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La vengeance et son discours

La vengeance et son discours

Publié le par Alexandre Gefen

XXVIe COLLOQUE INTERNATIONAL D'ALBI LANGAGES ET SIGNIFICATION

Du  11  au  14 juillet  2005 

        «  LA VENGEANCE ET SES DISCOURS»  organisé par le C.A.L.S. et le Centre Pluridisciplinaire de Sémiolinguistique Textuelle de l'Université de Toulouse-Le Mirail,   au Centre Saint-Amarand, 16, rue de la République à Albi.

Pour les inscriptions et tout renseignement, s'adresser à

Pierre et Béatrix Marillaud              

            1280,  route de Cos   82130  Lamothe - Capdeville    France

mél : beatrixmarillaud.cals@wanadoo.fr

                                                                                          

APPEL A COMMUNICATIONS

Histoire

Dans de multiples sociétés la vengeance a été  institutionnelle, et, sous bien des formes, l'instrument de réparation  des torts subis.

Il ne serait guère difficile de retrouver les épisodes bibliques de l'Ancien Testament qui narrent de nombreux actes de vengeance. La loi du Talion est d'ailleurs une tentative de  rapprocher  la vengeance de la justice,  en faisant en  sorte que  la riposte  infligée au coupable soit équivalente au dommage subi par la victime, et ne dépasse pas ce dommage de manière disproportionnée.

Dans la Grèce antique la vengeance, la némésis, fut d'abord une idée morale. Elle devint ensuite une véritable divinité, Némésis, la déesse de l'équité, qui agissait chaque fois que la démesure des  mortels , l'hybris , mettait l'équilibre de l'univers en danger. Pour reprendre une définition du dictionnaire d'Anatole BAILLY, Némésis était « la déesse de  la justice distributive, qui châtie l'excès de bonheur ou d'orgueil ». Némésis n'accomplissait donc pas des vengeances aveugles  ; elle  n'avait en fait qu'une fonction essentielle : empêcher les orgueilleux mortels de devenir les égaux des dieux. Mais on trouve également pour signifier  l'idée de « vengeance », chez Hérodote par exemple, le mot  tisis. La tisis est la vengeance considérée comme châtiment, comme punition. Au pluriel ce terme désigne « les Furies vengeresses ». Notons que la tisis c'était aussi «  la rémunération ,  la récompense ,  le présent en retour  »(ibid.). Ainsi, bien que les deux termes, némésis et tisis, ne soient pas synonymes, on  trouve dans l'un comme dans l'autre, le sens d'une vengeance qui rétablit un équilibre. Notons que dans l'antiquité le plaisir à se venger et faire souffrir fut longtemps considéré comme « un plaisir des dieux ». Mérimée a, d'une certaine façon, repris ce thème dans son conte fantastique , "La Vénus d'Ille"

Les sociétés féodales et aristocratiques quant à elles, sous des formes différentes, ont longtemps reposé sur un code de l'honneur qui obligeait l'aristocrate offensé à venger  les affronts. Il y allait de sa réputation et de sa dignité, à ses propres yeux et aux yeux des autres. "Le monologue du Don Diègue du Cid est un appel à la vengeance, pure et simple" (Moshé Tabachnick).Il fut un temps , déjà lointain, où les élèves de 4ème des lycées apprenaient par coeur des scènes de cette pièce, où le vocabulaire de la vengeance résonnait au rythme des alexandrins, quand Don Diègue s'adresse à son épée "Passse  ,pour me venger, en de meilleurs mains". v 260)ou à Rodrigue"Viens me venger (v267),"Je ne te dis plus rien.Venge-moi, venge-toi;"(v287), "...va, cours et me venge." ( v 290)

Désormais cette vengeance codifiée a disparu du monde occidental, mais elle persista sous une forme particulière jusqu'au début du XXe siècle en Corse. Il s'agissait d'un  état de guerre privée entre familles désigné par le mot italien« vendetta »qui se traduit en français par vengeance. Dans son ouvrage « Sociologie politique - PUF », Dominique Colas évoque les guerres de vengeance , (feud en anglais), qui existent encore dans certaines contrées du globe. La vendetta corse est une de ces guerres  liées à un système de parenté, dans lesquelles, contrairement aux guerres modernes où des anonymes tuent des anonymes, on sait qui doit tuer et qui doit être tué. Certains historiens font remonter la vendetta corse à la période de la domination de la République de Gênes dont une des bases de la gestion de l'île, le déni de justice, obligeait les Corses à « se faire justice eux-mêmes ». Il semble plus probable que la vengeance codifiée préexista à la domination de Gênes, mais que la politique de celle-ci aggrava très fortement le phénomène.

