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La Valeur dans les Lettres: relativisme théorique et essentialisme pratique, par Dominique Vaugeois


Ce texte est un extrait de l'article paru en 2007 dans le n°25 de la Revue Modernités, L'art et la question de la valeur, sous la direction de Dominique Rabaté.



La Valeur dans les Lettres: relativisme théorique et essentialisme pratique


La pensée de la valeur aujourd'hui, telle qu'elle est réapparue à l'horizon des lettres dans le sillage des cultural studies est une pensée anti-essentialiste qui participe d'un modèle économique dont Jean-Joseph Goux[1] a parfaitement montré le développement : à partir de 1870 et des théories des économistes néo-classiques qui accompagnent la naissance du second capitalisme, celui non plus de l'industrie mais de la banque, la pensée de la valeur dans le domaine de l'éthique, de l'esthétique, de la sémiotique, est tributaire d'un modèle boursier qui remplace définitivement (car nous ne sommes pas sortis de ce paradigme que «radicalise» mais ne crée pas ce qu'on appelé la pensée post-moderne de la fin des années 1960, Derrida, Baudrillard) l'ancienne philosophie, directement héritée de la métaphysique de Platon, de la valeur comme repère universel, invariable dont la fonction de mesure fixe les valeurs particulières. Dans le modèle boursier, la valeur est nécessairement, rappelle Goux, valeur mobilière et valeur d'échange, c'est-à-dire déterminée par un équilibre momentané qui fluctue selon les lois de l'offre et de la demande. Valéry constatait déjà non sans amertume que «la littérature est en proie à une perpétuelle activité toute semblable à celle de la Bourse. Il n'y est question que de valeurs, que l'on on introduit, que l'on exalte, que l'on rabaisse, comme si elles fussent comparables entre elles, ainsi que le sont en bourse les industries et les affaires les plus différentes du monde, une fois substitués par des signes[2].» Or ce n'est pas la même chose d'admettre qu'économie et littérature sont liées, que la valeur littéraire est influencée par la réalité économique, seconde phase de la sociologie de l'art, bien assimilée, elle, par les littéraires, et d'admettre que la valeur littéraire est une valeur économique comme une autre dont le modèle ultime est monétaire. Il y a en effet une morale de l'art tenace qui l'oppose au mercantilisme, une idée de la communication littéraire, qu'elle se fasse de l'auteur au lecteur ou du professeur à l'élève, qui se définit contre le modèle de consommation. C'est ce qui explique d'ailleurs la résistance que les littéraires ont longtemps manifestée aux théories de Bourdieu et de son école, en raison de ce cynisme - le refus du cynisme c'est bien le refus de la disparition des hiérarchies - qui assimile le littéraire à des stratégies de conquête et de domination. La littérature résiste plus longtemps que les arts plastiques à ce quela sociologie veut lui infliger, car le domaine des arts plastiques est de façon beaucoup plus évidente, ou moins contestable, exposé à la loi du marché.


