François Cusset l'avait mis sous les feux des projecteurs en 2003 dans un essai consacré à cette French Theory dont il a été l'infatigable promoteur et peut-être même l'inventeur outre-Atlantique comme un peu plus tard des Cultural Studies ; on ne connaissait guère de lui sur le Vieux Continent que trois articles accueillis par la revue Poétique tout au long des années 1970 : les Presses du Réel (re)donnent la parole à Sylvère Lotringer, disparu en novembre 2021, dans deux volumes d'entretiens : le premier édité par François Aubart et François Piron sous le titre Ce que Sylvère Lotringer n'écrivait pas, où l'intéressé raconte l'aventure éditoriale de la revue Semiotext(e) devenue une maison d'édition, encore vivante aujourd'hui, et les manières de faire qu'il a développées pour maintenir pendant 40 ans une ligne politique fidèle en amitiés et attentive aux pulsations du monde contemporain ; et J'étais plus américain que les Américains, des dialogues avec Donatien Grau qui nous donnent accès à la vie de Sylvère Lotringer, ses amitiés, ses choix, son admiration pour certains des plus grands penseurs de notre temps.
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Remembering Sylvère Lotringer : c'est le titre d'une video mise en ligne sur e-flux en mars 2022.
(Photo: ©Iris Klein)