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La terreur dans les lettres

La terreur dans les lettres

Publié le par Marc Escola

 

Comment poser la question du mal après la Seconde Guerre mondiale ? Comment recréer une communauté après 1945 ? Quels mots la littérature trouve-t-elle pour dire l’extrême et l’indicible ? Dans La Terreur dans la France littéraire des années 1950. 1945-1962 (Classiques Garnier), Perrine Coudurier interroge précisément les modalités de ce discours dans la France littéraire des années 1950. La notion de terreur, qui permet aussi bien d’envisager la terreur nazie que de saisir la terreur dans les lettres telle que l’ont définie Paulhan et Blanchot dans une veine sadienne, sert de fil conducteur pour reconstruire le champ littéraire. Cette terreur est contrebalancée par la rhétorique et rassemble une génération de romanciers accédant à une modernité esthétique mais qui ne renie pas pour autant la tradition romanesque du XIXe siècle.