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Littérature, peinture, danse XVIIIe-XXe s. (Paris 3)

Littérature, peinture, danse XVIIIe-XXe s. (Paris 3)

Publié le par Université de Lausanne

Les actes de cette journée ont été publiés en mars 2018

dans les Colloques en ligne de Fabula…

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Journée d'étude

Littérature, peinture, danse — XVIIIe-XXe s.

Organisée par

Nathalie Kremer (Université Sorbonne Nouvelle)

& Edward Nye (Oxford, Lincoln College)

Lundi 22 mai 2017

Université Sorbonne Nouvelle – Site Censier

13, rue Santeuil (Paris Ve)

Salle 410 (au 4e étage du bâtiment A)

 

Littérature, peinture, danse, musique, statuaire : à première vue, cette journée d’études rassemble des propos hybrides, où l’on perçoit mal une unité  thématique autre que celle de la diversité des genres artistiques. S’ajoute à cela la large – trop large ? – périodicité qui s’étend sur deux siècles, du XVIIIe au XXe siècle. Cette hétérogénéité s’écarte clairement de l’usage qui veut que les rencontres scientifiques soient centrées sur des sujets très précis, éclairés sous toutes leurs facettes grâce à l’ensemble des études rassemblées.

C’est pourtant bien cette diversité que les organisateurs ont recherchée dès le lancement de l’appel à contributions à cette journée. Il s’agit en effet de tâcher de comprendre la spécificité d’un art en particulier, la danse, dans toute sa richesse générique et structurelle, à partir de la multiplicité des éclairages qu’on peut en proposer. En effet, en s’interdisant de se limiter à une seule période précise de l’histoire et en privilégiant le rapport interartistique entre la danse et les autres arts, les organisateurs ont voulu aborder de front à la fois l’historicité d’un art, dans son développement du XVIIIe au XXe siècle, et le propre du genre, dans ce qu’il a de spécifique par rapport aux autres arts.

La question qui sous-tend l’ensemble est, plus précisément, comment le paradigme de l’imitation encore en cours au XVIIIe siècle a pu générer une approche esthétique moderne. La séance « Modernité de l’imitation » interroge directement cette question, en étudiant le passage d’une esthétique imitative à moderne. Parallèlement, on se demandera si l’on peut appréhender la danse sans prendre en compte les autres arts dans leur différence générique. En effet, la danse ne s’est pas constituée de manière autonome, mais toujours en rapport avec la musique et l’art dramatique. Le partage théorique lessingien entre arts de la parole et arts plastiques est ainsi mis à mal par la pratique, et c’est bien là l’enjeu qui sous-tend la séance « Quand les arts entrent en scène », où est définie la spécificité d’une esthétique imitative face à celle d’une esthétique moderne.

Cette question de la spécificité de l’art est-elle toutefois séparable de la réception des œuvres ? La première séance de la journée, qui interroge les différentes façons de « libérer l’image » porte sur l’usage des arts, au sens large de l’effet émotif que l’œuvre produit sur le récepteur, autant que du libre investissement sémantique de l’œuvre par celui-ci. À travers les exemples de la redéfinition de la musique au XVIIIe siècle, ou des statuettes-portraits de danseuses au XIXe qui concourent à créer des légendes, les arts se ‘libèrent’ d’un fonctionnement imagé. D’autre part, le rapport interartistique ne concerne pas seulement la réception, il peut aussi, de manière significative, déterminer le pôle de la création littéraire lorsqu’elle se nourrit explicitement du « détour par la danse », comme le mettra en lumière la dernière séance de la journée.

Entre imitation et expression, c’est donc bien la spécificité de l’art de la danse qui sera interrogée, tant à travers le rapport interartistique qu’à travers son développement historique. Tout le propos de la journée, en somme, sera de se demander de quoi est capable la danse…

 

Programme de la journée

(Lire les résumés des contributions…)

9h: accueil

9h15 - 9h30: Introduction par les organisateurs

9h30 - 10h30: 1e séance. Libérer l’image

         Sarah Nancy (Université Sorbonne Nouvelle) :

Musique et littérature. Fragments d’un discours amoureux

Bénédicte Jarrasse (Université de Strasbourg) :

De la commercialisation à la mise en légende de l’art chorégraphique : les statuettes-portraits de Jean-Auguste Barre au croisement des arts

10h30-11h: pause café

11h - 12h: 2e séance. Quand les arts entrent en scène

         Arianna Fabbricatore (Université Paris-Sorbonne) :

La danse face aux autres arts : systèmes, modèles et paradigmes esthétiques (XVIIIe siècle)

Delphine Vernozy (Université Paris-Sorbonne) :

Le débat sur la ‘danse pure’ au début du XXe siècle

12h - 14h: Déjeuner au restaurant « Au Bon Coin »

                  Adresse : 21, rue de la Collégiale (Paris Ve)

14h - 15h30: 3e séance. Modernité de l’imitation

Julia Bührle (Oxford, New College) :

Danse et littérature du ballet d’action au ballet romantique : les ballets shakespeariens

Keiko Kawano (Université d’Osaka) :

Cahusac : un théoricien de danse moderne

Alexis Stanley (ENS) :

Envisager le « tableau » en danse : esthétique et politique du ballet d’action

15h30-16h: pause café

16h - 17h: 4e séance. Le détour par la danse

Cyril Barde (Université Paris-8) :

‘Du Loïe Fuller peint’. La critique picturale de Rodenbach au prisme de la danse de Loïe Fuller

Pauline Galli Andreani (Université Paris-8) :

Pas de deux : écrire sur la danse pour penser le poème

17h - 17h15: Mot de conclusion par les organisateurs

 

(Lire les résumés des contributions et la bio-bibliographie des intervenants…)