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Transitions : écologiques, numériques, sociales, anthropologiques. Les sciences du sens à l’épreuve

Transitions : écologiques, numériques, sociales, anthropologiques. Les sciences du sens à l’épreuve

Publié le par Marc Escola (Source : Valeria De Luca)

Transitions : écologiques, numériques, sociales, anthropologiques.

Les sciences du sens à l’épreuve 

Congrès de l'Association française de sémiotique Université de Limoges, 4-7 avril 2022

ARGUMENTAIRE – APPEL À COMMUNICATIONS

De nouvelles « Humanités » naissent et se structurent, telles les humanités numériques ou les humanités environnementales, sur le modèle des humanités classiques. A la fois ces humanités prennent acte des mutations profondes de nos sociétés, en cours et en devenir, et traduisent la volonté forte des SHS de s’impliquer et de faire face, avec leurs spécificités, à ces nouveaux défis sociétaux. Dans le contexte contemporain de communication, de médiation et de médiatisation généralisée, de production et de circulation massive des discours, de floutage des différences entre champs des pratiques et univers discursifs, de mise en crise de la véridiction et de la fiducie, notamment à l’égard de la science, la sémiotique, et plus largement les sciences du sens, du langage et de la communication, ont un rôle de premier plan à jouer dans l’appréhension de ces mutations sociétales en formation.

Le Congrès de l’AFS 2022 entend s’inscrire dans cette dynamique, et poursuivre, 21 ans après, le travail amorcé par le Congrès « Sémio 2001 – Des théories aux problématiques », développé au gré des Congrès successifs, à Lyon, Paris, Liège, Luxembourg, ou par le Colloque international qui se tint à Limoges en 2015, précisément intitulé : « La sémiotique face aux défis sociétaux du 21e siècle ».

Dans ce cadre, la notion de Transition offre à la fois une thématisation socialement pertinente, une problématique en acte qui participe explicitement de l’urgence actuelle, et une entrée disciplinaire adéquate, sollicitant tout autant la sémiotique, la sémiologie, que les sciences du langage ou les sciences de l’information et de la communication.

Comme un mouvement massif dont on peine à embrasser les contours et à distinguer les parties, la transition semble mettre en branle l’édifice de nos sociétés dans son ensemble, et traverser peu ou prou tous les niveaux de pertinence.

Du point de vue d’une sémiotique générale, on constate un voisinage sémantique entre la « transition » et les notions de variation, transformation, hétérogénéité, aspectualité, devenir, histoire. En effet, elle est définie (CNTRL) comme un passage tantôt brusque, tantôt graduel, selon que l’on se focalise sur la durativité de l’entre-deux que la transition déclenche, ou bien sur l’après-coup presque immédiat de ses effets. Cette nature ou effectuation double de la transition est inscrite précisément dans le préfixe trans, qui semble installer à la fois une suspension et une imbrication par exemple de valences et de plans qui sont soumis à une transition. Repérable d’abord en tant que discours, elle occupe une place grandissante dans la discursivité sociale et médiatique, et à travers elle c’est tout un ordre symbolique qui prend forme et consistance. Sous la pression de la demande politique et institutionnelle, le vocable de « transition » envahit de fait les catégories : transition énergétique, écologique, alimentaire, numérique, etc.

Elle instaure une nouvelle forme de narrativité autour du type de transformation qu’elle engage. Car la transition induit une transformation paradoxale, à la fois lente, massive et radicale qui complexifie, comme le remarquait jadis Paul Ricœur (2000), les relations entre mémoire et histoire tout comme celles entre évènement, constitution de soi et habitus narratifs. Cette tension entre la radicalité du bouleversement et la lenteur du processus interroge au premier chef la temporalité qu’elle convoque (comme l’indiquent les premières définitions issues du champ de la géographie), saisie comme un processus, fait de transformations continues, non discrétisées, qu’il conviendrait d’inventorier et dont il faudrait préciser les étapes et l’horizon aspectuels. Elle charrie avec elle également une isotopie spatiale, directionnelle autant qu’imprécise : vers où nous emmène la transition, et vers quoi ?

L’intensité de cette transformation et l’incertitude de son issue rendent nécessaire au niveau stratégique un dépassement par l’euphémisation. Face à des changements massifs et radicaux, la transition serait une stratégie de transformation douce, susceptible de manipuler les actants collectifs en vue d’une adhésion et de virtualiser les formes de résistance et d’immobilisme. Ainsi la transition serait-elle à envisager comme un enjeu de pouvoir, visant par un jeu de modulations atténuatives et continues à la fabrique du consentement, et virtualisant le champ de valences rupturistes et chaotiques des changements de grande ampleur.

