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Puissances esthétiques du virtuel : dispositif, forme, pensée.The Aesthetic Potential of the Virtual: Device, Form, Idea. 

Puissances esthétiques du virtuel : dispositif, forme, pensée.The Aesthetic Potential of the Virtual: Device, Form, Idea.

Publié le par Olivier Belin (Source : Olga Kobryn / Massimo Olivero)

Appel à contribution

Colloque International, Université Paris-3 Sorbonne Nouvelle, IRCAV

Du 28 au 30 mars 2018 (INHA, Paris)

Date limite d’envoi des propositions : vendredi 10 novembre 2017

English version below

 

Qu’est-ce que le virtuel et qu’est-ce que l’esthétique du virtuel, au-delà même de leur manifestation à travers l’innovation technologique et de leur incarnation par le biais des nouveaux médias ? Quelle est leur généalogie et quelle est cette pensée du réel et de l’art qui s’incarne au juste avec les avancées technologiques, quels sont leurs enjeux aussi bien esthétiques, qu’éthiques, politiques, médiatiques et plus profondément philosophiques ?

L’intégration massive des dispositifs virtuels dans tous les domaines de la société ou le « mouvement général de virtualisation » (Pierre Lévy) affecte non seulement son fonctionnement mais aussi la pensée même de son organisation, reconfigure les rapports entre les médias et la politique (post-truth politics), entre les procédés de création et ceux de communication, réinvente l’idée même de l’enseignement et de la transmission du savoir (« l’intelligence inventive se mesure selon la distance au savoir », Michel Serres, Petite poucette) et influe directement sur le domaine de l’industrie et de l’esthétique cinématographique et celui des arts de façon plus générale. Si toute rupture dans la manière de faire de l’art nécessite une rupture dans la manière de le penser (Jacques Rancière, Malaise dans l’esthétique), pourrait-on alors essayer de concevoir l’impact du virtuel avec sa juste part de virtualité, en définissant le double mouvement d’interdépendance entre la technologie et le concept même en tant qu’idée philosophique forte : une pensée à l’origine de la technique, une technique au service de l’établissement et de la mutation de la pensée ?

Il semble donc nécessaire de définir et d’historiciser aujourd’hui cette notion esthétique complexe qui s’étend au-delà ou en-deçà de son attachement direct aux nouvelles technologies. Le but de ce colloque est de mieux cerner le concept de virtuel, notion très riche et pour cette raison encore très incertaine, afin de tracer une cartographie conceptuelle de ses problématiques philosophiques et théoriques pour mieux s’orienter dans l’esthétique, les technologies et les arts contemporains.

Le premier axe de réflexion concerne donc la question de l’origine philosophique du virtuel. La notion de virtuel, qui dérive du latin virtus, la vertu et la force, est originellement associé en philosophie au terme de puissance. La tradition classique se base sur la conception du terme Dynamis d’après Aristote, qui désigne toute forme de pouvoir, de force. Telle puissance, passive (pathètikè) ou active (poiètikè) est toujours liée à l’acte (energeia), le passage d’un état potentiel à un état actuel. La puissance est du côté de la matière, tandis que l’acte se réalise dans la forme - l’essence qui précède la puissance, l’idée de forme étant déjà inscrite dans cette dernière (doctrine du « premier moteur immobile », origine comme acte pur). Deleuze, et avant lui Bergson, renverse la position classique et remplace "puissance" par "virtuel", en proposant la double opposition célèbre : « si le réel s’oppose au possible, le virtuel, quant à lui, s’oppose à l’actuel » (Différence et Répétition). Deleuze dote ainsi le virtuel « de pleine réalité, en tant que virtuel » et propose de considérer tout objet comme ayant « une de ces parties dans le virtuel », qui loin d’être indéterminé constituerait plutôt une dimension objective à l’origine du procédé d’actualisation. Plus récemment, Pierre Lévy oriente la réflexion sur la définition du mouvement concomitant, celui de virtualisation et le définit en tant que problématisation c’est-à-dire qu’« au lieu de se définir par son actualité (une "solution"), l’entité trouve désormais sa consistance essentielle dans un champ problématique. » (Pierre Lévy, Sur les chemins du virtuel) Le virtuel est donc tour à tour puissance, pleine réalité, problématisation. Ainsi nous voudrions retracer une généalogie du concept de virtuel à travers la définition des problématiques philosophiques qui le composent et auxquelles il se rapporte.