L'ouvrage de référence de Barbara Herrnstein Smith, Contingencies of value[3] publié en 1988, reprenant les schémas économiques, va pousser jusqu'à ses plus extrêmes conséquences le point de vue relativiste dont nous sommes pourtant depuis longtemps déjà familiers afin de nous en faire prendre la pleine mesure. En effet, le problème n'est plus tellement que la valeur est relative à celui qui prononce le jugement (c'est la vieille question de la subjectivité, celle de Hume et de Kant et l'antienne: des goûts et des couleurs…), ce qui lui garderait encore une certaine «authenticité» ou que la valeur de la littérature est différente selon les époques -- ce que l'on admet sans difficulté --, mais qu'elle est relative aux circonstances dans lesquelles s'énoncent le jugementet qui sont de trois sortes: le cours des valeurs du moment, le but du jugement de valeur, et les destinateurs considérés. Or, si nous avons pris acte de la relativité du canon et si l'approche de la littérature à laquelle nous souscrivons est soucieuse d'éviter tout jugement normatif, néanmoins, la dynamique de la transmission qui fonde l'enseignement suppose un discours de légitimation. Si le modèle de la vente paraît excessif, il est certain que face à une audience pour qui de moins en moins la valeur de La Vie de Marianne s'impose comme une évidence, ou faudrait-il dire pour qui la valeur de La Vie de Marianne dépend presque exclusivement de sa place dans le cursus et de la parole de l'enseignant, il s'agit bien de justifier un choix, de rendre valable l'objet afin que l'échange puisse avoir lieu. Jean-Marie Schaeffer place le domaine de la valeur dans celui des échanges sociaux et nos pratiques universitaires s'inscrivent bien dans cette sphère. Or nos discours, examinés à la lumière de la pensée des valeurs, ne peuvent qu'apparaître hautement suspects : d'un côté nos pratiques relèvent inévitablement de logiques de savoir sur lesquelles désormais le soupçon a été porté, et, de l'autre côté, la prise de distance critique vis-à-vis de ces logiques de savoir au nom d'une conscience renouvelée du jeu des valeurs nous place sans ménagements devant la réalité des logiques de pouvoir, celle de l'empire moral que nous exerçons et qui nous semble alors relever du même inévitable dogmatisme tout aussi incompatible avec notre idée de l'enseignement. J'en prendrai trois exemples (il y en a d'autres que met en lumière l'argumentation de Barabara Herrnstein Smith), parce que chacun engage plusieurs versions de la valeur : les valeurs qu'une société partage et qui sont impliquées dans l'expérience littéraire, la valeur - littéraire ou non - du texte, la valeur de la littérature elle-même.


Tout d'abord, le discours que nous tenons sur les textes soumis à l'analyse est suspendu dans la plupart de ses manifestations à l'idée de la richesse ou bien de la complexité du texte[4]. C'est le fondement de bien des méthodologies, explications de textes et autres, et le but ultime de nombre de lectures critiques, d'articles universitaires persuadés de maintenir à ce stade leur propos dans des procédures cognitives au plus près d'un discours de savoir et non de jugement. Or l'ouragan relativiste objecte que tout cela est une illusion et que la richesse informative comme la complexité structurelle sont des perceptions relatives à chaque sujet selon ses compétences[5]. Un spécialiste d'Aragon pourra trouver que Le Paysan de Paris est beaucoup plus riche qu'Aurélien alors qu'un lecteur ordinaire percevra dans le second roman un autre mode de complexité ou de richesse (métaphorique, historique) que la difficulté du texte surréaliste laissait pour lui lettre morte. D'autre part, la richesse et la complexité sont à concevoir comme des valeurs idéologiquement motivées qu'une communauté à un moment donné a élues comme critères de jugement de l'oeuvre littéraire, alors que d'autres auront privilégié l'inspiration ou l'authenticité, - ces valeurs peuvent d'ailleurs coexister comme en témoigne la valorisation du haiku ou du fragment par exemple. Il ne s'agit pas de soutenir l'inanité des critères objectifs de l'évaluation, ce qui a déjà largement été fait par la théorie esthétique des dernières années du XXe siècle, mais de montrer les difficultés de nos pratiques dès lors que la pensée de la valeur s'y introduit. Car la complexité ou la richesse ont ceci de différent : si plus qu'aucune autre elles légitiment nos pratiques d'enseignement, c'est sans doute que ces valeurs fondées sur l'en-plus apparaissent, pour cette raison, comme mesurables et quantifiables ou objectivables sous forme d'inventaire dénombrable. En somme richesse et complexité sont symptomatiques de la manière dont la valeur disparaît sous les masques du savoir et plus généralement du traitement de la valeur en régime de savoir. Un texte exigeant en termes de connaissance (requises ou possibles) – c'est-à-dire en tant qu'objet du savoir – serait forcément riche en valeur littéraire. On pourrait ajouter que la valeur de vérité ou d'objectivité des telles qualités semble également validée par le caractère inépuisable des commentaires sur l'oeuvre, qui d'une certaine manière, fonde la littérature comme discipline universitaire. On ne peut ignorer la circularité de l'argument : le renouvellement permanent des lectures de l'oeuvre prouve qu'il s'agit d'une grande oeuvre c'est-à-dire d'une oeuvre riche, mais en retour, c'est la conception de l'oeuvre comme détentrice d'un infini de richesses en attente d'être découvertes qui fonde la légitimité et «l'objectivité» de toute nouvelle interprétation. En réalité, le commentaire réussi est en lui-même producteur de richesse et de complexité, ce qui ne lui ôte aucunement sa légitimité et suffit à lui attribuer une valeur supérieure dans la hiérarchie des commentaires sans avoir besoin d'invoquer le critère d'objectivité de l'interprétation.


