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De la marge au scandale au XIXe s. (Doctoriales de la SERD 2022)

De la marge au scandale au XIXe s. (Doctoriales de la SERD 2022)

Publié le par Marc Escola (Source : Fanny Arama)

DE LA MARGE AU SCANDALE AU XIXE SIÈCLE

Journée d’études 2022 autour de la thématique des Doctoriales de la SERD :

« Marges et marginalités au xixe siècle »

 

Le but de cette journée d’études est de réfléchir à la manière dont les discours et les esthétiques « de marge » ou sur la marge et la marginalité au xixe siècle font « événement » à travers le scandale, des voix artistiquement avant-gardistes, ou encore différentes stratégies publicitaires. Les discours et les esthétiques de marge doivent-ils nécessairement faire « effraction » pour s’imposer médiatiquement au xixe siècle ? Si tel est le cas, en quoi consiste cette effraction exactement, et dans quelle mesure coïncide-t-elle avec « les premiers protocoles modernes de publicité littéraire »[1] ?

Chaque époque définit des normes ; l’ensemble des individus et des discours se positionnant en dehors de celles-ci peuvent donc être représentés ou se revendiquer comme étant « en marge ». Le modèle « centre-périphérie » en littérature engage, outre une certaine répartition des rôles entre les institutions et les acteurs qui les incarnent, un rapport au prestige, au pouvoir et à la notoriété. Les discours littéraires et les esthétiques « en marge » ou portant sur la marge constituent des zones périphériques « moins doté[e]s en moyens matériels ou symboliques »[2] que le centre. Leur diffusion et leur reconnaissance par le grand public sont ainsi compromises par une relation hiérarchique de domination médiatique. Quant au scandale, il est depuis l’Antiquité un des moyens les plus efficaces de faire entendre la voix des auteurs, des discours et des pratiques artistiques marginaux. Ce qui définit le scandale, c’est la hardiesse de la prise de parole, qu’elle soit artistiquement avant-gardiste ou politiquement réfractaire, ainsi que sa résonance dans la sphère publique : il fait partie d’une stratégie communicationnelle qui permet aux auteurs de discours et d’esthétiques « de marge » d’être entendus. Les notions de « marge » et de « scandale » entretiennent de fortes affinités avec le champ littéraire. La compréhension de leur articulation doit néanmoins toujours se faire en fonction du contexte social et politique : les mœurs du moment les désignent comme tels et signalent un objet artistique non identifié, récalcitrant aux formes existantes et provocateur dans sa forme et son contenu. Dans le cas des discours et des esthétiques « de marge », « faire événement » s’impose avant tout dans une perspective de lutte contre une doxa qui les exclut en les bâillonnant ou en les invisibilisant.

Au xixe siècle, l’utilisation du scandale pour donner à entendre des discours « marginaux » ou portant sur la marge a connu une importante croissance, pour des raisons à la fois politiques et médiatiques. De la Restauration à la Troisième République, diverses phases de censure ont pu pousser les auteurs et leurs éditeurs à inventer des modalités de publicité différentes selon les possibilités conférées par la succession de régimes autoritaires et de régimes plus libéraux. Ce sont dans le même temps les modalités médiatiques de la prise de parole publique qui ont été bouleversées, avec le considérable développement de la diffusion de la presse - des petites revues aux journaux de masse.

Dans Illusions perdues, Balzac fait dire à Madame d’Espard présentant Lucien de Rubempré à l’écrivain Canalis à l’Opéra : « Il n’a pas encore d’ennemis qui puissent faire sa fortune en l’attaquant ». La notoriété parisienne s’acquiert alors de façon privilégiée par le scandale, y compris en littérature. On peut aussi penser aux polémistes et aux écrivains qui se situent aux marges des grands courants esthétiques de la seconde moitié du xixe siècle (malgré l’ample diffusion médiatique que les écoles réaliste, naturaliste ou symboliste promettent), ayant tout à gagner de l’éreintement, surtout dans Paris, « meilleure scène pour l’étalage », « centre de tous les échos, [ville] à travers laquelle passent toutes les nations du monde ! »[3]. Par exemple, le goût de Barbey d’Aurevilly et de Léon Bloy pour l’exercice polémique participe activement d’une stratégie de communication ; l’un et l’autre savent qu’on existe surtout par ses contradicteurs. Barbey d’Aurevilly attend « with anxiety » leur charge, car « rien ne [lui] est plus agréable, pas même l’éloge, que les témoignages de la haine de [ses] Ennemis. Être scié en quatre dans la Liberté de penser [constitue] pour [lui] la volupté la plus moelleusement dissolvante » ; et s’ils ne réagissent pas, il leur « récri[t] pour [leur] demander s’il manque[nt] de cœur »[4]. Baudelaire se réjouit lui aussi d’avance, dans sa correspondance, après la parution des Fleurs du Mal, du « bel éreintage général qui attirera la curiosité »[5] et qui signale le début de sa notoriété.