Axes thématiques

AXE 1 - Transition écologique
(Nicolas Couégnas, Vivien Lloveria, Audrey Moutat)

La transition écologique comme phénomène
Du point de vue de la perception, la transition écologique se présente d’abord comme une prise de conscience de notre inscription/inclusion au sein d’une nature autrefois « environnante ». Elle prend également l’apparence d’un faire, une médiation « douce » face aux ruptures violentes que sont, parmi d’autres, le basculement du système climatique et l’effondrement du monde végétal et animal.

La transition écologique comme faire transformationnel
Ainsi, penser la transition écologique d’un point de vue narratif c’est d’abord se questionner sur les états sources et cibles d’une telle transformation, c’est questionner l’irréversibilité d’un tel mouvement mais également les forces qui s’exercent au sein de l’acte pratique de « faire transition ». Vue comme une scène pratique, vécue par un sujet incarné, la « transition écologique » suppose un supplément dans le faire et le sentir vis-à-vis d’une simple « transformation écologique ». Dans cette perspective, les questions que pose cette transition écologique concernent la diversité des actes, des actants et des modalités inscrites dans l’acte subsumant « transition écologique ».

La transition écologique comme décentrement de l’humain
Quittant la scène des actants transformationnels, la transition écologique peut également être pensée du point de vue des actants positionnels (source, cible, contrôle) : dans ce cas nous pourrions l’étudier comme un « grand décentrement » de notre humanité vers la considération de la nature dans son ensemble. Le questionnement peut alors se focaliser sur l’intégration des contraintes (lois) écologiques dans le faire « humain », sur les changements d’échelles qui oscillent entre une vision planétaire et une vision régionale/locale de la « communauté » avec les non-humains. La transition écologique prend alors diverses positions axiologiques, notamment vis-à-vis de l’axe sémantique qui oppose le « technocentrisme » et l’« écocentrisme » des solutions proposées. Dans cette seconde perspective, les questions posées par la transition concernent les déplacements, les collusions et les conflits entre les points de vue, ou encore les systèmes de valeurs mobilisés pour observer, agir et juger ce grand décentrement qu’impose aujourd’hui la présence plus ou moins menaçante de la nature.

La transition écologique comme mobilisation d’un collectif à effets d’échelle
À l'inverse de la transition numérique, qui bon an, mal an emporte tout sur son passage, et modifie sans appel toutes les strates de la société, la transition écologique, véritable parangon de la transition, est d’abord une figure de la mobilisation, une transformation souhaitée car posée comme nécessaire et inéluctable. Dans ce cadre, des recherches sur la transition écologique de Rob Hopkins (2010), où la transition est synonyme de possibilité de résilience, au récent Ministère français de la Transition écologique et solidaire, où la transition fait office de projet politique, se pose avec force le problème central de toute volonté de transition écologique : l’impact des effets d’échelle inhérents à la multiplication des niveaux. La transition écologique met en effet en tension, en friction l’ensemble des strates où se décident et où sont mises en œuvre les normes et les pratiques écologiques. La transition globale visée, qui ne peut être que la résultante de l’interaction entre ces différents niveaux, dessine ainsi un actant collectif singulier, structuré par les effets d’échelle.

La transition écologique comme formule de structuration du social
Enfin, la « transition écologique » peut-être analysée sous un angle métalinguistique. En effet, ce syntagme récurrent fait partie de ce qu’Alice Krieg-Planque (2009) identifie comme des « formules » en analyse du discours. Le simple fait de mobiliser cette expression se présente déjà comme un acte à visée performative, le faire « avec ostentation » en est un autre. La question posée est celle de l’aspect social et polémique de la formule, sur son usage plus ou moins naïf et plus ou moins explicite. Quelles sont les scènes énonciatives qui président à l’énoncé de cette formule ? Quels sont enfin les enjeux politiques et sociaux qui encadrent cette pratique discursive et régulent/structurent le social ?

AXE 2 - Transition numérique
(Erik Bertin & Sylvie Périneau-Lorenzo)

La transition numérique comme prisme terminologique et narrativo-discursif
Ce syntagme figé semble naturaliser, par une illusion d’évidence, un état de changement aux contours flous : processus en cours, s’agit-il d’un programme ou d’un projet, modalisés par une visée intentionnelle ? Ou encore veut-on suggérer un mouvement collectif téléologique qui s’imposerait à nous comme un parcours inéluctable, une progression allant dans le sens de l’Histoire ? 

