise « Liberté, égalité, fraternité », au fronton des établissements, comme le buste de Marianne qui y est pieusement respecté en témoignent. De ce point de vue, les écoles primaires, souvent accolées à la mairie dans les campagnes sous la Troisième-République - c’est là  qu’Alain-Fournier, fils d’instituteur, grandit -, mais aussi les lycées se trouvent au cœur de stratégies et de luttes. Entre 1830 et 1880, « 45 villes obtiennent la transformation de leur collège communal en lycée[35] ». Le ministère Ferry lance la construction d’établissements comme le lycée Lakanal de Sceaux, à la pointe de l’hygiénisme, dont les installations sportives (gymnase, piscine, manège équestre) resteront dans la mémoire de plusieurs écrivains attachés à l’action, parmi lesquels Charles Péguy, Jacques Rivière et Alain-Fournier, alors membres d’une même équipe de rugby. Évidemment, même en période de densification du réseau scolaire, des inégalités territoriales persistent. On pourra se demander par quels moyens se fait l’uniformisation scolaire du territoire national. 

La reconstruction de la Sorbonne sur les lieux où, depuis le Moyen-Age, s’était installée la faculté de théologie exprime une évolution pédagogique (elle prévoit que les nouveaux séminaires « à l’allemande » soient donnés dans des salles plus petites, favorisant la discussion) ; l’apparence même des bâtiments se fait argument dans le réquisitoire que dressent les adversaires des « intellectuels[36] ». 

Parmi ces derniers, on compte les universitaires qui gravitent autour de Ferdinand Buisson. Dans ses deux éditions, son Dictionnaire de pédagogie est devenu un « lieu de mémoire[37] ». Ses notices se consacrent, en autres, à des territoires (« Alsace-Lorraine », « Guyenne et Gascogne », « Madagascar ») », des structures (« jardin d’enfants », « garderie »), des espaces (« vestiaire », « gymnase »), et des objets (« ardoises », « bons points », « cahiers », « globe »). Comment les dictionnaires de langue rendent-ils compte des mutations scolaires ? On ne s’interdira pas de se pencher sur les images mobilisées ailleurs, que ce soit pour nommer un établissement (« La Ruche » de Sébastien Faure) ou imprimer une valeur morale à telle ou telle réalité, que ce soit en bonne part (« faire école ») ou en mauvaise (« renvoyer à l’école », « sentir l’école », « un mot d’école », « un esprit scolaire »). Chez Charles Péguy, l’opposition entre les instituteurs, organiquement attachés au terrain, et les universitaires qui s’en sont mécaniquement détachés se fonde sur des notations spatiales. La question de « l’avancement » dans la « carrière », dont il fait un trait satirique, ne préoccupait pas que les mandarins, comme le rappellent les auteurs de La République des instituteurs[38]. 

Les conditions d’existence et d’expression des instituteurs font débat au XIXe siècle. Si l’enseignant est maître en son royaume, il vit parfois dans une grande précarité, ainsi que le dénoncent tour à tour Jean Coste ou l’instituteur de village (1901) d’Antonin Lavergne et Yves Madec. Professeur de collège (1905) de Brenn [Émile Masson], deux romans composés par des gens du métier. C’est souvent pire lorsque, dans l’attente d’une titularisation, il erre de suppléance en suppléance, sans garantie de salaire ni de logement. Une jeune institutrice de Corrèze raconte qu’en 1910, elle a logé dans « un poulailler dont on avait fermé un coin pour y mettre un lit fait de planches grossièrement équarries, [sans] table, ni chaise[39] ». Nous encourageons donc les articles qui feraient une place au corps enseignant, quelles que soient les sources (fictions, textes officiels, presse professionnelle, etc.)

            Ce numéro consacré à l’école pendant le long XIXe siècle accueillera des propositions relevant en priorité des orientations suggérées dans l’argumentaire ci-dessus  autour des autour des lieux, des objets et des pratiques scolaires :

 

- pratiques 

- espaces / dispositifs / scènes 

- acteurs 

- théories 

- supports

 

D’(topographie ; gestes, techniques, matériel, dispositifs ; corps enseignants et apprenants ; sociabilités ; lieux communs et imaginaires de l’espace scolaire), mais d’autres axes peuvent être envisagés. Les résumés sont à envoyer à Sarah Al-Matary (almatary76@hotmail.com) avant le 30/09/2023.