Le deuxième axe propose de réfléchir sur la définition de l’esthétique du virtuel de manière générale et sur l’esthétique virtuelle cinématographique de manière plus particulière. Trois questions esthétiques majeures attirent notre attention : le thème de la fiction, la préexistence du virtuel dans le cinéma argentique (et, de manière plus large, dans les arts plastiques) et la nécessité d’une meilleure définition des formes filmiques contemporaines ainsi que de formulation d’un nouveau vocabulaire cinématographique lié au développement des nouvelles technologies.

            La question de la fiction se pose comme un des vecteurs principaux de virtualisation. De quelle manière les dispositifs virtuels, en tant que moyens de productivité autonome, redéfinissent le concept de fiction au niveau esthétique ? Comment la fiction audiovisuelle de nos jours manifeste une ouverture d’espaces de liberté encore inexplorés par le récit traditionnel ?

            La généalogie de l’esthétique du virtuel se pose aussi dans le cinéma argentique ou, de manière plus large, dans l’art objectal. Suite à des travaux de Lev Manovich, par exemple, qui considère Vertov comme « un important cinéaste de bases de données », mais aussi à partir de réflexions plus abstraites autour de la définition même de l’image cinématographique, nous aimerions réfléchir sur les prémices des manifestations techniques, plastiques et conceptuelles du virtuel au cinéma avant même l’apparition des nouvelles technologies.

            Enfin, on observe aujourd’hui l’insuffisance du vocabulaire d’analyse filmique, l’extrême malléabilité de l’image modifiant la notion même du plan, refusant son autorité en tant qu’unité fondamentale du cinéma. Peut-on encore évoquer les termes de « travelling », de « point de vue », de « plan-séquence » en rapport aux images générées par l’ordinateur ? Quelle est l’instance énonciatrice de ces images ? Quel type de définitions pour de nouvelles formes filmiques virtuelles ou les formes qui leur sont apparentées ?

Le troisième axe concerne plus directement les dispositifs virtuels de production, de diffusion et de conservation, cette dernière constituant une des préoccupations actuelles d'une importance primordiale tant du côté institutionnel qu'artistique, tandis que la toute récente polémique créée au Festival de Cannes autour du film Okja de Bong Joon-ho financé par la plate-forme américaine de vidéo à la demande Netflix, pose directement la question de la réorganisation de la filière cinématographique dans son ensemble et confirme la nécessité de revoir la définition du dispositif cinématographique (Gaudreault, Marion, Soulez), de l’industrie cinématographique et de son économie. Quels sont donc les enjeux aussi bien esthétiques, éthiques que politiques d’une nouvelle économie virtuelle ?

 

Ce travail de réflexion commune sera finalisé par une publication des actes du colloque.

Les propositions de communication en français ou en anglais (de 500 à 800 mots maximum) sont à envoyer à l’adresse suivante colloquevirtuel@gmail.com et doivent s’inscrire dans une des catégories théoriques proposées, sans pour autant être tenues de respecter les sous-catégories, présentées à titre indicatif. Merci de bien vouloir indiquer la catégorie choisie ainsi que de nous faire parvenir un bref cv de 10 lignes.

Catégories de réflexion du colloque :

I.      Histoire, archéologie et politique du concept de virtuel.

-        Proposition d’historisation et de définition du concept de virtuel en philosophie depuis ses origines, recherche des concepts apparentés qui contribuent à sa constitution et à sa diffusion.

-        Retour sur la notion de virtuel à partir de la réflexion de la philosophie contemporaine (Kierkegaard, Bergson, Bloch, Deleuze, Serres, Lévy, Souriau, Simondon, Châtelet, etc.)

