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Paroles et pensées féminines dans le champ littéraire francophone : motifs esthétiques et motivations idéologiques. Mélanges offerts au professeur Alice Delphine Tang

Paroles et pensées féminines dans le champ littéraire francophone : motifs esthétiques et motivations idéologiques. Mélanges offerts au professeur Alice Delphine Tang

Publié le par Vincent Ferré (Source : Rosine Paki Sale)

Argumentaire

Alice Delphine Tang est professeure des Universités et professeure titulaire à l’Université de Yaoundé I. Enseignante des littératures française et francophone, elle s’est particulièrement déployée dans les domaines des théories littéraires (esthétique du roman, esthétique du théâtre, approches thématiques et psychanalytique), des littératures régionales ou nationales (québécoise en l’occurrence), et de la littérature féminine. Le professeur Alice Delphine Tang aura marqué et continue de marquer plusieurs générations d’étudiants. Ses enseignements, ses séminaires, ses conférences, ses travaux, ses idées ont édifié et façonné de nombreux jeunes qui s’expriment dans divers domaines de la vie sociale.
Le Département de Français de l’Université de Yaoundé I lui doit, entre autres, l’introduction d’un enseignement important sur les études de genre dont l’intitulé est « Une question : la littérature féminine ». Cette innovation inscrit directement le professeur Tang dans une esthétique qui lui est chère. La question de la femme la concerne au premier plan non comme revendication tous azimuts de la femme écrasée par l’homme, mais revendication de la femme comme valeur, dignité, potentialité, compétences, performances. Aussi investit-elle le domaine qui est le sien, celui de la littérature, pour voir la place de la femme, son écriture, son univers poétique, de manière à la révéler dans toute sa diversité, surtout celle que la société refuse de voir ou de valoriser. L’ouvrage Écritures sociales de femmes en Francophonie retranscrit, à partir de l’expérience de quatre figures féminines, l’implication des femmes à l’édification de la société. Cette volonté de participer à la construction de la nation se lit aussi dans l’ouvrage La Littérature camerounaise depuis la Réunification qui synthétise les idées, les imaginaires d’une nation marquée par les événements sociaux.
Cette trajectoire, loin de s’opposer à la gent masculine, œuvre plutôt pour une évaluation objective de la littérature faite et enrichie par les deux genres, masculin et féminin. L’ouvrage intitulé L’A-Fric de Jacques Fame Ndongo et la rénovation de l’esthétique romanesque en témoigne. Et pour demeurer dans le domaine esthétique qu’est la littérature, le professeur Tang, dans Écriture féminine et tradition africaine, analyse l’écriture de Were Were Liking marquée par la tradition bassa. À cette casquette de critique littéraire, s’ajoute celle de pédagogue : on apprécie alors, à travers le manuel L’Épreuve du commentaire composé, le désir ardent du Professeur Tang de doter les élèves du Secondaire d’un ouvrage de méthodologie qui puisse améliorer leurs aptitudes en commentaire littéraire.
Remarquant le frein que constitue la langue à la connaissance des littératures étrangères, le professeur Tang se fait traductrice, permettant aux non locuteurs du français, principalement aux locuteurs bassa, de découvrir Dom Juan (Dom Juan en langue bassa/Dom Juan ni hob bassa) et d’étendre le vaste champ de la littérature comparée qui participe alors au rayonnement de la langue et de la culture bassa ainsi qu’à l’évolution du mythe.

Sa carrière professionnelle et son expertise lui valent la reconnaissance aussi bien de sa hiérarchie que du monde scientifique. Elle s’est ainsi vue confier les fonctions de Directeur de la collection « Femmes et Savoirs » de L’Harmattan, de Conseiller Technique à l’Université de Bamenda, de Secrétaire Général à l’Université de Douala d’abord, puis à l’Université de Yaoundé II où elle prend sa retraite sans pour autant être en cessation d’activité. On peut alors comprendre ce propos du Pr Adolphe Minkoa She, Recteur de cette institution (propos relayé sur le site de l’Université Yaoundé II, rubrique Actualité du 27 novembre 2018 par Martial A. Otabela), qui relève quelques traits, puisés dans bien d’autres : « Madame le Professeur, vous avez été une collaboratrice loyale et sincère ; vous avez su mettre votre intelligence et votre compétence au service de l’Université de Yaoundé II. Je vous remercie pour votre collaboration sans faille et jamais feinte et vous souhaite, non pas une retraite paisible et bien méritée, mais un regain d’énergie pour votre nouvelle vie qui commence, toujours au service de la science ».

Ces quelques morceaux choisis du professeur Alice Delphine Tang suffisent à dire la femme, la littéraire, la scientifique, l’intellectuelle qu’elle est ; ils suggèrent l’impact de son travail et de sa pensée dans le rayonnement scientifique de l’Université camerounaise; ils justifient que l’on veuille lui rendre hommage.
Sans vouloir embrigader les contributeurs dans un champ, nous proposons quelques axes qui restent ouverts.

