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Dictionnaire Litt&Nature (Projet présenté aux éditions Classiques Garnier)

Dictionnaire Litt&Nature (Projet présenté aux éditions Classiques Garnier)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Jérôme Lamy)

DICTIONNAIRE DE LITT&NATURE
Projet présenté aux éditions Classiques Garnier
Collection « Dictionnaires et synthèses »

par 
Philippe Chométy (PLH, université Toulouse-Jean Jaurès)
et Jérôme Lamy (CNRS, CESSP, EHESS)



I.    CONTEXTE ET RESUME DU PROJET

À l’initiative de deux chercheurs impliqués dans les questions de pluridisciplinarité, l’un dans le domaine de la poésie scientifique (Philippe Chométy, PLH-ELH, université de Toulouse – Jean Jaurès) et l’autre en histoire des sciences (Jérôme Lamy, CNRS, CERTOP, université de Toulouse- Jean Jaurès), ce projet de dictionnaire constitue le second volet d’une recherche sur l’histoire des relations entre littérature et sciences, commencée par la publication en 2015 d’un numéro spécial de la revue Littératures classiques (n° 85 « Littérature et sciences : archéologie d’un litige ») consacré à l’étude historique des origines du différend qui sépare les littéraires et les scientifiques. Cette recherche collective a montré par quel processus de différenciation et d’autonomisation les sciences et les belles-lettres se sont progressivement divisées en deux champs disciplinaires, voire en deux activités cognitives. Mais cette recherche, initialement limitée à la période moderne, soit du XVIe au XVIIIe siècle, s’est aussi construite comme une enquête sur le phénomène d’appropriation par la littérature des savoirs sur la nature. Elle a débouché sur la nécessité de prendre en compte, en s’ouvrant sur la longue durée et sur un large espace, les formes les plus diverses d’interprétation littéraire des savoirs sur la nature : poème de science, dialogue scientifique, roman de science-fiction, vulgarisation scientifique, etc. Elle a permis chemin faisant de mettre au jour un corpus européen de textes hybrides au statut incertain et mal identifié, ni vraiment « scientifiques », ni vraiment « littéraires », qui portent la marque d’une tension entre l’écriture littéraire et l’approche scientifique de la nature. Prenant acte des principales difficultés qui empêchent encore actuellement l’élaboration d’une méthode critique générale qui permette de penser cette tension, les auteurs de ce projet de dictionnaire envisagent de contribuer, par la participation d’un ensemble de contributeurs, à l’effort de théoriser l’inscription des savoirs de la nature dans la littérature, de circonscrire un corpus conceptuel, de fournir un cadrage notionnel et d’harmoniser les outils critiques indispensables pour l’analyse des textes qui se situent à l’intersection de la littérature et du discours scientifique sur la nature. Leur vœu est de réaliser un ouvrage de consultation alphabétique qui puisse venir en aide aux lecteurs francophones curieux des relations entre littérature et nature, en leur fournissant l’explication, la plus lisible et la plus sûre possible, de la majorité des termes utilisés pour les décrire.