Il y a sans doute à l'origine un étroit rapport entre la vengeance et la justice, la déficience de celle-ci semblant entraîner le développement de celle-là. Notons que les mots vengeance et justice ont une parenté étymologique. Vengeance vient du latin « vindicare » (réclamer en justice) et justice de « judicare »(dire le droit). Les deux mots latins sont des dérivés de « dicere » qui vient du sanskrit « diçati » (il montre) et du grec « deiknumi »( montrer , dire, d'où « dikê », la règle) . En outre, « justice » vient du « jus, juris » latin (le droit).On trouve  dans l'étymologie de ces deux mots le sème /justice/, mais cette relation de cousinage ne doit pas nous inciter à les confondre, car le système de parenté à la base de la vengeance scelle une différence radicale entre sa logique et celle de la punition, de la justice, de la loi et de l'institution. Comme le fait remarquer Marion Colas-Blaise « il faut prendre garde de séparer  vengeance de rancune et ressentiments, ces derniers renvoyant plutôt au désir de vengeance  ».Ce désir de vengeance s'exprime sous les formes les plus variées. Don Diègue  exige que l'affront soit immédiatement lavé, mais « la veuve de Paolo Saverini » (« La vendetta » Maupassant) prépare et mijote longuement le plat qu'elle mangera froid. Les vengeances de deux autres personnages des contes de Maupassant se réalisent selon des processus différents : Antoine Leuillet (« Le vengeur ») frustré et jaloux, est obsédé par la vengeance, et Matéo Falcone, qui vient de tuer son fils..., explique à sa femme qu'il vient de faire justice ...   

Certes, il peut  arriver que sous  le discours de la justice se cache celui de la vengeance. Le  phénomène est fréquent dans le monde contemporain , mais en cherchant dans un passé relativement récent, celui du XIXe siècle , on peut prendre l'exemple de la trop célèbre « Commission des grâces », issue de la loi du 17 juin 1871. Créée pour atténuer les rigueurs de la justice militaire réglant le sort des « communards », elle fut vite désignée par le surnom de « Commission des assassins » tant les quinze royalistes et bonapartistes la composant firent du zèle pour que les condamnés par  le conseil de guerre subissent leurs peines. Il n'y eut là de justice que l'apparence, la haine, la violence imprégnant les plaidoyers de ces quinze revanchards qui avaient droit de vie et de mort sur les condamnés qui leur étaient soumis, sans même tenir compte de certaines mesures de clémence proposées par Thiers ( il faisait alors fonction de Président de la République ) et qui, se vengeant de « La Commune »,  s'imaginaient sans doute pouvoir revenir, les uns à la Royauté, les autres à l'Empire.  La commission des grâces niait de fait le droit de grâce au nom duquel elle avait été instituée, ainsi que celui du président de la République, droit qui fait toujours partie des droits régaliens du chef de l'Etat. La grâce et la vengeance pourraient en somme être considérées par les sémioticiens comme les pôles opposés d'un axe sémantique à partir duquel la construction d'un  carré sémiotique est possible. Comme le fait remarquer Bernard Lamizet dans une correspondance récente, « la grâce et la vengeance pourraient constituer un moyen de sortir de la justice et de son cadre institutionnel pour se retrouver dans le champ des relations singulières entre acteurs individuels. »  

Un monde sans vengeance

Dans le monde occidental contemporain la vengeance est interdite aux individus et aux  états.

L'abolition de la peine de mort - à tout le moins en Europe -, est sans doute,  sur ce point, l'événement récent le plus frappant (mais pas forcément le plus intéressant). A l'égard du coupable, nous vivons désormais sous le régime des circonstances atténuantes et du pardon, de la peine juste donnée au cas par cas, et de la réhabilitation comme objectif de la sanction judiciaire.

