Michel P. Schmitt offre coup sur coup aux PU de Lyon deux textes inédits du trop oublié Henri Calet: dans Je ne sais écrire que ma vie se trouvent réunis pour la première fois les entretiens que l'écrivain a accorde à la presse et à la radioces prises de parole, que complète un inventaire exhaustif de l’œuvre de l’auteur ; dans Mes Impressions d'Afrique donne les textes rédigés au cours de l’hiver 1947-1948, lors d'un séjour Henri Calet à Sidi Madani, au sud d’Alger, afin de débattre de questions politiques et culturelles propres à l’Algérie aux côtés de Michel Leiris ou Francis Ponge, et lors d'une escapade au Maroc.
Après Les deux bouts, qui réunit une série de reportages sur des gens de condition modeste vivant à Paris ou sa proche banlieue au début des années 1950, les éditions Héros-Limite poursuivent de leur côté l'entreprise de réédition des titres méconnus d'Henri Calet avec Rêver à la Suisse ; selon le Littré, rêver à la suisse, c’est "avoir l’air de penser à quelque chose, et ne penser à rien" ; Calet se joue de la polysémie et adopte la formule pour ce petit recueil de chroniques achevé d’imprimer en décembre 1948 et qui a suscité un abondon courrier des lecteurs et lectrices suisses de l’époque, dont l'édition reproduit des extraits.
(Illustration: Henri Calet aÌ la foire de la Bastille avec des amis, aÌ la fin des anneÌes 1930 © Bibliothèque littéraire Jacques Doucet)