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Sand et l'écologie (Cahiers George Sand)

Sand et l'écologie (Cahiers George Sand)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Pierre Causse)

George Sand et l’écologie - Appel à propositions
Cahiers George Sand, no 46 – septembre 2024



Dans une récente émission de France Culture, George Sand était qualifiée de « lanceuse d’alerte écolo[1] » du fait de son combat pour la défense de la forêt de Fontainebleau[2]. Dans l’introduction au volume George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Martine Watrelot n’hésite pas à élargir cette perspective à l’ensemble de l’œuvre : elle en conclut que « l’engagement de George Sand aboutit in fine à une pensée écologique longuement réfléchie[3] » et que la préoccupation environnementale n’est pas dénuée chez elle d’implications sociales, économiques et politiques. 

Il y a dans les textes de Sand de nombreuses manifestations d’une attention à l’égard de la nature qui se décline sous des formes très variées. D’un texte à l’autre, elle passe de l’admiration lyrique pour les paysages sublimes des Alpes (Lettres d’un Voyageur) à l’évocation intimiste des vallons du Berry, de leur faune et de leur flore (Promenades autour d’un village). Cet intérêt pour le paysage se retrouve dans les pages consacrées aux effets de l’industrialisation (La Ville Noire), dans les réflexions sur l’impact de l’homme sur la nature (Les Maîtres sonneurs, La Vallée noire) ou sur les transformations de la matière (« La fée poussière », Contes d’une grand-mère). On remarque aussi une valorisation fréquente chez Sand de héros d’abord marginaux dont la relation privilégiée avec la nature favorise finalement la réussite et l’intégration sociale au terme de l’intrigue (Mauprat, La Petite Fadette, Les Maîtres sonneurs). Enfin, Sand s’est engagée en faveur de la protection de la forêt de Fontainebleau (article dans Le Temps du 13 novembre 1872, repris dans Impressions et souvenirs). Au-delà des textes, on connait le goût de la romancière ainsi que ses connaissances en matière de botanique, d’entomologie et de géologie (ce dont témoigne Laura) et l’on peut se demander si la propriétaire terrienne qu’elle était a mis en œuvre sur ses terres les pratiques agricoles qu’elle évoque dans certains de ses romans (Le Meunier d’Angibault, Le Péché de Monsieur Antoine, voire Nanon)[4].

Mais entre héritage rousseauiste, romantisme, goût pour les sciences naturelles, et dialogue avec la philosophie de la nature allemande[5], le terme écologie est-il le plus pertinent pour aborder l’œuvre de Sand ? « Écologie » : George Sand n’a pas connu le mot, apparu sous la plume du biologiste Ernst Haeckel en 1866, et diffusé en français à partir des années 1875[6]. Mais si l’on entend, avec Julien Vincent, écologie dans son sens large d’« ensemble des savoirs et des discours concernant les rapports entre les sociétés humaines et leur cadre de vie[7] », l’anachronisme semble fécond, et il apparaît opportun d’envisager dans un double mouvement comment l’œuvre de Sand parle d’écologie, et comment une approche écologique permet de relire Sand. Le numéro 46 des Cahiers George Sand entend ainsi participer à l’essor actuel des (re)lectures écopoétiques et écocritiques de Sand[8], démarches attentives à la modélisation des relations entre société et nature dans le texte, aux effets de décentrement de la figure humaine et aux enjeux de réception des ouvrages du passé dans un présent dominé par la crise écologique.

L’on veillera à l’historicisation des termes utilisés par Sand comme par la critique, a fortiori dans le cas de notions très polysémiques telles que la nature, l’humain, le vivant… et l’on n’hésitera pas à souligner les différences entre les préoccupations écologiques du XXIe siècle et celles de Sand, qui ne sauraient être exactement similaires et qui peuvent amener à interroger et à nuancer l’hypothèse d’une Sand écologiste.

Cinq premiers axes de recherche peuvent être envisagés.

