Agenda
Événements & colloques
Trop de notes. Gloser la littérature aujourd'hui (Anvers)

Trop de notes. Gloser la littérature aujourd'hui (Anvers)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Franc Schuerewegen)

Trop de notes. Gloser la littérature aujourd'hui

Université d'Anvers

13 décembre 2018

à l'inititive du Groupe LEA! (Lire en Europe Aujourd'hui)

 

La révolution numérique est arrivée, et nous apprenons à vivre avec. Souvent dans l’euphorie, parfois dans le doute. Tout cela (Internet, les « mégadonnées », la distant reading, l’édition numérique, etc.) a certes assez radicalement changé, entre autres dans les facultés de lettres, nos habitudes et pratiques. Mais nous veillons aussi, en faculté de lettres toujours, à la continuité d’une recherche. Que devient le « littéraire » à l’ère de Facebook, Twitter, Snapchat? Comment lire un texte? Qu’est-ce qu’un texte? Pourquoi nos textes sont-ils fragiles, voire évanescents? Le moment n’est-il pas venu de dresser, pour une évolution qui est encore en cours, un très provisoire bilan?

Le paradoxe de l’annotation est connu, reste à interroger, et à décrire son fonctionnement. Pourquoi y a-t-il paradoxe? Que faisons-nous dès lors que nous avons admis que la note qu’on ajoute à un texte n’est pas un objet, plutôt un espace de 'rangement' dont les cases sont réversibles? Placez la chose en note, vous avez fait une note. Placez-la dans le corps du texte, vous avez produit un 'texte'... Et alors? Quelle suite aux opérations ? Que deviennent les gestes d’écriture et de lecture quand le paradoxe a été identifié?

Il va de soi que l’arrivée des nouvelles technologies a encore une fois changé la donne. L’annotation se fait aujourd’hui en un clic, et le même clic de souris peut aussi tout mettre sens dessus dessous dans la  'composition' (Michel Charles) d’un texte. Un écran d’ordinateur n’est peut-être rien d’autre qu’un espace annotant. Que doit être le geste d’annotation pour qu’il puisse effectivement s’agir d’un enrichissement: 'rich annotation'? 

 

Programme

Jeudi 13 décembre 2018

  • 9 00h: Ouverture, café
     
  • 9 30h- 12 30h: Pour une théorie de la note en bas de page
    Présidence de séance Franc Schuerewegen (Anvers) 
    • Vincent Jouve (Reims), "La littérature est-elle annotable?"
    • Andrea Del Lungo (Lille), "Annoter Balzac"
    • Catherine Grall (Amiens), "La note de bas de pages comme moteur pédagogique en atelier d'écriture, à l'époque des humanités numériques"
    • Emmanuel Bouju (Paris), "Titre à préciser, en note"
       
  • 12 30h - 14 00h: Déjeuner
     
  • 14 00h – 17 00h: Annotations, applications 
    Présidence de séance Maria Herminia Amado Laurel" (Aveiro)
    • Karen Haddad (Paris), "Ecrire sa vie en bas de page" (Genette) 
    • Maria de Jesus Cabral (Lisbonne), "Qu’il en résulte une partition! Lire/annoter le Coup de dés?"
    • Claude Perez (Aix-en-Provence), "Du Vrai, du Beau, des Notes"
    • Marika Piva (Padoue), "Marges de Chateaubriand"
       
  • 18 00h: Réception Agora
     
  • 19 30h: Dîner au Club de l' Université, Prinsstraat 13 B

 

Vendredi 14 décembre 2018

  • 9 30h - 12 30h:

Séance A :  Annoter, numériser
Présidence de séance Emmanuel Bouju (Paris)

  • Aniko Adam (Budapest), "Trop de notes, ou lire la traduction en bas de page"
  • Riccardo Campi (Bologne), "Eliot annotateur de lui-même"
  • Nathalie Roelens et Emmanuelle Pelard (Luxembourg), "Tactilectures et remarques"
  • Vincent Ferré (Paris), "La main à plume vaut-elle la main à chariot 2.0 ? De Proust à Tolkien, annoter pour soi et pour les autres"

Séance B : Tracer, repérer
Présidence de séance Ana Paula Coutinho (Porto)

  • Domingo Pujante (Valence), "Les gloses au service de l’(auto)traduction culturelle: l’exemple de Marjane Satrapi"
  • Maria Herminia Amado Laurel (Aveiro), "Des notes en devenir de traces de vieet d’écriture dans l’œuvre d’Alice Rivaz"
  • Fatima Outeirinho et Ana Paula Coutinho (Porto), "De la note en bas de page à la Toile : lecture critique du texte littéraire à l’âge du numérique"
     
  • 12 30h - 14 00h: Déjeuner
     
  • 14 00h – 15 30h: "Le robot qui écrit, et son 'annotateur". ACDC (Antwerp Center for Digital Humanities and Literary Criticism) meets Pazmany Peter
    Présidence de séance Aniko Adam (Budapest)
    • Démonstration de deux logiciels par les équipes hongroise et anversoise. Mike Kestemont (Anvers, ACDC) présente le robot ASIBOT: “The work of art in the age of mechanical production. The application of writing robots in the study of literature” ; Andras Kornai (Budapest) présente le logiciel RAS (Rich Annotation System).
    • Ensuite discussion avec entre autres Márton Horváth (Budapest), Mike Kestemont (Anvers), Anikó Radvánszky (Budapest), Dirk Van Hulle (Anvers).
       
  • 16 00h – 17 00h: Table ronde avec tous les participants, clôture