Le scandale n’arrive toutefois pas que par le biais de la presse : on peut songer à Alfred Jarry, dont le travail de dramaturge prône des rapports de force et de conflit avec le lecteur-spectateur. Si l’iconoclasme de Jarry reste exceptionnel dans le monde du théâtre de la fin-de-siècle, il n’en rebaptise pas moins la scène comme un lieu où les discours et les gestes sont d’un soir à l’autre potentiellement subversifs et nouveaux, et où la parole officielle, celle du pouvoir et du « bon goût national », est dédramatisée. Jarry affiche dans ses articles une radicalité théorique qui mènera à l’« anti-théâtralité »[6] et au scandale provoqué par la représentation d’Ubu Roi. Ce scandale repose avant tout sur « l’insertion d’un terme apparemment grossier à l’initiale d’un spectacle, sa répétition constante agrémentée de bruits évocateurs » et le « renversement total des propositions scéniques traditionnelles » qui introduit « la pratique de guignol dans un spectacle d’adultes »[7]. Il est certes une composante esthétique de la dramaturgie de Jarry, mais il est également prémédité afin de provoquer un public réduit à « une foule inerte », « incompréhensive et passive », que Jarry entend frapper « de temps en temps, pour qu’on connaisse à ses grognements d’ours où elle est - et où elle en est »[8]. Ce goût de la provocation se retrouve dans les happenings de divers groupes artistiques et littéraires qui s’inscrivent dans le sillage des dadaïstes et des surréalistes.

Le scandale n’est pas l’apanage d’artistes « marginaux » : il suffit de songer aux premières représentations d’Hernani de Victor Hugo en 1830, qu’on qualifia dans un premier temps de « bataille d’Hernani », pour évoquer paradoxalement, dans un second temps, le « devenir classique »[9] de cette œuvre tout au long du xixe siècle. Peut-on comparer l’usage du scandale chez un auteur de premier plan avec celui d’un inconnu qui cherche à se faire une place dans le monde des lettres ? La provocation engage-t-elle une efficacité sur le long terme afin de faire reconnaître la valeur d’un discours ou d’une œuvre « marginaux », ou n’a-t-elle vocation qu’à assurer une visibilité de court terme ? La notion de « canon » et la façon dont ce dernier se construit sont étroitement liées aux modes d’articulation du scandale et de la marginalité. Beaucoup d’écrivains évalués aujourd’hui comme « canoniques » ont été perçus à un moment ou à un autre comme scandaleux à leur époque, mais beaucoup d’autres, oubliés aujourd’hui, n’auront rencontré qu’un succès bref en dépit de leur aura scandaleuse. Le scandale est-il un outil nécessaire pour imposer à un public récalcitrant une beauté esthétique perçue comme marginale et neuve ? On se réfèrera pour ces questions aux recherches en cours de Florence Naugrette et au récent colloque qu’elle a contribué à organiser sur « Le canon théâtral à l’épreuve de l’histoire »[10].

Il s’agira donc, lors de cette journée d’études, de mettre en relation les discours et les esthétiques en marge ou portant sur la marge et la marginalité avec des pratiques éditoriales et/ou médiatiques contestataires, spectaculaires et innovantes, visant à faire entendre leur voix. Comment ces discours, qui, à l’époque de leur parution, constituent des discours et des esthétiques de marge, prétendent-ils habiter un espace social excluant et à quelles stratégies rhétoriques et discursives ont-ils recours pour exister ? Quels types de pratiques scandaleuses ou spectaculaires peuvent être identifiées à un « événement littéraire » voué à faire apparaître des esthétiques et des discours nouveaux, iconoclastes et marginaux, prétendant à de plus ample diffusion et reconnaissance médiatiques et historiques ? Quand leur réception est houleuse, laborieuse ou difficile, quelles stratégies discursives les écrivains mettent-ils en place pour préparer le public à des discours et à des esthétiques hors-norme ?

