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La lectrice est-elle un lecteur comme les autres ? Genre et représentations de la lecture dans le récit contemporain (Bordeaux)

La lectrice est-elle un lecteur comme les autres ? Genre et représentations de la lecture dans le récit contemporain (Bordeaux)

Information publiée le 06 Juillet 2022 par Vincent Ferré  (source : Estelle Mouton-Rovira)
Le 15 Décembre 2022
Bordeaux

La lectrice est-elle un lecteur comme les autres ? Genre et représentations de la lecture dans le récit contemporain

À l’Université Bordeaux-Montaigne, les 16 et 17 mars 2023.

propositions de communication à envoyer d’ici le 15 décembre 2022

Comment les lectrices de fiction sont-elles représentées dans la littérature contemporaine ? Depuis La Lectrice de Raymond Jean (1986), où la figure de la lectrice associait au plaisir de la lecture une forme d’érotisme, les figurations des femmes lisant se sont considérablement modifiées, au fil d’une période marquée par le renouvellement des pensées féministes et du genre. Pour autant, les lectrices restent relativement rares, ou tout au moins discrètes, tant la figure du « lecteur », à la fois thématique et théorique, demeure plus facilement convoquée que celle de la lectrice, comme on l’observe par exemple dans Si par une nuit d’hiver un voyageur de Calvino qui s’adresse directement à son lecteur, devenu personnage principal du roman, et lui adjoint une Lectrice pour compagne : reléguée au rang de simple protagoniste, elle n’est pas destinataire des adresses et demeure « prisonnière » d’un texte qui ne tentera jamais de penser son rôle.

Lorsqu’elles sont présentes, les lectrices contemporaines déplacent les anciennes représentations, notamment de la lectrice de romans, vulnérable et qu’il faudrait édifier. Ainsi, les lectrices séduisantes représentent, chez Éric Chevillard, la projection ironique d’un lectorat de romans grand public, auquel s’oppose le lecteur laid et grincheux des livres de l’auteur. Dans la trilogie de Paul Fournel (La Liseuse, Jason Murphy et Jeune-Vieille), plusieurs personnages féminins sont lectrice, autrice, ou éditrice, étendant ainsi la gamme des gestes savants aux lettrées… Dans les textes d’Olivia Rosenthal (Que font les rennes après Noël ?, Ils ne sont pour rien dans mes larmes, Toutes les femmes sont des aliens), les spectatrices articulent la question de la réception à celle de la construction de soi, renversant le topos de l’effet des fictions sur les femmes en une possibilité d’émancipation individuelle, au prisme des images collectives du cinéma. 

Ces figures fictionnelles dessinent, en creux, autant de lectrices implicites et interrogent la manière dont le récit contemporain représente ou s’adresse à ses destinataires. En effet, si l’on peut entendre le mot « lecteur » comme un neutre théorique, qui renverrait en fait à l’ensemble des lecteurs et lectrices possibles, il n’en reste pas moins que le « Lecteur Modèle » mérite d’être réévalué au prisme du genre. Les théories de la réception ont pourtant cherché à rendre compte de la lecture « réelle » (Picard, Jouve), les théories les plus récentes défendant une pragmatique de la réception (Citton, Macé, Merlin-Kajman), sans que la question du genre des lecteur‧ices ne soit posée. Que se passe-t-il, dès lors, quand le texte semble construire un « Lecteur Modèle » masculin ? Ou quand, au contraire, l’adresse au narrataire se fait au féminin, comme dans les romans d’Anne F. Garréta (La Décomposition, Pas un jour), qui convoquent explicitement, ou implicitement, une « lectrice » ?

Hors de la fiction, on pourra interroger les récits et théorisations de la lecture que contenus dans des textes à la première personne, écrits par des femmes (autobiographie, correspondance, ou encore forme de l’essai qui parcourt la bibliothèque, comme dans Pas dormir de Marie Darrieussecq). Ces témoignages de la lecture ordinaire ou lettrée contribuent à construire et à diffuser l’image de femmes lisant et écrivant. Il s’agira également de réinscrire ces représentations dans un contexte social et politique. Si la littérature contemporaine ne renoue guère avec la forme du roman à thèse, elle pratique volontiers d’autres formes d’« implication » politique (Blanckeman), dont il faudra examiner les enjeux, concernant par exemple la diffusion de thèses féministes (Albenga), la défense des droits des femmes ou, au sens large, la question du genre. 

Afin de mettre en perspective ces façons d’écrire la lecture, les propositions pourront également se pencher sur des corpus plus anciens ou transhistoriques, sans se limiter à la période contemporaine.

Le colloque se déroulera à l’Université Bordeaux-Montaigne, les 16 et 17 mars 2023. Les propositions de communication sont à envoyer d’ici le 15 décembre 2022 à maximedecout[at]yahoo.fr et estelle.mouton.rovira[at]gmail.com.

 

 

 

 

Responsable :

Estelle Mouton-Rovira, Maxime Decout

url de référence

https://plurielles.u-bordeaux-montaigne.fr/equipes-internes/centre-de-recherches-sur-les-modernites-litteraires

adresse

Bordeaux

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