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Appels à contributions
Crimes

Crimes "excellents" (revue Italies)

Italies n° 28 • 2024

Italies, CAER, Centre Aixois d’Études Romanes, Aix Marseille Université

Directrice : Perle Abbrugiati – CAER – Aix Marseille Université

Responsable du n. 28 : Stefano Magni – CAER – Aix Marseille Université 

Crimes « excellents »


L’histoire de la littérature commence par des récits de crimes. Caïn tue son frère Abel ; Seth son frère Osiris ; par la suite Clytemnestre tue son mari Agamemnon ; Antigone est poussée au suicide par sa famille, à cause de ses choix éthiques, etc. 

La littérature grecque déplace aussi le meurtre à un niveau plus politique : Hector tue Patrocle, mais il est assassiné à son tour par Achille. De nombreux exemples pourraient enrichir cette petite liste et nous conduire de fil en aiguille jusqu’à nos jours. 

Ces histoires renvoient à des récits mythiques. Parfois, l’humanité est en revanche restée effarée devant des crimes réels que des récits, des tableaux, des pièces de théâtre, des opéras, des chansons ont fixé dans la mémoire collective. 

L’année 2024 marquera le centenaire de l’un des crimes qui ont changé l’histoire d’Italie. Au mois de juin 1924, le porte-parole socialiste à la chambre des députés, Giacomo Matteotti, est enlevé et tué par des sicaires à la solde de Mussolini pour avoir dénoncé des fraudes électorales lors des élections politiques du mois d’avril de la même année. Par cet homicide, l’on considère que le fascisme tue tout espoir de vie démocratique. 

Notre appel à contribution n’entend pas se focaliser uniquement sur les récits et les analyses politiques qui ont concerné cet événement. Il entend plutôt tracer un parcours des récits et des représentations les plus intéressants des grands crimes de l’histoire faits par des écrivains, intellectuels, chroniqueurs, historiens, artistes italiens. Des conspirateurs qui poignardent Jules César à la conjuration des Pazzi à Florence ; des complots de la maison d’Este à Ferrare à l’assassinat du roi Humbert Ier ; de l’enlèvement de Matteotti à celui de Moro ; de la mort suspecte de l’anarchiste Pinelli à celle qui s’ensuivit du commissaire de police Calabresi. Des crimes « excellents » sont gravés dans toutes les chroniques de la péninsule et en ont conditionné son histoire. Parallèlement, l’art, la littérature, la chanson, ont toujours subi l’attrait de ces morts « excellentes ».

Dans le prochain numéro d’Italies, nous allons envisager un parcours à travers des homicides, des complots réussis ou qui se sont terminés par l’exécution des conspirateurs ; des crimes de la rue dont on a ensuite découvert des liens cachés avec la vie politique ; des crimes d’État ; des suicides « excellents », réels ou bien douteux, c’est-à-dire où la victime a été poussée à ce geste extrême, et cela de l’antiquité à nos jours.

La culture italienne peut être concernée de deux façons différentes. Nous accepterons d’une part des articles où l’auteur de la narration ou bien de la représentation est un personnage de la culture italienne, même si les faits narrés ont eu lieu à l’étranger ou bien dans l’antiquité. 

Cet ouvrage accueillera d’autre part les faits de sang de l’Histoire italienne (XIIIe-XXIe siècle) repris par des auteurs nationaux ou bien étrangers (enquêtes de journalistes, intellectuels, artistes).

Des sujets possibles :


·      Les tableaux, les opéras, les pièces de théâtre, les récits en poésie et en prose, les poèmes épiques, les chansons italiens sur les grands assassinats de l’antiquité ou de la mythologie antique (les différents « Jules César » du théâtre et de l’opéra italien où l’on aborde soit la mort de Pompée soit celle de Jules César, soit enfin celle de Caton ; Judith décapitant Holopherne, etc.). On appréciera notamment des sujets ayant une portée idéologique, voire une retombée politique dans leur temps. 

·      Les chroniques de conspirations dans les villes italiennes (Pazzi, Hyppolite d’Este) 

·      Les réflexions juridiques sur la notion de « crime politique » chez les juristes italiens au Moyen Âge. 

·      Les récits et représentations des morts suspectes des papes dans l’histoire du Vatican (le pape Jean Paul Ier). 

·      Les condamnations à mort d’hommes politiquement dangereux (Girolamo Savonarola, Giordano Bruno, Cola di Rienzo, Fra Dolcino, Guglielmo Oberdan).