La formule s’est diffusée largement au sein de la discursivité sociale et médiatique, modalisée par un régime de nécessité qui a sans doute contribué à virtualiser l’exigence d’un effort de construction et de spécification de ce qu’est véritablement la transition numérique.
– Genèse et analyse sémantico-lexicale : comment cette expression s’inscrit- elle dans l’histoire de l’Humain et de la Technique ? Quelle place réserver à l’épithète ? De quelles précautions (méta-)linguistiques et de quels usages (autonymie, synonymie) le vocable fait-il l’objet ?
– Stratégies discursives : comment les acteurs internes et externes parlent-ils de cette transition, largement engagée sur bien des aspects (flux et organisation du travail, données et documentation, cryptage et identification, etc.), mais pleinement d’actualité sous les aspects de l’éducation, de l’éthique ou des libertés ?
– Puissance symbolique : quelle est la profondeur symbolique de l’expression « transition numérique » ? S’accompagne-t-elle d’une axiologie ou d’un imaginaire particulier ? A quelle production métaphorique et plus largement rhétorique s’associe-t-elle ? A quel(s) grand(s) récit(s) sommes-nous conviés ?

La transition numérique comme vecteur de transformations
Dès lors, il faudrait s’interroger d’abord sur la nature de la transformation et des états sémiotiques induits par la transition numérique. Certains y voient une conversion plus qu’une transition (Doueihi, 2011), pointant le double sens religieux et technique de ce nouvel ordre, se chargeant au passage d’autres résonances pour le sémioticien. Cette transition pourrait avoir pour point d’origine le basculement – progressif et continu – de l’analogique vers le digital (Doueihi, 2011), rappelant la nature technologique de l'épistémè qui sous-tend les transformations numériques. Ainsi, la réplicabilité et la variabilité de la substance numérique, soulignées par Manovich (2010), ont constitué le numérique comme un espace instable de transformation permanente, voire de mutation. La distinction entre numérique et algorithmique serait d’une grande utilité pour mieux cerner cet horizon de transformation, car c’est bien l’actant algorithmique qui recompose constamment l’espace numérique, dans un processus dynamique, en agrégeant les parcours individuels pour toujours optimiser les propositions faites à chacun.
– Analyse rythmique et morphodynamique : comment vitesse et tempo caractérisent-elles ces transformations et leurs étapes ?
– Valeurs, conceptualisations et modèles : quelle est l’incidence sur les construits sociaux communs (la technique, le savoir ou l’information, etc.? Comment les processus de légitimation, l’administration de la preuve, le positionnement épistémologique, le renvoi aux normes ou à l'éthique sont-ils affectés ? Comment avons-nous adapté les cadres de référence ou les modèles scientifiques pour penser la transition numérique et ses incidences ? Comment et à quoi former ceux qui naissent avec la transition numérique ?

La transition numérique comme raison et fin
Un autre angle consisterait à s’interroger sur le degré d’étendue des effets produits par cette transition. Le discours des organisations l’a d’abord envisagé, de manière restreinte, comme la migration de pratiques et de productions signifiantes à vocation communicationnelle vers des supports médiatiques numériques (Bienaymé, 2016). Ces processus de digitalisation, qu’ils soient tournés vers l’augmentation des virtualités d’échanges ou vers l’optimisation de la chaîne logistique, sont d’ailleurs rarement questionnés par leurs promoteurs sur leurs fins et sur l’axiologie et les valeurs qui s’y négocient. Mais prise dans une acception plus large, cette transition désignerait l’extension et la conversion progressive de domaines d’activité au numérique : gestion de la santé, chaîne logistique, procès industriels (augmentation des capacités, accélération, etc.). Faudrait-il y voir alors une extension à visée totalisante, qui donnerait pour horizon à cette transition le recouvrement de toutes les activités humaines par un plan d’existence numérique ? Dans ce processus d’extension dont la finalité serait l’englobement total, peut-on distinguer des étapes, voire une aspectualité ? Il faudrait à ce titre interroger la fonction d’accélération de cette extension numérique par la crise sanitaire.
– Comment l’actant humain, individuel et collectif, renégocie-t-il un nouveau mode d’existence avec l’actant technologique, dans ses pratiques sociales et professionnelles ? De quels changements le préfixe « co » (co-design, coopération, etc.) est-il l’indice ?
– La transition numérique a-t-elle force de raison ? Peut-on simultanément critiquer la « raison numérique » et prôner la démocratisation des littératies numériques ou l’essor de la digital literacy ?
– Quel est l’objet final, réellement travaillé et visé par cette transition ? Serait-ce l’avènement d’un Homo Technologicus, Numericus et Digitalis ? Ou celui-ci ne serait-il qu’un moyen au service d’une autre finalité, masquée par le double registre épidictique et plus délibératif ?

