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Sang sensible : couleur, fluide et fonction vitale dans la littérature et les arts (XIXe - XXIe s.)

Sang sensible : couleur, fluide et fonction vitale dans la littérature et les arts (XIXe - XXIe s.)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Vanessa Besand)

Sang sensible : couleur, fluide et focntion vitale dans la littérature et les arts (XIXe - XXIe siècles)

Journée d’étude transdisciplinaire

Vanessa Besand (UBFC) et Irène Le Roy Ladurie (UBFC/UL), dans le cadre et avec le soutien du Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures (CPTC)

Université de Dijon, le 27 avril 2023

Mots clés : sang – études sensorielles – bande dessinée – manga – roman policier – gore – polar – étude de la presse – littérature sérielle – corps – érotisme – cinéma – études cinématographiques – littérature contemporaine – anthropologie culturelle – études culturelles – cultural studies 

Envoi des propositions jusqu’au 30 janvier 2023.

Le motif du sang dans la période contemporaine a été jusqu’à présent l’objet de recherches littéraires comme signal de la violence historique dans la littérature française post-révolutionnaire du XIXe siècle (cf Marcandier-Colard, 1998), aussi bien dans les genres majeurs, au sein du drame romantique, du roman ou de la fresque historique, que dans les genres mineurs – la représentation du crime dans le roman policier naissant, et dans le théâtre populaire comme le Grand-Guignol (cf Glinoer, 2009). La scène historique, en littérature, en peinture, au théâtre ou au cinéma trouve ainsi à susciter l’indignation politique et la fascination esthétique du lecteur/spectateur lorsqu’elle se colore de sang, de la plus pure tradition romantique dans L’Assassinat de Sardanapale à la narration de la guerre du Vietnam dans le cinéma américain des années 1970 (Coppola, Cimino) en passant par la répression des insurrections sous la plume de Victor Hugo (Les Châtiments, Les Misérables), de Mérimée (La Jacquerie, Charles IX) ou de Tardi et Vautrin (Le Cri du peuple).

Mais également attaché à la naissance de la littérature industrielle et feuilletonnante, le sang, comme le crime et la violence, apparaît comme un élément spectaculaire et pathétique dans le récit historique (la mort de Marianne dans Robin Hood le proscrit de Dumas) ou bien transgressif dans le genre policier, puis dans des arts de masse qui s’en inspirent. La veine sanglante et frénétique irrigue le cinéma démoniaque allemand (Nosferatu de Murnau), puis le cinéma de monstres du studio de la Hammer (cf N. Stanzick) et enfin la fondation esthétique du sous-genre du “gore” par les réalisateurs américains (cf P. Rouyer, 1997). Éventrements, gros plans sur les tripes et éclats sanglants façonnent une esthétique qui s’affiche aussi comme décor ou comme seuil des œuvres. Cette veine frénétique est également visible dans la typographie ou dans les illustrations du comics horrifique comme Creepy, ainsi que dans les petits formats européens, deux objets éditoriaux qui s’adressent aux adultes amateurs de bande dessinée plutôt qu’aux enfants.

Partie prenante d’une esthétique de l’effroi et du rejet, le sang apparaît aussi, au sein de ces objets mineurs, sous sa forme drôlatique et monstrueuse, qui peut aller jusqu’à la dérision. L’outrance du sang est ici moins liée au sublime qu’au grotesque, qui dresse une autre histoire esthétique du sang comme artifice. En tant qu’effet spécial, il peut être l’objet d’une réflexion sur le spectacle et l’attraction, des Spook Shows du début du XXe siècle aux jaillissements sanguins délirants des films hommages des années 1980 (The Evil Dead) et aux gerbes d’hémoglobine parodiques (la série des Puppet Master, notamment le reboot de 2018, The Littlest Reich). Linda Williams, dans son essai séminal sur les body genres, interroge ainsi la manière dont la critique classique a rangé dans une même catégorie marquée par l’indignité les genres de spectacles qui “aspergent” leur public de sécrétions humaines : le sang de l’horreur, le sperme de la pornographie ou encore les larmes du mélodrame.

