Colloque pluridisciplinaire international
Spiritualité(s) et humanité : quête, pratiques, résonances
10, & 11 novembre 2021 (Colloque en distanciel et en présentiel)
Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire,
UFR Communication, Milieu et Société,
Centre de recherche : Observatoire National de la Vie et du Discours Politiques (ONVDP)
Partenaires : Académie des Sciences des Arts, des Cultures d'Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD) / Réseau Africain d'Analyse du Discours (R2AD) / Revue Théologiques / Projet TSANGA / Centre National de Recherche sur la participation de la Poésie à la Contemporanéité (CNRPC)
La question des spiritualités fleuronne encore dans le champ de la recherche en dépit d’une littérature plus qu’abondante. S’il faut se convaincre de la vitalité de cette thématique, un tour d’horizon bien sommaire conduirait à relever ses rapports avec la notion de développement tels qu’ils ont été interrogés par le laboratoire de recherche CORHIS (Communication, Ressources Humaines et Intervention Sociale), au cours du colloque intitulé : "Spiritualité, développement, transformation", les 27, 28 et 29 juin 2019 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3. Il s’y agissait de questionner les rapports entre "Spiritualité et vie au travail" en vue d’en améliorer l’opérativité, en partant du postulat que la spiritualité peut être entendue comme la "reconnaissance que les personnes ont une vie intérieure qui nourrit et est nourrie par un travail qui fait sens".
Les 26, 27 et 28 août 2020, le colloque "Ethique, théologie et spiritualité : Quels déplacements ?" annoncé par l’Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés de l’Université catholique de Louvain, puis annulé en raison de la pandémie de la COVID 19, donnera plutôt lieu à une publication spéciale de la Revue d’éthique et de théologie morale en juin 2021. Il s’intéressait à « l’engouement contemporain » pour les questions de spiritualité en vue de déterminer ses implications en éthique fondamentale, et en éthique théologique, tout particulièrement en ce qui concerne le management, les arts et les soins de santé comme autant de domaines que la spiritualité innerve de plus en plus en situation de modernité.
Le colloque International "Sens de la transcendance. Sémiotique et spiritualité. Conscience de tout et du signe de tout" organisé par la faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval en trois phases, du 1er au 3, du 8 au 10, et du 15 au 16 juin 2021, s’est donné pour mission de questionner la consubstantialité au prisme des deux théories fondatrices de la sémiotique, Saussurienne et Peircienne, dont les liens étroits avec la spiritualité sont de notoriété. En identifiant la part du religieux dans les théories et les méthodes sémiotiques, ce symposium a aussi contribué à l’étude des signes de la notion de spiritualité en tant qu’ils sont le reflet d’une opposition fonctionnelle entre le concevable, le conceptualisable, le représentable, et le dicible, donc le divin sémiotisable, d’une part, et l’inconcevable, l’inconceptualisable, l’irreprésentable et l’indicible, donc l’insémiotisable divin, d’autre part.
Il se tiendra le 17 novembre 2021, à l’Université de Tours un colloque intitulé "Applications religieuses et de méditation". Cette première journée d’études sur les applications « spirituelles » devra interroger la pratique de la spiritualité avec l’aide des technologies et leurs constituants : connectivité, intelligence artificielle, univers applicatifs, plateformes de téléchargement. Si le contenu expérienciel de la spiritualité est amélioré par l’offre spirituelle applicative, il n’est pas inutile de rappeler que les dérives d’une spiritualité douteuse voire inauthentique n’en sont aussi qu’accrues. Les extrémismes dits religieux y font peau neuve et touchent un public plus large. Il en dérive une approche axiologique quasi-inévitable de cette notion attachée au Bien mais aussi au bien-être.
Ce tour d’horizon permet de situer l’enjeu du présent colloque. On prendra le parti de parler de spiritualité plutôt que de religion au premier chef. Comme le relève Gauchet (1998 : 4), il est plus cohérent de « parler de « sortie de la religion » pour caractériser le mouvement de la modernité, et cela, justement, afin d’éviter les termes de « laïcisation » ou de « sécularisation ». Ce rapport à la modernité n’est pas sans rappeler le constat de Rivière (2008 : 127) selon lequel « Si dans les sociétés façonnées par la modernité, la pratique des rites religieux traditionnels tend à s’affaiblir, il s’opère en même temps un déplacement la ritualisation vers d’autres spiritualités, et l’on ne saurait conclure à une éclipse des rites ou à la désuétude du geste au profit de l’idéologie et de la pensée seule ».
