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La bande dessinée vagabonde : échanges, transferts, circulations / The Roving Comic Book: Exchanges, Transfers, Circulation (Mémoires du livre / Studies in Book Culture)

La bande dessinée vagabonde : échanges, transferts, circulations / The Roving Comic Book: Exchanges, Transfers, Circulation (Mémoires du livre / Studies in Book Culture)

Mémoires du livre / Studies in Book Culture

Appel de textes

Volume 14, numéro 1, automne 2022

« La bande dessinée vagabonde : échanges, transferts, circulations »,

sous la direction de Maël Rannou (Université Paris-Saclay) et Philippe Rioux (Université de Concordia)

Née au XIXe siècle (Smolderen 2009), la bande dessinée se pose rapidement en porteuse et en instigatrice d’échanges transnationaux: publié dès 1939 dans Spirou, le Superman de Siegel et Shuster y est achevé par Jijé dans l’urgence en 1941; de 1948 à 1952, la revue québécoise catholique Hérauts connaît une version européenne, entièrement composée de productions étatsuniennes; en 1969, le magazine Charlie Mensuel est lancé en France avec une maquette et un contenu directement inspirés du Linus italien, créé quatre ans plus tôt. Plus récemment, la porosité des frontières nationales se perçoit dans la présence importante et durable des mangas sur les marchés occidentaux et dans l’hybridation que cette présence engendre, visible notamment dans les séries Les Légendaires (Patrick Sobral, Delcourt) et La Rose écarlate (Patricia Lyfoung, Delcourt), qui reprennent le format franco-belge en le croisant avec les codes graphiques du manga (Suvilay 2021). On retrouve de tels croisements dans de nombreux autres pays : pensons à la scène brésilienne du manga, qui naît dès les années 1970 avec l’auteur d’origine japonaise Cláudio Seto, et aux « mangas haïdas » de l’artiste autochtone britanno-colombien Michael Nicoll Yahgulanaas. On observe encore l’embauche accrue de créateurs européens et sud-américains par les grands éditeurs de comics américains (JL Mast, Marcos Martin), voire de mangas (Tony Valente), ou la création de studios en Afrique subsaharienne qui ont à coeur de combiner les codes du comics avec une mythologie locale, notamment Zébra Comics au Cameroun, dont les ventes se font par ailleurs majoritairement aux États-Unis.

Ce numéro de Mémoires du livre / Studies in Book Culture propose d’interroger, dans une perspective multidisciplinaire, les transferts et les circulations qui touchent la bande dessinée. La notion de transfert est ici entendue dans son acception la plus large, soit comme « un processus dans lequel des objets, des idées et des pratiques sont transférés à travers deux ou plusieurs cultures […] » (Meylaerts et Lobbes). Plus précisément, elle suppose une modification et une réinterprétation des objets : « Transférer, ce n’est pas transporter, mais plutôt métamorphoser […] » (Espagne 2013). Mais encore faut-il, pour que ces processus s’opèrent, que les contacts entre cultures se concrétisent par le biais de circulations préalables. Il importe donc de retracer les itinéraires suivis par les bandes dessinées et de les mettre perspective avec les phénomènes de mondialisation (Crane, Kawashima et Kawasaki 2002). Tout en accordant une attention particulière aux circulations transnationales et transculturelles des bandes dessinées, ce numéro s’intéressera aux échanges sous-jacents qui les facilitent ou qui en découlent : transactions économiques, transferts de capital symbolique, transferts d’expertise technique, etc.

Les sujets traités pourront s’inscrire dans l’un des axes suivants, sans s’y limiter :

Axe I : La circulation des objets

La circulation « physique » de la bande dessinée constitue sans doute son premier mouvement. Comment les productions (oeuvres uniques, séries, catalogues éditoriaux) circulent-elles, à petite et à grande échelle? Quel sort leur réserve-t-on après leur acquisition par les lectrices et lecteurs? Sont-elles revendues, prêtées, données, détruites?
De manière plus large, comment la bande dessinée circule-t-elle d’une aire culturelle à l’autre? Qui sont les passeurs qui facilitent l’accès aux corpus étrangers, en abaissant les barrières géographiques, linguistiques, logistiques, morales? Quels rôles jouent les festivals et les salons, de même que les instances qui les financent, dans ce processus? Quelles sont les conditions qui permettent la circulation des objets, depuis les ententes entre éditeurs internationaux jusqu’aux politiques d’acquisition des lieux de conservation?