Signal générique lié à l’histoire de la censure morale et éditoriale, le sang est spectaculaire et transgressif. Il est aussi nourri d’un imaginaire érotique qui fascine autant qu’il révulse. Cette double identité du sang a été l’objet d’attentions de la part de la critique d’inspiration psychanalytique, notamment dans les textes de Julia Kristeva. Cette dernière étudie ainsi le sang comme une humeur esthétiquement double : à la fois signe du corps mis à mal et matière à spectacle fascinant et érotique, avec une composante sacrée. Témoin de l’atteinte à l’intégrité du moi, le sang qui s’écoule opère le lien entre le corps vivant et le corps mort, entre le moi et le non-moi. Ainsi apparaît-il comme une inquiétude fondamentale (cf E. Falardeau).

L’iconographie chrétienne et victimaire s’en est fait depuis le Moyen-Âge une spécialité (cf J. Wirth). Profondément humain, le sang est une sécrétion vitale qui marque le corps de son appartenance à la matière et à la souillure originelle ; les dieux, les anges ne saignent pas. Mais dans la religion chrétienne, où Dieu s’est incarné en homme, le sang qui s’écoule de ses blessures devient objet de piété et de nourriture – aussi spirituelle que concrète. Ainsi dans les représentations naît un mariage inédit entre la douleur et son érotisation : sous sa forme gourmande comme sous sa forme sexuelle. On boit le sang du Christ, on adore le sang des saints, on s’en nourrit. On pratique l'auto-flagellation sur le modèle du corps martyrisé et sanguinolent du Christ crucifié. L’érotisation de la douleur et du sang versé par le Christ puis, dans un souci d’imitation, par les martyrs et les pénitent.es, est un moyen de sublimer les appétits de la chair et d’entretenir l’ascèse par le plaisir dévorant des yeux. Ces figures, reprises dans les fictions contemporaines sur la religion (Benedetta de Verhoeven récemment), comme dans une érotique de type sadique témoignent des permanences dans notre imaginaire du spectacle du sacrifice. Il en ressort que le sang est historiquement associé en Occident à l’étude de la transgression, du scandale et de l'obscénité. On pourrait ainsi questionner à profit le rôle du sanguinolent et de son rapport relatif à la douleur dans d’autres cultures et aires géographiques.

Enfin, à la suite des perspectives ouvertes par les gender studies, on a pu s’interroger sur la valence différentielle du genre du sang : du sang héroïque de la blessure virile au sang impur de la menstruation. Dans ce cadre ont été interrogées les pratiques artistiques et littéraires qui font du sang menstruel la matière même de la création et de la narration, de Shikego Kubota et ses Vagina Paintings (1965) à L’Origine du monde de Liv Strömquist (2016), en passant par le topos des premières menstruations dans les récits d’initiation de Marie Darrieussecq (Clèves), dans le récit de menstruation tout à fait novateur de Nicole Claveloux, Ah ! Nana (Une Gamine dans la lune) (1976), ou dans son traitement quotidien dans les fanzines de Julie Doucet (Maxi Plotte). Dans ces oeuvres, le sang menstruel apparaît comme lavé du sentiment d’abjection qui lui était traditionnellement attaché. Il est matière à créer plutôt que déchet organique à vider. Le sang menstruel est aussi l’un des sujets de la théorie trans qui propose de réfléchir aux menstruations comme à une expérience organique devant être détachée d’une assignation de genre.

Dans la lignée de ces quelques réflexions, nous aimerions inviter les chercheurs et chercheuses à participer à cette étude sur le sang, à prolonger ces interrogations et à aborder le sang sous de nouveaux angles, en privilégiant l’étude de ses caractéristiques sensibles et la manière dont il participe à la production d’univers artistiques et de fictions dans le champ des arts (cinéma, littérature, bande dessinée, illustration, arts plastiques) dans la période allant du XIXe au XXIe siècles. Il s’agira bien de mettre l’accent sur l’étude du sang comme matière sensible avant tout et d’étudier la manière dont la période contemporaine tente de reprendre ou de renverser les logiques traditionnelles d’abjection, de violence et d’érotisme attachées à ce motif.

