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Imaginaires en mutation dans l’Argentine de l’après 2001 : renouveau des représentations du peuple / Imaginarios en mutación en la Argentina post 2001 : renuevo de las representaciones del pueblo

Imaginaires en mutation dans l’Argentine de l’après 2001 : renouveau des représentations du peuple / Imaginarios en mutación en la Argentina post 2001 : renuevo de las representaciones del pueblo

Publié le par Université de Lausanne (Source : Caroline Prévost)

Imaginaires en mutation dans l’Argentine de l’après 2001 : renouveau des représentations du peuple

Imaginarios en mutación en la Argentina post 2001 : renuevo de las representaciones del pueblo

Vendredi 19 novembre 2021

Université Bordeaux Montaigne & Zoom

 

À partir de 1983, les Argentins renouent avec l’exercice de la souveraineté populaire, mise sous silence sur le territoire pendant sept années de dictature militaire (1976-1983) : l’engagement des Mères de la Place de Mai, de l’organisation HIJOS (1995) ou encore du GAC (1997) en sont des exemples probants.  Il semblerait, néanmoins, que c’est en 2001, lorsque que le pays connaît une crise économique, politique et institutionnelle sans précédent, que le peuple – et notamment les jeunes générations – impose sa voix alors qu’il descend dans la rue au cri de « ¡Qué se vayan todos ! ». Dans un contexte national d’effondrement économique et de chaos politique et social, les citoyens envahissent l’espace public et font entendre leur détresse face aux nouvelles restrictions (retraits bancaires limités à 250 pesos par semaine, baisse de 13% pour les salaires et les pensions supérieurs à 500 pesos) mises en place par les autorités dirigeantes en connivence avec les recommandations du FMI. Rappelons qu’à ce moment-là, la dette extérieure est estimée à 144,222 millions de dollars[1] et que 35,9%[2] de la population vit sous le seuil de pauvreté. La perte de confiance des citoyens envers la classe politique s’accompagne d’une « crise de la représentation » qui fait germer, dans les espaces publics et privés, un regain de militantisme ainsi qu’une reconfiguration des dynamiques identitaires. « Quand ceux qui se trouvent confrontés à une précarité accélérée descendent dans la rue et émettent des revendications […] en s’exposant et en se manifestant là, ils s’identifient comme “le peuple” » (Butler, 2013 : 67). Il est tout à fait pertinent d’appréhender cette assertion de Judith Butler – qui nous invite à concevoir le peuple comme une entité politique mouvante capable de se rendre visible par ses actions – à la lumière de la conjoncture argentine. L’effervescence du début de siècle a effectivement fait émerger un « nouveau corps politique » (Butler, 2013 : 76) qui a contribué à l’élaboration de nouveaux imaginaires symboliques de la démocratie, lesquels n’ont cessé d’évoluer au cours des deux dernières décennies.

C’est pourquoi cette journée d’étude entend interroger et repenser la notion de peuple argentin à travers le prisme de ses multiples représentations contemporaines, qu’elles soient discursives, littéraires, picturales, cinématographiques, théâtrales, musicales ou encore performatives. Qui sont les nouveaux acteurs du peuple ? Quelles identités politique, sociale, culturelle et linguistique tentent-ils de construire ? Quel système d’alliances et d’oppositions organisent-ils ou encore, « contre qui se constitue le peuple ? » (Khiari, 2013 : 116). Une série de problématiques qui pourront être abordées par le biais de différents axes thématiques, présentés ici de manière non limitative :

Axe 1. Peuple travailleur au XXIème siècle : héritages et évolutions.

Au cours de la première période du péronisme, Juan Domingo Perón met à l’honneur les travailleurs en tant que peuple argentin par antonomase. La seconde partie du XXème siècle révèle, cependant, son hétérogénéité. En effet, sur cette période les ouvriers et les mouvements syndicaux qui les fédèrent demeurent des acteurs incontournables du péronisme mais au cours des années 60-70, sous l’influence des idéologies de gauche (Révolution cubaine, luttes de libération nationale), les mouvements militants – majoritairement composés d’intellectuels et d’étudiants – entendent également représenter le peuple. Ainsi, dans un contexte de crise socio-économique, associé aux conséquences des politiques néolibérales mises en place dans les années 90, et alors que la lutte contre le chômage est au cœur des préoccupations politiques et populaires, il est particulièrement pertinent de se demander ce qu’il est advenu du peuple travailleur et de ses représentants, notamment après des moments de tension qui ont marqué l’actualité (mort des militants du Movimiento de desocupados Maximiliano Kosteki et Darío Santillán en 2002).