Axe II : Adaptations et transformations

Si l’on considère, à la suite de Michel Espagne et Michael Werner, qu’un objet culturel doit subir une « transformation de son sens » (Espagne 2013) pour se déplacer efficacement d’une aire culturelle à l’autre (Espagne et Werner 1988), il apparaît que les stratégies d’adaptation jouent un rôle primordial dans les échanges, les transferts et les circulations auxquels la bande dessinée participe. En quoi ces stratégies affectent-elles les différentes composantes de la bande dessinée : les illustrations et le texte (parfois retouchés ou censurés), sans oublier le paratexte et le support, qui sont fortement liés à la commercialisation et aux habitudes de consommation des oeuvres? Par quels moyens les formes éditoriales se transportent-elles d’une aire à l’autre? Et comment les discours qui accompagnent les oeuvres adaptées (publicité, critiques, pochettes de presse) modulent-ils leur réception? Dans le même ordre d’idées, quel est l’impact du lectorat et de son discours sur la bande dessinée – que celui-ci soit véhiculé par les courriers des lecteurs, par la production de fanzines ou d’articles critiques sur internet –, sur l’élargissement ou la diffusion de ses contenus (scantrads, traductions officieuses et fanfictions réinvestissant des productions existantes)?


Axe III : Esthétiques et imaginaires en dialogue

Les travaux récents sur la littérature populaire ont montré que la mondialisation des esthétiques et des imaginaires sériels, qui s’accélère au début du XXe siècle, a permis de forger des architextes transnationaux malléables, adaptables aux différents marchés (Letourneux 2020). En transposant ces observations au domaine de la bande dessinée, on peut interroger les usages que les producteurs et les consommateurs font des formes éditoriales (romans graphiques, comics, mangas…) lorsqu’elles intègrent différentes aires culturelles. Plus largement, on s’intéressera aux procédés de réception et de recréation qui propagent les mythes associés à certains personnages. Pensons, entre autres, à la « Fabrique des héros » (Les Impressions Nouvelles), qui étudie les plus célèbres figures issues des fictions sérielles et transmédiatiques. La question des catégorisations (autobiographie, documentaire, comics de superhéros, seinen, josei…), intimement liée à celle de la réception des objets, apparaît tout aussi primordiale. De quelle manière la circulation de genres nouveaux se reflète-t-elle dans les systèmes de classement et de promotion des bibliothèques publiques et des points de vente? Si les influences plurielles constituent presque une nouvelle norme pour des auteurs ayant grandi dans un monde globalisé, comment circulent les oeuvres, parfois loin des regards, dans les pays dirigés par des régimes autoritaires (les États du bloc de l’Est, la République populaire de Chine, l’Argentine des juntes, le Japon impérial, entre autres)? Enfin, à l’époque contemporaine, quelles typologies de rencontres créatives, voire d’hybridations, croise-t-on dans la bande dessinée? Dans quelle mesure sont-elles modulées par la multiplication des procédés de création et de diffusion, notamment numériques? Bref, comment les traditions et les esthétiques visuelles issues de communautés distinctes en viennent-elles à dialoguer?

Modalités de soumission

L’appel à propositions est ouvert aux chercheuses et aux chercheurs de toutes les disciplines (littérature, histoire, bibliothéconomie, économie, sciences de l’éducation, sciences politiques…). Les personnes intéressées sont priées d’envoyer leur proposition de 300 mots, accompagnée d’une notice biographique de 100 mots, à philippe.rioux@concordia.ca et maelrannou@lilo.org avant le 15 mai 2022.