Nous serons particulièrement attentifs aux propositions de communication se situant dans les axes de réflexion suivants :

Discours de marge, scandale et genre littéraire au xixe siècle

Le scandale en poésie, au théâtre ou dans un roman n’ont pas les mêmes objectifs ni la même portée : en quoi les modalités scandaleuses diffèrent-elles en fonction du genre littéraire ? Existe-t-il un genre qui serait perçu comme particulièrement « scandaleux » par le public pour diffuser des discours « marginaux » ?

Discours de marge et scandale au théâtre au xixe siècle

Les travaux de François Lecercle sur l’ingéniosité spectaculaire au théâtre ont montré combien l’histoire même du théâtre était en partie liée à celle du scandale[11]. Florence Naugrette quant à elle interroge les mises en récit de l’histoire du théâtre : les dramatisations des scandales, des succès et des chutes, ou encore la « légendarisation » des chefs de file novateurs, afin de mieux cerner les a priori mémoriels de cette histoire. À l’aune de ces pistes, il s’agira donc de s’interroger sur la spécificité du scandale théâtral au xixe siècle : quelles en sont les modalités pratiques ? Quelle serait la meilleure typologie du « scandale » de théâtre au xixe siècle, en fonction du type de marginalité du discours, de la pièce, de la salle où elle est mise en scène ?

Voix mineures, censure et scandale

De par leur nature marginale, les voix mineures peinent à imposer leurs œuvres sur la scène médiatique. La voix mineure porte un discours collectif en contradiction avec le centre et semble par essence condamnée à la censure. On pourra s’intéresser à la double condamnation à l’invisibilité que constitue la censure pour les voix mineures. Ne sont-elles pas alors amenées à s’autocensurer, lisser leur discours, dans un premier temps, pour exister ? On pourra comparer les types de pratiques scandaleuses ainsi que leurs conséquences pénales selon la place qu’occupent les auteurs dans la société et sur la scène littéraire. On pensera notamment aux voix féminines et à leurs stratégies médiatiques, de Flora Tristan à Louise Michel.

Discours et esthétiques de marge et transgression des normes du bien-dire 

Des polarisations idéologiques apparaissent dans la littérature et l’écriture au cours du xixe siècle, qui voit notamment naître une révolte sociale provoquée par les nouvelles conditions de travail liées à la Seconde Révolution industrielle en Europe occidentale. Les écrivains sensibles aux courants socialistes, proudhoniens ou anarchistes dénoncent par exemple souvent le « bon goût » et la « respectabilité » des classes privilégiées, qui abusent d’une situation économique en pleine expansion capitaliste. Parfois, ils leur opposent une transgression des normes du bien-dire et choisissent des supports (journaux, pamphlets, brochures) et des langages mineurs ou de marge, seuls aptes à exprimer les sentiments radicaux qui animent leurs pensées et leurs actions. Par quelle transgression du « bon goût » ou du « bien-dire » les voix idéologiquement rebelles et réfractaires du xixe siècle s’expriment-elles et dans quelle mesure cette transgression participe-t-elle de leur tentative de visibilité ?

Discours de marge, spectacle et mise en scène de soi 

Comme l’a montré José-Luis Diaz, la fabrication de l’écrivain à partir de l’époque romantique est rendue nécessaire par son éloignement avec le lecteur d’Ancien Régime : « Parce qu’il suppose communication théâtralisée d’un dire solitaire, l’exercice littéraire rend nécessaire cette auto-mise en scène de soi »[12]. Celle-ci passe par la construction d’un ou de plusieurs personnages qui le représentent au sein des œuvres fictionnelles, mais également par un accroissement du paratexte : préfaces, correspondances, journaux intimes, voix critique… Aux époques réaliste et naturaliste, cette fabrication de l’image auctoriale est accentuée par les interviews de presse dans lesquelles les écrivains se mettent en scène au sein d’autoreprésentations catégorisantes et idéologiquement orientées. Comment les auteurs des discours de marge ou sur la marge saisissent-ils ces nouvelles opportunités médiatiques et éditoriales pour se mettre en scène et dans quelle mesure adoptent-ils une « spectacularisation », parfois scandaleuse, d’eux-mêmes ? Qu’en est-il par ailleurs des auteurs qui refusent la mise en scène publique de soi – phénomène qui touche autant des auteurs « littéraires » (Flaubert) que « grand public » (Labiche) ?