D'ailleurs la vengeance est éthiquement si dévaluée que les victimes, au coeur même de leur drame, n'osent  réclamer  publiquement que la justice ; mieux encore, chacun, à la place discursive où il se trouve, prend bien soin d'éviter qu'on puisse lui imputer un  désir de se venger.   Cependant, peut-on aller jusqu'à considérer l'abolition de la peine de mort comme l'instauration d'un régime généralisé des circonstances atténuantes ? Ne s'agit-il pas plutôt de l'institutionnalisation d'un régime de peine et de châtiment simplement extérieur à la mort ? Mais « il y a quelque chose à voir, dans la vengeance , avec le désir, ce qui la différencierait de la punition, dans laquelle il n'y a pas de désir, puisqu'elle est le fait d'une institution, donc d'un acteur collectif, d'une médiation » ( B.Lamizet. ibid.). Si nous revenons à l'étymologie, nous constatons que le verbe latin « desiderare  a d'abord signifié  cesser de voir une étoile (de-siderare) , d'où « regretter une absence ». S'il y a du désir dans la vengeance, il y aurait donc du regret.  On peut alors envisager la vengeance comme un lieu où s'inscrit dans la durée un désir de violence envers l'autre. C'est  aux psychanalystes de nous éclairer sur ce problème.

Désir, pulsion, envie, volonté de vengeance n'ont plus aucun droit d'entrée dans la parole. Et pourtant cette rage vive de meurtrir l'auteur d'un tort fut un affect important et légitime de l'intériorité humaine pendant des siècles ;  désormais, elle est bannie du champ des émotions avouables. L'histoire occidentale semble avoir opéré une restriction du pathos humain ; et chacun voit dans cette   élimination de la vengeance comme la condition et la conséquence d'un degré supérieur de  civilisation. N'oublions cependant pas que Freud, qui écrivait à  Ferenczi le 28 juin 1914 : « Je vous écris sous le coup de l'assassinat surprenant de Sarajevo, dont les conséquences sont tout à fait imprévisibles. Il me semble bien que la participation personnelle tienne ici peu de  place »( « S.Freud - S. Ferenczi  Correspondance 1908-1914 ») , douta ensuite, devant l'embrasement de l'Europe et la cruauté de la guerre, de la capacité  des sociétés dites « civilisées » à gérer la pulsion de mort, et déplora dans les « Considérations sur la guerre et la mort »(1915) que l'état de la société moderne qui se retourne contre les individus qui accomplissent des injustices, s'octroie le droit et le monopole de « toutes les injustices, toutes les violences, ce qui déshonorerait l'individu » (ibid.)

La vengeance malgré tout

Pourtant, sur le plan collectif et social, les journaux font souvent les récits de batailles urbaines entre des bande rivales qui n'hésitent pas à invoquer les notions de représailles et de vengeance; il semblerait même que la moindre "offense" touchant le groupe, l'ethnie, le territoire, les trafics commerciaux ou autres, doive être lavée par des affrontements  violents. De même les relations entre la police et certaines bandes ne répondent-elles pas à des mécanismes de  vengeance ?

A un autre niveau, les interventions et les ripostes militaires entre les états ne sont elles pas dépendantes de la logique de la vengeance ? (telle action d'un groupe terroriste, telle élimination de dirigeant...). Les institutions internationales - ONU, Tribunal international de La Haye -,  ne  sont-elles pas  créées pour contrôler, sans y réussir, les représailles sans fin (Rwanda, Serbie et Kosovo...)  que les populations entretiennent avec obstination ? Encore faut-il distinguer entre les vengeances accomplies par des militaires , à titre individuel, au cours d'engagements (les adversaires finissent par se connaître quand le combat s'éternise), et les ripostes militaires entre états, entre acteurs institutionnels qui ne peuvent être assimilées à des actes de vengeance.  

Les récentes et nombreuses transitions démocratiques des ex-dictatures (apartheid en Afrique du Sud, dictature franquiste, fin des diverses dictatures de l'est...etc.) ne s'effectuent-elles pas  selon des dispositifs judiciaires et politiques qui  préviennent une vengeance, dont on sait trop bien qu'elle exploserait ?

Sans remonter très loin, la fin de l'occupation nazie en France n'a-t-elle pas  entraîné  pendant l'épuration des  discours et des comportements de vengeance ? Les recherches des dirigeants nazis ont commencé juste après la guerre et continuaient dans les années soixante.

Bien d'autres exemples pourraient être pris, à commencer par les luttes intestines à l'intérieur des partis politiques contemporains.

D'ailleurs, le ressort de la vengeance est tellement  important dans la conscience et la culture contemporaines qu'il  est  un  des moteurs narratifs  les plus productifs du cinéma, de la littérature policière, de la bande dessinée etc...  Là, le pathos, étouffé dans l'espace public, peut s'afficher et entraîner l'adhésion.

