Revue
Nouvelle parution
Poétique, n°134 (

Poétique, n°134 ("Fiction ou diction", un article de G. Genette)

Publié le par Alexandre Gefen

Poétique n°134, avril 2003


  • Broché: 128 pages
  • Editeur : Seuil (6 mai 2003)
  • ISBN-10: 2020573458
  • ISBN-13: 978-2020573450

Au sommaire de ce n°:

  • - Gérard Genette, "Fiction ou diction", p. 131-139.
  • - Raphael Baroni, Genres littéraires et orientation de la lecture, p. 141-157.
  • -  Michèle Monte, Essai de définition d'une énonciation lyrique. L'exemple de Philippe Jaccottet, p. 159-181.
  • - Jean-François Jeandillou, Non bis in idem : approches linguistiques du plagiat, p. 183-192.
  • - Jérôme Meizoz, Le détournement des proverbes en 1925: sociopoétique d'un geste surréaliste, p. 193-206
  • - Jan Miernowski, Le plaisir de la tragédie et la haine de soi, p. 207-222.
  • - Maxime Abolgassemi, La contrefiction dans Jacques le Fataliste, p. 223-237.
  • - Xavier Garnier, Michel Leiris ou l'écriture au risque du style, p. 239-251.

L'article "Fiction ou diction" est repris en 2004 dans Fiction et diction. Précédé de Introduction à l'architexte.


Notice proposée en 2003 par Alexandre Gefen:

"Fiction ou diction", un bref mais stimulant article de G. Genette dans Poétique (avril 2003/N°134), où le  critique revient sur la désormais célèbre opposition établie dans Fiction et diction (1991), pour insister sur les horizons d'attente et les modes de lecture différents que suscitent fiction et diction, cette dernière invitant une attention particulière du lecteur à la forme (même si la littérarité par diction "n'évince pas" la littéralité par fiction et même s'il existe de nombreux textes de statut mixte, reconnaît G. Genette).

S'intéressant au statut de la critique, G. Genette défend alors l'idée que celle-ci, littérature de second degrée, peut être lue comme esthétique par diction : la différence de statut entre commentaire et hypertexte ne fonde aucune distinction essentialiste entre critique et littérature. Puisqu'il est un génial "bricoleur" de restes, le critique peut être appelée "poète", au sens classique du terme, car il peut être apprécié comme tel. Assumant son relativisme esthétique, Gérard Genette réfute ainsi l'opposition barthésienne entre l'écrivant et l'écrivain, puisque le critère de l'intentionnalité auctoriale avancé par Barthes (pour lequel le texte littéraire ne saurait avoir de finalité communicationnelle) ne saurait fonder l'appréciation esthétique : l'attention du lecteur (collective ou individuelle) est le seul juge du statut du texte.