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Une nouvelle saison de Poétique

Une nouvelle saison de Poétique

Publié le par Marc Escola

La moisson d'automne de la revue Poétique se trouve désormais engrangée en librairie aussi bien que sur Cairn. Philippe Hamon s'y demande comment la poétique peut traiter de la notion de nation et du nationalisme des œuvres dans un article au titre un brin provocateur ("Pour une poétique du chauvinisme"). Bertrand Gibert s'interroge sur le sort "Des avatars littéraires : le cas du docteur Pozzi", qui fut à la fois le médecin d’Alfred Dreyfus et d’Edmond Rostand, l’ami de Georges Clemenceau et de Robert de Montesquiou, l’intime de Leconte de Lisle et le maître de Robert Proust, l’amant de Sarah Bernhardt, le père de Catherine Pozzi, le premier professeur français de gynécologie… et le modèle de quantité de personnages romanesques, à commencer par le Docteur Cottard. Jean-François Louette redistribue "Le jeu des influences", en s'interrogeant sur "l’écriture de la simultanéité dans Le Sursis" de Sartre. Marie Parmentier éveille notre intérêt pour une "Poétique de l’intérêt", catégorie opératoire au cours d’une longue période dont le XVIIIe siècle est le cœur, qu'Antonia Zagamé écoute battre à l'unisson en auscultant "Le double mouvement de la sympathie selon Adam Smith". Le poéticien étant aussi (et surtout) un relecteur, Arnaud Buchs envisage à nouveaux frais "Le positivisme de Taine au miroir de la littérature" : de quoi donc la littérature peut-elle être la trace ?