II.   Vers une esthétique du virtuel.

-        Théories et analyse de la dimension esthétique du virtuel.

-        Problèmes du vocabulaire esthétique du virtuel (qu’est-ce qu’une forme virtuelle, etc.)

-        Définition de l’art virtuel, question de la perméabilité des frontières (réalité virtuelle et augmentée, créations numériques, GIF, site internet évolutif Gorgomancy de Chris Marker, cinéma 4 D, etc.)

-        Virtualité de la fiction dans les médias et les arts. Le concept de post-vérité.

III.  La virtualisation des formes filmiques. Esthétique du virtuel au cinéma.

-        Histoire esthétique et technique de l’évolution du virtuel au cinéma (cinéma virtuel, motion capture) versus esthétique du virtuel (présence du virtuel dans le cinéma argentique).

-        Redéfinition des formes filmiques contemporaines à partir de la notion et des innovations techniques et conceptuelles du virtuel.

-        Evolution technique et son influence sur l’esthétique du film. 

-        Repenser le vocabulaire de l’analyse filmique à l’aune du virtuel : problèmes de vocabulaire (notions de plan, de plan-séquence, de montage, de mixage d’images, de l’instance qui « filme » ou génère des images, etc.)

IV.    La virtualisation de l’objet film, de son dispositif et de l’institution cinématographique.

1.     Théories d’éclatement des dispositifs, problèmes d’exploitation et de diffusion.

-        « Cinéma éclaté » comme virtualisation du dispositif.

-        Recherche de la définition-limite pour penser la distance entre le dispositif « d’accueil » et celui faisant partie intégrante de l’œuvre.

-        Recherche autour des problèmes éthiques que pose le procédé de virtualisation de l’objet film et de la filière cinématographique.

2.     Problèmes de conservation.

-        Déterminer les enjeux et les problèmes liés à la conservation des archives cinématographiques et audiovisuelles numériques (INA, La Cinémathèque Française, Centre Pompidou, BnF, etc.) et des œuvres numériques.

 

Bibliographie indicative, non exhaustive.  

Aristote, Métaphysique, présentation et traduction par Marie-Paul Duminil et Annick Jaulin, Paris, Flammarion, 2008.

Henri Bergson, La Pensée et le mouvant, Paris, PUF, coll. « Quadrige », 2005 (1934).         

Etienne Souriau, Les différents modes d’existence, Paris, PUF, coll. « MétaphysiqueS », 2009 (1943).

Gilles Deleuze, Différence et répétition, Paris, PUF, coll. « Épiméthée », Paris, 2003 (1968).

Michel Serres, Atlas, Paris, Julliard, 1994.

Pierre Lévy, Qu’est-ce que le virtuel ?, Paris, La Découverte, 1995.

Lev Manovich, Le langage des nouveaux médias, Dijon, Les Presses du réel, 2010 (2001).

David Rodowick, The Virtual life of Film, Harvard University Press, Cambridge, MA: Harvard University Press, 2007.

Angel Quintana, Virtuel?, à l'ère du numérique, le cinéma est toujours le plus réaliste des arts, Paris, Cahiers du cinéma, 2008.

André Gaudreault et Philippe Marion, La Fin du cinéma ? Un média en crise à l’ère du numérique, Paris, Armand Colin, 2013.

Jacques Aumont, Limites de la fiction, Considérations actuelles sur l’état du cinéma, Paris, Bayard, 2014.

Notices « Virtuel » de Aurélie Ledoux, et « Fiction » de Serge Chauvin, dans le Dictionnaire de la pensée du cinéma, Antoine de Baecque, Philippe Chevallier (dir.), PUF, 2012.

