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[deadline 10/04]

[deadline 10/04] "¿Quién hace tanta bulla?" Actualités de Trilce de César Vallejo (Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Claire Laguian)

¿Quién hace tanta bulla? Actualités de Trilce 

Colloque international, Paris, 25-26 novembre 2022


APPEL À COMMUNICATIONS

Plus qu’un simple hommage ou qu’une célébration méritée, ce Colloque international autour de Trilce de César Vallejo (Pérou) se propose de penser ce recueil, à l’occasion du centenaire de sa publication, comme l’une des expressions les plus extrêmes de la modernité poétique, dans le cadre de la révolution verbale et artistique provoquée par les premières avant-gardes. Mais ce choix tient aussi et surtout au fait que cet ouvrage demeure vivant, par les multiples œuvres (poétiques, artistiques, critiques, voire philosophiques) qui depuis 1922 jusqu’à nos jours dialoguent avec elle.

Nous souhaitons donc interroger Trilce comme un paradoxe. Ce recueil n’ouvre pas de voies destinées à être empruntées par les générations de poètes ultérieures, elle dynamite au contraire toute possibilité de poursuite ou de prolongement, étant aux antipodes de la formation « normative » d’une esthétique. C’est par ce que fait la poésie (et non par ce qu’elle dit) que Trilce résiste au temps qui passe. Telle est la démarche valléjienne : l’écriture devient une expérience périlleuse de confrontation avec les limites du dicible. « La rébellion poétique de Vallejo ne va pas de pair avec la vitale, mais c’est plutôt que cette dernière s’exerce proprement dans l’écriture, comme écriture » (Miguel Casado)[1]. C’est une poésie qui engage l’être et l’existant, et qui relie intimement l’acte de créer à l’œuvre qui en résulte.

À partir de ces constats, nous souhaitons mettre l'accent sur deux perspectives temporelles distinctes de l'ouvrage. Nous nous interrogerons tout d'abord sur la place occupée par Trilce dans la période des avant-gardes historiques aussi bien en Amérique latine qu’en Espagne. S’il est vrai que l’expérience trilcienne creuse un sillon particulier, « va plutôt avec l'art dans l'étroit passage qui est le plus proprement le sien pour se dégager » (Celan), elle se nourrit de la puissante irrévérence, du geste autodestructif, du besoin d'affranchissement des avant-gardes vis-à-vis de la tradition, pour dire l'état d'exposition auquel est soumis l'homme moderne dont les anciens points de repère ont volé en éclats et surtout pour transformer en expérience l’urgence de faire revenir l’art au sein de la vie.

Nous accorderons donc une attention particulière à l'année 1922, année de la publication de Trilce, définie comme « annus mirabilis des avant-gardes internationales et latino-américaines » (Jorge Schwartz)[2]. La même année, Oliverio Girondo publiait ses Veinte poemas para ser leídos en el tranvía, Manuel Maples Arce lançait le mouvement du Stridentisme («  Estridentismo  ») au Mexique, la revue Proa paraissait à Buenos Aires, alors même qu'avait lieu à Sao Paolo la Semaine d'Art Moderne, l'événement avant-gardiste le plus représentatif du monde lusophone. Sans oublier que 1922 fut aussi l’année de publication de The Waste Land de T. S. Eliot, de l’Ulysses de James Joyce et d’une partie des Cantos d'Ezra Pound, trois œuvres majeures de la révolution poétique et littéraire en marche . Bien d'autres productions littéraires, musicales ou plastiques gravitent autour de cette année singulière.

Nous nous centrerons aussi sur une deuxième perspective temporelle, concernant les modalités de lecture et de relecture de Trilce par plusieurs générations de poètes ultérieurs, notamment en Amérique latine et en Espagne, en particulier dans la période contemporaine, en regardant de même l’impact que cette écriture a pu avoir au sein des poésies non hispanophones. En effet, Trilce ne correspond pas à un 'isme' précis : ce fut un objet verbal non identifié, lors de sa parution dans l'horizon d'attente de la Lima des années vingt, voire de l’ensemble des pays hispanophones ; il va falloir des décennies pour que l’on reconnaisse l’ampleur et la portée du travail poétique effectué par Vallejo, et pour que sa radicalité devienne féconde. Peu à peu, l'ouvrage va être investi par des créateurs venus d'horizons divers, qui en proposent un prolongement dans le temps. Chacun à sa manière met ainsi en avant différents aspects du livre, qui renvoient à des moments spécifiques de la littérature. Ces relectures éclairent autrement ce texte fondateur, changent sa portée et nous invitent à de nouveaux bilans critiques.

Si Trilce est en quelque sorte une ligne de fuite des avant-gardes historiques, à travers ce recueil nous souhaitons nous interroger sur les vies parallèles, ultérieures, de tels mouvements artistiques, et sur la possibilité même de les repenser, sinon de les redéfinir. Ainsi, à contre-courant de certaines constatations critiques, l'actualité de Trilce nous amène à concevoir les avant-gardes non comme une clôture, mais bien plutôt comme une promesse (« no la vanguardia como lo que fue, terminó, fracasó [...] sino como aquello que sigue  siendo, que sigue estando adelante y que de una manera u otra, sucederá ») (Julio Premat)[3] .