 

 


 
[1] Voir notamment Marie-Madeleine Compère dir., L’Histoire du temps scolaire en Europe, Paris, INRP-Éditions Economica, 1997.
[2] Antonio Viñao Frago, « L’espace et le temps scolaires comme objet d’histoire », Histoire de l’éducation, n° 78, mai 1998, p. 89-108. L’auteur indique une série de références bibliographiques en plusieurs langues.
[3] Sur les approches matérielles, outre les travaux de Marta Caraion, Manuel Charpy, Françoise Waquet, voir Marguerite Figeac-Monthus (dir.), Éducation et culture matérielle en France et en Europe du XVIe siècle à nos jours, Paris, Honoré Champion, 2018 ; Jean-François Bert et Jérôme Lamy, Voir les savoirs : lieux, objets et gestes de la science, Paris, Anamosa, 2021.
[4] Voir Isabelle Guillaume, Regards croisés de la France, de l’Angleterre et des États-Unis dans les romans pour la jeunesse (1860-1914), Paris, Honoré Champion, 2009.
[5] Philippe Artières. « Le bâton de craie. La mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours », dans Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou dir., Le Magasin du monde, Paris, Fayard., 2020, en ligne sur HAL-SHS.
[6] Voir entres, autres, à ce propos, Michel Foucault, Dits et écrits 1954-1988, Paris, Gallimard, 2001, t. II (1970-1975), p. 614, p. 663 et t. III (1976-1979), p. 515.
[7] Voir Sylvain Wagnon, « L’histoire du tableau noir : pour une archéologie du quotidien de la classe », dans Marguerite Figeac-Monthus dir., Éducation et culture matérielle en France et en Europe du xvie siècle à nos jours, Paris, Honoré Champion, 2018, p. 75-88.
[8] Marc Le Cœur, « La chaire et les gradins », Histoire de l’éducation, n° 130, 2011, en ligne.
[9] Voir Jean-Noël Luc, L’Invention du jeune enfant au XIXe siècle. De la salle d’asile à l’école maternelle, Paris, Belin, 1997.
[10] Voir Octave Gréard, « Mutuel (enseignement), Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire publié sous la direction de Ferdinand Buisson, édition de 1911, en ligne sur http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3249
[11] Voir par exemple Jean François Goubet, « Montessori et Fröbel : l’affirmation d’un projet pédagogique propre à travers les multiples éditions d’Il metodo della pedagogia scientifica », Les Études Sociales, vol. 175, 2022/1, p. 22-23.
[12] Pascal Clerc, « La salle de classe : un objet géographique », Géocarrefour, 94/1, 2020, en ligne.
[13] François Jacquet-Francillon éd., La féminisation de l’enseignement, une histoire de femmes ?, Lille, Mélanges de la Maison Saint-Exupéry, n° spécial, 2000, p. ?
[14] Voir, pour la seconde moitié du XXe siècle, Pascale Garnier et Christiane Gilon, « Corps et culture matérielle : mises à l’épreuve dans les toilettes scolaires », Corps, vol. 15, n° 1, 2017, p. 143-151.
[15] Claude Zaidman, La Mixité à l’école primaire, Paris, L’Harmattan, 1996.
[16] Voir, outre les travaux de Françoise Mayeur, Rebecca Rogers, Les Bourgeoises au pensionnat, Rennes, PUR, 2007, et « L’éducation des filles », dans François Jacquet- Francillon, Renaud d’Enfert, Laurence Loeffel (dir.), Une histoire de l’école. Anthologie de l’éducation et de l’enseignement en France, XVIIIe-XXe siècle, Paris, Retz, 2010. 
[17] Jules Vallès, L’Enfant, Paris, Charpentier, 1889, p. 28.
[18] Alain Corbin, Les Conférences de Morterolles : hiver 1895-1896 : à l’écoute d'un monde disparu, Paris, Flammarion, 2011.
[19] Jérôme Krop, « Punitions corporelles et actes de brutalité dans les écoles primaires publiques du département de la Seine (1880-1914) », Histoire de l’éducation, n° 118, 2008.
[20] Jean-Claude Caron, « Révoltes collégiennes, élites juvéniles et société post-révolutionnaire (1815-1848) », Histoire de l’éducation, n° 118, 2008, p. 83-108.
[21] « Le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson », dans Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire : la République ; la Nation ; les France, Paris, Gallimard, « Quarto », 1997 [1984], t. 1 « La République », vérifier.