AXE 3 – Transitions anthropologiques et sociales
(Sophie Anquetil & Valeria De Luca)

La transition anthropologique comme problématisation du transhumanisme ?
Les avancées technologiques actuelles nous posent face à la réalité d’une transition transhumaniste qui dépasse même les formulations élaborées au sein de ce courant de la pensée. François Rastier rappelait (2004) la nécessité d’une « nouvelle alliance » entre sciences de la nature et sciences de la culture pour un nouveau cosmopolitisme de l’après-culture ou de la post-humanité. Dans ce cadre, les enjeux concernent la place sociétale, vécue et politique de l’humain à l’égard de « son » monde (ou de l’environnement globalement conçu). Au vu de celle qui pourrait être lue comme une « irruption » de la Nature dans la maîtrise technique et scientifique du monde (Rosa, 2020) – tel le cas de virus et des pandémies –, comment pourrait-on rétablir la relation de sens entre l’humain et son environnement à l’ère d’humain déjà augmenté ? Comment les formes symboliques humaines cherchent-elles à renouer une relation sensible et signifiante avec un monde qui semble prendre une autre direction ?

Les transitions démocratique et citoyenne
Les mesures, les débats et la négociation sociale de ce qui vaut comme monde et sens commun nous conduisent à évoquer la transition démocratique et la transition citoyenne, deux syntagmes figurant dans l’espace politique et qui fédèrent des collectifs humains unis par un désir commun de réinventer les modèles de gouvernance en place. La cooccurrence régulière de ces syntagmes avec la préposition « pour » (Pour une transition citoyenne/démocratique) et le morphème trans- incitent à les aborder comme un processus sémio-pragmatique en cours. Leur vocation performative rapproche le concept de transition de celui de trans-action (Vernant, 1997). La trans-action produite par la transition impose une reconfiguration de l’espace discursif de la parole politique, laquelle opère une rupture avec l’approche classique de la performativité (Austin, 1962) traditionnellement envisagée comme résultant de l’efficacité symbolique d’une autorité, d’un lieu institutionnel et d’une matière de discours (Bourdieu, 1975). Le locuteur agit en tant que porte-parole d’une communauté, mais la parole proférée n’est plus nécessairement mandatée par une autorité et peut se situer en dehors des cadres de délégation institutionnels. De même, les prises de parole ne dépendent plus de la possibilité pour les locuteurs d’accéder aux instruments légitimes d’expression. La question de la transition démocratique et citoyenne réinterroge donc la question déjà ancienne des « lieux » du pouvoir du langage : la force illocutoire de cette parole démocratique et citoyenne réside-t-elle seulement dans les mots ou advient-elle aussi d’un « dehors » ? Si elle advient du « dehors », comment la transition démocratique et citoyenne en reconfigure-t- elle la nature ? Quels en sont les figures, les normes, les lieux d’expression, les principes de légitimation (Habermas, 1987) et d’exclusion (Foucault, 1971) ? Comment ces transitions démocratique et citoyenne opèrent-elles une transformation du monde, et quels états sémiotiques jalonnent la transition nommée ?