Ce colloque s'adresse aux chercheurs, doctorants, étudiants en études ibériques et hispano-américaines, en littérature générale et comparée, en lettres modernes, ainsi qu’en études de traduction, d’histoire culturelle et des métiers de l'édition. Il est aussi ouvert aux professionnels de l'édition et de la traduction littéraire. Un atelier de pratique de la traduction poétique (réunissant chercheurs, étudiants et poètes) contribuera à enrichir les réflexions sur l'actualité toujours brûlante de cette écriture à jamais inouïe.
[1] Miguel Casado, Miguel Casado, « Trilce como habla » en Un discurso republicano, ensayos sobre poesía, Madrid, Libros de la Resistencia, 2019, p. 120.
[2] Jorge Schwartz, Las vanguardias latinoamericanas: textos programáticos y críticos, México, Fondo de Cultura Económica, 2002, p. 29. 
[3] Julio Premat, ¿Qué será la vanguardia? Utopías y nostalgias en la literatura contemporánez, Beatriz Viterbo Ed., 2021, p. 19. 

AXES DE TRAVAIL

I Lectures plurielles autour de Trilce ou des œuvres et auteurs contemporains de l’Amérique latine et de l’Espagne qui dialoguent avec elle (communications).

II Trilce, les langues et sa langue (Communications et ateliers de traduction).
- Herméneutique et traduction.
- Dialogues interlinguistiques : œuvres en d’autres langues qui dialoguent avec Trilce et Vallejo.

III Poètes et artistes contemporains (Amérique latine, Espagne, monde) qui se réclament de Trilce et/ou dialoguent avec ce recueil (et/ou avec Vallejo)
Lectures et manifestations à travers d’autres médiums ; tables rondes avec les poètes et les artistes.


CALENDRIER

La date limite d'envoi des propositions (300 mots minimum) est le 10/04/22. Les frais d’inscription des participants s’élève à 40 euros pour les jeunes chercheurs et à 80 pour les titulaires. Les frais de transport et de séjour sont à la charge des participants.

Le Comité d'organisation du colloque communiquera le résultat de ses évaluations le 30/04/2022.

CONTACT: 100detrilce@gmail.com

COMITÉ D'ORGANISATION
Sorbonne Université : Laurence Breysse-Chanet, Ina Salazar
Université Paris 8 : Claire Laguian, Julio Premat
Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle : Mariana Di Ció, Hervé Le Corre, Claudia Pardo

INSTITUTIONS PARTICIPANTES
CRIMIC, Sorbonne Université
Laboratoire d'Etudes Romanes, Université Paris 8
CRICCAL, Paris 3 Sorbonne Nouvelle
Laboratoire LT2D, CY Cergy Paris Université
Ecole Normale Supérieure

¿Quién hace tanta bulla? Actualidad de Trilce 
Coloquio internacional
París, 25-26 de noviembre de 2022

CONVOCATORIA

Más que un simple homenaje o una merecida celebración, el coloquio internacional ¿Quién hace tanta bulla? Actualidad de Trilce tiene como objetivo pensar dicho poemario, en el centenario de su publicación, como una de las expresiones más extremas de la modernidad poética, en el marco de la revolución verbal y artistica provocada por las primeras vanguardias. El propósito de esta manifestación científica es también y sobre todo explorar las vidas y prolongaciones ulteriores de este libro a través de las diversas obras poéticas, artisticas, críticas, e incluso filosóficas, que desde 1922 hasta hoy dialogan con él.

Nuestra intención es interrogar Trilce como una paradoja. Este poemario, al situarse en las antípodas de la formación normativa de una estética, no abre vías a las generaciones poéticas ulteriores, parece al contrario dinamitar toda posibilidad de continuidad o seguimiento. Pero Trilce vive y si es así es porque en esta obra la poesía más que un decir es un hacer: Vallejo transforma el poema en una experiencia riesgosa de confrontación de los límites de lo decible. « Su rebelión poética no es  que  equivalga o se corresponda con la vital , sino que esta se ejerce limpiamente en la escritura, como escritura » (Miguel Casado).[1] Es una poesía que compromete al ser y al existente, una « escritura de lo vivido en la intemperie del sentido »  (Julio Ortega)[2]. en que se vincula íntimamente el acto de crear con la obra gestada.

A partir de estas observaciones, nuestra intención es abordar el poemario a través de dos perspectivas temporales distintas. Nos interrogaremos primero acerca del lugar que ocupa Trilce en el marco de las vanguardias históricas tanto en América latina como en España teniendo en cuenta que si bien la experiencia trílcica es profundamnete singular se nutre de la poderosa irreverencia, del gesto autodestructivo, de la sed de ruptura de las vanguardias con respecto a la tradición, para decir el estado de exposición y de vulnerabilidad del hombre moderno cuyos antiguos puntos de referencia han sido « craterizados » y sobre todo para trannsformar en experiencia la urgencia de que el arte reintegre la vida.