·      Les procès de l’Inquisition (Fanino Faenza, Domenico della Casa Bianca, Francesco Gamba, etc.). 

·      Les crimes d’État qui, notamment à l’après-guerre, ont révélé un rapport étroit entre l’État, les services secrets, la criminalité organisée et des franges de l’extrémisme politique ayant le but de conditionner la vie politique nationale. 

·      Des crimes ordinaires qui ont ensuite pris une ampleur politique, en sollicitant l’attention des journalistes et des intellectuels et ayant eu, par conséquent, des répercussions sur la vie du pays (Simonetta Cesaroni, Emanuela Orlandi).

·      Les narrations, séries d’articles d’auteur, dossiers ministériels, enquêtes, pièces de théâtre, tableaux italiens abordant des crimes de l’Italie du XIIIe au XXIe siècle  (les textes abordant les complots du Moyen Âge au XIXe siècle ; l’assassinat d’Humbert Ier ; l’enlèvement de Moro ou de Matteotti ; les guet-apens organisés par les fascistes comme ceux qui conduisirent aux décès d’Amendola, Gobetti et Rosselli ; l’attentat de Zamboni à la vie de Mussolini ; la mort suspecte de Pinelli et l’homicide Calabresi, mais également la mort de Pasolini ou bien des journalistes Ilaria Alpi, Peppino Impastato, Walter Tobagi).

·      Les narrations, séries d’articles d’auteur, dossiers ministériels, enquêtes, pièces de théâtre, tableaux étrangers abordant des crimes de l’Italie du XIIIe au XXIe siècle (Emmanuel Amara qui s’occupe du cas Moro).

·      Des enquêtes ou bien des récits d’intellectuels italiens sur des crimes « excellents » ou des morts douteuses de personnages étrangers (Borgese qui reconstruit les faits de Mayerling).

·      Des chansons, des films, des bandes dessinées italiens ou étrangers qui ont repris quelques-uns de ces faits. 



Vous pouvez envoyer vos propositions par mail à stefano.magni@univ-amu.fr avant le lundi 30 janvier 2023 – accompagnées d’un abstract de 10 lignes maximum et de quelques éléments bio-bibliographiques vous concernant (statut, université, spécialité, deux ou trois titres de publications représentatives).

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Italies n. 28 • 2024

Italies, CAER, Centre Aixois d’Études Romanes, Aix Marseille Université

Direttrice : Perle Abbrugiati – CAER – Aix Marseille Université

Responsabile del n. 28 : Stefano Magni – CAER – Aix Marseille Université

Crimini eccellenti

La storia della letteratura inizia con storie di crimini. Caino uccide il fratello Abele; Seth il fratello Osiride; più tardi Clitennestra uccide il marito Agamennone; Antigone è spinta al suicidio dalla famiglia a causa delle sue scelte etiche, ecc. 

La letteratura greca sposta poi l'omicidio su un piano più politico: Ettore uccide Patroclo, ma viene ucciso a sua volta da Achille. Ci sono molti esempi che potrebbero essere aggiunti a questo breve elenco e che potrebbero condurci fino ai giorni nostri. 

Questi racconti si riferiscono a narrazioni mitiche. A volte, invece, l'umanità è stata sconvolta da crimini veri e propri che sono stati tramandati da racconti, dipinti, opere teatrali, canzoni, eccetera.

Nel 2024 ricorrerà il centenario di uno dei crimini che hanno cambiato la storia italiana. Nel giugno 1924, il portavoce socialista alla Camera dei Deputati, Giacomo Matteotti, fu rapito e ucciso da un gruppo armato al soldo di Mussolini. Matteotti aveva denunciato i brogli elettorali avvenuti in occasione delle elezioni politiche dell'aprile dello stesso anno. Con questo omicidio, il fascismo “uccise” ogni speranza di vita democratica. 

Il nostro call for papers non intende concentrarsi esclusivamente sulle narrazioni e le analisi politiche di questo evento. Vuole piuttosto ripercorrere i racconti e le rappresentazioni più interessanti dei grandi crimini della storia fatti da scrittori, intellettuali, cronisti, storici e artisti italiani. Dai cospiratori che pugnalarono Giulio Cesare alla Congiura dei Pazzi a Firenze; dai complotti della Casa d'Este a Ferrara all'assassinio del re Umberto I; dal rapimento di Matteotti a quello di Moro; dalla morte sospetta dell'anarchico Pinelli a quella del commissario di polizia Calabresi. Crimini eccellenti sono impressi in tutte le cronache della penisola e ne hanno condizionato la storia. Allo stesso tempo, l'arte, la letteratura e la canzone sono sempre state attratte da queste morti eccellenti.