II.    QUELS SONT LES SAVOIRS DE LA LITTERATURE SUR LA NATURE ?

L’origine de ce projet de dictionnaire part d’une conviction profonde partagée par de nombreux critiques, lecteurs et écrivains : la littérature est une voie d’accès privilégiée à la connaissance du vivant. À l’heure où philosophes, juristes et politiques proclament la nécessité urgente de nouveaux modes de partage et de reconnexion avec l’environnement, il importe de réaffirmer le rôle irremplaçable de la littérature et des littéraires dans l’expérience de la nature : « La nature nous relie les uns aux autres et à l’ensemble du vivant. Mais quelles expériences avons-nous aujourd’hui de la nature ? » (Cynthia Fleury et Anne-Caroline Prévot (dir.), Le souci de la nature. Apprendre, inventer, gouverner, Paris, CNRS Éditions, 2017) Dans une époque où la nature est bafouée, où la planète se trouve en danger, où l’humanité tente de renouer son lien avec la Terre, tous ceux qui sont sensibles à l’approche littéraire des problèmes fondamentaux le savent : « la poésie sauvera le monde » (Jean-Pierre Siméon). 
La nature est en effet l’un des tout premiers, sinon le premier sujet de fiction et de savoir dans l’histoire de la littérature. Il n’est qu’à songer à la façon dont Homère, Virgile ou Lucrèce rendent compte des éléments climatiques, des calamités naturelles, des paysages, des animaux, des atomes et de la matière pour saisir l’importance primordiale du thème de la nature dans l’ordre de la création littéraire. Jusqu’à la fin de l’âge classique, les belles-lettres n’échappent pas aux questions d’ordre esthétique, théologique et scientifique posées par l’existence de la « machine de l’univers » et de la « masse du monde » (Furetière). Le romantisme européen émerge en partie d’une fascination émue et vibrante face à la nature. Et pour aller jusqu’à l’extrême contemporain,  le nombre actuel de publications sur le thème de la nature ne cesse de croître, lues par un public de plus en plus large. Des succès de librairie en témoignent : du Journal intime d’un arbre de Didier van Cauwelaert (qui cherche à traduire en mots une « pensée végétale ») à Une Année à la campagne de Sue Hebbell (qui prend pour personnages principaux un serpent, un insecte, une bactérie), en passant par Le Règne du vivant d’Alice Ferney (roman-documentaire sur l’éco-terrorisme), jusqu’aux récentes publications des collections « Biophilia » (José Corti) et « Mondes sauvages » (Actes Sud), les écrivains entendent jouer à nouveau un rôle de premier plan dans la reconfiguration des rapports de nos sociétés avec la nature.

Le projet de Dictionnaire de litt&nature que nous proposons envisage ainsi d’enquêter sur cette présence spectaculaire, poétique et absolue de la nature, sur son imaginaire tentaculaire, ainsi que sur l’impact de la « vie naturelle » dans toutes les formes de fiction littéraire, de toutes époques et de tous lieux : poésie, théâtre, roman, récit, autobiographie, littérature de jeunesse, etc. En retour, il s’agira d’enquêter sur la manière dont la littérature façonne nos manières de vivre, de « penser et [d’]agir avec la nature » (Catherine Larrère et Raphaël Larrère) − quel que soit le nom qu’on lui donne : biodiversité, cosmos, environnement, Gaïa, locus amoenus, monde, nature créatrice ou créée, paysage, Terre, univers, wilderness.

III.    ORIENTATIONS METHODOLOGIQUES

« Que pèse la [littérature] au regard de la connaissance de l’univers ? » (Michel Zink) Pour comprendre l’origine, l’essor et l’évolution de la relation entre littérature et nature, la recherche sera abordée sous deux angles distincts, qui ne cesseront de se croiser dans le dictionnaire :

1) Angle diachronique — Il s’agit d’explorer les modalités très concrètes de désignation de la nature dans la fiction littéraire des origines à nos jours. L’ambition est ici de considérer sous un jour nouveau la démarcation de la notion polysémique de « nature » : selon quelles spécificités (thématiques, stylistiques, narratives) la nature est-elle rapportée dans le fictionnel ? Et ce faisant, à quoi est-elle comparée, opposée ou associée ? Il résulte de cette première ligne d’interprétations une série d’interrogations sur l’historicité des façons de dire la nature. Il s’agit de considérer la « nature » comme un élément particulier, mais aussi de réexaminer les représentations modernes qui nous semblent aujourd’hui aller d’elles-mêmes. Dans cette recomposition des désignations littéraires, les différentes notices proposées viendront rapporter les chronologies dans leur feuilleté le plus précis, depuis le mythe de la naissance de l’univers et de l’Éden perdu jusqu’au triomphe de la pensée écologique.

2) Angle théorique — L’autre ligne de force que le dictionnaire s’efforcera de creuser concerne cette fois tout l’effort théorique d’autonomisation et de légitimation d’une « litt&nature ». De ce point de vue, les mouvements toujours plus émergents et ouverts de l’écocritique, de l’écopoétique et de la géopoétique sont exemplaires en ce qu’ils offrent une tentative d’expérience littéraire de la nature (celle de l’Umweltliteratur, « littérature de l’environnement ») et une conceptualisation de sa possibilité. Le but du dictionnaire est de guider efficacement le lecteur dans le dédale de ces courants théoriques. Les notices qui ouvriront cette voie spécifique détailleront les différents mouvements (de la pastorale à la poésie cosmologique, de la topique lyrique du Natureingang au spectacle de la nature, du naturalisme au nature writing), comme autant de repères signalant les grandes bifurcations conceptuelles, idéologiques et stylistiques.

