Michel Sandras, Proust ou l'euphorie de la prose
Paris : Honoré Champion, coll. "Recherches proustiennes", 2010.
312 p.
Prix 60EUR
EAN 9782745319982
Présentation de l'éditeur :
À Balbec, le narrateur admire des prunes, "glauques, lumineuses et sphériques comme était à ce moment-là la rotondité de la mer". Proust a cédé aux corbeilles de fruits et de fleurs, à l'écriture artiste et à une certaine idée de la poésie. Mais les séquences poétiques de la Recherche ont souvent un point d'altération. Sur les Champs-Élysées un petit garçon refuse une prune: "J'aime mieux l'autre prune, parce qu'elle a un ver". C'est le ver dans la prune qui paraît accordé au désir du narrateur, que l'odeur de pétrole finit par enivrer plus que celle des aubépines. Proust avait aussi la passion de la vulgarité, c'est-à-dire de la prose: à la fois diction, style, catégorie esthétique et anthropologique. Cet ouvrage inscrit la Recherche dans l'histoire de la prose française et des tensions entre poétique et prosaïque.