Après l’évaluation des propositions, un avis d’acceptation ou de refus sera émis au plus tard le 30 mai 2022. Les articles complets, d’une longueur de 25 000 à 60 000 signes (espaces et notes incluses), sont attendus d’ici le 1er novembre 2022 et seront publiés au printemps 2023.

Bibliographie

Laura Caraballo et Jean-Paul Gabilliet (dir.), dossier « BD, comics, historietas, quadrinhos : les circulations transnationales de la bande dessinée au sein de l’espace américain », IdeAs. Idées d’Amériques, mars 2022, https://journals.openedition.org/ideas/12035.
Diana Crane, Nobuko Kawashima et Ken’ichi Kawasaki (dir.), Global Culture. Media, Arts, Policy, and Globalization, Londres, Routledge, 2002.
Michel Espagne et Michael Werner (dir.), Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (xviiie-xixe siècles), Paris, Éditions Recherche sur les Civilisations, 1988.
Michel Espagne, « La notion de transfert culturel », Revue Sciences/Lettres, no 1, 2013, http://rsl.revues.org/219.
Nicolas Labarre, Heavy Metal, l’autre Métal Hurlant, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « SF Incognita », 2017.
Yves Lacroix, « La bande dessinée dans les journaux québécois (1930-1950). Un inventaire », La Nouvelle barre du jour, no 110-111, février 1982, pp. 101-109.
Sylvain Lesage et Jean-Paul Gabilliet, « Angoulême and the Ninth Art: From Comics Fandom to Cultural Policies », Journal of Comics and Culture, n° 5, 2020, pp. 69-89.
Sylvain Lesage, L’effet livre. Métamorphoses de la bande dessinée, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 2019.
Matthieu Letourneux, « Incidence des supports dans les mutations des imaginaires sériels. Le cas d’Eichler et des dime novels européens », Belphégor. Littérature populaire et culture médiatique, vol. 18, n° 1, 2020, https://journals.openedition.org/belphegor/2629.
Matthieu Letourneux, « La disparition du genre des mystères urbains », dans Dominique Kalifa et Marie-Ève Thérenty (dir.), « Les Mystères urbains au XIXe siècle : circulations, transferts, appropriations », Médias 19, 2015, http://www.medias19.org/index.php?id=17039.
Dan Mazur et Alexander Danner, Comics: A Global History, 1968 to the Present, Londres, Thames & Hudson, 2014.
Reine Meylaerts et Tessa Lobbes, « Transfert », dans Anthony Glinoer et Denis Saint-Amand (dir.), Le lexique socius, http://ressources-socius.info/index.php/lexique/21-lexique/55-transfert.
Roger Sabin, Comics, Comix & Graphic Novels: A History of Comic Art, Londres, Phaidon, 2001.
Thierry Smolderen, Naissances de la bande dessinée, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2009.
Bounthavy Suvilay, Dragon Ball, une histoire française, Liège, Presses universitaires de Liège, coll. « ACME », 2021.
Bounthavy Suvilay, La culture manga, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, coll. « L’Opportune », 2021.

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Mémoires du livre / Studies in Book Culture

Call for Papers

Volume 14, Number 1, Fall 2022

“The Roving Comic Book: Exchanges, Transfers, Circulation”,

edited by Maël Rannou (Université Paris-Saclay) and Philippe Rioux (Concordia University)