Attentions et savoirs écologiques

Plutôt que de considérer Sand comme « prophète », visionnaire des désastres écologiques à venir, au risque de reconduire le mythe du génie individuel, il apparaît plus fécond de chercher à montrer comment les prises de position de l’écrivaine s’ancrent dans les savoirs environnementaux de son temps. Les apports récents de l’histoire environnementale – par exemple la démonstration par Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher de l’importance de l’inquiétude sur la modification du climat par l’action humaine au XIXe siècle[9] – pourront constituer des pistes pour saisir plus finement l’originalité de la position de Sand. Sa formation scientifique solide, continuée tout au long de sa vie, ainsi que son inscription dans des réseaux de sociabilité qui la lient à certains des grands noms de la science de son temps (tels que Geoffroy Saint-Hilaire) ont déjà fait l’objet de quelques études[10] qui restent à être poursuivies en s’interrogeant sur les relations savantes, les lectures de la romancière ainsi que sur les sources qu’elle a pu mobiliser et transfigurer dans ses récits.

Par ailleurs, Sand partage-t-elle la foi de nombre de ses contemporains dans les apports de la technique, ou bien s’engage-t-elle plutôt dans la voie des technocritiques étudiées par François Jarrige[11] ? L’importance de l’énergie hydraulique dans certains romans consacrés aux problématiques industrielles (Le Meunier d’Angibault, Le Péché de Monsieur Antoine et La Ville Noire) témoigne de la recherche d’un équilibre entre nature et modernisation au travers de l’image de l’eau qui meut les machines[12]. Ce choix peut être interprété sous un angle critique : Sand, qui a pourtant été l’une des premières femmes à visiter les usines métallurgiques de la seconde Révolution industrielle[13], semble se refuser à mettre en scène l’exploitation des sous-sols et des hommes sur laquelle se fonde leur expansion.  

Actions écologiques

Quelle attention Sand porte-t-elle dans sa vie quotidienne et domestique à la durabilité des ressources et des pratiques ? Qu’est-ce que la Correspondance, les Agendas et d’autres archives nous disent de la gestion des terres et des pratiques d’aménagement conduites sous la responsabilité de Sand ?

On pourra revenir sur la participation de Sand à la lutte pour la conservation de la forêt de Fontainebleau ; Serge Audier estime que l’on peut « voir dans cette contestation collective l'une des toutes premières manifestations de l’écologie politique en France[14] ». La caractérisation précise de l’engagement de Sand, le réseau de sociabilité mis en œuvre par l’écrivaine ou encore l’articulation opérée entre l’écriture et l’action méritent d’être envisagés. Mais en dehors du cas particulier de Fontainebleau, y a-t-il d’autres traces d’un engagement de Sand pour défendre des espaces naturels ou des espèces menacées ?

Par ailleurs, l’action écologique est-elle seulement envisagée sous l’angle de la conservation, voire d’une patrimonialisation de la nature, dont certains penseurs contemporains de l’écologie montrent les limites[15] ? Notons que si chez Sand on trouve trace d’appels au « respect religieux du beau dans la nature[16] » qui favorise une approche contemplative et esthétique du paysage, d’autres textes donnent à voir des exemples de rapports d’interactions et d’échanges harmonieux entre les humains et la nature (Les Maîtres sonneurs, Contes d’une grand-mère).

Écologie, socialisme et féminisme

Dans le sillage d’une relecture actuelle de l’émergence du socialisme sous l’angle écologique[17], il apparaît pertinent d’interroger les rapports élaborés par Sand entre question sociale et regard sur la nature. Annie Smart montre ainsi que Le Meunier d’Angibault, roman socialiste de 1845, exprime le « réalisme vert » de Sand, en vertu duquel l’écrivaine « combine une observation détaillée du monde vivant, et un discours normatif sur les relations entre les humains et l’environnement[18] », le roman exposant à la fois comment les humains devraient se comporter les uns vis-à-vis des autres, mais aussi comment ils devraient se comporter vis-à-vis de la terre. La notion de « réalisme vert » mérite ainsi d’être éprouvée dans son extension et ses limites au-delà du corpus des romans socialistes.

Dans quelle mesure la théorie de Pierre Leroux sur le circulus, « conception cyclique des échanges de nutriments entre les diverses composantes de l’économie[19] » conduisant à dénoncer la logique d’accumulation capitaliste et la production de déchets qui l’accompagne, participe-t-elle à modeler une vision écologique ou éco-socialiste de Sand ?