Le développement de l'enseignement de la littérature contemporaine à l'université fournit également un bon exemple des apories de la valeur, car le chercheur et l'enseignant se trouvent dans une position à peu près inédite et méthodologiquement difficile. Il s'agit d'une part pour les spécialistes de déterminer le territoire de la recherche critique sur le contemporain (et de le défendre) par opposition aux pratiques journalistiques, en minorant l'importance du geste critique à proprement parler au profit du geste théorique: «Il ne s'agit pas seulement de signaler ni d'évaluer une oeuvre [travail de la critique journalistique] mais de montrer comment elle s'insère dans un ensemble de questions qui lui sont -- ou non - contemporaines, comment elle est conçue, par quel travail d'écriture sont obtenus les effets auxquels elle prétend etc.[6]», tout en reconnaissant d'autre part que le «geste critique», lorsqu'il porte sur le contemporain, «consiste en l'obligation de justifier l'élection de tel ou tel texte, de tel ou tel auteur» et que «la question de la valeur est donc d'emblée pertinente [...][7]». En effet, dans la mesure où le système fonctionne qu'on le veuille ou non jusqu'à nouvel ordre comme une instance de valorisation, inscrire Michel Houellebecq ou Jean Echenoz au programme d'un cours, c'est déjà destiner ces auteurs à devenir comme Balzac des valeurs-étalons par rapport auxquelles se détermineront les valeurs des Lettres. Il est en effet certain que dès lors qu'on engage des ressources universitaires (l'organisation d'un colloque par exemple) autour d'un écrivain, on est entraîné irrésistiblement dans une logique de justification scientifique de la valeur de cet auteur. Le paradoxe universitaire est le suivant: tout sacrifice à la positivité (à l'illusion de positivité) s'accompagne d'une consécration. S'il n'y a pas de moyen véritablement scientifique pour légitimer la place de Pierre Michon ou Pascal Quignard au sommet de la hiérarchie universitaire, le champ du contemporain engage à justifier les présupposés qui dirigent ces choix. La pratique du «contemporain» à l'université est le plus souvent l'occasion d'une pratique consciente et maîtrisée de la valeur et d'un regard critique sur les «grands récits» de l'histoire littéraire, mais elle est exemplairement soumise aux risques inhérents à la parole en milieu institutionnel et en régime de savoir.

C'est ainsi par exemple que Dominique Rabaté a pu proposer de définir l'oeuvre majeure comme oeuvre «symptomatique des questions et des réponses qu'un moment de l'art appelle (ou qu'un auteur invente en prenant son époque à contre-pied)[8]». Or, comme D. Rabaté lui-même le suggère, évaluer le contemporain en termes de symptôme ne permet pas de résoudre le problème de la valeur. Car tout d'abord la notion de symptôme est bien entendu une valeur historiquement déterminée: établir un livre comme oeuvre majeure parce qu'il est symptomatique, c'est poser comme valeur implicite la place de l'oeuvre dans l'actualité de son temps (qu'elle l'emblématise ou en montre les limites), ce qui n'a rien d'une vérité absolue mais participe des valeurs de la modernité, que l'on peut mettre en perspective avec d'autres époques où la littérature cherchait au contraire à viser par exemple l'éternel ou l'universel. D'autre part, le symptôme comme valeur pourrait être aussi la conséquence des différentes théories descriptives de l'histoire littéraire: nous avons constaté que les oeuvres du passé dont la valeur est reconnue ont été en effet symptomatiques de leur temps; cette pratique descriptive devient subtilement prescriptive dès lors qu'elle appuie la sélection et la justification des oeuvres du présent. Cette relativité mise à part, l'idée de symptôme pose un problème supplémentaire. Comment juger de l'importance historique d'une oeuvre à partir de son présent? Ainsi la valeur des oeuvres de Michel Houellebecq tient à l'idée que l'on se fait de ce que doivent être les symptômes de notre époque. Tout ceci n'est guère neuf et ne fait qu'illustrer la maxime selon laquelle on ne peut être juge et partie à la fois. «Le contemporain», qui, en France plus qu'ailleurs, constitue un domaine à part avec ses colloques et ses spécialistes et qui représente en quelque sorte, dans une université française moins concernée que ses homologues outre-antlantique par la remise en cause des oeuvres classiques, un des lieux de mise à distance du canon, constitue une intéressante illustration des difficultés de la valeur.