Voici trois axes complémentaires aux réflexions précédentes à partir desquelles nous vous proposons de travailler :

1. Couleur(s) du sang

La couleur rouge excitatrice, spectaculaire et scandaleuse se mêle à l’érotique et devient objet de fascination. Le rouge du sang appartient à une triade ethnologique avec le blanc et le noir, “les deux couleurs fondamentales […], lesquelles évoluent par opposition à cette couleur qui naît aux racines les plus profondes de toute civilisation avec le sang et la vie : le rouge” (cf M. Brusatin, page 33). On la retrouve dans bien des récits fondateurs, mais aussi dans les contes comme Blancheneige (qui met en avant la triade) ou, comme le remarque Michel Pastoureau, dans Le Petit Chaperon rouge (Rouge, histoire d’une couleur). L’historien montre également la manière dont la couleur associée au sang était appréciée comme signal de la noblesse sous l’Antiquité et jusqu’à la Renaissance, jusqu’à être de moins en moins aimée à l’époque contemporaine et réduite au signal de l’interdiction et de la transgression. Le rouge sang est un marqueur des mauvais genres : crime, gothique, fantastique, vampirisme. Depuis le romantisme, le rouge sang habille les récits et l’imagerie du sublime et de la terreur. La couleur écarlate est devenue connotative d’une gamme de sentiments et de sensations liée à l’abjection. On pourrait ainsi s’intéresser à l’implication des différentes théories scientifiques (optique, biologique, de psychologie sociale) dans la manière dont la modernité artistique s’est emparée de cette couleur et de ses attributs excitateurs.
À l’inverse, on peut observer comment, dans la période contemporaine, le sang se vide de sa caractéristique chromatique pour renouveler la syntaxe du corps et de la chair, ou même pour la décorporaliser : le Bleu sang d’Enki Bilal qui colore la chair de certains de ses personnages, le sang qui se pare des couleurs paradoxales du lait nourricier dans Alien de Ridley Scott, celui qui prend toutes les couleurs de la palette dans le film comme dans le comics Sin City, ou encore l’énigmatique fluide vital couleur charbon dans lequel s’enfoncent les proies de l’alien de Under the skin de Jonathan Glazer.

Nous vous invitons donc à réfléchir à la connotation chromatique du sang comme embrayeur d’atmosphère et comme composante essentielle dans le cinéma (de Bergman dans Cris et chuchotements à David Lynch, en passant par Jodorowski ou Dario Argento et ses variations dé-colorées), le roman (Les rivières pourpres de Jean-Christophe Grangé) et la bande dessinée (de Sambre d’Yslaire aux récits policiers ou de guerre de Tardi). On peut songer aussi au refus de son apparition naturaliste, comme dans la fresque charbonneuse de la Commune dépeinte par Tardi et Vautrin, Le Cri du peuple.
Nous vous invitons également à vous interroger sur les effets typographiques, graphiques et colorés des couvertures, des pages de garde et des génériques. Y aurait-t-il une possible histoire éditoriale et graphique du sang et des fluides corporels comme dans celle de la collection “Gore” de Fleuve Noir ?

2. Matières et odeurs du sang

La matérialité du sang passe par sa texture et son odeur. L’odeur du sang peut apparaître comme un motif classique des thriller et des romans policiers, mais c’est aussi une matière traitée par les arts plastiques (Julie Fortier). On peut aussi étudier avec intérêt la manière dont le sang s’intègre dans des univers graphiques structurés par les matières et les textures comme ceux de Kazuo Umezu ou Michael DeForge en bande dessinée. Mais en fonction de son état, le sang comme “humeur” ou comme fluide varie : liquide, caillé ou croûteux. En suivant ces variations, on peut construire une esthétique du corps intime et sensible. L’écoulement sanguin peut participer à une image de la fertilité et de la stabilité. On peut alors penser à ses aspects lisses et brillants comme du vernis, utilisés comme parure par La Comtesse de Julie Delpy. Mais l’écoulement renvoie aussi à une “herméneutique du corps défaillant” (cf C. Lahuerta) hantée par la terreur et l’affirmation d’une puissance ; ainsi pour Carrie de De Palma chez qui l’écoulement menstruel sous la douche annonce le déferlement sanguinolent de la vengeance sous forme d’une pluie rédemptrice. On peut aussi songer au sang liquide décontextualisé de la douleur dans les scènes de tatouage ou de scarifications rituelles, qui vient ensuite se concrétiser en dessin de la peau (Les promesses de l’ombre de Cronenberg par exemple). D’une autre manière, le sang qui croûte devient un véritable médium dans La Route des Flandres de Claude Simon, dévoilant une communication secrète entre l’art pictural et la boue de la guerre où s’enfoncent les cadavres. Chez Céline, le sang du colonel mort glougloute « comme de la confiture dans la marmite » (Voyage au bout de la nuit) . Dans le body horror, le sang n’apparaît pas seulement sous sa forme liquide, mais aussi sous la forme de matières solidifiées, à même la peau : des caillots ou des cicatrices encore fraîches. Le corps conserve alors son intégrité minimale, mais il exhibe sa chair à vif comme dans Grave de Julia Ducourneau. Ce sont aussi les zombies et autres morts-vivants qui de La Nuit des morts vivants à The Sadness en passant par Walking Dead se parent de plaques de sang coagulé qui exhibent et disent le processus continu de la mort à même la peau.