Stratégies publicitaires et scandale au xixe siècle

Les nouvelles possibilités de prise de parole au xixe siècle sont « assortie[s] de tensions et de malaises »[13]. Yoan Vérilhac parle d’une « surexposition médiatique du débat littéraire » aux alentours de 1890 et montre la résistance qu’affichent les petites revues vis-à-vis des nouvelles pratiques publicitaires de la grande presse, qui refusent de « faire de la chronique littéraire une parole sociale, tournée vers l’abonné et façonné selon le bon sens et les discours communs […] contre le littéraire »[14]. Marie-Eve Thérenty rappelle que le xixe siècle voit l’apparition de constructions publicitaires « pensée[s] et orchestrée[s] » autour de la parution d’une œuvre, afin qu’écrivains et éditeurs en tirent un parti commercial. On pourra réfléchir aux types de stratégies mises en place par les auteurs, les éditeurs ou les journalistes pour faire parler d’une œuvre, aux arrangements conclus pour imposer un discours ou un auteur sur la scène médiatique, et à leur efficacité sur les court, moyen et long termes.

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Ayant vocation à favoriser un dialogue interdisciplinaire, cet appel est ouvert à tous chercheurs et jeunes chercheurs en littérature, en histoire de l’art et en arts visuels. Les propositions de communication (une demi-page) devront être adressées au plus tard le 30 novembre 2021, accompagnées d’une courte bio-bibliographie, à l’adresse suivante :

journeedetudesserd2022@gmail.com

Cette journée d’études est organisée par

Fanny Arama (Université Paris Diderot),

Claire Lépinay et (Université Clermont Auvergne)

et Agnès Parmentier (UVSQ-Université Paris-Saclay).

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Bibliographie indicative :

• Angenot, Marc, La Parole pamphlétaire. Typologie des discours modernes, Paris, Payot, 1995.

• Bertrand, Jean-Pierre et Lise Gauvin (dir.), Littératures mineures en langue majeure. Québec / Wallonie-Bruxelles, Bruxelles - Montréal, P.I.E. Peter Lang et Les Presses Universitaires de Montréal, 2003.

• Boulomié, Arlette, Errance et marginalité dans la littérature, Recherches sur l’imaginaire, Presses d’Université d’Angers, 2007.

• Deleuze, Gilles et Félix Guattari, Kafka. Pour une littérature mineure, Paris, Les Éditions de Minuit, 1975.

• Dosse, François, Renaissance de l’événement. Un défi pour l’historien : entre Sphinx et Phénix, Paris, PUF, 2010.

• Dufief, Pierre-Jean, et Perrin-Daubard, Marie (dir.), Violence politique et littérature au xixe siècle, Actes du colloque de l’université Paris-Ouest Nanterre, avril 2010, Paris, éditions Le Manuscrit, Coll. « L’esprit des lettres », 2012.

• Garrait-Bourrier (Anne) (dir.), De La norme à la marge. Écritures mineures et voix rebelles, Presses Universitaires Blaise Pascal, Coll. « Littératures », 2010.

• Lecercle, François, et Thouret, Clotilde (dir.), La haine du théâtre : controverses européennes sur le spectacle. Vol. 1, Controverses et polémiques et Vol. 2, Discours et arguments, Toulouse, Presses Universitaires du Midi, Coll. « Littératures classiques », 2019.

• Léger, Céline, Jules Vallès, la fabrique médiatique de l’événement (1857-1870), Saint-Étienne, Presses Universitaires de Saint-Étienne, Coll. « Le xixe siècle en représentation(s)», 2021.

• Michaud, Stéphane (dir.), Un fabuleux destin : Flora Tristan, éditions universitaires de Dijon, 1985. Actes du colloque de Dijon, mai 1984.

• Naugrette, Florence, Le Théâtre romantique. Histoire, écriture, mise en scène, Seuil, « Points Essais», 2001 [rééd. 2012].

•  Naugrette, Florence, Le Théâtre français du XIXe siècle, sous la direction de Hélène Laplace-Claverie, Sylvain Ledda et Florence Naugrette, Anthologie de l’Avant-Scène Théâtre, 2008.

• Naugrette, Florence, Le Texte de théâtre et ses publics, actes du colloque de Rouen (2007) réunis par Ariane Ferry et Florence Naugrette, Revue d’Histoire du Théâtre, 1er trimestre 2010.

• Perrot, Michelle, Des femmes rebelles : Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand, Tunis, Elyzad Poche, 2014.