Le rite comme substrat du religieux, donc nécessairement du spirituel, ouvre ainsi la voie à la problématique du politique et du recours mythologique. De ce fait, toutes transcendances ou représentations des spiritualités ravalées, il s’agit d’un rapport à soi par le truchement de l’autre et, en substance, d’un performateur du lien social comme le note Gauchet (1998 : 16-17) en affirmant que :
Les démocraties contemporaines n’ont trouvé le chemin de la stabilité qu’à compter du jour où elles ont découvert qu’il fallait consentir à l’écart pour apprécier l’accord, au lieu de chercher en vain la coïncidence. Loin que leur conjonction métaphysique rapproche le pouvoir et la société, elle les éloigne en pratique. Plus il y a d’identité substantielle entre eux, plus il y a par ailleurs de différence fonctionnelle. Cela veut dire que l’altérité évacuée au titre d'une transcendance normative resurgit, invisible, innommable pour les acteurs, mais ô combien efficace, à l’intérieur même du mécanisme politique. Ce qui se donnait sous une forme explicitement religieuse se retrouve sous une forme opératoire au cœur du lien collectif.
Si donc le politique, en somme, détermine l’approche du spirituel, la politique, en revanche, comme activité de conquête et de conservation du pouvoir, en consacre l’exploitation à des fins manipulatives. Certes, avec la quête du Bien on reviendrait précisément à la question du « penchant au mal (en ce qui regarde les actes) » dont Kant problématise l’universalité dans La Religion dans les limites de la Raison (1913 : 32), mais le dépassement de cette antinomie vers d’autres catégories devrait redynamiser la perception de l’autre.
La création littéraire et artistique et les humanités, l’une comme ensemble des œuvres de l’esprit, et l’autre comme médiation heuristique de la première, semblent intimement liée à la spiritualité. Ce regard sur la création artistique en rapport avec la spiritualité n’est pas sans rappeler les mantras, formules sacrées composées d’une ou de plusieurs syllabes en sanskrit, destinées à être répétées dans une pratique méditative et les livres révélés tels la Bible, la Tora ou le Coran. Par ailleurs, des siècles d’art restent inaccessibles du fait d’une méconnaissance des principaux épisodes des livres sacrés ou des cosmogonies dans lesquelles émergent certaines productions littéraires. C’est d’ailleurs sous cet angle culturel et intertextuel qu’il est intéressant de mettre en parallèle certains passages des livres des religions révélées et des productions littéraires ou artistiques, afin que les lecteurs ou amateurs d’art mesurent la proximité existant entre certaines œuvres artistiques et l’univers de la spiritualité.
Du Moyen Âge à nos jours, la notion de spiritualité essaime la création artistique, les créations littéraires et les réflexions en rapport avec les discipline philosophiques et sociales. Tout comme les différentes disciplines évoquées supra, la création poétique s’en fait l’écho. Elle trouve son plein épanouissement au XVIe siècle, en Europe, sous la houlette des peintres comme Michel ange ou des poétesses de Louise Labé et Marguerite de Navarre. Bien plus tard, dans la première moitié du XIXe siècle, les romantiques, dans une quête de fusion entre la nature et l’homme, déploient leur lyrisme dans lequel la spiritualité sous-tend leur création romanesque, dramatique ou romanesques à l’instar de Lamartine, du Conte Isidor de Lautréamont ou de Victor Hugo. Bien des écrivains, à l’image de Victor Hugo, s’appropriant le personnage du Christ, fondent un lyrisme mystique à travers lequel se déploient l’humanisme qui tend à faire de l’homme le but ultime de création littéraire et artistique à la lumière de la spiritualité.
Au XXe siècle, les négritudiens, dans leur combat qui met en cause la colonisation et le règne de la raison à la base des deux premières guerres mondiales, plongent dans le monde invisible pour le poser comme un sanctuaire où se ressourcent les Noirs pour engendrer leurs créations littéraires et artistiques. Si les surréalistes se réfèrent à un monde au-delà du réel, les négritudiens, en revanche, comme Senghor et Birago Diop, se réfèrent aux mânes qui sont l’esprit des ancêtres disparus comme ressource spirituelle dans la création poétique mobilisée comme arme de lutte contre la puissance coloniale. L’écrivain sénégalais Cheik Amidou Kane dans son œuvre romanesque L’aventure Ambiguë campe une représentation du croyant dans la religion islamique, à travers l’écartèlement de l’homme entre le corps et l’esprit. Gorges batailles dans sa création littéraire essaime les vapeurs de la spiritualité qui fonde le mystère dans ses créations littéraires. Tous ces facteurs évoqués plus haut fondent la forte intrication entre les créations artistiques et le domaine spirituel.
Mais la littérature, les arts, les discours (on se souviendra par exemple du fameux « axe du Mal » développé par Georges Bush), autant que les pratiques cooccurrentes concourent-ils réellement aux fonctions de la religion comme les définit Rivière à savoir qu’elle est "explicative, organisatrice, sécurisante et intégrative" ? (2008 : 20). Ces deux journées de réflexion s’attacheront à poursuivre le sens et le penser qui structurent cet a priori insensé et impensable. Les axes suivants sont donnés, à cet effet, à titre indicatif :
- Spiritualité & artistisation (littérature-musique-peinture-cinéma-sculpture, etc.)