After their emergence in the nineteenth century (Smolderen 2009), comic books quickly became an important vehicle for transnational exchanges: Siegel and Shuster’s Superman, published from 1939 in Spirou, was hastily completed by Jijé in 1941; a European version of the Catholic Québécois magazine Hérauts consisting entirely of American content appeared from 1948 to 1952; in 1969, the magazine Charlie Mensuel was launched in France with a design and content directly inspired by the Italian Linus, created four years earlier. More recently, the porosity of national borders is apparent in the significant and long-standing presence of manga in Western markets, which has given rise to a number of innovative hybrid formats. For example, Les Légendaires (Patrick Sobral, Delcourt) and La Rose écarlate (Patricia Lyfoung, Delcourt) combine a Franco-Belgian format with manga’s graphic codes (Suvilay 2021, and the Indigenous artist Michael Nicoll Yahgulanaas blends manga with traditional Haida imagery. Such crosspollination can be seen in a number of other countries—in Brazil, for instance, the manga scene began as early as the 1970s, with the work of Japanese-born author Cláudio Seto. Also noteworthy is the increased hiring of European and South American artists by major publishers of American comic books (JL Mast, Marcos Martin)—and, indeed, of mangas (Tony Valente)—and the creation in sub-Saharan Africa of studios that are keen to combine comic book codes with local mythology, including Zébra Comics in Cameroon, whose sales are, for the most part, in the United States.

This issue of Mémoires du livre / Studies in Book Culture proposes a multi-disciplinary study of the cross-cultural transfer and circulation of comics. The notion of “transfer” is understood here in a broad sense, as “a process in which objects, ideas and practices are transferred across two or several cultures” (Meylaerts et Lobbes). More precisely, it assumes a modification or a reinterpretation of objects: “To transfer is not to transport, but rather to transform” (Espagne 2013). In addition, for this process to take place, it is essential for there to be contact among cultures, which often occurs through well-established distribution networks. It is important, therefore, to retrace the itineraries of comics and to put these itineraries in the perspective of globalization (Crane, Kawashima, and Kawasaki 2002). While paying particular attention to transnational and transcultural distribution, this issue will also address the underlying exchanges that facilitate or result from the global circulation of comics: economic transactions, transfers of symbolic capital, transfers of technical expertise, and so on.

Topics to be examined might fall within, but are not limited to, the following categories:

Category I: The circulation of the objects

The “physical” distribution of comics is, no doubt, the most obvious way in which they circulate. How are comics (single works, series, publishers’ catalogues) distributed on small and large scales? What happens to them once they are in the hands of their readers? Are they re-sold, loaned, given away, destroyed?
In a broader sense, how do comics move from one cultural milieu to another? How do foreign corpuses intermingle across geographic, linguistic, logistical, moral, and other barriers? What role do festivals, exhibitions, and the institutions that finance them play in this process? From international publishing agreements to archival acquisition policies, what are the mechanisms that allow for the physical circulation of comics—as objects?

Category II: Adaptations and transformations

If it is true that, as Michel Espagne and Michael Werner put it, a cultural object must undergo a “transformation of its meaning” (Espagne 2013) in order to truly move from one cultural arena to another (Espagne and Werner 1988), then adaptation strategies must play a primary role in the exchanges, transfers, and circulation of comics. In what ways do these strategies affect the various components of comics: the illustrations and texts (sometimes touched up or censored), but also paratexts and supporting media, which are closely linked to the commercialization and consumption of these works? By what means do publishing media move from one arena to another? How do the materials that accompany the adapted works (publicity, critiques, press kits) affect their reception? Along the same lines, what is the impact of readers and their engagement with comics—whether through the publication of letters to the editor, the production of fanzines, or the posting of reviews on the Internet—on the expansion or the distribution of their contents (scanlations, unofficial translations, and fan fictions that incorporate existing versions)?

Category III: Aesthetics and imaginative dialogue

Recent studies of popular literature have shown that the trend toward globalization in the early twentieth century resulted in the creation of transnational arch-texts that could be adaptable to various markets (Letourneux 2020). By extending this observation to the comic book domain, we can examine the ways in which a producer or consumer’s cultural arena affects how they engage with different publishing formats (graphic novels, comics, manga, etc.). More broadly, we are interested in reception and re-creation processes that propagate myths about certain characters. We need only think of, for example, the “Fabrique des héros” collection (Les Impressions Nouvelles), which studies the most famous characters in serial and trans-medial fictions. Questions about classification (autobiography, documentary, superhero comics, etc.), which are intimately linked to questions about the reception of objects, appear to be equally important. How is the circulation of new genres reflected in the filing and promotional systems of public libraries and points of sale? If exposure to transnational influences is essentially the norm for authors who have grown up in a globalized world, in what (sometimes secret) ways do works circulate in countries led by authoritarian regimes (the Eastern Bloc, the People’s Republic of China, Argentinian juntas, and Imperial Japan, among others)? Finally, what kinds of creative encounters take place in comics today? To what degree have these blended or hybrid forms been shaped by the proliferation of creative and distribution processes, especially digital? In short, how do the aesthetic traditions and imaginative domains of distinct communities with one another, in and around comics?