Le second présupposé mis à mal par la pensée relativiste est celui de l'éducation critique. C'est le plus pervers parce qu'il constitue non seulement un argument de légitimation des textes choisis - par une autorité cultivée, celle de l'enseignant - mais de la pratique universitaire elle-même qui repose sur l'idée de compétences acquises et à acquérir en vue d'une progression. Or l'idée d'un apprentissage de la lecture des textes est implicitement reliée à celle de la reconnaissance de la valeur d'un texte, d'une meilleure appréciation des oeuvres dans leurs différences qualitatives et donc à l'idée que la valeur littéraire des textes proposés est une propriété déductible de l'analyse, ce qui bien sûr nous replace, comme avec l'exemple précédent, dans une démarche positiviste où la valeur serait une caractéristique de l'objet, où encore une fois les logiques de savoir déterminent les processus d'évaluation. C'est à cela que n'échappe pas Gaëtan Picon malgré son souci de prendre en compte en 1953 une certaine relativité lorsqu'il écrit dans L'Ecrivain et son ombre:

Parmi tant d'admirateurs lucides de Baudelaire et Mallarmé, il n'en est pas deux qui vivent identiquement l'admiration commune, pas deux qui la situent au même niveau. De l'individu qui l'éprouve, l'expérience esthétique retient beaucoup: et notre hiérarchie des valeurs est toujours quelque peu personnelle. Mais l'esthétique n'exige nullement l'identité des réactions ou une échelle de valeurs uniques. Elle requiert seulement l'objectivité des valeurs. Nous ne lisons pas Racine comme le lisaient Louis Racine, Voltaire ou Sainte-Beuve: mais son oeuvre est lourde de beautés réelles, et appelle un sentiment qui lui rende justice[9].


Il s'agit encore une fois d'affronter la question de la subjectivité ou de l'objectivité des valeurs et de l'évaluation. Le tour de force argumentatif auquel veut se livrer Picon ici consiste à reconnaître que les valeurs que l'on accorde à l'oeuvre sont subjectives, variables, diverses à condition d'admettre en même temps qu'elle se fondent néanmoins en tant que réactions dans la substance d'un objet, l'oeuvre d'art. Les valeurs que nous accordons à l'oeuvre sont la manifestation de sa valeur fondée dans une série de qualités. Il conclut ainsi peu ou prou son ouvrage sur cette définition de la formation de ce qu'il appelle une «sensibilité compétente»: «sa maturation n'est rien d'autre que le progrès d'une lucidité liée à l'enrichissement de l'expérience» (269). Or cette lucidité une fois acquise aura pour tâche de «distinguer autrement que par une réaction sentimentale qui doute d'elle-même les fausses et les vraies clartés» (269). Cette clairvoyance, cette perspicacité du lecteur cultivé telle que la pense Picon, suppose alors qu'il y ait dans l'oeuvre un secret à percer, une vraie clarté, que l'oeuvre soit porteuse dans sa structure même de valeurs que l'on apprend à connaître (dont on peut avoir une connaissance positive) et qui la valident comme oeuvre d'art[10].

Le dispositif des Lettres soumis aux exigences contradictoires de l'évaluation et du savoir nous contraint à l'exercice contradictoire d'un relativisme théorique qui met en bonne et due place la pensée moderne des valeurs, et d'un essentialisme pratique[11] qui, par définition, évacue les valeurs telles que la pensée relativiste moderne les définit. La valeur ne peut être ni éliminée ni codifiée sous peine de se défigurer en faux savoir.