Axe 2. Représentations post-mémorielles du processus dictatorial.

La période post-dictatoriale s’est interrogée sur le processus civico-militaire que le pays venait de traverser et a pointé ainsi les vacillements du peuple en tant que collectif dans les moments de crise. Les événements de 2001 ont également contribué à porter un regard nouveau sur le passé récent. Ainsi, nous pourrons nous intéresser aux productions des générations des hijos et nietos. Ces victimes indirectes de la dictature cherchent à se réapproprier un passé qu’elles n’ont pas vécu. Or la crise socio-économique est apparue comme le prolongement des politiques néolibérales introduites en Argentine pendant le régime militaire et a donné naissance à une nouvelle génération sacrifiée dans la jeunesse argentine.

Axe 3. Place des peuples originaires dans les imaginaires populaires.

Cet axe invite à une réflexion sur la représentation des minorités au sein du peuple argentin. Le bicentenaire de l’Indépendance de 2016 a mis à l’honneur les peuples originaires mais ceux-ci entendent également faire entendre leur voix, notamment dans les débats écologiques qui menacent leur territoire. Ainsi, nous pouvons nous demander comment ces minorités conçoivent leur intégration dans le peuple argentin d’un point de vue politique, social, culturel ou encore linguistique. D’autre part, quelle place occupent ces communautés dans les imaginaires politiques qui envisagent un peuple argentin homogène ?

Axe 4. Les minorités de genre

Les luttes pour la reconnaissance des droits des femmes n’ont pas manqué au cours de ces dernières années. Après plusieurs années de débats et un rejet par le Sénat en 2018, le droit à l’avortement a été légalisé en décembre 2020. Son entrée en vigueur en janvier dernier ne garantit cependant pas encore un accès égalitaire à cet acte pour toutes les femmes. Dans ce contexte, et alors que les associations de défense des droits des femmes (collectif #Niunamenos) luttent pour la judiciarisation des féminicides et la reconnaissance des violences qu’elles subissent, les imaginaires s’enrichissent de nouvelles représentations.

Non seulement les femmes argentines sont objet de débat mais surtout actrices et initiatrices du changement dans la représentation du peuple, à travers l’action artistique, les activités militantes ou politiques. Dans ce contexte, comment le féminisme s’exprime et est-il perçu ?

Cette question nous conduit également à envisager la représentation des minorités sexuelles. En effet, au cours des deux décennies, l’Argentine a connu des avancées significatives en ce qui concerne les droits sociétaux, notamment grâce à la ley de matrimonio igualitario (2010) et la ley de reconocimiento de identidad de género (2014). Il est cependant pertinent de s’interroger sur les imaginaires façonnés par les acteurs concernés.

Axe 5. Perspectives transnationales.

À la suite des évènements de 2001 et face à la dégradation de la situation socio-économique, de nombreux Argentins ont décidé de quitter leur pays. Quels regards ces exilés économiques portent-ils sur leur peuple ? Comment se manifeste leur identification au collectif national ? Dans quelles mesures les imaginaires qu’ils construisent sur leur peuple sont influencés par leur territoire d’accueil ?

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La journée d’étude se tiendra le vendredi 19 novembre 2021 en format hybride, à l’Université Bordeaux Montaigne pour le présentiel et via Zoom pour le distanciel. En cas de restrictions sanitaires, il est possible que la journée d’étude ait uniquement lieu en distanciel.

Les communications, tenues en français ou en espagnol et d’une durée de 20 minutes de temps de parole, seront suivies d’une discussion. Elles seront à envoyer au comité organisateur au plus tard le 15 octobre 2021 accompagnées d’un résumé de 500 mots dans l’autre langue si celle-ci est maîtrisée par le communicant (le cas échéant, un résumé dans la langue parlée que le comité se chargera de traduire).

