Se disant dégoûté d’une "histoire de l’art esthétisante" et rêvant toujours à une "science de l'art" qui conjugue toutes les disciplines, Aby Warburg part en 1895 pour les États-Unis, où il fait la rencontre des indiens Hopi du Nouveau-Mexique. Dans Une cause dansée. Warburg à Oraibi (Nous éd.), Pierre Parlant fait le récit de cette traversée, méditant la conférence sur "Le rituel du serpent", mêlant les pages d’un journal de voyage à des observations d’ordre plus réflexif, et explore les attendus et les effets de ce que P. Parlant nomme l’"autobiographie d’un autre".
Rappelons à cette occasion la récente édition des Fragments sur Aby Warburg (INHA éd.) de Gertrud Bing, préfacée par C. Ginzburg et déjà saluée par Fabula, qui rassemble les textes destinés à une biographie intellectuelle d'Aby Warburg, ainsi que la livraison de la Revue Germanique Internationale, dirigée par Carole Maigné, Audrey Rieber et Céline Trautmann-Waller, consacrée à la Kulturwissenschaftliche Bibliothek Warburg comme laboratoire.