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Le corps, chose insensée

Le corps, chose insensée

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Sylvie Goujoun)

« Le corps, chose insensée » : cette parole de Platon, qui voit dans le corps la prison de l’âme, siège de la pensée rationnelle, est comme le coup d’envoi, qui sera encore amplifié dans le christianisme, de ce dualisme qu’établit la philosophie occidentale entre l’esprit et le corps et qui atteindra son sommet avec l’idée d’origine cartésienne d’un corps considéré comme analogue à une machine. Mais le corps que Nietzsche entreprend, en inversant le platonisme, de réhabiliter, ce corps inobjectivable qui est mien, tel qu’il est vécu de l’intérieur, et qui, comme Merleau-Ponty le montre, non seulement sent mais se sent, peut-il être véritablement comparé à un automate ?

Françoise Dastur est professeur honoraire et spécialiste de philosophie allemande et de phénoménologie. Elle est également présidente honoraire de l’Ecole Française de Daseinsanalyse  (analyse existentielle) dont elle fut l’un des membres fondateurs. Parmi ses dernières parutions : Chair et langage, Essais sur Merleau-Ponty, Encre Marine, La Versanne, 2001, Heidegger et la question anthropologique, Peeters, Louvain-Paris, 2003, La phénoménologie en questions. Langage, altérité, temporalité, finitude, Vrin, Paris, 2004, À la naissance des choses. Art, Poésie et philosophie, Encre Marine, La Versanne, 2005 ; La mort. Essai sur la finitude, Paris, PUF, 2007 ; en collaboration avec Philippe Cabestan, Daseinsanalyse. Phénoménologie et psychiatrie, Paris, Vrin, 2011 ; Heidegger et la pensée à venir, Paris, Vrin, 2011.

Entre libre sur réservation: 01.41.32.26.26.

La séance débutera à 17h30.