Modalités de soumission

Les propositions de communication, rédigées en français ou en espagnol, devront comporter :

Le nom et l’adresse mail de l’auteur ou des auteurs

Les affiliations institutionnelles

Le titre de la communication

Un résumé de 500 mots maximum

Une liste de 5 mots clés

Une présentation biobibliographique succincte de 200 mots maximum

Une précision quant au mode choisi (présentiel ou distanciel)

Elles devront être envoyées, au format .doc ou .pdf, avant le vendredi 27 août 2021, à

Valérie Gonzalez Bled (valerie.gonzalez-bled@etu.u-bordeaux-montaigne.fr)

et à Caroline Prévost (caroline.prevost@etu.u-bordeaux-montaigne.fr). .

Comité d’organisation :

Valérie Gonzalez Bled (Ameriber-SIRENH / UBM) et Caroline Prévost (Ameriber-SIRENH / UBM).

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Bibliographie indicative  

Arendt Hannah, La crise de la culture, Paris, Gallimard, 1972, 380 p.

Badiou, Alain, « Vingt-quatre notes sur les usages du mot “peuple” », Qu’est-ce qu’un peuple, Paris, La Fabrique éditions, 2013, p.9-21.

Basile Teresa, Gonzalez, Cecilia, Las posmemorias / Les post-mémoires: Perspectivas latinoamericanas y europeas / Perspectives latino-américaines et européennes, Presses Universitaires Bordeaux, 2021, 640 p.

Butler, Judith, « “Nous, le peuple”: réflexions sur la liberté de réunion », Qu’est-ce qu’un peuple, Paris, La Fabrique éditions, 2013, p.53-76.

Feld, Claudia, Stites Mor, Jessica (coord.), El pasado que miramos. Memoria e imagen ante la historia reciente, Buenos Aires, Paidós, 2009, 384 p.

Giunta, Andrea, Poscrisis. Arte argentino después de 2001, Buenos Aires, Siglo XXI Editores Argentina, 2009, 272 p. 

Godoy, Carlos, Pensamientos nuestroamericanos en el siglo XXI : aportes para la descolonización epistémica, coord. Carlos Godoy et Magali Gómez, Lanús, Ediciones UNLa, 2020, 154 p.

Habermas, Jürgen, La politique délibérative – un concept procédural de démocratie, Droit et démocratie : entre faits et normes, trad. Rainer Rochlitz et Christian Bouchindhomme, Paris, Gallimard, 1997, p.311-354.

Khiari, Sadri, « Le peuple et le Tiers-peuple », Qu’est-ce qu’un peuple, Paris, La Fabrique éditions, 2013, p.115-136.

Kusch, Rodolfo, Una lógica de la negación para comprender a América, Obras completas, Tome II, Rosario, Editorial Fundación Ross, 2000, p. 547-566.

Larrondo, Marina, Ponce Lara, Camila (coord.), Activismos feministas jóvenes. Emergencias, actrices y luchas en América Latina, Buenos Aires, Clacso, 2019, 201 p.

Quijano, Aníbal, Colonialidad del poder, eurocentrismo y América Latina, Cuestiones y horizontes. De la dependencia histórico-estructural a la colonialidad/descolonialidad del poder, Buenos Aires, Clasco, 2014, p.777-832.

Tahir, Nadia, Argentine. Mémoires de la dictature, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, 264 p.

Yabkowski, Nuria, « La negación de la parte: la crisis de representación política argentina », Nómadas, 2012 n° spécial, 26 p.  