La transition anthropologique comme réécriture des identités et de l’Histoire ?
Une autre déclinaison de la transition au sens large se profile à partir des précédentes, à savoir toutes les manifestations médiatiques et discursives d’une transition culturelle et historique qui semble marquer la fin du projet occidental des Lumières. De nouvelles formes et valeurs semblent soutenir la constitution des collectifs humains, tels les mouvements féministes d’aujourd’hui, les mouvements décoloniaux ou « racialistes », les diverses formes de « communautarismes », etc. Cela nous conduit à interroger la notion de transition à l’égard du changement culturel et de l’écriture – ou la réécriture – de l’histoire. Il s’agit de questionner le lien entre la pluralisation des discours (et des contre-discours) historiques et les frontières ou les traductions possibles entre différentes configurations identitaires, sociales et politiques. Du point de vue des parcours identitaires des acteurs, la transition semble en effet affaiblir les liens avec les savoirs encyclopédiques antérieurs au profit d’une pluralisation synchronique des possibilités d’invention et d’appropriation de soi et d’autrui (Basso Fossali, 2017). Dans une perspective plus large, cela veut dire également interroger le discours et la rationalité sémiotique vis-à-vis de ces phénomènes, et de ses présupposés « culturels ». Dans ce sens, il nous semble utile de revenir sur le concept de « parabole » chez Paolo Fabbri (2000) et Jacques Fontanille (2019). Les paraboles permettraient de passer « d’une foi à l’autre ou, comme le dirait Kuhn, d’un paradigme à l’autre », dans des moments de crise des croyances (Fabbri, 2000, 48). Ainsi, la parabole a pu être reliée à la notion d’utopie en ceci qu’elle semble assurer une transition vers d’autres modes d’existence et vers une nouvelle rationalité narrative. Dès lors, dans quelle mesure les discours et les objets sémiotiques qui affichent des transitions anthropologiques et sociétales se dotent-ils ou nécessitent-ils des paraboles pour « raconter » leurs propres transitions ? La parabole serait-elle la forme de rationalité et de discours emblématique de la transition ? Quels seraient les autres outils sémiotiques à même de rendre compte de ces différentes facettes de la transition ?

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Bibliographie

Austin, J.-L., 1970 [1962], Quand dire, c’est faire, Paris, Seuil.
Bachimont, B., 2010, Le sens de la technique : Le numérique et le calcul, Paris, Les Belles Lettres.
Basso Fossali, P., 2017, Vers une écologie sémiotique de la culture, Limoges, Lambert Lucas
Bienaymé, A., 2016, « La nature de la firme à l’ère du numérique », Revue française de gestion, n. 5 (5), 45-58.
Bourdieu, P., 1975, « Le langage autorisé. Note sur les conditions sociales de l’efficacité du discours rituel », Actes de la recherche en Sciences sociales, 1-5-6, p. 183-190.
Bourg, D., Kaufmann, A., Méda, D., 2016, L’Age de la transition. En route pour la reconversion écologique, Paris, Les petits matins.
Casilli, A., 2010, Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ?, Paris, Seuil. Colas-Blaise, M., Beyaert-Geslin, A., 2009, Le sens de la métamorphose, Limoges, Pulim.
De Certeau, M., 1975, L’écriture de l’histoire, Paris, Gallimard.
Descola, P., 2011, L’écologie des autres. L’anthropologie et la question de la nature, Paris, Éditions Quæ.
Doueihi, M, 2011, Pour un humanisme numérique, Paris, Seuil.
Fabbri, P., 2000, Elogio di Babele, Rome, Meltemi.
Fontanille, J. (dir.), 1995, Le devenir, collection Nouveaux Actes Sémiotiques, Limoges, Pulim.
Fontanille, J., 2019, « La parabole comme utopie douce », in P. Basso, D. Bertrand, & A. Zinna (dirs.), Utopies et formes de vie. Mythes, valeurs et matières. Hommage à Paolo Fabbri, Collection Actes du Colloque Albi Médiations Sémiotiques, CAMS/O.
Foucault, M., 1971, L’ordre du discours, Paris, Gallimard.
Habermas, J., 1987, Théorie de l’agir communicationnel, Paris, Fayard.
Hopkins, R., 2010, Manuel de transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale, Montréal, Écosociété.
Ingold, T., 2013, Marcher avec les dragons, Bruxelles, Zones Sensibles.
Kohn, E., 2017, Comment pensent les forêts, Bruxelles, Zones Sensibles.
Krieg-Planque, A., 2009, La notion de formule en analyse du discours: Cadre théorique et méthodologique, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté.
Latour, B., 2015, Face à Gaïa : Huit conférences sur le nouveau régime climatique, Paris, La Découverte.
Manovich, L., 2010, Le langage des nouveaux médias, Dijon, Les presses du réel. Moindrot, I., Shin, S. (dirs.), 2013, Transhumanités. Fictions, formes et usages de l'humain dans les arts contemporains, Paris, L’Harmattan.
Monnoyer-Smith, L., 2017, « Transition numérique et transition écologique », Annales des Mines, Responsabilité et environnement, n. 3 (3), p. 5-7.
Morizot, B., 2018, Sur la piste animale, Arles, Actes Sud.
Morton, T., 2018, La pensée écologique, Paris, Zulma Essais.
Rastier, F., 2004, « Sciences de la culture et post-humanité », Texto !, 2004, en ligne : http://www.revue-texto.net/Inedits/Rastier/Rastier_Post-humanite.html
Ricœur, P., 2000, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Seuil.
Rosa, H., 2020, Rendre le monde indisponible, Paris, La Découverte.
Stiegler, B. (dir.), 2014, Digital Studies. Organologie des savoirs et technologies de la connaissance, Paris, IRI/FYP.
Stockinger, P., 2015, « The semiotic turn in digital archives and libraries », Les Cahiers du numérique, n. 1, vol. 11, p. 57-82.
Vernant, D., 1997, Du discours à l'action, Paris, PUF.
Zacklad, M., 2020, « Les enjeux de la transition numérique et de l’innovation collaborative dans les mutations du travail et du management dans le secteur public », in A. Gillet (éd.), Les transformations du travail dans les services publics, Rennes, Presses de l’EHESP.
Zilberberg, C., 2008, « Pour saluer l’événement », Nouveaux Actes Sémiotiques, n. 111, en ligne : https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/1601