IV.    UN DICTIONNAIRE POUR UNE PLURALITE DES APPROCHES

Ces deux grandes lignes d’interprétation viendront cadrer un positionnement critique plus général. Si l’écocritique et l’écopoétique constituent des propositions méthodologiques et épistémologiques particulièrement fécondes, une grande partie des réflexions sur les rapports entre littérature et nature est encore aujourd’hui organisée autour de problématiques anglophones (nature writing). Or on ne saurait se contenter de présenter et de contextualiser ces problématiques seulement dans le champ culturel nord-américain. C’est là tout l’intérêt d’une ouverture pluraliste des entrées et des auteurs sollicités : le but du dictionnaire est de donner une place importante aux essais de dialogue entre littérature et nature dans d’autres champs culturels. Il convient en outre de ne pas réduire l’enquête à ces seules tentatives d’articulation : au-delà de l’écocritique et de l’écopoétique, il existe d’autres méthodes critiques, éprouvées de longue date – qu’on songe entre autres à la critique thématique de Georges Poulet, Jean-Pierre Richard ou Gaston Bachelard − pour analyser les rapports entre littérature et nature auxquelles ce projet souhaite donner toute leur place. La forme du dictionnaire se prête facilement à cette pluralité des approches.

Pour la première fois dans l’espace francophone, le Dictionnaire de litt&nature se donne donc pour objectif de rassembler et de synthétiser les connaissances les plus variées, les plus récentes et les plus importantes sur les relations de la littérature à la nature, pour un public large de curieux sensibles à la question de la nature, d’étudiants s’intéressant aux thématiques contemporaines de l’environnement ou de spécialistes de la littérature soucieux d’élargir leur champ d’interprétation. Chaque notice sera confiée à un spécialiste reconnu du domaine qu’il traite, elles seront rehaussées d’indications bibliographiques précises, et d’un système de renvoi entre notices qui permettra une circulation fluide entre les textes.


V.    LIGNE EDITORIALE

Le but est de réaliser un dictionnaire lisible, attrayant et compréhensible par tous, utile pour les professionnels comme pour les étudiants et les amateurs de littérature.
Le collaborateur est invité, en concertation avec les directeurs scientifiques du dictionnaire, à établir une synthèse, voire un vade-mecum sur le sujet dont il est spécialiste : définition, évolution historique, périodisation, grandes tendances, thèmes, inscription dans un mouvement littéraire, exemples les plus représentatifs, utilisation d’outils théoriques et de concepts majeurs qui permettent de mieux comprendre la relation entre littérature et nature, mais aussi entre littérature et savoirs sur la nature, sur la longue durée.
Il est souhaitable que les articles n'excèdent pas une longueur de 10000 caractères, espaces comprises. L’idéal est qu’il n’y ait aucune note de bas de page. Les citations devront être courtes, vérifiées et précises. Il n’y aura pas d’illustrations.

Le canevas suivant pourra être utilisé dans l’article à rédiger : 
1) Une définition de la notion : quel est l’intérêt de cette notion pour comprendre la relation entre littérature et nature ?
2) Un historique de la notion : quelle est l’évolution de la relation entre littérature et nature au regard de cette notion ?
3) Une problématisation de la relation entre littérature et nature autour de la notion : quel est le lien de cette notion avec la relation entre littérature et nature ? comment cette notion parle-t-elle de la relation entre littérature et nature ? qu’en dit-elle ? quel est l’état de la recherche sur cette notion ? quels sont les domaines à explorer ?, etc.