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Para los argentinos, el año 1983 supone la vuelta al ejercicio de la soberanía popular, silenciada en el territorio nacional durante los siete años que duró la dictadura militar (1976-1983): el compromiso de las Madres de la Plaza de Mayo, de la organización HIJOS (1995) o bien del GAC (1997) son unos ejemplos de ello.  Sin embargo, pareciera que, recién es en el 2001, cuando el país conoce una crisis económica, política e institucional sin precedente, que el pueblo – y en particular las generaciones jóvenes – impone su voz al bajar a la calle al grito de «¡Qué se vayan todos!». Mientras a nivel nacional, la economía se desmorona y el caos político y social se extiende, los ciudadanos invaden el espacio público y expresan su desesperación frente a las nuevas restricciones (retiro bancario limitado a 250 pesos por semana, baja del 13% de los salarios y pensiones superiores a 500 pesos) implementadas por las autoridades nacionales según las recomendaciones del FMI. Recordemos que la deuda exterior se estima entonces a 144.222 millones de dólares[1] y que el 35,9%[2] de la población vive en situación de pobreza o extrema pobreza. La pérdida de confianza de los ciudadanos hacia la clase política se acompaña de una “crisis de representaciones” al origen, tanto en los espacios públicos como privados, de un aumento del compromiso militante, así como de una reconfiguración de las dinámicas identitarias. « Quand ceux qui se trouvent confrontés à une précarité accélérée descendent dans la rue et émettent des revendications […] en s’exposant et en se manifestant là, ils s’identifient comme “le peuple”[3] » (Butler, 2013 : 67). Parece pertinente apreciar estas palabras de Judith Butler – las cuales nos invitan a concebir el pueblo como una entidad política en evolución, capaz de hacerse visible por sus acciones – a la luz de la coyuntura argentina. De hecho, la efervescencia del principio de siglo ha dejado surgir un “nouveau corps politique[4]”  (Butler, 2013 : 76) que contribuyó a la elaboración de nuevos imaginarios simbólicos de la democracia, que no han parado de evolucionar a lo largo de las dos últimas décadas.

Por consiguiente, esta jornada de estudio busca interrogar y pensar la noción de pueblo argentino a través de sus múltiples representaciones contemporáneas, sean discursivas, literarias, pictóricas, cinematográficas, teatrales, musicales o performativas. ¿Quiénes son los nuevos actores del pueblo ? ¿Qué identidades políticas, sociales, culturales o lingüísticas intentan construir ? ¿Qué sistemas de alianzas y oposición organizan o más bien, “contre qui se constitue le peuple ?[5]” (Khiari, 2013 : 116). Varias problemáticas que podrán ser tratadas mediante diferentes ejes temáticos presentados aquí de forma no limitativa :

Eje 1. Pueblo trabajador en el siglo XXI: herencias y evoluciones.

Durante el primer peronismo, Juan Domingo Perón se dirige a los trabajadores como pueblo argentino por antonomasia. Sin embargo, la segunda parte del siglo XX revela su heterogeneidad. De hecho, si durante este periodo, los obreros y los movimientos sociales que los federan siguen siendo actores centrales del peronismo, a lo largo de los años 60-70, influenciados por las ideologías de izquierda (Revolución cubana, luchas de liberación nacional), los movimientos militantes – principalmente compuestos de intelectuales y estudiantes – aspiran también a representar el pueblo. Así, en un contexto de crisis socioeconómica, asociada a las consecuencias de las políticas neoliberales desarrolladas en los años 90, cuando además la lucha contra el desempleo anima las preocupaciones políticas y populares, cabe preguntarse por el pueblo trabajador y sus representantes, en particular después de los momentos de tensión que marcaron la actualidad (muerte de los militantes del Movimiento de Desocupados, Maximiliano Kosteki y Darío Santillán en 2002).

Eje 2. Representaciones posmemoriales del proceso dictatorial.

El periodo posdictatorial ha abierto una reflexión sobre el proceso cívico-militar que el país acaba de vivir y ha marcado las variaciones del pueblo como colectivo en los momentos de crisis. Los acontecimientos de 2001 contribuyeron también a fomentar una nueva mirada sobre el pasado reciente. Así, podremos tomar en cuenta las producciones de las generaciones de los hijos y nietos. Estas víctimas indirectas de la dictadura buscan poder apropiarse un pasado que no vivieron. Sin embargo, la crisis socioeconómica apareció como la continuación de las políticas neoliberales introducidas en Argentina durante el régimen militar y ha dado lugar a una nueva generación sacrificada dentro de la juventud argentina.

Eje 3. Los pueblos originarios en los imaginarios populares.

Este eje invita a una reflexión sobre la representación de las minorías dentro del pueblo argentino. El bicentenario de la Independencia de 2016 ha dedicado un lugar privilegiado a los pueblos originarios sin embargo éstos luchan, por su parte, para que se atienda a sus reivindicaciones, en particular en cuanto a las decisiones ecológicas que amenazan su territorio. ¿Cómo desde un punto de vista político, social, cultural o lingüístico, estas minorías conciben su integración en el pueblo argentino?  Por otra parte, ¿qué lugar ocupan estas comunidades en los imaginarios políticos que conciben el pueblo argentino como homogéneo?

