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L’inachèvement et le non-finito dans la modernité : littérature, art et musique (APFUCC 2014)

L’inachèvement et le non-finito dans la modernité : littérature, art et musique (APFUCC 2014)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Adina Balint-Babos)


Congrès des Sciences Humaines/Congress of the Humanities and Social Sciences/APFUCC

25-28 mai 2014

Brock University

 St. Catharines, Ontario, Canada

 

L’inachèvement et le non-finito dans la modernité : littérature, art et musique

 

L’inachèvement ne se confond pas avec l’art du fragment, ou une pratique délibérée de l’ellipse : il s’agit de donner l’œuvre sous une forme interrompue, de l’offrir comme une partie prélevée sur un ensemble plus vaste, dont elle garderait la structuration à l’état de traces. L’abandon, l’accident ou la mort donneraient à l’œuvre un supplément existentiel, au lecteur ou spectateur, le libre jeu esthétique des possibles ; une appréciation du goût de l’imparfait. Rodin fait paradoxalement du non-finito une visée ; L’art de la fugue, œuvre inachevée de Bach, marque l’apogée de son style. « L’inachèvement définitif » de certaines œuvres majeures de la modernité : le Livre de Mallarmé, Le Livre des passages de Walter Benjamin, les Proêmes de Ponge, Les Demoiselles d’Avignon de Picasso, ou le Grand Verre de Marcel Duchamp, les transforme en véritables laboratoires artistiques où on peut décrypter les secrets de la genèse. Sur un mode différent, le moderne work in progress légitime l’inachevé comme étape du processus de création et condition de « l’œuvre ouverte » ; du « livre à venir »,  des « œuvres à venir », pour reprendre Blanchot.

Cet atelier se propose d’étudier et de discuter les formes, figures et sens de l’inachèvement et du non-finito, tels qu’ils apparaissent intrinsèquement liés aux définitions de la modernité. Il s’agira d’évaluer les conditions esthétiques de l’inachèvement posées par le romantisme et reformulées au gré des évolutions de la littérature, de l’art et de la musique modernes et contemporaines. Qu’est-ce que l’inachèvement qui a exclu toute norme de l’achèvement ?

Selon le contexte, plusieurs pistes de réflexion peuvent être envisagées, mais non seulement :

  • l’inachèvement et la modernité : projets interrompus
  • filiations esthétiques autour de l’inachèvement et du non-finito : influences, croisements, dialogues
  • la genèse du texte/de l’œuvre : carnets, brouillons, ébauches, esquisses
  • des éditions critiques : variantes du texte
  • l’inachèvement et la réception : « l’œuvre ouverte » 

D’un point de vue théorique, l’état d’inachèvement permet d’explorer du moins trois axes : la poïétique et poétique, la déconstruction et l’herméneutique.

Les propositions de communication peuvent être pensées à partir de ces problématiques dans une analyse de texte ou des études comparatives.

 

Responsables de l’atelier :

Adina Balint-Babos, Modern Languages and Literatures, University of Winnipeg  

a.balint-babos@uwinnipeg.ca                

Antonio Viselli, Centre for Comparative Literature, University of Toronto

antonio.viselli@utoronto.ca

 

Pour soumettre une proposition de communication :

Envoyez une copie de votre proposition de communication (titre, résumé de 250 mots, adresse, affiliation et atelier) par courriel aux responsables de l’atelier.

Prière de noter qu'il faut être membre de l'APFUCC pour présenter une communication au Congrès des Sciences Humaines. Les propositions doivent être soumises au plus tard le 15 décembre 2013.