3. Fonctions du sang : nourriture, circulation, jaillissement

Répondant à une fonction vitale, le sang exhibe l’ambivalence de notre rapport au corps et à la nature. Opérant une fonction nourricière et oxygénante, il est particulièrement exposé dans les dérives de sa circulation. Ce fonctionnement est manifeste dans la mise en scène du vampirisme et dans l’anthropophagie. Le précieux sang versé en sacrifice s’écoule lentement et avec délicatesse sous la main ou les dents des vampires, ou se trouve dévoré avec délectation et gourmandise par les personnages de Junji Ito (Les fruits sanglants). Il éclabousse de manière picturale les récits de combats des manga, des plus invraisemblables dans Dragon Ball aux plus réalistes dans Coq de Combat (Izo Hashimoto, Akio Tanaka). La puissance de la pulsation à laquelle il est soumis est un motif récurrent de la grammaire de la peur, comme de l’horreur japonaise, où il jaillit en gerbes sanglantes, comme dans le cinéma de Kinji Fukasaku (Battle Royale), repris à l’envi dans le cinéma de Tarantino (Django Unchained). Le jaillissement fait voir un éclat sans doute plus politique que strictement corporel, et entache le public. Comme la vague de sang dans les couloirs de l’hôtel de Shining (chez Stephen King ou chez Stanley Kubrick), la fonction circulatoire du sang connecte les êtres et les espaces par un réseau matériel – liquide et chromatique – qui opère une circulation à même le récit, et participe à la mise en scène ou à l’esthétique générale d’une œuvre. La circulation du sang peut alors tenir lieu de métaphore de l’œuvre comme organisme. Dans la même perspective, on peut étudier à profit, dans les récits et les fictions, l’imaginaire de la contamination, de la transfusion ou du don de sang.



Merci de nous faire parvenir vos propositions le 30 janvier 2023 au plus tard sous la forme d’un texte compris entre 150 et 300 mots, assorti d’une petite bio-bibliographie, à l’adresse suivante : sangsensibleje@gmail.com.

Bibliographie indicative

   - Littérature & Arts

- Coll., Romantisme, n°31, Sangs, 1981, éditions CDU/SEDES

- Conférence annuelle de For Art History Blood in Modern and Contemporary Art, colloque 2019 organisé par Neil MacDonald et Camilla Mork Rostvik, disponible ici : https://forarthistory.org.uk/conference/2019-annual-conference/blood-in-modern-and-contemporary-art/

- Dario Argento, Horror. Histoires de sang, d’esprits et de secrets, Paris, éditions rouge profond, 2019

- Michel Arrous (dir.), Stendhal, Mérimée et les écrivains romantiques. Le sang, la violence et la mort, actes du colloque de Paris-INHA Sorbonne, 5-6 octobre 2007, Paris, Eurédit, 2016, 291 pp.

- Régis Bertrand et Anne Carol (dir.) L’Exécution capitale. Une mort donnée en spectacle xvie-xxe siècle, PUP, Coll. « Le temps de l’histoire », 2003

- Justine Breton, “The Witcher, du sang et du vin pour combler les manques narratifs”, Romanesques, Revue du Cercll / Roman & Romanesque, 2021, Hors-série. Jeu vidéo et romanesque

- Anthony Glinoer, La Littérature frénétique, Presses Universitaires de France, 2009

- Julia Kristeva, Pouvoirs de l’horreur. Essai sur l’abjection, Paris, Seuil, Collection Tel Quel, 1980

- Claire Lahuerta, L'Écoulement en art comme herméneutique critique du corps défaillant, Paris, L’Harmattan, collection Ouverture Philosophique, 2011

- Claire Lahuerta, “Le Sang menstruel dans l'art contemporain. Entre sécrétions féminines et fureur utérine : histoire d'un héritage”, in Représentation et Modernité, Dominique Château et Claire Leman (dir.), Publications de la Sorbonne, 2003, p. 169 à 196

- Denis Mellier, L’Écriture de l’excès – Fictions fantastiques et poétique de la terreur, Paris, Honoré Champion, 1999.

