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Appels à contributions
Neologica 2022 :

Neologica 2022 : "Néologie et environnement / Neology and environment"

Publié le par Marc Escola (Source : Christophe Gérard)

Neologica — Revue internationale de néologie, n°16 (2022)

Appel à contributions

Néologie et environnement

Date limite de soumission : 1er septembre 2021

 

Le numéro 15 de Neologica (2021), qui présentait l’état de la recherche européenne dans les études de néologie, a montré entre autres que la notion de domaine, pourtant centrale en néologie, ne faisait pas l’objet d’une réflexion épistémologique approfondie. Afin de contribuer à pallier ce manque, le prochain numéro sera consacré aux liens entre la néologie et un domaine particulier, en l’occurrence celui de l’environnement, central dans le discours public depuis les années 1970 et omniprésent dans les médias depuis l’an 2000.

Nous définirons ce domaine de manière large comme englobant tout ce qui concerne les rapports entre l’humain et la « nature », qu’il s’agisse des conséquences négatives de son activité (« écocide », « effet de serre », « déréglement climatique », « urgence climatique », « photopollution/pollution lumineuse », « écoanxiété »), des solutions pour y remédier (« croissance verte », « décroissance », « écoscore » [sur le modèle de « nutriscore »], « énergie verte », « empreinte carbone », « mobilité durable », « transition énergétique ») ou de nouveaux comportements en lien avec ces problématiques (« aéroculpabilité », « biocarburant », « climatoscepticisme », « écocitoyen », « greenwashing », « réensauvagement », etc.). Outre sa pertinence médiatique et sa large étendue sémantique, le domaine de l’environnement se caractérise également par la diversité des acteurs impliqués (hommes et femmes politiques, individus, associations, institutions au niveau national et global/international), cette complexité en faisant un objet d’études approprié pour éclairer les liens entre domaine et néologie.

Ce numéro vise à mieux comprendre comment se créent et se diffusent les « écovocabulaires » au sein de différentes langues ou aires linguistiques et ce qu’ils révèlent de notre rapport actuel à l’environnement. En effet, l’étude de l’innovation lexicale appelle, dans ce domaine, une réflexion sur la dimension idéologique de nombreux items et sur leurs implications politiques et sociétales, voire juridiques. 

Les contributions, qui peuvent porter sur une ou plusieurs langues, pourront s’inscrire dans un ou plusieurs des axes suivants (liste non exhaustive) :

morphologie : productivité de certains formants et leur évolution sémantique, par exemple bio-, -cideclimato-, éco-

lexique et terminologie : apparition, diffusion, disparition de mots ou d’expressions liées aux changements environnementaux, glissements de sens (par ex. l’adjectif durable), productivité des procédés de formation, rôle de l’emprunt et des langues de spécialité

discours : métaphores, connotations ou associations liées à l’environnement ; influence des médias de masse et des réseaux sociaux sur la formation de l’écovocabulaire ; caractère néologène des textes traitant d’enjeux environnementaux et rôle des genres textuels dans la création/diffusion de ce lexique (tracts politiques, slogans, organes de publication de groupes de pression, etc.)

sociolinguistique : aménagement et politiques linguistiques, réactions critiques et puristes face aux néologismes et à ce qu’ils désignent, etc.

lexicographie : traitement des néologismes environnementaux dans les dictionnaires généraux (de type classique ou collaboratif), dictionnaires spécialisés et dictionnaires « détournés »

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Les propositions de contributions, qui feront l’objet d’une expertise en double aveugle, seront adressées à Vincent Balnat (balnat@unistra.fr) et Christophe Gérard (christophegerard@unistra.fr).

Les articles comptent entre 25 000 et 40 000 caractères (espaces comprises). Les propositions doivent être accompagnées d’un résumé en français et en anglais (500 caractères maximum, espaces comprises) ainsi que de mots clés dans chacune des langues (5 au maximum).

Les langues de rédaction sont le français, l’anglais et l’espagnol.

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Bibliographie indicative

Alexander Richard (2008), Framing Discourse on The Environment, A Critical Discourse Approach, Routledge, Londres.

Balnat Vincent (à par. en 2021), « Klima als Schlüsselwort in deutschsprachigen Medien. Teil I: Wortbildung und Frequenz ; Teil II: Bedeutungsentwicklung und diskursiver Kontext », Muttersprache, 131.1; 131.2.

Chetouani Lamria (2001), Les figures de la polémique : aspects linguistiques et discursifs du débat public sur l’effet de serre, Paris, L’Harmattan.

Chetouani Lamria et Tournier Maurice (dir.) (1994), Environnement. Écologie. Verts. Mots / Les Langages du politique, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, n°39, juin.

Fill Alwin et Mühlhäusler Peter (dir.) (2001), The Ecolinguistics Reader: Language, Ecology, and Environment, London/New York, Continuum.

Jalenques-Vigouroux Béatrice (2006), Dire l’environnement : le métarécit environnemental en question, Thèse de doctorat, Université Paris 4.

Moirand Sophie (dir.) (1992), Un lieu d’inscription de la didacticité. Les catastrophes naturelles dans la presse quotidienne, Les Carnets du Cediscor, n°1, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle.

