Essai
Nouvelle parution
T. Léchot,

T. Léchot, "Ayons aussi une poésie nationale". Affirmation d'une périphérie littéraire en Suisse (1730-1830)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Timothée Léchot)

Compte rendu publié dans Acta fabula (mai 2019, vol. 20, n°5) : "Histoire littéraire d'une périphérie. Appropriation du concept de nation par les poètes de la Suisse romande (1730-1830)", par Tania Collani.

 

Timothée Léchot
"Ayons aussi une poésie nationale"
Affirmation d'une périphérie littéraire en Suisse (1730-1830)

Genève, Librairie Droz, 2017
EAN13 : 9782600047272
Livre broché 39.- €, PDF 31.21 €

 

Présentation de l'éditeur:

A partir des années 1730, les Suisses d’expression française s’interrogent sur l’opportunité de développer chez eux une activité poétique. L’enjeu est important : quelle serait la place d’une région sans poète parmi les nations policées qui cultivent les belles-lettres ? Or, la hantise du bel-esprit français et la réputation de grossièreté qui poursuit les Suisses constituent une double embûche que rencontrent aussi bien les versificateurs anonymes du Journal helvétique qu’un Jean-Jacques Rousseau faisant ses premiers pas dans la carrière des lettres. Se cherchant une légitimité, les poètes assument ou revendiquent progressivement une différence par rapport à la France et à ses modèles littéraires les mieux établis. Entre la fin de l’Ancien Régime et l’époque romantique, l’idée d’une « poésie nationale » en français s’affirme dans cet espace littéraire périphérique, en attendant l’émergence d’une littérature romande à proprement parler.

Cette étude a été primée par le Collegium romanicum.

 

Avant-propos : Une leçon d’histoire littéraire, par Daniel Maggetti

Introduction : la littérature suisse en orbite

 

Première partie : les fondations poétiques de la médiocrité romande

Chapitre premier : rejet littéraire

1. Savoir condamner
2. Les refuges de la poésie

Chapitre II : récupération idéologique

1. La mediocritas ennoblie
2. La médiocrité comme symptôme

 

Deuxième partie : négocier une position

Chapitre III : l’institution du littéraire entre 1730 et 1780

1. La place des belles-lettres dans l’enseignement
2. Académies parisiennes et sociétés littéraires suisses
3. Les livres, les périodiques et leurs publics

Chapitre IV : expulsion et propulsion

1. L’expérience de l’illégitimité
2. L’apanage du bel esprit français
3. Les enjeux d’une double légitimation
4. Un débat polarisé : la question des logogriphes
5. Sous le signe de l’insécurité littéraire

Chapitre V : le choix d’une position subalterne

1. Les hérauts du bon sens
2. Repli descriptif
3. Traducteurs et imitateurs à l’abri de leurs modèles
4. Poids français, contrepoids alémanique

 

Troisième partie : établir des programmes

Chapitre VI : l’institution du littéraire entre 1780 et 1830

1. D’un siècle à l’autre : remarques introductives
2. Le collège et l’académie : vers un enseignement spécialisé
3. Du Journal helvétique à la Revue suisse
4. La reconfiguration du milieu éditorial
5. Sociétés littéraires et sentiment d’appartenance institutionnelle

Chapitre VII : recentrage et regroupement

1. La poésie nationale de Philippe-Sirice Bridel et sa réception
2. Retrouver la Suisse hors du vers français
3. Forces centripètes et décentrement
4. Colombier, Coppet : deux rendez-vous manqués

Chapitre VIII : le ciment de l’union fédérale

1. En quête de matériaux bruts
2. La seconde naissance de la poésie nationale
3. Juste Olivier, héritage ou fondation ?

 

Conclusion

Annexes

Bibliographie

Index