Jonathan Pollock
Ariel, mon oiseau
Une lecture écocritique de La Tempête de William Shakespeare
Hermann, coll. Fictions pensantes, juin 2021
ISBN : 9791037008374 — 178 p. — 24,00 € — Paru le 16/06/2021
Lors de sa dernière création, Shakespeare invente un personnage non-humain pour incarner la tempête qui s’abat sur une île inconnue. Mais Ariel, l’esprit de l’air, en vient à représenter bien plus qu’une catastrophe maritime. Les penseurs de la Renaissance décèlent du spirituel dans les « petites images voltigeantes par l’air, nommées des espèces intentionnelles ». Ariel appartient à ce milieu sensoriel situé entre les objets du monde et les sujets qui les perçoivent, milieu sur lequel opère l’enchanteur Prospéro. Par un autre biais, Ariel représente l’habitant du Nouveau Monde. En comparant le texte de Shakespeare avec ses sources, Jonathan Pollock dégage une vision du cannibale amérindien qui ne vaut pas seulement pour le personnage de Caliban. Étant au-delà de l’humain, Ariel incarne l’esprit maître d’autres tribus, dont celles des oiseaux. Ainsi, entre averroïsme et animisme, espèces intentionnelles et tribus-espèces, cet essai milite en faveur d’une écologie de l’imagination qui se veut aussi une imagination renouvelée de l’écologie.
Jonathan Pollock est professeur de littérature à l’université de Perpignan. Il est l’auteur de Qu’est-ce que l’humour ? (2001), Le Moine (de Lewis) d’Antonin Artaud (2002), Le Rire du Mômo (2002), Déclinaisons (2010) et Lire Les Cantos d’Ezra Pound (2014).
Voir le livre sur le site de l'éditeur…