• Riot-Sarcey, Michèle, La doctrine saint-simonienne : textes et enjeux, d’hier à aujourd’hui, texte de Michèle Riot-Sarcey, Philippe Régnier, Neil McWilliam [et al.], Conférence de la Bibliothèque Nationale de France, copie numérisée, 2007.

• Riot-Sarcey, Michèle, Bouchet, Thomas et Picon, Antoine, Dictionnaire des utopies, 2è édition, Paris, Larousse, 2008.

• Saminadayar-Perrin, Corinne et Millot, Hélène (dir.), Spectacles de la parole, éditions des Cahiers intempestifs, Coll. « Lieux littéraires », 2003.

• Saminadayar-Perrin, Corinne (dir.), Qu’est-ce qu’un événement littéraire au xixe siècle ? Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2008.

• Spivak, Gayatri Chakravorty, Les subalternes peuvent-elles parler ?, traduit par Jérôme Vidal, Paris Éditions Amsterdam, 2009 [1988].

 

 

[1] Marie-Eve Thérenty, « Le puffisme littéraire. Sur les steeple-chases romanesques au XIXe siècle », dans Corinne Saminadayar-Perrin, Qu’est-ce qu’un événement littéraire au XIXe siècle ? Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2008, p. 221.

[2] Benoît Denis et Rainer Grutman, entrée « Centre et périphérie » du Dictionnaire du littéraire de Paul Aron, Denis Saint-Jacques et Alain Viala (dir.), PUF, 2002, p. 83.

[3] Jules Barbey d’Aurevilly, formule de la duchesse d’Arcos de Sierra-Léone dans La Vengeance d’une femme, Les Diaboliques, Œuvres romanesques complètes, textes présentés, établis et annotés par Jacques Petit, Paris, Gallimard, Coll. « Bibliothèque de la Pléiade », t. II, 1966.

[4] Lettre de Barbey d’Aurevilly à Trébutien du 8 juillet 1851, Lettres à Trébutien, 1832-1858, édition intégrale présentée et révisée par Philippe Berthier d’après le texte de la Correspondance générale, Paris, Bartillat, 2013, p. 443 et 444.

[5] Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis, lettre du 9 décembre 1856, Correspondance I, (janvier 1832 – février 1860), 2 volumes, texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois, avec la collaboration de Jean Ziegler, Gallimard, Coll. « La Pléiade », Paris, 1973, t. I, p. 364.

[6] Julien Schuh, Alfred Jarry, le colin-maillard cérébral, Paris, Honoré Champion, 2014, p. 451.

[7] Henri Béhar, La dramaturgie d’Alfred Jarry, Paris, Honoré Champion, 2003, p. 107.

[8] Alfred Jarry, « Textes relatifs à Ubu Roi », Œuvres complètes, textes établis, présentés et annotés par Michel Arrivé, Paris, Gallimard, Coll. « Bibliothèque de la Pléiade », t. I, p. 417.

[9] Myriam Roman, « La « bataille » d’Hernani racontée au xixe siècle », dans Saminadayar-Perrin, Corinne (dir.), Qu’est-ce qu’un événement littéraire au XIXe siècle ? Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2008, p. 147

[10] Détails accessibles en ligne : https://www.fabula.org/actualites/colloque-international-le-canon-the-tral-l-epreuve-de-l-histoire_102314.php

[11] Lecercle, François, et Thouret, Clotilde (dir.), La haine du théâtre : controverses européennes sur le spectacle. Vol. 1, Controverses et polémiques et Vol. 2, Discours et arguments, Toulouse, Presses Universitaires du Midi, Coll. « Littératures classiques », 2019.

[12] José Luis Diaz, L’écrivain imaginaire. Scénographies auctoriales à l’époque romantique, Paris, Honoré Champion, Coll. « Romantisme et modernité », 2007, p. 43.

[13] Corinne Saminadayar-Perrin, introduction à Spectacles de la parole, avec Hélène Millot, éditions des Cahiers intempestifs, Coll. « Lieux littéraires », 2003, p. 5.

[14] Yoan Vérilhac, « ‘L’art et le journalisme sont incompatibles’ : l’effort des petites revues dans le spectacle de la critique fin-de-siècle », dans Saminadayar-Perrin, Corinne et Millot, Hélène (dir.), Spectacles de la parole, éditions des Cahiers intempestifs, Coll. « Lieux littéraires », 2003, p. 352.