- Spiritualité & religion (mythes, rites, imaginaires, etc.)
- Spiritualité & philosophie (spiritualité philosophique, philosophie spirituelle, etc.)
- Spiritualité & société (pratiques, valeurs, représentations, crise pandémique etc.)
- Spiritualité & laïcité (État de droit, État religieux, congruences et divergences, etc.)
- Spiritualité, langage & discours (argumentation, démonstration, manipulation, etc.)
- Spiritualité & couleurs (sémiose, symbolisme, infuences psychiques, etc.)
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
AMOSSY Ruth, HERSCHBERG Anne Pierrot, Stéréotypes et clichés. Langue, discours, société, 4e édition, Paris, Armand Colin, 2021
ARKOUN Mohammed, Pour une critique de la raison islamique, Paris, Maisonneuve & Larose, 1995.
CATELLANI Andrea, « Prier en ligne à partir d’images : observations sémiotiques sur le site Notre Dame du Web », MEI, Médiation & information, n° 38, 2014, p. 101-112.
CHARRON Jean-Marc (dir.), Les études en spiritualité : hommage à Jean-Claude Breton, Théologiques, Revue interdisciplinaire d’études religieuses, Volume 26, numéro 2, 2018.
FOBAH Éblin Pascal, « L’apocalypse johannique, une rhétorique littérarisée de la menace eschatologique et de la peur », Post-scriptum, n° 12, En attendant la fin du monde : la structure littéraire de l’apocalypse, Mars 2010.
GAUCHET Marcel, La religion dans la démocratie. Parcours· de la laïcité, Paris, Gallimard, 1998.
HOUESSOU Dorgelès, KOUAKOU Samuel, « La célébration des mythes érotiques dans la publicité : pour une sémiosis sociale des imaginaires discursifs », Adama Samaké & Bidy Cyprien Bodo (sous la dir.) L’imaginaire social : itinéraire sémantique, formes, actualité, Actes de la journée d’études internationale du 18 juillet 2018 à l’université Félix Houphouët Boigny, Paris, Éditions Connaissances et Savoirs, 2019, p. 41-76
KANT Emmanuel, La Religion dans les limites de la Raison, Paris, Ed. Félix Alcan, 1913.
MADUKU Ndongala Ignace, « La construction discursive des identités dans la parole des évêques catholiques du Congo (RDC) », Revue Laval théologique et philosophique, Volume 71, Numéro 3, La parole épiscopale, Octobre 2015, p. 431 - 455.
MARTIN François, Actes des Apôtres. Lecture sémiotique, Lyon, Profac / CADIR, 2002.
OBADIA Lionel, La marchandisation de Dieu. L’économie religieuse, Paris, CNRS Éditions, 2013.
PANIER Louis (dir.), Le temps de la lecture. Exégèse biblique et sémiotique. Recueil d’hommages pour Jean Delorme, Paris, Cerf, 1993.
RIVIERE Claude, Socio-anthropologie des religions, Paris, Armand Colin, 2ème édition 2008, Collection Cursus, série « SOCIOLOGIE » dirigée par Gilles Ferréol.
ZADI Zaourou Bernard, La parole poétique dans la poésie négro-africaine. Domaine de l’Afrique de l’ouest francophone, Thèse d’Etat soutenue à l’université de Strasbourg sous la direction de Monique Parent, 1981.
SITOGRAPHIE
- Colloque "Ethique, théologie et spiritualité : Quels déplacements ?": https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/rscs/26-28-aout-2020-colloque-ethique-theologie-et-spiritualite-quels-deplacements-0.html
- Colloque International "Spiritualité, Développement, Transformation" à Paul-Valéry Montpellier 3 : https://www.univ-montp3.fr/fr/communiques/colloque-international-spiritualité-développement-transformation-à-paul-valéry
- Colloque "Sens Transcendance Sémiotique et Spiritualité" : https://asso.unilim.fr/fedros/wp-content/uploads/sites/12/2021/06/Programme-et-Resumes-Colloque-Sens-Transcendance-Semiotique-et-spiritualite-par-Zoom-juin-2021.pdf
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MODALITÉS DE SOUMISSION
- Les propositions seront faites sous forme de résumé en français n’excédant pas 500 signes avec les axes de références, les Nom, Prénoms, et coordonnées des (co)auteurs et l’institution de rattachement.
- Elles sont à envoyer simultanément aux adresses suivantes :
- Le terme limite de réception est fixé au 31 octobre 2021.