Nel prossimo numero di Italies, intraprenderemo un viaggio attraverso gli omicidi, le cospirazioni riuscite o quelle che si sono concluse con l'esecuzione dei cospiratori; gli omicidi della cronaca nera di cui si sono poi scoperti legami nascosti con la vita politica; i crimini di Stato; i suicidi eccellenti, veri e propri o dubbi, cioè in cui la vittima è stata spinta a questo gesto estremo, e il tutto, dall'antichità ai giorni nostri.

La cultura italiana può essere sollecitata in due modi diversi. Da un lato, saranno accettati articoli in cui l'autore della narrazione o della rappresentazione sia un personaggio della cultura italiana, anche se i fatti narrati si sono svolti all'estero o nell'antichità. 

D'altra parte, questo volume includerà fatti cruenti della storia italiana (dal XIII al XXI secolo), scritti da autori nazionali o stranieri (inchieste di giornalisti, intellettuali, artisti).

Tematiche possibili:

- Dipinti, opere liriche, opere teatrali, racconti in poesia e in prosa, poemi epici, canzoni italiane sui grandi assassinii dell'antichità o della mitologia antica (i vari "Giulio Cesare" del teatro e dell'opera italiana, dove si parla della morte di Pompeo, di Giulio Cesare o di Catone; Giuditta che decapita Oloferne, ecc.). Apprezzeremo in particolare i soggetti che hanno una portata ideologica o un impatto politico sul loro tempo. 

- Cronache di cospirazioni nelle città italiane (Pazzi, Ippolito d'Este) 

- Riflessioni giuridiche sulla nozione di "reato politico" tra i giuristi italiani del Medioevo. 

- Racconti e rappresentazioni delle morti sospette dei papi nella storia del Vaticano (Papa Giovanni Paolo I). 

- Condanne a morte di uomini politicamente pericolosi (Girolamo Savonarola, Giordano Bruno, Cola di Rienzo, Fra Dolcino, Guglielmo Oberdan).

- Processi dell'Inquisizione (Fanino Faenza, Domenico della Casa Bianca, Francesco Gamba, ecc.). 

- Crimini di Stato che, soprattutto nel dopoguerra, hanno rivelato uno stretto rapporto tra Stato, servizi segreti, criminalità organizzata e frange dell'estremismo politico con l'obiettivo di condizionare la vita politica nazionale. 

- Crimini ordinari che poi hanno assunto una dimensione politica, attirando l'attenzione di giornalisti e intellettuali e quindi incidendo sulla vita del Paese (Simonetta Cesaroni, Emanuela Orlandi).

- Racconti, serie di articoli di autori, dossier ministeriali, inchieste, opere teatrali, dipinti italiani che trattano di crimini in Italia dal XIII al XXI secolo (testi che affrontano tematiche quali: le cospirazioni dal Medioevo all'Ottocento, l'assassinio di Umberto I, il rapimento di Moro o Matteotti, gli agguati organizzati dai fascisti, come quelli che portarono alla morte di Amendola, Gobetti e Rosselli, l'attentato di Zamboni a Mussolini, la morte sospetta di Pinelli e dell'omicidio di Calabresi, ma anche la morte di Pasolini o dei giornalisti Ilaria Alpi, Peppino Impastato, Walter Tobagi).

- Narrazioni, serie di articoli di autori, dossier ministeriali, inchieste, opere teatrali, dipinti stranieri che trattano dei crimini in Italia dal XIII al XXI secolo (Emmanuel Amara che si occupa del caso Moro).

- Indagini o racconti di intellettuali italiani su crimini eccellenti o morti dubbie di personaggi stranieri (Borgese che ricostruisce i fatti di Mayerling).

- Canzoni, film, fumetti italiani o stranieri che hanno ripreso alcuni di questi fatti. 



Potete inviare le vostre proposte via e-mail a stefano.magni@univ-amu.fr entro lunedì 30 gennaio 2023 – accompagnate da un abstract di massimo 10 righe e di alcuni elementi bio-bibliografici (statuto, università, specialità, titoli di poche pubblicazioni rappresentative).