Les discours de la vengeance

Malgré la condamnation de la vengeance, les discours de celle-ci sont toujours présents et peuvent être parfaitement repérés en tant que tels.

Ainsi en est-il des  justifications politiques et  juridiques  pour empêcher les vengeances  contre les anciens appareils de répression ; il en va de même pour les  positions officielles  des représentants des parties  en conflit dans diverses régions du monde ; idem pour  les récits des tensions socio-urbaines...Il arrive que le discours de la vengeance se réfère  à une valeur transcendante pour se justifier, avec toute l'ambiguïté sémantique du mot « valeur ». Les terroristes et les auteurs de prises d'otages n'hésitent pas à se considérer comme les bras vengeurs d'une politique, d'une religion, d'un dieu, d'une morale qu'ils estiment avoir été bafoués...La vengeance apparaît comme le lien ignoble  entre  réalité et   transcendance.

On peut, très rapidement ici, attirer l'attention sur quelques éléments de la langue.  On trouvera dans la tradition littéraire et  le  journalisme populaire des marqueurs  linguistiques directs  comme  les expressions :  "soif de vengeance", "d'un ton vengeur", "des paroles vengeresses", "par vengeance". Mais  puisque ce discours est devenu inavouable, il est sans doute plus opportun de s'intéresser à des expressions synonymes de vengeance telles que : "rancune", "revanche", "ressentiment" "juste retour des choses", "mesure de rétorsions", "en réponse à", "en réaction à", "règlement de compte", "conséquence de"... Y a-t-il vraiment une  différence entre des "représailles"  militaires et  une vengeance ?

Au plan des motivations et du cadre axiologique le mot  "respect", si en vogue,  ne tend-il pas à déborder sémantiquement sur le  vocable "honneur",  un des marqueurs linguistiques les plus à même de justifier un discours ou un projet de vengeance ? 

Les faits divers les plus répugnants  provoquent  souvent chez les proches des victimes une forte  dénégation : "je demande la justice pas la vengeance" entend-on dire.  Mais le langage ne marque-t-il pas, en même temps qu'il le désigne,  un  désir, toujours là, de se venger, et  qui  s'affronte de manière répétée  à une éthique de la justice en position de surmoi ?

De plus le discours de la vengeance occupe tous les champs contemporains, déjà évoqués, du cinéma, de la bande dessinée, et des diverses littératures, chaque système sémiotique l'exploitant bien sûr  selon  ses propres codes.

Le colloque :

Le colloque  s'attachera donc principalement à définir un cadre discursif contemporain de la vengeance. On peut présumer qu'il aura les caractères  d'une  rhétorique masquée qui utilise des stratégies indirectes, voire  retorses. Le pathos humain est-il  véritablement  purifié de la vengeance   ou a-t-il surtout  appris à  emprunter un nouveau logos ?

Un tel cadre discursif prendra en compte aussi bien la vengeance qui s'accomplit directement en paroles, que les propos qui la justifient, l'argumentent ou la commentent.  

En outre  la  réflexion  sur "La vengeance et ses discours" devrait permettre   de repenser ses relations avec  d'autres discours. Par exemple la condamnation du discours  ouvert et assumé de la vengeance,  n'est-elle pas, pour partie, responsable de l'hypertrophie du discours victimaire contemporain ?   En effet dès lors que la victime  n'est plus  autorisée à parler  contre le coupable, sauf dans les termes sans subjectivité de la justice, ne lui reste-t-il pas alors, pour sa propre parole, que le discours victimaire? En d'autres termes le discours victimaire n'est-il pas un des seuls discours disponibles pour le sujet victime qui se trouve  privé  du  discours de la vengeance ? Les dispositifs discursifs disent non au ressentiment, mais oui au malheur. Dans la page « France - Société » du numéro des 22-23 août 2004 du journal « Le Monde » Cécile Prieur signe un article intitulé « L'affaire Marie L. révèle une société obsédée par ses victimes ». Dans cette même page, l'historien Georges Vigarello analysant la place qu'a prise le statut de victime aujourd'hui, estime que la puissance considérable de la compassion dans notre société « constitue une dérive par rapport à l'exigence démocratique ». Le philosophe Olivier Abel, professeur à la faculté de théologie protestante de Paris, considère pour sa part que la tendance qu'a la victime à s'enfermer « dans sa victimité », finit par se traduire par un refus de plus en plus fréquent d'endosser des responsabilités, et à se légitimer non « par la recherche du beau et du bien, mais par le malheur que l'on subit ». François de Singly, sociologue au CNRS,  voit dans des comportements comme celui de Marie L. le témoignage de « la dimension pessimiste de la modernité  », et pense que ce pessimisme, étudié par le sociologue Alain Ehrenberg, « n'est pas seulement lié à la fatigue d'être soi », mais qu'il est également lié à l'angoisse d'avoir quelque chose à dire : « Un des intérêts du statut de la victime est ainsi de produire un type de récit, crédible, qui sorte du drame de nos vies ordinaires. C'est un effet du passage du statut de grand récit au statut de petit récit: chacun doit avoir le sien, dans une logique où il faut se confronter aux autres en permanence ».

