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Octave Mirbeau en toutes langues

Octave Mirbeau en toutes langues

Publié le par Olivier Belin (Source : Pierre MICHEL)

GRENADE, 9 NOVEMBRE 2017

JOURNÉE D’ÉTUDE SUR LES TRADUCTIONS D’OCTAVE MIRBEAU

(dans le cadre de la commémoration internationale du centenaire de la mort d'Octave Mirbeau)

            De son vivant Octave Mirbeau a été abondamment traduit : en italien, espagnol, allemand, anglais et russe, principalement, mais aussi en polonais, portugais, hongrois, tchèque, roumain, catalan, bulgare, ukrainien, et même en yiddish et en esperanto. Au cours du siècle qui a suivi sa mort, et surtout depuis une vingtaine d’années, les traductions se sont multipliées et plusieurs de ses œuvres ont été accessibles en de nouvelles langues, telles que le japonais, le chinois, le turc, le grec, le suédois, le slovaque, le norvégien, le danois, le serbo-croate, le macédonien, le galicien, l’hébreu, le lituanien, l’estonien, le letton, le coréen, le vietnamien, le kotava (sic), et aussi, pour quelques textes courts, le finnois, le géorgien et l’arménien.

            Ce foisonnement de traductions d’œuvres relevant de genres différents (romans, pièces de théâtre, contes, critique d’art, chroniques politiques), en des langues extrêmement différentes, les unes proches du français et les autres appartenant à des domaines linguistiques fort éloignés, incite à s’interroger sur les problèmes auxquels se sont trouvés confrontés les divers traducteurs et sur les solutions qu’ils ont adoptées.

            C’est pourquoi, dans le cadre de la commémoration internationale du centième anniversaire de la mort du grand écrivain, une confrontation de leurs expériences nous paraît  potentiellement très intéressante. C’est pour permettre ces échanges que la Société Octave Mirbeau, le département de français de l’université de Grenade et la Maison de France à Grenade organisent une journée d’étude consacrée aux traductions d’Octave Mirbeau. Elle aura lieu à Grenade, le 9 novembre 2017, dans les locaux de l’historique faculté de traduction de l’université de Grenade.

            Cette journée d’étude prendra également place dans le cadre des journées françaises organisées tous les ans par la Maison de France et qui, en 2017, seront placées sous le patronage d’Octave Mirbeau : d’ores et déjà sont prévues des conférences, des lectures, des interventions dans les écoles, une projection du film de Buñuel adapté du Journal d’une femme de chambre et une représentation des Amants en français et en espagnol.

       Sans prétendre imposer  une grille, il nous semble que pourraient être abordés plusieurs points intéressants :

            * Les problèmes liés à la langue de la traduction, par opposition au français. Ils ne sont probablement pas les mêmes en espagnol, en hébreu, en coréen et en polonais.

            *  Les problème liés au style d’Octave Mirbeau, par opposition à d'autres écrivains français, par exemple Zola, Maupassant, Huysmans, Lorrain, ou encore Hugo, Gide, Proust, Camus, etc., selon les expériences diverses des traducteurs. Cela permettrait de dégager l’originalité du style de Mirbeau et de sa production romanesque et théâtrale.

            * Les difficultés relevant du genre de l'œuvre traduite (roman, théâtre, critique d'art, articles polémiques, etc.), dans la mesure où le style et la langue y sont assez nettement différenciés. Particulièrement instructive pourrait être l’étude du passage d’un texte narratif à un texte théâtralisé.

            * À l'intérieur des genres, il y a certainement aussi des différences d'une œuvre à l'autre, par exemple entre Sébastien. Roch, Dans le ciel, Le Journal d’une femme de chambre et La 628-E8, ou entre Les affaires sont les affaires, Les Mauvais bergers et les farces. La spécificité de chaque œuvre pourrait donc être avantageusement mise en lumière par cette confrontation.

          Les Actes du colloque seront mis en ligne. Aux textes des communications seront ajoutées les contributions écrites d'une quinzaine de traducteurs qui ne seront pas présents à Grenade.

Maria Carmen Molina Romero, Pierre Michel, Lola Bermúdez, Françoise Souchet

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PROGRAMME DE LA JOURNÉE

11 h. Pierre Michel, Université d'Angers, « Mirbeau en toutes langues ».

11 h. 30 Jelena Novakovic, Université de Belgrade, « La réception et les traductions d'Octave Mirbeau en Serbie ».

12 h. Maria Obdulia Luis Gamallo, Université de la Corogne, « Traduire le théâtre de Mirbeau en galicien : défis et difficultés ».

12 h. 30 Lola Bermúdez, Université de Cadix, « La traduction espagnole de La E-628-E8

13h Ann Sterzinger, Chicago, « Traduire le 19e siècle : Mirbeau pour les anglophones, Mirbeau pour notre ère V

13 h, 30 Lydia Vázquez, Université de Bilbao, « Traduire le théâtre de Mirbeau ».

16 h. Ida Porfido, Université de Bari, « Les vertus paradoxales de la traduction : le cas de Mirbeau ».

16 h. 30 René Parra, Valence, « Constantes poétiques dans la prose de Mirbeau : la question de leur traduction »

17 h. Davide Vago, Université de Milan, « Traduire le vide, le décousu, l'indicible : les points de suspension chez Mirbeau ».

 17 h. 30 Francisco Gil Craviotto, Grenade, « Dos temas de denuncia en Sebastián Roch : los abusos sexuales y la guerra ».

 18 h. Compte rendu de l'atelier de traduction d'un conte de Mirbeau, par Joëlle Guatelli, Université de Grenade