Au-delà du personnage de Fadette, figure marginale de la sorcière et fine connaisseuse de la nature[20], Sand établit-elle un lien entre écologie et condition féminine[21] ?

Poétiques écologiques

La question des effets poétiques de la sensibilité écologique de Sand sera à prendre en considération, d’autant que cet intérêt environnemental pourrait constituer une ligne de force unifiant l’œuvre et permettant de rapprocher des corpus souvent traités distinctement (fictions et articles ; romans champêtres et romans socialistes, par exemple). Comment l’attention à la nature, à la conservation des écosystèmes, et aux interactions des vivants avec leur milieu participe-t-elle de la poétique romanesque (choix des personnages, situation et qualité des descriptions, etc.) ? Cet intérêt pour l’environnement a-t-il sa place au théâtre, genre généralement centré sur le conflit inter-humain ? La place des affects (émotions des personnages, effets des récits chez les lecteurs…) méritera d’être particulièrement questionnée, tant chez Sand, comme le note Pascale Auraix-Jonchière « l’empathie avec le monde (naturel en particulier) engage une résistance et un combat idéologiques confiants en la traduction de l’émotion dans et par la fiction[22] ». Le merveilleux, qui donne la parole aux animaux ou aux plantes est l’une des techniques mobilisées par Sand pour faire découvrir un point de vue écologique au lecteur[23] ; de même, le recours à certaines figures de paysans proposerait un modèle d’harmonie entre l’humain et l’environnement, qui passe par le conte et le « don d’hallucination[24] », mais il reste sans doute d’autres stratégies poétiques du même ordre à mettre au jour.

Réception et mémoire

Il serait enfin intéressant d’interroger la réception de l’œuvre sandienne dans ce cadre : ses textes s’inscrivent-ils dans un mouvement ou constituent-ils un jalon à prendre en considération dans la perspective d’une histoire de l’écologie littéraire ? Quels sont les apports et les perspectives des relectures écopoétiques ou écocritiques[25] des textes de Sand ? Quelle place pour Sand dans une actualité de la recherche qui témoigne d’un intérêt nouveau pour l’écologie au XIXe siècle[26] ?

Du point de vue de la mémoire des mouvements écologistes, on peut également interroger la situation de Sand parmi ceux que l’on nomme parfois les « pionniers » de l’écologie. Quelles relations, et quelles différences entre son œuvre et celle d’autres « précurseurs de l’écologie » (Humboldt, Michelet, Reclus…) ? Quelle place pour Sand dans la construction d’une mémoire des penseurs et des acteurs de l’écologie aujourd’hui ?

Modalités de soumission

Les propositions d’article (entre 300 et 500 mots), accompagnées d’une bibliographie de l’article et d’une brève bio-bibliographie, seront à envoyer par courriel avant le 3 avril 2023 à Pierre Causse (pierre.causse@univ-rennes2.fr) et Zoé Commère (zoe.commere@u-picardie.fr). 

Les articles acceptés seront à rendre avant le 15 janvier 2024. 

Bibliographie indicative 

Serge Audier, La Société écologique et ses ennemis : pour une histoire alternative de l’émancipation, Paris, La Découverte, 2017.

Pascale Auraix-Jonchière, « La forêt en régime romanesque. Du topos romantique au métadiscours crypté : George Sand, Gustave Flaubert », Cahiers George Sand, n° 43, 2021, p. 99-116.

Simone Bernard-Griffiths (dir.), Ville, campagne et nature dans l’œuvre de George Sand, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, « Révolutions et romantismes », 2002.

Simone Bernard-Griffiths et Marie-Cécile Levet (dir.), Fleurs et jardins dans l’œuvre de George Sand, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, « Révolutions et romantismes », 2006.

Jean-Christophe Cavallin, Valet noir : vers une écologie du récit, Paris, Éditions Corti, « Biophilia », 2021.

