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Appels à contributions

"Une écriture à l'oeuvre" (centenaire de Claude Mauriac)

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Caroline Casseville )

 

XXVIIIème COLLOQUE INTERNATIONAL Mauriac --  Malagar

 

16-18 octobre 2014

 

Appel à communication : Centenaire de Claude Mauriac

 

« Une écriture à l’œuvre »

 

De prime abord, célébrer le centenaire de la naissance de Claude Mauriac semble contrarier le projet essentiel et radical de son œuvre : celui d’immobiliser le temps. Qu’il s’agisse des volumes de son journal - Le Temps immobile et Le Temps accompli -, des romans qui composent Le Dialogue intérieur et Les Infiltrations de l’invisible ou des pièces de son théâtre, Claude Mauriac n’a cessé de poursuivre la même quête éthique et esthétique : inscrire l’identité dans la permanence qui subsume le passage du temps et parier sur le dialogue des consciences. Face à la détresse de notre existentielle condition, s’élabore une œuvre qui, comptant sur le recours et le secours de l’écriture, s’inscrit pleinement dans la modernité.

 

Claude Mauriac a redistribué les cartes des jeux respectifs de la fiction et de la diction. Il a redessiné les frontières entre les territoires contemporains de la rhétorique et de la poétique. Avec l’exigence de l’a-littérature, il invente un objet non identifié, à partir duquel s’élaborent une manière inédite - le montage diaristique -, et une matière improbable - le dialogue intérieur et invisible -. La pulsion d’écriture à l’œuvre dans Le Temps immobile est sensible aussi dans son œuvre journalistique.

 

Par ailleurs, célébrer un centenaire implique de prendre acte d’un héritage et d’en envisager la transmission. Or en cette circonstance particulière, la filiation de François et de Claude crée une relation complexe faite de discontinuité  et de continuité qui mérite d’être envisagée. Et si Claude Mauriac s’inscrit dans la mouvance de ses contemporains Nouveaux Romanciers, si son œuvre peut être lue à la lumière de leurs refus et revendications, l’ambition spirituelle qui l’anime a sans doute « infiltré » le présent d’une trace singulière, visible, elle, sur la ou les génération(s) suivante(s).

 

C’est donc à situer Claude Mauriac dans notre temps en même temps qu’à saluer l’exemplarité de sa pratique, quel que soit le genre essayé, que se voue ce colloque, qui voudrait aussi se mettre à l’écoute du dialogue « intérieur » entre Claude Mauriac et quelques romanciers actuels.

 

 

 

          Le résumé détaillé de la proposition de communication (environ 300 mots ou 1 500 signes), accompagné d’un titre et d’une courte biobibliographie, devra être adressé au plus tard le 31 mars 2014 aux deux adresses électroniques suivantes : caroline.casseville@u-bordeaux3.fr et mhboblet@free.fr. Il sera examiné par le comité scientifique du colloque composé de : Philippe Baudorre (Bordeaux 3), Marie-Hélène Boblet (Caen), Caroline Casseville (Bordeaux 3), Jean-Louis Jeannelle (Paris IV), Claude Leroy (Paris X), Jacques Monférier (Bordeaux 3), Evelyne Thoizet (Artois) et Jean Touzot (Paris IV). L’avant-programme sera arrêté le 30 juin 2014. A l’issue du colloque, le comité scientifique sélectionnera les communications qui feront l’objet d’une publication.