Nerlich Brigitte (2010), « ‘Climategate’: paradoxical metaphors and political paralysis », Environmental Values, 19 (4), 419-442.

Nerlich Brigitte et Koteyko Nelya (2009), « Compounds, creativity and complexity in climate change communication: The case of ‘carbon indulgences’ », Global Environmental Change, 19 (3), 345-353.

Nerlich Brigitte et Koteyko Nelya (2009), « Carbon reduction activism in the UK: lexical creativity and lexical framing in the context of climate change », Environmental Communication: A Journal of Nature and Culture, 3 (2), 206-223.

Proglio Henri (dir.) (2007), Les 100 mots de l’environnement, Paris, Puf (= Que sais-je ?). 

Ramos Rui (2009), O discurso do ambiente na imprensa e na escola. Uma abordagem linguística, Lisboa, Fundação Calouste Gulbenkian / Fundação para a Ciência e a Tecnologia.

Suzanne (1996), « War and Peace in the Global Greenhouse: Metaphors We Die By », Metaphor and Symbolic Activity, 11.3, 175-194.

 Yvonne (1998), ÉcologieDie Geschichte zentraler Lexien des französischen Umweltvokabulars seit 1968, Tübingen, Bâle, Francke (= Kultur und Erkenntnis. Schriften der Philosophischen Fakultät der Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf, 21). 

Vignes Laurence (1996), Pénétration et diffusion des mots de l’écologie dans le discours politique : analyse des professions de foi (1965-1995), Thèse de doctorat, Université de Rouen.

Peter, Engels Anita, Pansegrau Petra (2008), Von der Hypothese zur Katastrophe. Der anthropogene Klimawandel im Diskurs zwischen Wissenschaft, Politik und Massenmedien, Opladen & Farmington Hills, Barbara Budrich.

Quelques dictionnaires et lexiques en ligne :

DicoEnviro : Le dictionnaire fondamental de l’environnement, Université de Montréal http://olst.ling.umontreal.ca/cgi-bin/dicoenviro/search_enviro.cgi

DictionnairEnvironnement https://www.dictionnaire-environnement.com/dictionnaire-climat.php

(Ministère de la culture) : http://www.culture.fr/franceterme/result?francetermeSearchTerme=&francetermeSearchDomaine=271&francetermeSearchSubmit=rechercher&action=search

Vocabulaire du développement durable (Office québécois de la langue française) : https://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/terminologie_deve_durable/fiches/index.html

Vocabulaire de la décontamination des sols (Office québécois de la langue française)

Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française) : https://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/vocabulaire-changements-climatiques.aspx

 

 

Consignes aux auteurs pour la rédaction d’articles

  • Fichier word en .doc, docx ou .rtf, en Times New Roman 12, interligne : continu, et en 9 pour les notes infrapaginales. Les longues citations sont en 10 et mises en retrait d’1cm à gauche et à droite, entre deux lignes blanches.
  • Le texte doit être justifié.
  • Pas de mise en forme automatique (pas de feuille de style ni de puces : texte « au kilomètre », y compris pour les titres, en respectant les normes suivantes) :

1. gras

1.1. gras et italiques

1.1.1. italiques

1.1.1.1. (ni gras ni italiques)

  • Opérer un retrait de 0,8 cm en début de chaque paragraphe (sauf si c’est le commentaire d’une citation qui précède immédiatement).
  • Majuscules accentuées : À, É, Ê, etc.
  • Les siècles sont indiqués en petites majuscules : le xxie siècle
  • Guillemets « français » avec espaces insécables (pour les textes ou parties de textes en français) et guillemets “anglais doubles” à l’intérieur d’un passage déjà entre guillemets.
  • Italiques pour les emplois métalinguistiques et les mots d’origine étrangère.
  • Notes de bas de page en numérotation continue pour l’article.
  • Éviter les soulignements et le gras (dans la mesure du possible).
  • Références avec le nom de l’auteur, suivi de l’année, et de la pagination après deux points (le détail des informations est donné dans la bibliographie finale, et pas en note).
  • Références bibliographiques : 

Nom (en petites capitales sauf l’initiale) Prénom (année), « titre article », titre ouvrage, éd. (singulier) ou éds. (pluriel) pour les éditeurs, ville, maison d’édition, pagination. 

Pour chaque référence, la 1re ligne est alignée à gauche et les suivantes décalées à droite (0,8 cm). Prendre comme modèle la bibliographie indicative (ci-dessus).

  • Longueur des articles : entre 25 000 et 40 000 caractères tout compris (espaces et notes, mais sans les résumés).
  • Après acceptation de l’article, qui doit être un original, les illustrations doivent être fournies, en plus du texte, en format vectoriel (.ai ou .eps). Si cela n’est pas possible, privilégier le PNG pour les tracés avec une résolution d’un minimum de 150 DPI (600 DPI étant la résolution optimale pour ce type de fichier). Pour les autres images, privilégier le format tif, ou à défaut jpeg avec une résolution d’un minimum de 150 DPI (300 DPI étant la résolution optimale), en veillant à ce qu’elles ne fassent pas plus de 11 cm de large.
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