Jean-François Géraud, « George Sand prophète de l’environnement réunionnais ? », Revue Historique de l'océan Indien, no 11, p. 295-319. En ligne : https://hal.univ-reunion.fr/hal-03249196v1 

Bertrand Guest, « Des sorcières écologistes au XIXe siècle ? Figures imaginaires en lutte », Romantisme, no 189 (Les écologies du XIXe siècle, dir. Julien Vincent), 2020, p. 52-61.

Katia Hayek, « Fantastique et sentiment pré-écologique au XIXe siècle : trois récits de George Sand », Romanica Olomucensia, no 33, 2021, p. 149-164.

Christine Marcandier, « "Rêver de nouveaux mondes" – Pour une lecture écocritique de Mauprat » dans Relire Mauprat, Fabienne Bercegol, Didier Philippot et Éléonore Reverzy (dir.), Paris, Classiques Garnier, 2020, p. 261-274.

Élisabeth Plas, « Approche écopoétique de l’analogie romantique : Jules Michelet et George Sand », Reliefs, vol. 16, no 1 (Littératures francophones & écologie : regards croisés, dir. Aude Jeannerod, Pierre Schoentjes et Olivier Sécardin), 2022. En ligne : https://revue-relief.org/issue/view/587

Martine Reid, « Les forêts de George Sand », Eidolôn, no 103 (La Forêt romantique, dir. Vigor Caillet), 2012, p. 77-88. En ligne : https://books.openedition.org/pub/18378?lang=fr

Patrick Scheyder, Des arbres à défendre ! George Sand et Théodore Rousseau en lutte pour la forêt de Fontainebleau (1830-1880), Paris, Le Pommier, 2022.

Annie Smart, « George Sand’s réalisme vert. Toward an Ecocritical Reading of Le Meunier d’Angibault », dans Ecocritical Approaches to Literature in French, Douglas L. Boudreau et Marnie M. Sullivan (dir.), Lanham, Lexington Books, 2016, p. 40-64.

Martine Watrelot (dir.), George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2020.