F.A.Q.
¶ Le dictionnaire porte-t-il sur une période précise de la littérature ou est-il plus général ?
Il s’agit d’interroger en diachronie l’historicité des façons de dire la nature sur la longue durée, dans la fiction littéraire des origines à nos jours, en s’attachant à la question de l’origine et de l’évolution. Le contributeur pourra s’appuyer sur des exemples dans la période dont il est spécialiste. Mais il veillera dans la mesure du possible à donner des aperçus généraux en amont et en aval de sa période.
¶ Les entrées doivent-elles faire appel à un corpus essentiellement littéraire ?
Oui. Mais on peut se référer aussi à des textes philosophiques et scientifiques. Le domaine de la littérature dite didactique, expositive ou encyclopédique sera mis en évidence. On pourra s’intéresser aux représentations scientifiques de la nature dans la littérature.
¶ Les entrées doivent-elles faire appel à un corpus essentiellement français ?
Les contributions porteront tout particulièrement sur la littérature française. Mais l’éclairage comparatiste est nécessaire pour affiner et compléter divers aspects du mot-entrée.
¶ Peut-on proposer des entrées ?
Oui, la liste des mots-entrées n’est ni exhaustive ni limitative.
¶ Peut-on proposer des entrées par noms d’auteur ?
Non. Il s’agit d’un dictionnaire de notions, de thèmes et de domaines théoriques. Mais le contributeur pourra bien sûr s’appuyer sur des exemples d’auteurs précis.
¶ Y a-t-il un angle à privilégier ?
Oui. Il s’agit de privilégier l’aspect conceptuel du mot-entrée au regard de la problématique des relations entre « littérature » et savoirs sur la « nature ».
¶ Un contributeur a-t-il la possibilité de présenter plusieurs propositions ?
Oui. Dans ce cas, les propositions pour chaque entrée doivent être clairement présentées de façon indépendante. Elles peuvent être complémentaires l’une de l’autre : le dictionnaire établira un système de renvois par mots clés.
¶ Plusieurs contributeurs peuvent-ils collaborer à la même entrée ?
Oui. Les directeurs du dictionnaire pourront d’ailleurs suggérer certaines collaborations selon les mots-entrées. Si la proposition est retenue, l’article à rédiger sera signé des noms des différents collaborateurs.

VI.   CONSIGNES AUX CONTRIBUTEURS

1.    Les propositions de contribution seront courtes : un résumé de 250 mots par exemple, une demi-page, voire une page au maximum. Elles seront à faire parvenir aux directeurs scientifiques de l’ouvrage avant le 30 décembre 2022 par mail conjointement aux adresses suivantes : philippe.chomety@univ-tlse2.fr et jerome.lamy@laposte.net 
2.    L’objet du mail comportera impérativement le NOM et le Prénom du contributeur, et le titre de la proposition de contribution : ex : NOM Prénom « Océan ».
3.    Les propositions de contribution seront accompagnées d’une brève notice biobibliographique du contributeur, mentionnant explicitement l’identité, l’institution de rattachement, le statut, quelques publications récentes et significatives de la spécialité, une adresse électronique.