- Jean-Philippe Mochon, Le Bel Effet Gore, Paris, Fleuve Noir, 1988

- Francesca Prescendi et Agnès Nagy (dir.), Victimes au féminin, , éditions Georg, 2011

   - Cinéma

- Coll. Cinémaction. Du trucage aux effets spéciaux, n ° 102, Corlet Télérama, 2002 (David Le Breton, Luc Lagier)

- Brigid Cherry, Horror, Routledge, 2009

- Eric Falardeau, Le Corps souillé. Gore, pornographie et fluides corporels, Québec, L’instant même, collection L’instant Ciné, 2019

- Philippe Rouyer, Le Cinéma gore : une esthétique du gore, Paris, éditions du Cerf, collection 7ème art, 1997

- Nicolas Stanzick, Dans les griffes de la Hammer, Lormont, Le Bord de l'eau, 2010

- Linda Williams, Hardcore: Power, Pleasure and the « Frenzy of the Visible », Berkeley/Los Angeles, California Press, 1989.

- Linda Williams, « Film Bodies: Gender, Genre, and Excess » in Barry Keith Grant, Film Genre Reader II, Austin, University of Texas Press, 1995

- Linda Williams, « Corporealized, Observers: Visual Pornography and the « Carnal Density of Vision » », Patrice Petro (dir), Fugitive Images: From Photography to Video, Bloomington, Indiana University Press, 1995

   - Sciences humaines & ouvrages généraux

- Bernard Andrieu (dir.) Dictionnaire du corps, coll. Dictionnaire, éd. CNRS, janvier 2006

- Lydie Bodiou, Véronique Mehl et Françoise Héritier (préface), Rouge sang : crimes et sentiments en Grèce et à Rome, Paris, Les Belles Lettres, 2015

- Lydie Bodiou (dir.), Frédéric Chauvaud et Ludovic Gaussot, Le Corps en lambeaux : violences sexuelles et sexuées faites aux femmes, Rennes, Presses universitaires, 2016

- Lydie Bodiou (dir.), Véronique Mehl et Pierre Brulé (préf.), L'Antiquité écarlate : le sang des Anciens, Rennes, Presses universitaires, 2017

- Manlio Brusatin, Histoire des couleurs, Paris, Flammarion, 1999

- Constance Classen, « The Odor of the Other: Olfactory Symbolism and Cultural Categories », Ethos, 1992, vol. 20, no 2, p. 133-166.

- Steven Connor, The Book of Skin, Ithaca, Cornell University Press, 2004

- Françoise Héritier, « Le Sperme et le sang », in Nouvelle revue de psychanalyse, n° 32, 1985

- Françoise Héritier, « Le Sang du guerrier et le sang des femmes » in Les Cahiers du Grif, n°29, 1984

- David Howes, A Cultural History of the Senses in the Modern Age, 1920-2000, Londres, Bloomsbury, 2014.

- Luce Irigaray, Un regard écoeuré/fasciné, Les femmes, la pornographie, l'érotisme, sous la direction de Gilles Lapouge et Marie-Françoise Hans, coll. "Libre à elles", éd. du Seuil, Paris, 1978, p. 302

- David Le Breton, Une anthropologie de la douleur, Paris, Métailié, 1995

- David Le Breton, La Peau et la trace, Paris, Métailié, 2003

- David Le Breton, La Saveur du monde, Paris, Métailié, 2006

- Wolfgang Lederer, La Peur des femmes ou gynophobia, Paris, Payot, 1980

- Cathy McClive & Nicole Pellegrin (dir.), Femmes en fleurs, femmes en corps. Sang, santé, sexualités, du Moyen Âge aux Lumières, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2010

- Pierre Mannoni, La Peur, PUF, coll. “Que sais-je ?”, 1982

- Pauline Mortas, Une rose épineuse : la défloration au XIXe siècle en France, Rennes, PUR, 2017

- Jean-Paul Roux, Le Sang. Mythes, symboles et réalités, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1998 [en pdf]

- Anne M. Scott and Michael David Barbezat (dir.), Fluid Bodies and Bodily Fluids in Premodern Europe: Bodies, Blood, and Tears in Literature, Theology, and Art, Leeds, Arc Humanities Press, 2019