 

Comité scientifique :

Jacques Aumont

Jean-Michel Durafour

Antoine Gaudin

Olga Kobryn

Massimo Olivero

Guillaume Soulez

Angel Quintana

 

 

Avec le soutien de :

IRCAV (Institut de Recherche sur le Cinéma et l’Audiovisuel), Université Sorbonne Nouvelle - Paris III 

Avec le concours de :

LESA (Laboratoire d'Etudes en Sciences des Arts), Aix-Marseille Université

 

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Call for papers

 

International Conference, Université Paris-3 Sorbonne Nouvelle, IRCAV

28-30 March 2018 (INHA, Paris)

 

Submission Deadline : November 10th, 2017

 

What is the virtual and what is the aesthetics of the virtual, beyond how we see them through technological innovation and their incarnation through new media? What is their origin and what is this idea of reality and art that we see embodied in technological advances, what are their aesthetic, political, media and more deeply philosophical implications?

 

The massive integration of virtual apparatuses in any societal domain, which Pierre Lévy called the “general movement of virtualization”, affects not only the way society functions, but also its very arrangement and organization. It reconfigures the relationship between media and politics (“post-truth politics”), as well as the one between the acts of creation and the acts of communication. It also reinvents the very concept of teaching and of the transmission of knowledge (“inventive intelligence is to be measured against the distance from knowledge”, Michel Serres, Thumbelina), and directly affects fields such as industry, cinematic aesthetics and the arts more generally. If “every disruption of the way art is made needs a disruption of the way it is thought of” (Jacques Rancière, Aesthetics and its Discontents), would it be possible to tentatively conceptualize the impact of the virtual, carrying its due share of virtuality, by defining the twofold interdependence between technology and the concept itself as a strong philosophical idea: thinking as the origin of technology, and at the same time technology at the service of the setting up and of the transformation of thinking?

 

Therefore, it seems necessary to define and historicize this complex aesthetic notion stretching beyond its direct involvement in new technologies. This conference sets out to better pinpoint the concept of the virtual (a very rich notion and, precisely as such, still a very uncertain one) in order to draw a conceptual map of its theoretical and philosophical issues, to get a better sense of aesthetics, of technology and of contemporary art.

 

The first axis of our reflection thus concerns the issue of the philosophical origins of the virtual. In philosophy, the notion of the virtual, deriving from the Latin virtus (which stands for virtue as well as strength), has been associated from the very outset with the term “potential”. Classical tradition rests upon the concept of dynamis as devised by Aristotle, designating any kind of power, strength or potential. Be it passive (pathètikè) or active (poiètikè), this concept has always been linked to that of actuality (energeia), i.e. the shift from a potential state to an actual state. The potential is on the side of matter, whereas actuality is realized in form; here (that is, according to the doctrine of the “unmoved mover”, or of the origin as pure act), the essence precedes the potential, as the idea of the final form is originally embedded in the potential. Deleuze, as well as Bergson before him, reverses the classical stance and replaces the “potential” with the “virtual”, by putting forward the famous double opposition: “If the real is opposed to the possible, the virtual, on its part, is opposed to the actual” (Gilles Deleuze, Difference and Repetition). Deleuze thus endows the virtual with “full-fledged reality, qua virtual”, and suggests that every object should be regarded as having “one of its parts in the virtual”, namely a part which, far from being undetermined, would rather make for an objective dimension originating the actualization process. Lately, Pierre Lévy has shifted the focus of this reflection on how the movement of virtualization qua concomitant movement is to be defined; his answer is that it should be defined as a problematization, which is to say that “the essential consistency of an entity is now to be found in a problematic field, as opposed to being defined by its actuality (that is, by a “solution”)” (Pierre Lévy, Becoming Virtual). Therefore, the virtual is in turn potential, full-fledged reality and problematization. We thus set out to retrace the genealogy of the concept of the virtual by way of outlining the philosophical issues it is informed by and relates to.

 

The second axis concerns the definition of the aesthetics of the virtual in general and more particularly in relation to the cinema. There are three major questions concerning aesthetics which interest us: the theme of fiction, the pre-existence of the virtual in celluloid film (as well as in more traditional visual arts) and the necessity for a better definition of contemporary film forms as well as the formulation of a new cinematic vocabulary related to the development of new technologies.

-        The question of fiction arises as one of the main vehicles of virtualization. How do virtual devices, as means of autonomous productivity, redefine the concept of fiction at the aesthetic level? How does the audiovisual fiction of today indicate the opening of new spaces of freedom still unexplored by the traditional narrative?