VII.  BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

AFEISSA, H.-S. et LAFOLIE, Y. (éd.), Esthétique de l’environnement, Paris, Vrin, 2015.
ARROUS, Michel (dir.), Stendhal et les choses de la nature. Actes du colloque de Paris-INHA organisé par « Stendhal aujourd’hui », 26-27 mars 2010, Paris, Eurédit, 2017.
BRYSON, J. Scott, Ecopoetry: a critical introduction, Salt Lake City, University of Utah press, 2002.
BUELL, Lawrence, The Environmental Imagination. Thoreau, Nature Writing and the Formation of American Culture, Cambridge (MA), Harvard University Press, 1995.
BUELL, Lawrence, Writing for an Endangered World: Literature, Culture, and Environment in the US and Beyond, Cambridge (MA), Harvard University Press, 2001.
CHONE, Aurélie, HAKEK, Isabelle et HAMMAN, Philippe, Guide des humanités environnementales, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2016.
COLLOT, Michel, Le Chant du monde dans la poésie française contemporaine, Paris, Éditions Corti, 2019.
COMBRES, Élisabeth, Quand la nature inspire les écrivains, Toulouse, Plume de carotte, 2015.
CORBIN, Alain, La Fraîcheur de l’herbe : histoire d’une gamme d’émotions de l’antiquité à nos jours, Paris, Fayard, 2018.
COUPE, Laurence (dir.), The Green Studies Reader. From Romanticism to Ecocriticism, Londres, Routledge, 2000.
CRONON, William, Nature et récits. Essais d’histoire environnementale, trad. M. Lefèvre, Bellevaux, Éditions Dehors, 2016.
FARANTON, Valérie, La nature et ses images dans le roman grec. Les fondements du romanesque, Paris, L’Harmattan, 2012.
FREMOND, ÉMILIE, Le Surréalisme au grand air. Tome I. Écrire la nature, Paris, Classiques Garnier, 2016.
FÜG-PIERREVILLE, Corinne, LACHET, Claude et LAVOREL, Guy, Dictionnaire des animaux de la littérature française. I. Hôtes des airs et des eaux. II. Hôtes de la terre,  Paris, H. Champion, 2015-2016.
GARAMBOIS-VASQUEZ, Florence, VALLAT, Daniel (éd.), Le lierre et la statue. La nature et son espace littéraire dans l’épigramme gréco-latine tardive, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2013.
GARRARD, Greg, The Oxford Handbook of Ecocriticism, New York, Oxford university press, 2014.
GEVREY, Françoise, BOCH, Julie, HAQUETTE, Jean-Louis, Écrire la nature au XVIIIe siècle. Autour de l’abbé Pluche,     Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2006.
GLOTFELTY, Cheryll, FROMM, Harold (dir.), The Ecocriticism Reader: Landmarks in Literary Ecology, Atheins, University of Georgia, 1006.
HART, George Leslie, SLOVIC, Scott, Literature and Environment, Westport, Greenwood press, 2004.
Jean Giraudoux et la nature. Actes du Colloque international de Thessalonique [tenu du] 30 octobre au 1er novembre 2008, co-organisé par la Société d’Études Giralduciennes et le Laboratoire de Littérature comparée de l’Université Aristote de Thessalonique, Université Aristote de Thessalonique, 2009.
KERRIDGE, Richard et SAMMELLS, Neil (éd.), Writing the Environment: Ecocriticism and Literature, Londres /New York, Zed books / St Martin’s press, 1998.
LANGER, Gertraud, NeueUmweltliteraturfür Kinder. Darstellung und Interpretation. Wiese, Wald, Gewässer, Tierliebe, Tierleid, Artenschutz, ökologischesDenken, Umweltverschmutzung, Munich / Vienne, Profil, 2000.
LEYS, Simon, La Mer dans la littérature française de François Rabelais à Pierre Loti [2003], Paris, Robert Laffont, « Bouquins », 2018.
MARIE, Annabelle et CORNILLE, Jean-Louis, Pas d’animaux. De la bête en littérature-monde, Presses universitaires du Septentrion, 2017.
MELIS, Luciano, L’arbre philosophe, Paris, Presses du Châtelet, 2017.
MCKUSICK, James C., Green Writing. Romanticism and Ecology, New Yorh, S. Martin’s, 2000.
MONTEBELLO, Pierre, Métaphysiques cosmomorphes. La fin du monde humain, Paris, Les presses du réel, 2015.
MOORE, Bryan, L., Ecology and Literature. Ecocentric Personification from Antiquity to the Twenty-first Century, New York, Palgrave Macmillan, 2008.
MURPHY, Patrick D., GIFFORD, Terry et YAMAZATO, Katsunori, Literature of Nature: an International Sourcebook, Chicago / Londres, Fitzroy Dearborn, 1998.
SALINIER, Pascale, Paysages habités. Petite anthologie de litté-nature, Éditions de l’Escarmouche, 2011.
SCHOENTJES, Pierre, Ce qui a lieu : essai d’écopoétique, Marseille, Éditions Wildproject, 2015.
SCHOENTJES, Pierre, Littérature et écologie. Le mur des abeilles, Paris, Éditions Corti, 2020.
SEGINGER, Gisèle (dir.), Flaubert, les sciences de la nature et de la vie, Flaubert. Revue critique et génétique, n° 13, 2015. En ligne : http://flaubert.revues.org/2406.
SUBERCHICOT, Alain, Littérature et environnement : pour une écocritique comparée, Paris, H. Champion, 2012.
WOEHRLE, Christophe, Litténature. Des animaux & des mots. D’après Jean de La Fontaine, Bamber, Éd. Elof, 2013. 