Axe 1 : Représentations et imaginaires féministes. Il s’agit ici de considérer les images de la femme en littérature et même dans les autres domaines et arts sous le regard diversifié de la femme et de l’homme qui développent des stratégies et des techniques au service du féminisme.
Axe 2 : Ecriture.s féminine.s. Il est question de faire, si possible, une démarcation entre une thématique essentiellement féminine (sujets liés à la femme) et une identité dans l’écriture (écriture genrée) pour une théorisation de la littérature féminine.
Axe 3 : Sociologie et socialisation de la littérature féminine. L’on pourrait aborder ici les faits sociaux qui constituent la matière de la littérature féminine, voir comment et pourquoi les femmes les manipulent et évaluer la littérature féminine dans son évolution entre heurs et malheurs.
Axe 4 : Autres faits autour du professeur Alice Delphine Tang (Témoignages, cérémonies, portraits, événements, médias…)


Calendrier :
Date limite d’envoi des articles : 30 juillet 2021
Décision du comité scientifique : 30 août 2021
Date de publication de l’ouvrage: 30 septembre 2021

Les articles doivent respecter le protocole et être envoyés aux adresses suivantes :
salepakiro@yahoo.fr et ondoasylvie@gmail.com

 

Bibliographie sélective de l’auteur

Écritures du moi et idéologies chez les romancières francophones, Muenchen, Lincom Europa, 2006.
Le Personnage masculin perçu au prisme du regard féminin : étude d’une vision cosmopolite de l’homme chez quatre romancières francophones, Muenchen, Lincom Europa, 2007.
Le Roman québécois au carrefour des mythes. Les mythologies grecque, indienne et biblique dans Au nom du père et du fils de Francine Ouellettte, Muenchen, Lincom Europa, 2010.
Absence, enquête et quête dans le roman francophone, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 2010.
L’œuvre romanesque de Léonora Miano : fiction, mémoire et enjeux identitaires, Paris, L’Harmattan, 2014.
Don Juan en langue bassa, Paris, L’Harmattan, 2014.
Écriture féminine et tradition africaine : introduction du « Mbock Bassa » dans l’esthétique de Were Were Liking, Paris, L’Harmattan, 2009.
L’Épreuve du commentaire composé, Paris, L’Harmattan, 2011.

En codirection
Enonciation et diégèse dans le roman La’afal. Ils ont dit… de Charles Salé, (Avec Rosine Paki Matio), Paris, L’Harmattan, 2017.
Fame Ndongo et l’esthétique littéraire (Avec Marie Rose Abomo Maurin), Paris, L’Harmattan, 2012.
La Littérature camerounaise depuis la Réunification (1961-2011) Mutations, tendances et perspectives, (Avec Marie Rose Abomo Maurin), Paris, L’Harmattan, 2013.
L’A-Fric de Jacques Fame Ndongo et la rénovation de l’esthétique romanesque, (Avec Marie Rose Abomo Maurin) Paris, Harmattan, 2011.
Contes Bassa et Bulu du Cameroun, (Avec Marie Rose Abomo Maurin) Paris, L’Harmattan, 2015.
Terre noire et Afritude chez Jacques Fame Ndongo : écriture d’une poétique de la passion, (Avec Marie Rose Abomo Maurin), Paris, L’Harmattan, 2015.

Protocole de rédaction des articles :

Normes générales

Police standard times new roman, taille 12.
Utiliser des majuscules accentuées (ex. : É, À, etc.).
Ne pas employer de tabulations (sauf tableaux éventuels).
Utiliser des espaces insécables devant tous les signes doubles de ponctuation ( : / ; / ! / ?).
Toujours utiliser les guillemets français, ouvrants ou fermants. S’il y a des guillemets dans une citation entre guillemets, utiliser les guillemets anglais (ex. : « ... “…” …»).
Toute partie de citation supprimée ou modifiée s’indique au moyen des crochets : […].
Toutes les citations dans une langue autre que le français doivent être traduites dans le texte ou en note.

Mise en pages des articles
Le titre : la première lettre commence par une majuscule, taille 14.
Le(s) prénom(s) et nom(s) de ou des auteurs, ainsi que son ou leurs attachement(s) institutionnel(s), est/sont placé(s)sous le titre de l’article.
La police recommandée est Times New Roman format word.
La taille de texte est 12, interligne 1,5.
Les marges du texte sont 2,5cm.
Le nombre de pages : le texte ne devrait pas excéder 14 pages notes et bibliographie comprises.
Les titres d’ouvrages ou d’œuvres commencent par une majuscule. Si le titre commence par un article, la première lettre du premier nom est en majuscule (exemple : L’Univers du roman ou Le Théâtre et son double).
Les titres sont numérotés en chiffres arabes selon les niveaux et les tailles suivants :
1 (en gras) : taille 12 
1.1. (en gras) : taille 12
1.1.2. (en gras) : taille 12


Citations et les notes de bas de pages
Citation courte (3 lignes au plus) : elle est incorporée dans le texte et entre guillemets, suivie des références bibliographiques. Exemple : « citation » (Blanchet, 2000 : 10).
Citation de plus de 3 lignes : elle est mise en retrait, sans guillemets et centrée, sans italiques. La taille à appliquer est 10, interligne simple.
Les auteurs peuvent utiliser les notes de bas de pages classiques sans Op. cit. ni Ibid.

Bibliographie
Ne faire figurer que les textes cités dans l’article (en gras, taille 12)
Nom, prénom. (Année). Titre. Lieu d’édition : éditeur.

Exemple :
Tang, Alice Delphine. 2014. L’Œuvre romanesque de Léonora Miano. Paris : L’Harmattan.
Les auteurs sont classés par ordre alphabétique. L'ordre chronologique (du plus récent au moins récent) de publication est utilisé pour les ouvrages d'un même auteur.



Coordination
Rosine Paki Sale, Université de Yaoundé I
Sylvie Marie Berthe Ondoa Ndo, Université de Yaoundé I.