Le otorgaremos una atención particular al año 1922 definido como « annus mirabilis de las vanguardias internacionales y latinoamericanas » (Jorge Schwartz)[3]. Ese mismo año, en efecto, Oliverio Girondo publicaba sus Veinte poemas para ser leídos en el tranvía, Manuel Maples Arce lanzaba el «Estridentismo » en  México, la revista Proa salía en  Buenos Aires, mientras tenía lugar en Sao Paolo la Semana de Arte Moderno, el evento vanguardista más representativo de la región. 1922 fue también fundacional en el mundo occidental pues se publican The Waste Land de T. S. Eliot, y el Ullyses de James Joyce, así como  parte de los Cantos  de Ezra Pound, tres obras mayores de la revolución poética y literario que estaba teniendo lugar en América y Europa. A ello hay que sumar muchas otras producciones literarias, musicales o plásticas que gravitaron en torno a este año excepcional.

Nos centraremos asimismo en una segunda perspectiva temporal: la de las diversas lecturas y relecturas de Trilce que efectúan las diferentes generaciones de poetas ulteriores, sobre todo en Hispanoamérica y España, prestando especial atención al periodo contemporáneo y también al impacto que esta escritura ha podido tener en las poesías de otras lenguas. Como se sabe, Trilce no corresponde a ningún « ismo » en particular, fue, en el momento de su publicación, un objeto verbal no identificado si pensamos en el horizonte de expectativas de la Lima de los años veinte e incluso con respecto a las literaturas en habla hispana en general. Solo después de varias décadas se irá reconociendo la magnitud de la revolución poética efectuada en ese libro por Vallejo y la fecundidad de su radicalidad. Autores de horizontes diversos a lo largo de las décadas hasta hoy en día dialogan con este poemario, destacando diferentes e inusitados aspectos del mismo que remiten a momentos específicos de la literatura. Estas relecturas proyectan nuevas luces sobre el texto fundador, modifican sus alcances y nos invitan a realizar nuevos balances críticos.

Trilce puede verse como una línea de fuga con respecto a las vanguardias históricas y en ese sentido nuestra intención es también identificar e interrogarnos acerca de las vidas paralelas, ulteriores de esos movimientos artísticos y poéticos y de la posibilidad misma de nuevas definiciones. De modo que, a contracorriente de ciertas constataciones críticas, la actualidad de Trilce nos lleva a concebir las vanguardias no como lo clausurado sino más bien como una promesa, (« no la vanguardia como lo que fue, terminó, fracasó [...] sino como aquello que sigue siendo, que sigue estando adelante y que de una manera u otra, sucederá ») (Julio Premat)[4].

Este coloquio se dirige a los investigadores, doctorandos, estudiantes de literatura hispanoamericana y española, de literatura general y comparada, de traducción y estudios culturales.

EJES DE TRABAJO
I Lecturas críticas plurales en torno a Trilce y/o las obras y autores contemporáneos de América latina y España que dialogan con ella (Ponencias)

II Trilce, las lenguas y su lengua  (Ponencias y talleres de traducción) :
- Hermenéutica y traducción.
- Diálogos interlingüísticos : ponencias en torno a obras en otras lenguas que dialogan con Trilce y Vallejo

III Voces en presencia : poetas y artistas contemporáneos (América latina y España) que dialogan con Trilce y Vallejo :
Lecturas, mesas redondas y manifestaciones artîsticas.
 

CALENDARIO
La fecha límite de envío de las propuestas de ponencias (300 palabras mínimo) es el 10/03/22.
Los gastos de inscripción de los participantes son de 40 euros para los jóvenes investigadores y 80 para los profesores e investigadores titulares. El transporte y el alojamiento corren a cargo de los participantes.
El Comité de organización comunicará el resultado de su evaluación el 31/03/22
CONTACTO: 100detrilce@gmail.com


COMITÉ DE ORGANIZACIÓN
Sorbonne Université : Laurence Breysse-Chanet, Ina Salazar
Université Paris 8 : Claire Laguian, Julio Premat
Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle : Mariana Di Ció, Hervé Le Corre, Claudia Pardo

LABORATORIOS ORGANIZADORES
CRIMIC, Sorbonne Université
Laboratoire d'Etudes Romanes, Université Paris 8
CRICCAL, Paris 3 Sorbonne Nouvelle
Laboratoire LT2D, CY Cergy Paris Université
Ecole Normale Supérieure

 
[1] Miguel Casado, « Trilce como habla » en Un discurso republicano, ensayos sobre poesía, Libros de la Resistencia, Madrid, 2019, p. 120.
[2] César Vallejo, Trilce, éd. de Julio Ortega, Madrid, Ediciones Cátedra, 1998, p. 13. 
[3] 3Jorge Schwartz, Las vanguardias latinoamericanas: textos programáticos y críticos, México, Fondo de Cultura Económica, 2002, p. 29. 
[4] Julio Premat, ¿Qué será la vanguardia? Utopías y nostalgias en la literatura contemporánez, Beatriz Viterbo Ed., 2021, p. 19.