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Appel à communication & Informations pratiques

Sont encouragées les propositions de communication dans les domaines de la sémiotique, de la linguistique, de l’information-communication et de tout champ disciplinaire exploitant l’épistémologie sémiotique. Seront privilégiées les contributions qui interrogent à la fois la nature des transformations concernées et la thématisation de ces transformations en termes de transition. Les propositions de communication pourront s'inscrire dans un ou plusieurs des axes et sous-axes thématiques mentionnés plus haut. 

Les auteurs souhaitant envoyer leurs propositions de communication sont invités à suivre les modalités suivantes lors de la soumission :

  • Un premier fichier en format .doc ou .docx anonymisé, comportant
    – Titre de la communication
    – Liste de mots-clés (3 à 5)
    – Proposition de communication entre 1000 et 1500 caractères espaces compris. Cette proposition inclura une présentation du sujet traité, une problématique ou une hypothèse, une indication de la méthodologie ainsi que du corpus (si travail sur corpus) – Bibliographie de référence (3 titres maximun)
  • Un deuxième fichier en format .doc ou .docx avec les informations personnelles de l'auteur
    – Nom, prénom
    – Affiliation professionnelle (si présente) – Adresse mail de contact

La langue du colloque et de soumission des propositions est le français. Des contributions peuvent être proposées sous forme de posters.
Les propositions de communication seront envoyées à l’adresse : afs.transitions2022@gmail.com avant le 30 octobre 2021.

Calendrier prévisionnel

Juin 2021 : lancement de l’appel à communication
30 octobre 2021 : date limite d’envoi des propositions de communication Décembre 2021 : communication aux auteurs
Janvier 2022 : ouverture des inscriptions
4-7 avril 2022 : tenue du congrès

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Comité d’organisation (Université de Limoges)

Sophie Anquetil, Erik Bertin, Nicolas Couégnas, Valeria De Luca,

Vivien Lloveria, Audrey Moutat, Sylvie Périneau-Lorenzo

Comité de lecture
Driss Ablali (U. Lorraine), Juan Alonso (Paris Descartes), Bruno Bachimont (UTC), Pierluigi Basso Fossali (U. Lyon 2), Karine Berthelot-Guiet (Sorbonne), Denis Bertrand (Paris 8), Anne Geslin-Beyaert (U. Bordeaux), Jean-François Bordron (U. Limoges), Thomas Broden (Purdue University), Valérie Brunetière (Paris Descartes), Jean-Jacques Boutaud (U. Bourgogne), Étienne Candel (Paris Descartes), Andrea Catellani (U. Louvain), Marion Colas-Blaise (U. Luxembourg), Nicolas Couégnas (U. Limoges), Ivan Darrault (émérite, U. Limoges), Rossana De Angelis (UPEC), Valeria De Luca (U. Limoges), Maria Giulia Dondero (FNRS), Verónica Estay-Stange (Sciences Po), Jacques Fontanille (U. Limoges), Lia Kurts (U. Bordeaux), Olivier Le Deuff (U. Bordeaux), Odile Le Guern (U. Lyon 2), Audrey Moutat (U. Limoges), Valérie Patrin-Leclère (Sorbonne), François Provenzano (U. Liège), Andrea Semprini (U. Lyon 2), Emmanuël Souchier (Sorbonne).