- La Revue Théologiques, Revue interdisciplinaire d’études religieuses de l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal, partenaire du colloque, publiera une sélection des actes. Les articles proposés devront donc se conformer au protocole : https://etudes-religieuses.umontreal.ca/public/FAS/etudes_religieuses/Documents/2-Recherche/Guide_presentation-2016.pdf
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CONFÉRENCIERS INVITÉS
KOUADIO N’guessan Jérémie, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Responsable du Domaine des arts à l’ASCAD. KOUAKOU Jean-Marie, Professeur, Université Félix Houphouet Boigny, Directeur de l’École Doctorale Sociétés, Communication, Arts, Lettres et Langues (SCALL). VECOLI Fabrizio, Professeur agrégé, Institut d’études religieuses, Directeur de Théologiques, Revue interdisciplinaire d’études religieuses, Université de Montréal, (Québec). COULIBALY Amara, Professeur, Directeur Adjoint du Département de Lettres Modernes Université Alassane Ouattara. ABOMO-MAURIN Marie-Rose, Professeure HDR, Université de Yaoundé 1 & Orléans. ADINGRAN Jean-Pierre, Professeur, INSAAC.*
COORDINATEURS
Dr ADJASSOH Christian, Université Alassane Ouattara
Dr KOUAKOU Ange Valery, Université Alassane Ouattara
Dr ADOU N’GUESSAN Amenan Martiale, Université Félix Houphouet Boigny
Comité d’organisation : Membres de l’ONVDP
COMITÉ SCIENTIFIQUE
HAUHOUOT Asseypo, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Président de l’ASCAD
KOUADIO N’guessan Jérémie, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Responsable du Domaine des arts à l’ASCAD (RCI)
AZOUMANA Ouattara, Professeur, Doyen de l’UFR CMS, Université Alassane Ouattara (RCI)
DJAKO Arsène, Professeur, Vice-Doyen de l’UFR CMS, Université Alassane Ouattara (RCI)
KOUAKOU Jean-Marie, Professeur, Université Félix Houphouet Boigny, Directeur de l’École Doctorale Sociétés, Communication, Arts, Lettres et Langues (SCALL) (RCI)
VECOLI Fabrizio, Professeur agrégé, Institut d'études religieuses, Directeur de Théologiques, Revue interdisciplinaire d’études religieuses, Université de Montréal (CANADA)
LETOURNEAU Anne, Professeur, Institut d'études religieuses, Rédacteur en chef de Théologiques, Revue interdisciplinaire d’études religieuses, Université de Montréal
MADUKU Ignace Ndongala, Professeur, Institut d’études religieuses, Rédacteur en chef de Théologiques, Revue interdisciplinaire d’études religieuses, Université de Montréal
ABIOLA François Adébayo, Professeur, ex-Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Bénin, Université d’Abomey-calavi (BÉNIN)
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, Professeure HDR, Université de Yaoundé 1& Orléans
ADINGRAN Jean-Pierre, Professeur, INSAAC (RCI)
BAH Henri, Professeur, Université Alassane Ouattara (RCI)
DADIÉ Djah Célestin, Professeur, Directeur du Département de Lettres Modernes, UAO (RCI)
ABOA Abia Alain Professeur, Vice Doyen, UFR LLC Université Félix Houphouet Boigny (RCI)
IBO Lydie, Professeure, Université Alassane Ouattara (RCI)
LEZOU KOFFI Aimée Danielle, Professeure, Présidente du R2AD, Université Félix Houphouët-Boigny (RCI)
M’BARGA Christian, PhD, Associate Professor, St. Thomas University, Directeur de Chanel Édition (CANADA)
TOH BI Emmanuel, Professeur, Université Alassane Ouattara, Directeur du CNRPC (RCI)
N’GUESSAN Assoa Pascal, Professeur, Université Alassane Ouattara (RCI)
RASCHI Natasa, Professeure Agrégée, Université de Pérouse (ITALIE)
KONAN Yao Lambert, Professeur, Université Alassane Ouattara (RCI)
COULIBALY Amara, Professeur, Université Alassane Ouattara (RCI)
COULIBALY Nanourougo, Maitre de Conférences, Université Félix Houphouet Boigny (RCI)
EHORA Effoh Clément, Professeur, Université Alassane Ouattara (RCI)
KOFFI Léon, Maitre-Assistant, Université Félix Houphouet Boigny (RCI)
DANAÏ OYAGA Ouaga-Ballé, Maitre-Assistant, ENS de Libreville (GABON)
KOFFI Ehouman René, Maitre de Conférences, Président de l’ONVDP, UAO (RCI)
KONAN Kanga Arsène, Maitre de Conférences, Université Alassane Ouattara (RCI)
N’GUESSAN Kouadio, Maitre de Conférences, Université Alassane Ouattara (RCI)
ANO Boadi Désiré, Maitre de Conférences, Université Alassane Ouattara (RCI)
KEÏ Joachim, Maître de Conférences, Université Alassane Ouattara (RCI).