A l'évidence les champs intellectuels concernés sont multiples et la réflexion a forcément  un caractère interdisciplinaire. On pourrait donc penser à une cartographie discursive autour des discours de la vengeance. La linguistique du discours -sur des corpus très variés- et la sémiotique  côtoieront donc la critique littéraire et les analyses cinématographiques, ainsi que les sciences  politiques et la sociologie; les approches juridique et philosophique contribueraient  sans aucun doute également  à  éclairer de nombreuses  questions.

Pour recueillir cette singularité actuelle des discours de la vengeance, la perspective contemporaine  devrait rester prioritaire dans la mesure où une problématisation des interventions en fonction de la situation du monde d'aujourd'hui nous paraît indispensable.  Mais il  n'est  évidemment nullement exclu de s'intéresser à des documents, des textes et des situations politiques du passé, dont l'éclairage peut être déterminant pour interpréter des faits contemporains. On  joue toujours, entre autres nombreux exemples, la « Médée » d'Euripide  et celle de Sénèque, or leurs mises en scène et leurs interprétations  respectives contemporaines constituent également des éléments du discours d'aujourd'hui sur la vengeance. 

La grande diversité des options  contenues dans cette problématique constitue un  risque réel de dispersion et d'éparpillement , risque dont il sera possible de limiter les effets en régulant par des moments de synthèse  l'organisation du XXVIe Colloque d'Albi Langages et Signification.

Il se peut que les intervenants qui nous rejoindront en juillet prochain à Albi perçoivent dans l'austérité et la sévérité guerrières de l'imposante cathédrale Sainte Cécile, les stigmates de la vengeance terrible dont furent victimes les hérétiques...mais nul doute qu'ils apprécieront le charme et la beauté de la vieille cité,   joyau médiéval accroché sur le Tarn.

                                                                  Le C.A.L.S.

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1 - inscription avec communication          

2 - inscription sans communication        (cocher l'une ou l'autre case)

Envoyer  le titre et le résumé (10 à 40 lignes) de la communication proposée avant le 01-02-2005).

Durée de la communication : 30 mn (20 mn pour l'exposé et 10 mn pour les questions)

FRAIS D'INSCRIPTION :   40 euros

Tarif  étudiant :  20 euros

Les participants résidant en France doivent retourner la fiche d'inscription accompagnée d'un chèque à l'ordre du C. A. L. S.

 Les participants résidant hors de France doivent retourner la fiche d'inscription,  mais sans y joindre de chèque  ; ils régleront leurs frais d'inscription à Albi .

Les fiches d'inscription postées doivent être adressées à :

              Pierre et Béatrix MARILLAUD                                            

                   C. A. L. S.

               1280 route de Cos

          82130  Lamothe - Capdeville

 e-mail :  beatrixmarillaud.cals@wanadoo.fr  

C O L L O Q U E   INTERNATIONAL  d A L B I

Langages et Signification

« La vengeance  et ses  discours  »

Du  11  au  14 juillet  2005

Lieu  du Colloque :

Centre SAINT AMARAND, 16 rue de la République

 81000     A L B I

hébergement possible sur place :

Chb 1 pers. : 20 euros la nuit    (petit déjeuner compris)

Chb 2 pers. : 29 euros la nuit    (petits déjeuners compris)

Repas pris au Centre : 11 euros    (vin et café compris)

                                    Le colloque est organisé par le C.A.L.S.

                                           et le Centre  Pluridisciplinaire

                                           de Sémiolinguistique Textuelle

                                                          Maison de la Recherche,

                                                Université  de Toulouse II

                                            5 allées A.Machado  Toulouse