VIII. BIOBIBLIOGRAPHIES DES DIRECTEURS DU DICTIONNAIRE

Philippe CHOMETY est professeur de littérature française du XVIIe siècle à l’université de Toulouse – Jean Jaurès (PLH-ELH EA 4601).  Il est spécialiste des relations entre littérature et sciences, comme en témoigne le titre de son Habilitation à diriger des recherches : « La lyre savante. Pour une histoire des relations entre poésie, philosophie et sciences dans la littérature classique française » (2020). Il est l’auteur de « Philosopher en langage des dieux » : la poésie d’idées en France au siècle de Louis XIV (Paris, H. Champion, 2006) et de Traduire Lucrèce. Pour une histoire de la réception française du De rerum natura XVIe-XVIIIe siècles (Paris, H. Champion, 2017, avec Michèle Rosellini). Il a codirigé trois ouvrages collectifs : Le Siècle pastoral (revue Fontenelle, n° 10, 2012) ; Gueux, frondeurs, libertins, utopiens : autres et ailleurs du XVIIe siècle (mélanges en l’honneur du Professeur Pierre Ronzeaud, Aix-en-Provence, PUP, 2013) ; Littérature et science : archéologie d’un litige XVIe-XVIIIe siècles (revue Littératures classiques, n° 85, 2014). Il a été membre du groupe « ANR - Euterpe : la poésie scientifique en France de 1792 à 1939 ». Il poursuit actuellement ses recherches sur les relations entre poésie et savoirs sur la nature en préparant une anthologie de poèmes de science de l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles). Il est rédacteur en chef de la revue Littératures classiques.


Jérôme LAMY est chargé de recherche au CNRS (CERTOP, université de Toulouse – Jean Jaurès). Historien des sciences, il travaille à une histoire des formations des discours savants dans le temps long. Cette recherche prend pour objet les formes de régulations entre savoir et pouvoir, les soubassements anthropologiques du rapport à la nature ainsi que les modalités d’instrumentation des démarches scientifiques. Il a codirigé l’ouvrage collectif Michel Foucault, un héritage critique (Éditions CNRS, 2014), ainsi que Résonances des structuralismes (Éditions des Archives Contemporaines, 2016) et Ce que la science fait à la vie (Comité des travaux historiques et scientifiques, 2016). Il est co-directeur de la revue Zilsel. Science, Technique, Société.

IX. TABLE DES ENTREES ATTRIBUEES ET A ATTRIBUER


N.B. La liste des notions, des thèmes et des domaines n’est ni exhaustive, ni limitative. L’intitulé de chaque mot-entrée sous-entend « représentation de […] dans la littérature » ou « au regard de la problématique de la relation entre littérature et nature » de l’origine à nos jours. Les entrées déjà attribuées sont suivies du nom de leur rédacteur.