[22] Linda L.Clark, Schooling the daughters of Marianne : textbooks and the socialisation of girls in modern French primary schools, Albany, N. Y. : State university of New York press, 1984 ; Patrick Cabanel éd., Le Tour de la nation par des enfants: romans scolaires et espaces nationaux, XIXe-XXe siècles, Paris, Belin, 2007 ; id., « École et nation : l’exemple des livres de lecture scolaires (XIXe et première moitié du XXe siècles) », Histoire de l’éducation, n° 126, 2010 ; Bénédicte Monicat, Écrits de femmes et livres d’instruction au XIXe siècle. Aux frontières des savoirs, Paris, Classiques Garnier, 2019 ; Anne-Sophie Chambost dir., Histoire des manuels de droit : une histoire de la littérature juridique comme forme du discours universitaire, actes du colloque organisé les 28-29 mars 2013, Faculté de droit de l’Université Paris Descartes, Issy-les-Moulineaux, LGDJ-Lextenso, 2014.
[23] Francis Marcoin et Guyillemette Tison dir., Le Roman scolaire entre littérature et pédagogie, Cahiers Robinson, n° 29, février 2011.
[24] Lucie Allaman Berset, Le livre de prix, objet et signe de valeur. Histoire et analyse de la valeur, Genève, 1815- 1981, archive ouverte UNIGE.
[25] Marie-Françoise Boyer-Vidal, « L’éducation des filles et la littérature de poupée au XIXe siècle », Genre & Éducation, « Former, se former, être formée au féminin », Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2009, en ligne sur http://books.openedition.org/purh/1749
[26] Pierre Kahn, La Leçon de choses. Naissance de l’enseignement des sciences à l’école primaire, Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 2002.
[27] Alain Le Bloas a évoqué les protège-cahiers patriotiques dans « Apprendre la fidélité au drapeau dans l’école de la Troisième République (des années 1880 à la Grande Guerre) », colloque « Qu’est-ce qu’un drapeau ? Socio-histoire du dévoilement politique (XIXe-XXIe siècles) » organisé par Philippe Lagadec et Laurent Le Gall à l’université de Brest du 17 au 19 novembre 2021.
[28] Les collections du Munaé sont largement accessibles en ligne sur https://www.reseau-canope.fr/musee/collections/
[29] André Chervel, La Culture scolaire, Paris, Belin, 1998 ; Martine Jey, « Du discours latin à la composition française : le rôle déterminant du baccalauréat », Le français aujourd’hui, 2001 et « L’écriture de fiction, un objet introuvable dans l’école de la République ? », Repères, n° 33, 2006, en ligne. 
[30] Charles Coustille ; Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes, Paris, Gallimard, 2018 ; Pierre Verschueren et Cécile Obligi, « Le projet ès lettres : premiers jalons pour une socio-histoire des docteurs ès lettres », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 39, 2021, p. 239-252.
[31] Plus largement, voir Nicolas Coutant et Aude Le Guennec, « Le vêtement à l’école », Apparence(s), n° 9, 2019, mis en ligne le 09 octobre 2020, en ligne.
[32] Dans sa thèse sur les « pertes séminales involontaires » (1836-1842), vulgarisée en 1843 par la Revue indépendante. Sur Claude-François Lallemand, voir Alain Corbin, L’Harmonie des plaisirs : les manières de jouir du siècle des Lumières à l’avènement de la sexologie, Perrin, 2007.
[33] Émile Javal, Mémoire présenté au congrès international d’hygiène de Paris en 1878 sur les mesures à prendre pour enrayer l’envahissement de la myopie, Paris, G. Masson, 1878, p. 4.
[34] Voir notamment Bernard Toulier, « L’architecture scolaire au XIXe siècle : de l’usage des modèles pour l’édification des écoles primaires », Histoire de l’éducation, n° 17, 1982, p. 1-29 ; Christine Garnier et Jean-Claude Marquis, « Une enquête en cours : la maison d’école au XIXe siècle », ibid., p. 31-46 ; Anne-Marie Chatelet et Marc Le Cœur dir., Histoire de l’éducation, n° 102 « L’architecture scolaire. Essai d’historiographie internationale », 2004.
[35] Solenn Huitric, « Se parer en lycée : la lente construction de nouveaux établissements au XIXe siècle », In Situ n° 44, 2021, en ligne.
[36] Voir Philippe Rivé dir., La Sorbonne et sa reconstruction, Lyon, la Manufacture/Paris, Délégation à l'action artistique, 1987, et Claire-Françoise Bompaire-Evesque, Un débat sur l’Université au temps de la Troisième République. La lutte contre la Nouvelle Sorbonne, Paris, Aux amateurs de livres, « Mélanges de la bibliothèque de la Sorbonne », 1988.
[37] « Le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson », dans Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire : la République ; la Nation ; les France, Paris, Gallimard, « Quarto », 1997 [1984], t. 1 « La République », vérifier.
[38] La République des instituteurs, op. cit., p. 90 sq.
[39] Cité dans Jacques et Mona Ozouf (avec Véronique Aubert et Claire Steindecker), La République des instituteurs, Paris, Seuil, 1992, p. 87.