Essai
Nouvelle parution
Ph. Dufour, Le Roman est un songe

Ph. Dufour, Le Roman est un songe

Publié le par Laurent Zimmermann

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Compte rendu publié dans le dossier critique d'Acta fabula "Situations du roman" (janvier 2011, Vol. 12, n°1) : "Rentoiler les fragments d'une pensée romanesque" par Aude Leblond.

Philippe Dufour, Leroman est un songe

Paris : Les Editions du Seuil, coll. "Poétique", 2010.

450 p.

EAN : 9782021011722

26 euros

  Présentation de l'éditeur :

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   La vocation du roman est de donner à penser.

   Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit àla fois trop et trop peu: il esquisse et esquive la pensée. Son langageconsiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles àcirconscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discoursde la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournantdans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence: le romancier,bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique.

   Alors que, dans un tourbillon d'idéologies enconcurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le romanexplore "le présent qui marche", comme dit Balzac. Il s'interroge surla place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et sesangoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même : apparaissent le romanintime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé dusavant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, deTocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en "docteurès sciences sociales", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - etavouant sa perplexité.

   Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire.Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

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On peut lire sur le site nonfiction.fr un compte rendu de cet ouvrage:

"Comment le roman donne à penser", par A. Cousin de Ravel.