1.    Abeille, Pierre-Henri Tavoillot et François Tavoillot
2.    Âge d’or 
3.    Air
4.    Animaux (dans la littérature écologique américaine), Claire Cazajous-Augé 
5.    Animisme 
6.    Animaux sauvages libres, Sylvie Vignes
7.    Anthropocène 
8.    Anti-nature 
9.    Appropriation (des sciences par la littérature), Jérôme Lamy et Philippe Chométy
10.    Araignée, Sylvie Ballestra-Puech
11.    Arbre 
12.    Arc-en-ciel 
13.    Atome / Atomisme
14.    Bestiaire, Philippe Maupeu 
15.    Biocentrisme
16.    Biophilie
17.    Bois sacré, Christophe Imbert 
18.    Botanique 
19.    Brouillard / brume, Olivier Leplatre et Karin Becker 
20.    Cabinet de curiosités, Myriam Marrache-Gouraud
21.    Catastrophe naturelle 
22.    Cerf, Davide Vago
23.    Chaîne des êtres
24.    Circulation (des savoirs sur la nature), Laurence Dahan-Gaida
25.    Ciron (être microscopique), Dominique Brancher 
26.    Communications (entre faune, flore et humanité dans la littérature), Dominique Brancher et Thibaud Martinetti
27.    Corpuscule / Corpuscularisme
28.    Cosmos, Bertrand Guest
29.    Couleurs 
30.    Création du monde / Genèse, Violaine Giacomotto-Charra
31.    Déesse Nature (représentations de la), Florent Libral 
32.    Déluge, Maria Susana Seguin
33.    Déterminisme 
34.    Dissémination (des discours scientifiques dans la littérature), Philippe Chométy et Jérôme Lamy
35.    Droit naturel, Violaine Géraud
36.    Eau , Bertrand Sajaloli et Étienne Grésillon
37.    Écho
38.    Écocritique, Stéphanie Posthumus
39.    Écologie politique (dans la littérature contemporaine) 
40.    Écopoétique, Sara Buekens
41.    Éléments (les quatre), Xavier Gheerbrant
42.    Encyclopédisme
43.    Épistémocritique, Laurence Dahan-Gaida
44.    Espaces naturels 
45.    Études animales littéraires, Aurélie Choné
46.    Exotisme
47.    Feu, Olivier Leplatre et Karin Becker 
48.    Fontaine, Aurélia Gaillard et Violaine Giacomotto-Charra
49.    Forêt, Cristina Noacco
50.    Fossile 
51.    Fourmi
52.    Géographie littéraire, Théo Soula 
53.    Géopoétique, Théo Soula 
54.    Grotte, Aurélia Gaillard
55.    Hasard
56.    Herbe 
57.    Herbier, Valérie Gontéro
58.    Histoire naturelle, Maëlle Levacher
59.    Humanités environnementales, Aurélie Choné
60.    Hybridation
61.    Hylozoïsme, Fabrice Chassot 
62.    Île, Jean-Michel Racault 
63.    Indivision (des savoirs), Philippe Chométy et Jérôme Lamy
64.    Infini 
65.    Influence (des sciences de la nature sur la littérature), Alexandre Wenger
66.    Inscription (des sciences de la nature dans la littérature), Patrick Marot
67.    Insecte
68.    Jardin, Sophie Lefay 
69.    Littérature environnementale 
70.    Lapidaire, Valérie Gontero 
71.    Littérature alchimique, Frank Greiner
72.    Littératurisation (des discours scientifiques sur la nature), Philippe Chométy et Jérôme Lamy
73.    Locus amoenus / Locus terribilis
74.    Loup, Loren Gonzalez
75.    Loup-garou, Loren Gonzalez
76.    Lumière, Florent Libral 
77.    Lune, Florent Libral
78.    Macrocosme et microcosme, Franscesco Baroni
79.    Matière et matérialisme 
80.    Médecine, Violaine Giacomotto-Charra
81.    Médiation scientifique 
82.    Mélancolie
83.    Mer 
84.    Merveille
85.    Métamorphose, Cristina Noacco 
86.    Météores, Laetitia Lorgeoux
87.    Mûrier, Cristina Noacco 
88.    Monde rural, Jean-Yves Laurichesse
89.    Montagne, Alain Guyot
90.    Naturalisme / Littératures naturalistes, Jacques Noiray
91.    Nature (état de)
92.    Nature (en ville)
93.    Nature (idée de) 
94.    Nature (sentiment de la)
95.    Nature writing 
96.    Nature-machine (concept de) et mécanisme, Anne-Lise Rey
97.    Nuit
98.    Océan
99.    Oiseau
100.    Ours
101.    Panthéisme
102.    Pastorale
103.    Paysage, Théo Soula 
104.    Paysage allégorique, Christophe Imbert
105.    Philosophie naturelle, Violaine Giacomotto-Charra
106.    Physiognomonie, Violaine Géraud
107.    Physique
108.    Physico-théologie
109.    Pittoresque
110.    Pollution 
111.    Polype
112.    Poésie scientifique, Philippe Chométy 
113.    Récit préhistorique 
114.    Récits de voyage, Sylvie Requemora 
115.    Relation (entre littérature et sciences de la nature), Jérôme Lamy et Philippe Chométy
116.    Religion naturelle, Fabrice Chassot 
117.    Retraite, Hélène Cussac
118.    Robinsonnade, Jean-Michel Racault 
119.    Sauvage, Loren Gonzalez
120.    Savoirs biologiques, Gisèle Seginger
121.    Singe, Nicolas Corréard
122.    Soleil, Florent Libral
123.    Souterrain, Olivier Leplatre et Karin Becker 
124.    Tempête
125.    Terre 
126.    Transfert (des connaissances scientifiques), Jérôme Lamy et Philippe Chométy
127.    Transmission 
128.    Univers, Bénédicte Elie
129.    Utopie, Sylvie Requemora-Gros 
130.    Végétal, Isabelle Trivisani-Moreau
131.    Vent 
132.    Ver à soie
133.    Vide
134.    Vivant (idée du)
135.    Volcan, Dominique Bertrand
136.    Volucraire
137.    Vulgarisation scientifique, Fabrice Chassot 
138.    Wilderness
139.    Zones humides, Bertrand Sajaloli
140.    Zoophyte/Plantanimal, Laurent-Henri Vignaud
141.    Zoopoétique, Anne Simon