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Les rues, palimpsestes, lieux de rencontres et d’entrecroisements des cultures dans la littérature et le cinéma francophones (Atelier dans le cadre du 12e congrès des francoromanistes allemands, Vienne)

Les rues, palimpsestes, lieux de rencontres et d’entrecroisements des cultures dans la littérature et le cinéma francophones (Atelier dans le cadre du 12e congrès des francoromanistes allemands, Vienne)

Publié le par Marc Escola (Source : Lydia Bauer)

Les rues, palimpsestes, lieux de rencontres et d’entrecroisements des cultures

dans la littérature et le cinéma francophones

Atelier dans le cadre du 12e congrès des francoromanistes allemands, Université de Kassel,

Université de Vienne, 23-26 septembre 2020

 

Dans son essai Afrotopia, l’écrivain et l’économiste sénégalais Felwine Sarr caractérise les villes africaines comme « des villes palimpsestes, au cœur desquelles plusieurs mouvements, plusieurs couches, plusieurs strates se sont superposés et sédimentés » (Sarr 2016 : 141). Selon Felwine Sarr, « Marcher dans une ville africaine : Lagos, Abidjan, Le Caire ou Dakar, est une expérience sensible et cognitive première. Vous êtes immédiatement saisi par son rythme. Vitalité, créativité et énergie déferlent dans les rues, chaos et ordre se disputent l’espace ; passé, présent et linéaments du futur y cohabitent » (Sarr 2016 : 19). Les rues sont omniprésentes dans la littérature et le cinéma africains francophones. Quelques textes ont même fait du nom des rues leurs titres tels que Rue Félix Faure (2005) de Ken Bugul, 105 rue Carnot (2011) de Felwine Sarr ou La rue 171 (2017) de Pierre Kouassi Kangannou, roman dans lequel la rue est la narratrice. 

Le but de cette section est d’analyser les descriptions et fonctions (économiques, politiques, sociales etc.) des rues des villes africaines dans les textes et le cinéma africains francophones et d’élaborer ce caractère palimpseste mentionné par Sarr. Il s’agira d’analyser l’aspect de la rue comme carrefour de différentes cultures, sexes, classes et âges et également comme croisement du passé, du présent et du futur. Henri Lefebvre évoque les « entrecroisements multiples » de l’espace (Lefebvre 2000 : 42) et distingue « l’espace perçu » de « l’espace conçu » et « l’espace vécu » (Lefebvre 2000 : 48-49). Nous voudrions appliquer cette théorie de l’espace à la représentation des rues dans les œuvres littéraires et cinématographiques africaines francophones. Avant tout, lieu de rencontre des humains, lieu de demeure et lieu de passage, nous observerons la conquête de la rue comme pratique des lieux selon Michel de Certeau (De Certeau 1990 : 139-164) mais également la rue comme hétérotopie (Foucault) et Thirdspace (Soja1996). Nous nous intéresserons à la rue comme chemin direct, impasse et circuit ainsi qu’aux « rhétoriques cheminatoires » (De Certeau 1990 : 151), aux rapports entre le rythme des textes et des films et les mouvements du passant respectivement du spectateur. 
 
Bibliographie
De Certeau, Michel (1990), L’invention du quotidien. 1. Arts de faire, Paris, Gallimard. 
Foucault, Michel (1994), “Des espaces autres” (1984), in : Michel Foulcault. Dits et écrits. 1954-1988. IV 1980-1988, Paris, Gallimard, 751-762. 
Lefebvre, Henri (2000), La production de l'espace, Paris, Anthropos.
Sarr, Felwine (2016), Afrotopia, Paris, Philippe Rey.
Soja, Edward W. (1996), Thirdspace. Journeys to Los Angeles and Other Real-and-Imagined Places, Malden, MA, Blackwell Publishing. 
 
Veuillez envoyer vos propositions de communications (maximum 300 mots) avec une courte bio-bibliographie au plus tard le 14 janvier 2020 à l‘adresse suivante : 
lydbauer@uni-potsdam.de

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https://frankoromanistentag.univie.ac.at/fileadmin/user_upload/k_frk/Stylesheet_FRK_CAFA_Abstract.docx