
Dans un contexte de revalorisation de l’éloquence comme enjeu éducatif et social fort, dont témoignent la vogue des concours d’éloquence, le succès de films comme À voix haute et l’importance renouvelée accordée à l’oral dans le cursus scolaire, il apparaît que les objectifs assignés à l’éloquence scolaire et universitaire sont ambivalents, et les cadres théoriques pour penser l’enseignement de la parole orale, hétérogènes. Considérant l’éloquence comme un enjeu politique fondamental, en relation étroite avec des pratiques sociales en mutation, la récente livraison de Recherches & Travaux invite à "Penser le retour de l’éloquence et de son enseignement", et cherche à contribuer à la réflexion sur les modèles théoriques explicites ou implicites de l’enseignement de l’art de la parole, du collège à l’Université, en revenant sur son histoire, ses liens avec la littérature, et en interrogeant diverses pratiques d’enseignement de l’éloquence et de la rhétorique, en France et en Belgique.