Enfin, l'enseignement des lettres participe de ce que l'on conçoit comme la démocratisation d'une culture d'élite et permet d'offrir à l'ensemble de la société une part de ce «capital symbolique» qu'offre la littérature. Or un tel discours social mérite d'être interrogé. En effet, il implique que l'accès à la culture soit considéré comme étant de fait une expérience supérieure aux autres, fournissant l'accès à un «mieux vivre» par comparaison avec l'expérience du milieu familial des classes moyennes, celui de la culture télévisuelle et des bestsellers. La discipline reste en effet pour une grande part dépendante du modèle de la société humaniste fondée sur la culture lettrée et qui a constitué en Europe le ciment de la nation moderne par le biais de l'école républicaine. La démystification de ce que B. Herrstein Smith considère comme une croyance tout aussi relative que les autres, a alors le mérite de nous forcer à faire la part, dans la valorisation de l'expérience littéraire, de ce qui relève d'une idéologie héritière de modèles politiques. L'ambiguïté de la leçon du film L'Esquive d'Abdellatif Kechiche tient à ce que les vertus de l'expérience que constitue la lecture de Marivaux sont toujours récupérables en termes de l'accession de jeunes exclus futurs délinquants au statut de bons citoyens.


La pensée moderne de la valeur, à la différence de la pensée ancienne, établit le concept de valeur, ou son pluriel, comme le vis-à vis critique du concept d'essence. Nous vivons dans un monde de valeurs relatives et non d'essences absolues. Mais le «couteau de la valeur», selon la formule de Barthes, est à double tranchant: outil épistémolgique au service de la dénonciation des illusions, celle du savoir absolu et des vérités éternelles, la valeur est aussi, nécessairement, ce qui n'est que valeur (et non savoir) et donc par nature, depuis que la généalogie nietzschéenne a ouvert la modernité par la question de la valeur de la valeur[12], hautement soupçonnable. La Valeur, c'est alors finalement rien moins que la «Terreur dans les Lettres» avec la double face que lui reconnaît Jean Paulhan. D'un côté la valeur participe de la terreur ancienne, celle des prisons dogmatiques de l'universel et de l'en soi, de l'autre, souvent mise au pluriel, concept clé d'un relativisme moderne, elle apporte avec elle une violence révolutionnaire qui fait sauter les barrières à l'abri desquelles se développe le savoir disciplinaire.


Dominique Vaugeois


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[1] Frivolité de la valeur, Essai sur l'imaginaire du capitalisme, Blusson, 2000.

[2] Cité par Jacques Charpier, Paul Valéry (1956), Seghers, 1970, p. 140-141.

[3] Barbara Herrnstein Smith, Contingencies of value. Alternative Perspectives for Critical Theory. Harvard University Press, 1988

[4] Voir la critique serrée que propose Gérard Genette (L'Oeuvre de l'art, t. II, La relation esthétique, Seuil, 1997) des trois valeurs que sont unité, complexité et intensité telles que les défend par exemple, à la fin des années 50, l'esthétique analytique de Monroe Beardsley, valeurs que Genette relie aux conditions de la Beauté selon Thomas d'Aquin. (p. 94)

[5] «It should be noted that «structural complexity» and information-richness» are of course subject-relative as «qualities» and also experentially subject-variable» (B. Herrnstein-Smith, op. cit., p. 52)

[6] Dominique Viart, "De la littérature contemporaine à l'université: une question critique" dans L'Atelier de Fabula

[7] Dominique Rabaté, «Au risque du contemporain», La Valeur, dir. D. Vaugeois, Revue des Sciences Humaines, n°283, juillet-septembre 2006.

[8] D. Rabaté, «La Valeur en question», Thélème (Revista Complutense de estudios franceses), n°15, Université Complutense, Madrid, 2000.

[9] Gaëtan Picon, L'Ecrivain et son ombre, (1953), «Tel», Gallimard, p. 249. Je souligne

[10] Pour cette raison, la définition de l'esthétique comme «méthodologie du jugement» qu'il propose n'est guère convaincante.

[11] Nous serions inévitablement victimes des «illusions objectivantes» que Genette pose comme constitutives de toute pratique évaluative (La Relation esthétique, op. cit.).

[12] Nietzsche, La Généalogie de la morale, Avant-propos, paragr. 3, 6, traduction de C. Heim, Gallimard.



Dominique Vaugeois

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Dernière mise à jour de cette page le 18 Avril 2008 à 22h41.