Eje 4. Las minorías de género.

A lo largo de los últimos años, las luchas por el reconocimiento de los derechos de las mujeres se han hecho cada vez más visibles. Al cabo de numerosos años de debate y después de un primer rechazo en el Senado, en el 2018, se ha legalizado el derecho al aborto en diciembre de 2020. Su promulgación en enero pasado no garantiza no obstante un acceso igualitario a este acto para todas las mujeres. En este contexto, en el cual las asociaciones de defensa de los derechos de las mujeres (colectivo #Niunamenos) luchan por la judicialización de los feminicidios y el reconocimiento de las violencias que sufren, los imaginarios se enriquecen de nuevas representaciones.

Las mujeres argentinas no sólo son objeto de debate sino que también actúan e inician cambios en la representación del pueblo, a través del arte, de la militancia o de la acción política. En este contexto, ¿cómo el feminismo se expresa y se percibe en la sociedad argentina?

Este eje nos lleva también a preguntarnos por la representación de las minorías sexuales. Efectivamente, a lo largo de las dos décadas, Argentina ha progresado significativamente en cuanto a los derechos societales, en particular con la ley de matrimonio igualitario (2010) y la ley de reconocimiento de identidad de género (2014). Sin embargo, cabe interesarse por los imaginarios elaborados por los protagonistas.

Eje 5. Perspectivas transnacionales.

A consecuencias de los acontecimientos de 2001 y frente a la degradación de la situación socioeconómica, numerosos argentinos decidieron salir del país. ¿Qué miradas estos exiliados económicos dirigen hacia su pueblo? ¿Cómo se manifiesta su identificación con el colectivo nacional? ¿En qué medida los imaginarios que construyen en relación con su pueblo están influenciados por su territorio de acogida?

*

La jornada de estudio tendrá lugar el viernes 19 de noviembre de 2021 de forma híbrida, en la Université Bordeaux Montaigne en presencial y a distancia por Zoom. En caso de restricciones sanitarias, la jornada podría desarrollarse exclusivamente a distancia.

Las ponencias, realizadas en francés o español y de 20 minutos de duración, darán lugar a una discusión. Deberán enviarse al comité organizador antes del 15 de octubre de 2021 con un resumen de 500 palabras escrito en el otro idioma si el orador lo domina (en caso contrario, un resumen en el idioma hablado que el comité traducirá).

Modalidades de entrega

Las proposiciones de comunicación, redactadas en francés o en español, comportarán los elementos siguientes:

Nombre, apellido y dirección de correo electrónico del autor o de los autores

Afiliaciones institucionales

Título de la comunicación

Resumen de 500 palabras máximo

Lista de 5 palabras claves

Presentación bio-bibliográfica breve de 200 palabras máximo

Modo de participación elegido (presencial o a distancia)

Mandar las proposiciones, en formato .doc o .pdf, antes del viernes 27 de agosto de 2021, a

Valérie Gonzalez-Bled (valerie.gonzalez-bled@etu.u-bordeaux-montaigne.fr)

y a Caroline Prévost (caroline.prevost@etu.u-bordeaux-montaigne.fr).

Comité de organización :

Valérie Gonzalez-Bled (Ameriber-SIRENH / UBM) y Caroline Prévost (Ameriber-SIRENH / UBM).

 

 

[1] Selon les données du Ministère de l’Économie du gouvernement argentin. Disponible sur : https://www.argentina.gob.ar/economia/finanzas/presentaciongraficadeudapublica

[2] Selon la « Encuesta Permanente de Hogares », réalisée en 2001 par l’Institut National de Statistiques et de Recensement. Disponible sur : https://www.indec.gob.ar/indec/web/Institucional-Indec-InformacionDeArchivo-2

[3] « Cuando los que  se encuentran confrontados a una gran precariedad bajan a la calle y expresan sus reivindicaciones […] al exponerse y al manifestarse, se identifican como “el pueblo” » (Butler, 2013 : 67)

[4] “nuevo cuerpo político”

[5] “¿contra quién se constituye el pueblo? ”