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Inscriptions : une matière en toutes lettres (XIe-XVIe siècles) 

Inscriptions : une matière en toutes lettres (XIe-XVIe siècles)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Maud Pérez-Simon)

Inscriptions : une matière en toutes lettres (XIe-XVIe siècles) 

Inscrire n’est pas écrire. Comme en témoignent de récentes publications, les inscriptions médiévales – objets historiques, linguistiques, artistiques – sont à la confluence de plusieurs champs disciplinaires qui rejoignent l’épigraphie. Or, c’est en tant qu’objet littéraire, enrichi de tous ces champs, que nous voudrions les questionner : quelle place les inscriptions occupent-elles dans la littérature médiévale ? Quels rôles y jouent-elles ? Sont-elles représentées dans les manuscrits et les premiers imprimés ? Dans quelle mesure les textes littéraires circulent-ils par leur intermédiaire ?

La force et la présence en littérature de l’inscription seront ainsi interrogées, sous l’angle de la matérialité, à partir de trois vecteurs susceptibles de l’accueillir : les textes, les miniatures ou les artefacts.

-les textes du Moyen Âge, en vers comme en prose et appartenant à des genres divers (littérature romanesque, historique, hagiographique, etc.) font mention d’inscriptions qu’ils envisagent dans leur matérialité. On interrogera les descriptions (évocation des couleurs, supports et matériaux, techniques, lisibilité, pérennité ou évanescence de la lettre) auxquelles elles peuvent donner lieu : quelles sont leurs fonctions narratives ? Quel rôle joue la dimension descriptive qui s’attache à une inscription ? Le soulignement de la matérialité correspond-il à une visée significative précise, qui fait sens dans le texte ?

-dans les manuscrits ou dans les premiers imprimés, des images peuvent représenter plus ou moins fidèlement l’inscription décrite dans un texte. Quels sont les moyens mis en œuvre par les concepteurs d’illustration pour aborder ce jeu de mise en abyme ? L’image dans le texte, qui fait elle-même place à l’écrit, acquiert-elle alors un statut particulier ?

-parmi les artefacts médiévaux qui nous sont parvenus (plafonds peints, coffres, calices, vaisselle, etc.), certains sont porteurs d’inscriptions qui font écho à la production littéraire de l’époque. De quels textes s’agit-il ? Peut-on établir des typologies ? Quel rôle joue par ce biais la littérature dans l’espace domestique ?

 

Programme

Jeudi 17 octobre 2019
Espace associatif et culturel, Campus Condorcet

9h30 : accueil

10h : introduction : Sandrine Hériché-Pradeau et Maud Pérez-Simon

10h20 : Thierry Gregor, CESCM, Université de Poitiers, « Historiographie de la taille de pierre »

10h50 : pause

supports romanesques

11h10 : Roland Béhar, ENS-PSL, « Du perron au padrón: formes et significations du support d'inscriptions dans le cycle des Amadis de Gaule »

11h40 : Carine Giovénal, « Parler à travers le temps : le pouvoir des inscriptions dans La Queste del saint Graal »

12h10 : Florence Tanniou, Université Paris Nanterre, « Les inscriptions d'Hercule »

12h40 : discussion

13h : déjeuner

14h30-15h : visite du campus

Littérature dans l'espace domestique 

15h15 : Cécile Bulté, AHLoMA (EHESS), « Le plafond peint du Plessis-Bourré. Modèles, visibilité et efficacité de l'inscription dans l'espace domestique »

15h45 : Térence Le Deschault de Monredon, Chercheur indépendant, Conseiller patrimonial auprès de la commune de Theys, « Que nous révèlent les inscriptions dans les décors peints des maisons médiévales ? »

16h15-16h35 : discussion

16h50 : pause

 

Atelier de taille de pierre
(ouvert à tous les intervenant.e.s)

Thierry Gregor, CESCM, Université de Poitiers : « Les outils de taille de pierre qui préparent la gravure »

17h10-18h30 : Atelier taille de pierre

 

Vendredi 18 octobre
Espace associatif et culturel, Campus Condorcet 

Poèmes épigraphiques

9h30 : Vincent Debiais, CRH-AHLoMA (CNRS-EHESS), « L’image comme pré/texte. Hypothèses épigraphiques dans la poésie latine des XIe-XIIe siècles »

10h : Estelle Ingrand-Varenne, CNRS-CESCM, « Les fables d'Esope à Fleury : du manuscrit aux peintures du réfectoire, et retour »

10h30 : Emilie Mineo, Université de Namur, PraME, « Entre ekphrasis et matière. Les poèmes épigraphiques de Suger à Saint-Denis »

11h : discussion 

11h20 : pause

Spatialisation de l'écriture (I) Ecriture et architecture 

11h40 : Kristine Tanton, Université de Montréal, « Le chapiteau inscrit comme objet performatif dans le cloître de Saint-Pierre de Moissac »

12h10 : Séverine Chassagne, Sorbonne Université, « De la culture antique à la morale chrétienne. Les stalles de la cathédrale d’Ulm »

12h40 : discussion

13h : déjeuner

Spatialisation de l'écriture (II) De la main à la page 

14h30 : Almudena Blasco Vallés, École Polytechnique, Commissaire extérieure du Museu Nacional d'Art de Catalunya, « Inscriptions ou graffitis ? Considérations sur l'écriture présente sur certains objets du Moyen Âge »

15h : Christine Silvi, Sorbonne Université, « Filius esto dei... , de quelques vers écrits sur la main »

15h30 : Clara de Raigniac, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, « Le phylactère-volumen, des manuscrits médiévaux aux bandes dessinées médiévalistes »

16h : discussion

16h20-16h40 : Conclusions