Submission Method

This call for papers is open to researchers in all disciplines (e.g., literature, history, library science, economics, education, political science). Interested scholars are asked to send a 300-word proposal together with a 100-word biographical text to philippe.rioux@concordia.ca and maelrannou@lilo.org before May 15, 2022.

Authors will be notified of acceptance or refusal by May 30, 2022 at the latest. Completed papers, between 25,000 and 60,000 characters in length (including spaces and notes) should be submitted by November 1, 2022 and will be published in Spring 2023.

Bibliography

Caraballo, Laura, and Jean-Paul Gabilliet, eds. “BD, comics, historietas, quadrinhos: les circulations transnationales de la bande dessinée au sein de l’espace américain”. IdeAs. Idées d’Amériques. (2022): https://journals.openedition.org/ideas/12035.
Crane, Diana, Nobuko Kawashima, and Ken’ichi Kawasaki, eds. Global Culture: Media, Arts, Policy, and Globalization. London: Routledge, 2002.
Espagne, Michel. “La notion de transfert culturel.”, Revue Sciences/Lettres, no. 1 (2013): http://rsl.revues.org/219.
Espagne, Michel, and Michael Werner, eds. Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (xviiie-xixesiècles). Paris: Éditions Recherche sur les Civilisations, 1988.
Labarre, Nicolas. Heavy Metal, l’autre Métal Hurlant. “SF Incognita” collection. Bordeaux: Presses universitaires de Bordeaux, 2017.
Lacroix, Yves. “La bande dessinée dans les journaux québécois (1930–1950). Un inventaire.” La Nouvelle barre du jour, no. 110–11 (1982): 101–9.
Lesage, Sylvain. L’effet livre. Métamorphoses de la bande dessinée. Tours: Presses universitaires François-Rabelais, 2019.
Lesage, Sylvain, and Jean-Paul Gabilliet. “Angoulême and the Ninth Art: From Comics Fandom to Cultural Policies.” Journal of Comics and Culture, no. 5 (2020): 69–89.
Letourneux, Matthieu. “Incidence des supports dans les mutations des imaginaires sériels. Le cas d’Eichler et des dime novels européens.” Belphégor. Littérature populaire et culture médiatique 18, no. 1 (2020): https://journals.openedition.org/belphegor/2629.
——. “La disparition du genre des mystères urbains.” In “Les Mystères urbains au XIXe siècle: circulations, transferts, appropriations,” Médias 19, edited by Dominique Kalifa and Marie-Ève Thérenty (2015). http://www.medias19.org/index.php?id=17039.
Mazur, Dan, and Alexander Danner. Comics: A Global History, 1968 to the Present. London: Thames & Hudson, 2014.
Meylaerts, Reine, and Tessa Lobbes. “Transfert.” In Le lexique socius, edited by in Anthony Glinoer and Denis Saint-Amand. http://ressources-socius.info/index.php/lexique/21-lexique/55-transfert.
Sabin, Roger. Comics, Comix & Graphic Novels: A History of Comic Art. London: Phaidon, 2001.
Smolderen, Thierry. Naissances de la bande dessinée. Brussels: Les Impressions Nouvelles, 2009.
Suvilay, Bounthavy. Dragon Ball, une histoire française. “ACME” collection. Liège: Presses universitaires de Liège, 2021.
——. La culture manga. “L’Opportune” collection. Clermont-Ferrand: Presses universitaires Blaise Pascal, 2021.