 
[1] https://www.radiofrance.fr/franceculture/george-sand-lanceuse-d-alerte-ecolo-et-sauveuse-de-fontainebleau-4047709
[2] Voir Patrick Scheyder, Des arbres à défendre ! George Sand et Théodore Rousseau en lutte pour la forêt de Fontainebleau (1830-1880), Paris, Le Pommier, 2022. Voir également George Sand, Écrits sur la nature, anthologie présentée par Patrick Scheyder, postfacée par Gilles Clément, Paris, Le Pommier, 2022.
[3] Martine Watrelot (dir.), George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2020, p. 13. 
[4] Claudine Grossir, « Sciences naturelles et modèles de développement économique », dans George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Martine Watrelot (dir.), op. cit., p. 259-274.
[5] Yvon Le Scanff, « George Sand et la philosophie de la nature », Cahiers George Sand, no 43, 2021, p. 183-199.
[6] Dictionnaire historique de la langue française, Alain Rey (dir.), Paris, Le Robert, 2019.
[7] Julien Vincent, « Les écologies du XIXe siècle : un diorama (Spitzberg, 1841) », Romantisme, no 189, dossier « Les écologies du XIXe siècle », 2020, p. 6.
[8] Voir : Annie Smart, « George Sand’s réalisme vert. Toward an Ecocritical Reading of Le Meunier d’Angibault », dans Ecocritical Approaches to Literature in French, Douglas L. Boudreau et Marnie M. Sullivan (dir.), Lanham, Lexington Books, 2016, p. 40-64 ; Christine Marcandier, « "Rêver de nouveaux mondes" – Pour une lecture écocritique de Mauprat » dans Relire Mauprat, Fabienne Bercegol, Didier Philippot et Éléonore Reverzy (dir.), Paris, Classiques Garnier, 2020, p. 261‑274 ; Katia Hayek, « Fantastique et sentiment pré-écologique au XIXe siècle : trois récits de George Sand », Romanica Olomucensia, no 33, 2021, p. 149‑164 et Élisabeth Plas, « Approche écopoétique de l’analogie romantique : Jules Michelet et George Sand », Reliefs, vol. 16, no 1 (Littératures francophones & écologie : regards croisés, dir. Aude Jeannerod, Pierre Schoentjes et Olivier Sécardin), 2022, en ligne : https://revue-relief.org/issue/view/587.
[9] Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher, Les Révoltes du ciel : une histoire du changement climatique (XVe-XXe siècle), Paris, Le Seuil, 2020.
[10] Martine Watrelot (dir.), George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, op. cit.
[11] François Jarrige, Technocritiques : du refus des machines à la contestation des technosciences, Paris, La Découverte, « Poche », 2016.
[12] Claudine Grossir, « Sciences naturelles et modèles de développement économique », art. cit. 
[13] Michelle Perrot, « La beauté des pierres. George Sand et Léon Brothier », et Naoko Takaoka, « La nature et l’urbanisation utopique dans le monde romanesque de George Sand », dans George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Martine Watrelot (dir.), op. cit., p. 59-74 et p. 275-287.
[14] Serge Audier, La Société écologique et ses ennemis : pour une histoire alternative de l’émancipation, Paris, La Découverte, 2017, p. 436.
[15] Voir par exemple Baptiste Morizot, Raviver les braises du vivant : un front commun, Arles, Actes Sud et Wildproject, 2020.
[16] George Sand, « Impressions et souvenirs : La Forêt de Fontainebleau », Le Temps, 13 novembre 1872.
[17] Voir le travail de Serge Audier, La Société écologique et ses ennemis, op. cit. ainsi que celui de Pierre Charbonnier, Abondance et liberté : une histoire environnementale des idées politiques, Paris, La Découverte, 2020. Le socialisme de tendance marxiste fait également l’objet de relectures sous l’angle écologique ; voir John Bellamy Foster, Marx écologiste, trad. A. Blanchard, J. Gross et C. Nordmann, Paris, Éditions Amsterdam, 2011.
[18] « Sand combines a detailed observation of the living world and a normative discourse on the relation between humans and the environment » Annie Smart, « George Sand’s réalisme vert. Toward an Ecocritical Reading of Le Meunier d’Angibault », dans Ecocritical Approaches to Literature in French, op. cit., p. 42. (Notre traduction.)
[19] Pierre Charbonnier, Culture écologique, Paris, Presses de Sciences Po, 2022, p. 142‑143. Voir l’anthologie des textes de Pierre Leroux établie par Bruno Viard (Le Bord de l’Eau, 2007), accessible en ligne : https://shs.hal.science/hal-03236426.
[20] Voir Bertrand Guest, « Des sorcières écologistes au XIXe siècle ? Figures imaginaires en lutte », Romantisme, no 189, 2020, p. 52‑61.
[21] Pour une introduction à la notion d’écoféminisme, voir Catherine Larrère, « La nature a-t-elle un genre ? Variétés d’écoféminisme », Cahiers du Genre, no 59, 2015, p. 103-125, ainsi que l’anthologie présentée par Émilie Hache, Reclaim : recueil de textes écoféministes, Paris, Cambourakis, 2016.
[22] Pascale Auraix-Jonchière, « La forêt en régime romanesque. Du topos romantique au métadiscours crypté : George Sand, Gustave Flaubert », Cahiers George Sand, no 43, 2021, p. 116.
[23] Pascale Auraix-Jonchière, « Les Contes d’une grand-mère, des écofictions avant la lettre ? », dans George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Martine Watrelot (dir.), op. cit., p. 245-257.
[24] Voir l’analyse des Promenades autour d’un village que propose Jean-Christophe Cavallin, Valet noir : vers une écologie du récit, Paris, Éditions Corti, 2021, p. 166.
[25] Pour une introduction aux enjeux de l’écocritique, voir Stéphanie Posthumus, « Écocritique : vers une nouvelle analyse du réel, du vivant et du non-humain dans le texte littéraire » dans Humanités environnementales : Enquêtes et contre-enquêtes, Guillaume Blanc, Élise Demeulenaere et Wolf Feuerhahn (dir.), Paris, Éditions de la Sorbonne, « Homme et société », 2017, p. 161-179. En ligne : https://books.openedition.org/psorbonne/84380?lang=fr
[26] Voir le dossier Les écologies du XIXe siècle dirigé par Julien Vincent paru dans la revue Romantisme no 189, 2020.