-        The genealogy of the aesthetics of the virtual also arises in celluloid cinema, and more broadly, in visual arts. Following from the work of Lev Manovich, for example, who considers Vertov as "an important database filmmaker", but also from more abstract reflections on the very definition of the cinematographic image, we would like to consider the beginnings of technical, plastic and conceptual cinematographic manifestations of the virtual before the appearance of new technologies.

-        Finally, there is today a lack of vocabulary in film analysis, the extreme malleability of the image modifying the very notion of the shot, rejecting its authority as a fundamental unit of film. Can we still use the terms "tracking", "point of view" and "sequence" in relation to images generated by a computer? How do we define these new virtual film forms or forms related to them?

 

The third axis concerns more directly the virtual devices for production, distribution and conservation of films, with the latter being one of the current concerns of most importance, both institutionally and artistically, while the recent controversy seen at the Cannes Film Festival by the film Okja by Bong Joon-ho, financed by the American video-on-demand platform Netflix, has raised the question of the reorganization of the film industry as a whole and has confirmed the necessity to review the definition of the cinematic device (Gaudreault, Marion, Soulez), of the film industry and its economy. Therefore, what are the aesthetic, ethical and political implications of a new virtual economy?

 

The outcomes of our thinking on this subject will be published in the conference proceedings.

 

Abstract proposals, in French or in English, of between 500 and 800 words should be sent to Olga Kobryn and Massimo Olivero (colloquevirtuel@gmail.com) by November 10th, 2017. The proposal must fit within one of the theoretical categories proposed, without it being necessary to correspond to the sub-categories, which are provided as an indication only. Please indicate the theoretical category chosen and include a short biography of 10 lines.

 

 

 

 

I.                History, archaeology, and politics of the concept of the virtual:

-        Proposition of the historization and definition of the concept of the virtual in philosophy from its origins. Search for related concepts that contribute to its constitution and its diffusion.

-        The notion of the virtual in contemporary philosophy (Kierkegaard, Bergson, Bloch, Deleuze, Serres, Lévy, Souriau, Simondon, Châtelet, etc.)

 

II.             Towards the aesthetics of the virtual:

-        Theories and analysis of the aesthetic dimension of the virtual.

-        Problems of the aesthetic vocabulary of the virtual (what is a virtual form?, etc.)

-        Definition of virtual art, the question of the permeability of borders (virtual and augmented reality, digital creation, GIF, Chris Marker's website Gorgomancy, 4D cinema, etc.)

-        Virtuality of fiction in media and arts. The concept of post-truth.

 

III.           The virtualization of cinematic forms. The aesthetics of the virtual in cinema:

-        The aesthetic and technical history of the evolution of the virtual in cinema (virtual film, motion capture) versus the aesthetic of the virtual (presence of the virtual in celluloid film).

-        Redefinition of contemporary cinematic forms considering the notion of the virtual and considering the technical and conceptual innovations of the virtual.

-        Technical progress and its influence on the aesthetics of film.

-        Rethinking the vocabulary of film analysis based on the virtual: problems of vocabulary (notions of shot, sequence, editing, image mixing, etc.)

 

IV.           The virtualization of the film as an object, of its device and the cinematographic institution:

1.     Theories of diversification of cinematic devices.

-        Virtualisation of device (cinema “éclaté”, Soulez).

-        Search for the definition of the distance between the device as a distribution platform and the device as an aesthetic part of the work.  

-        Research around the ethical problems posed by the virtualization of the film as an object and of the cinema industry.

2.     Problems of conservation:

-        To determine the issues and problems linked to the conservation of cinematic archives and digital audiovisual material (INA, La Cinematheque Francaise, Centre Pompidou, BnF, etc.) and digital works.

 

 

Scientific Committee :

Jacques Aumont

Jean-Michel Durafour

Antoine Gaudin

Olga Kobryn

Massimo Olivero

Guillaume Soulez

Angel Quintana