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Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales
Centre de recherches historiques
GRIHL
Groupe de recherche interdisciplinaire sur l'histoire du littéraire
ANNONCE DE DEUX SÉMINAIRES
1. Judith Lyon-Caen
Les usages sociaux de la littérature au XIXe siècle
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L'exploration des usages singuliers et collectifs de la littérature dans la société française du XIXe se développera cette année sur le terrain des « crimes littéraires » – crimes imputés à la mauvaise influence des lectures littéraires –, qui permet de croiser histoire des savoirs sur le crime, histoire des savoirs sur la littérature et études de cas criminels précis.
On poursuivra par ailleurs la réflexion sur l'investigation sociale au XIXe siècle, où se croisent romans et écritures réputées plus « savantes » dans une perspective comparatiste, en s'intéressant notamment à la littérature pittoresque, aux enquêtes sociales et au journalisme dans le monde britannique.
Enfin, on ouvrira un chantier consacré aux usages politiques des écrits littéraires sous l'Empire et la Restauration, en s'intéressant aux investissements politiques de « l'étude de moeurs ».
De façon plus générale, on poursuivra notre réflexion historiographique et méthodologique sur les usages de la littérature dans les sciences sociales au XIXe et au XXe siècles, afin de promouvoir un recours plus contrôlé aux textes littéraires dans nos disciplines.
Le séminaire se tient les 1er et 3e vendredis du mois de 11h à 13h à l'EHESS, 54 bd Raspail 75006 Paris, salle 507. Premier séminaire le 7 novembre 2008.
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2. Judith Lyon-Caen et Dinah Ribard
L'activité et la figure du critique, XVIIIe et XIXe siècles
Le séminaire ambitionne de repérer l'émergence et les formes d'une activité autonome d'écriture vouée à la critique d'écrits, littéraires mais pas seulement, au XVIIIe et au XIXe siècle. Comme décrire la figure du « critique littéraire » qui, avant le milieu du XIXe siècle, n'est associé qu'exceptionnellement à un statut d'auteur ou à une identité professionnelle dans la presse? Qu'est-ce cette activité qui apparaît à bien des égards comme une écriture subalterne destinée à remplir les rubriques bibliographiques sans gloire des journaux, mais qui, à l'occasion de « querelles » retentissantes, peut également conférer un pouvoir considérable sur le champ journalistique et éditorial ? Autant de questions qui seront abordées à partir d'une série d'études de cas et conduiront à s'interroger sur les écritures de circonstance et sur la formation des écrivains aux XVIIIe et XIXe siècles.
Le séminaire se tient les 1er lundis du mois de 9 h à 13 h (salle M. et D. Lombard, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 1er décembre 2008 au 4 mai 2009