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Imaginaire / représentation des bibliothèques (La Revue de la BNU)

Imaginaire / représentation des bibliothèques (La Revue de la BNU)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Elodie Lacroix)

La Revue de la BNU n° 28

 Imaginaire / représentation des bibliothèques

Quel thème plus foisonnant que celui-ci ? L’imaginaire des bibliothèques est associé aussi bien aux bâtiments qu’aux collections, ou encore aux bibliothécaires eux-mêmes, de toutes époques et des deux sexes. Parmi quelques publications récentes ou plus anciennes, et qui montrent bien la permanence de l’intérêt pour le thème, on peut citer :

  • Anne-Marie Chaintreau et Renée Lemaître, Drôles de bibliothèques… le thème de la bibliothèque dans la littérature et le cinéma, Éditions du cercle de la librairie, 1993
  • Ferri Laurent, « Le chartiste dans la fiction littéraire (XIXe et XXe siècles) : une figure ambiguë », Bibliothèque de l'école des chartes, 2001, tome 159, livraison 2, p. 615-629
  • Marie-Odile André et Sylvie Ducas (Dir.), Écrire la bibliothèque aujourd’hui, Éditions du cercle de la librairie, 2007
  • Daniel Ménager, Le roman de la bibliothèque, Les Belles Lettres, 2014

Et pourtant, il reste encore bien des aspects à explorer, les articles scientifiques récents sur la question n’étant pas si nombreux – et ce d’autant plus qu’à l’époque de la remise en cause de la « galaxie Gutenberg », l’imaginaire de la bibliothèque est forcément impacté par la place nouvelle (et moins centrale ?) qu’occupe le médium livre à la fois dans le contexte de la circulation des savoirs et dans celui de l’affirmation d’un statut social.

Le dossier du numéro 28 entend donc s’intéresser à toutes ces facettes de la représentation, et les propositions pourront envisager les choses sous des angles très divers (architectural, historique, littéraire, artistique, sociologique…). On prendra en compte avant tout les bibliothèques situées dans l’espace public (incluant donc des bibliothèques privées), sans totalement exclure les bibliothèques de particuliers – la mise en scène de soi dans sa bibliothèque pouvant être considérée comme un usage « public ». On ne prendra pas en compte, par contre, les bibliothèques de maisons d’écrivains, ce thème ayant fait l’objet d’un numéro récent de La Revue

Les articles pourront aborder les sujets suivants : 

  • Quel imaginaire derrière la fondation d’une bibliothèque ?
  • Mise en scène des bibliothèques : exemples des photographies officielles des présidents de la République, bibliothèques dans le cinéma, la littérature, la bande dessinée, les séries…, les photographies de décoration d’intérieur (la bibliothèque comme signe social).
  • La bibliothèque dans l’imaginaire de ses lecteurs, mais aussi tout usage un peu public (la mise en scène de soi dans la bibliothèque). Comment les gens voient les bibliothèques / vivent dans les bibliothèques (soit aujourd’hui, soit dans les siècles passés ; cf. représentations des bibliothèques et de leurs usagers dans les diverses formes d’art).
  • Le bâtiment de la bibliothèque comme forme d’un imaginaire ; comment les architectes utilisent l’imaginaire des bibliothèques pour construire ou reconstruire des bibliothèques.
  • La bibliothèque comme instrument pour promouvoir un mouvement d’idées (Réforme, Lumières…)
  • La bibliothèque comme « troisième lieu » : comment l’usager construit par son usage la représentation de la bibliothèque
  • La bibliothèque comme lieu rejeté, repoussoir ?

La Revue de la BNU, publiée par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, est diffusée à la fois en version papier et sur OpenEdition.

Les articles retenus, s’ils émanent du monde scientifique et doivent en avoir la rigueur, s’adressent à un grand public cultivé.

Quelques mots sur La Revue de la BNU :

La Revue de la BNU a été créée en 2010 et paraît deux fois par an, en langue française, au printemps et à l’automne. Sa direction scientifique revient à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU), laquelle a institué pour ce faire un comité scientifique, composé de personnalités du monde de l'université et de la culture. Depuis 2018, le président en est Jean-François Bert (Université de Lausanne). Elle possède également un comité de rédaction, interne à la BNU. Le rédacteur en chef est Christophe Didier, conservateur général des bibliothèques, délégué à l'action scientifique et aux relations internationales à la BNU. 

Revue émanant d'une bibliothèque, elle a naturellement l'ambition de mettre en valeur l'exceptionnel patrimoine de l'établissement, deuxième bibliothèque de France par l'importance et la diversité de ses collections, et largement marquée, de par son histoire franco-allemande, par une dimension européenne. Mais au-delà, elle veut être un point de rencontre scientifique et culturel sur des sujets qui excèdent largement le seul monde du livre. Elle s’intéresse certes aux collections pour elles-mêmes, mais surtout en ce que celles-ci permettent d’aborder des thématiques plus larges ; il s’agit là, en somme, de faire parler autrement les bibliothèques. En faisant dialoguer ceux qui font la culture d’aujourd’hui – artistes, écrivains, responsables d’institutions culturelles ou chercheurs – et posent ainsi les bases du patrimoine de demain, La Revue de la BNU se distingue des publications traditionnelles des bibliothèques.

Quoiqu’une certaine souplesse dans l’organisation interne des numéros soit assumée, La Revue s’articule généralement autour d’un dossier central, suscité soit par un fonds de la bibliothèque, soit par une thématique en cours d’étude pouvant intéresser les partenaires potentiels énumérés plus haut. À l’image des collections de la BNU, tous les domaines des sciences humaines et sociales (ainsi que ceux relevant de l’histoire des sciences) sont potentiellement amenés à faire l’objet d’un dossier. À côté du dossier, des rubriques régulières (dont la publication systématique de textes inédits, anciens comme contemporains) cherchent à rappeler à la fois la variété typologique des documents conservés par les bibliothèques et la diversité des matériaux qu’elles peuvent offrir aussi bien à la recherche qu’à la curiosité.

Plus d’informations sur La Revue de la BNU, ainsi que les numéros en ligne, sur https://journals.openedition.org/rbnu/

Modalités de soumission

Les propositions d’articles destinées au n° 28 de La Revue de la BNU seront envoyées au format Word à Christophe Didier :

Christophe [dot] Didier[at] bnu[dot] fr, avant le 5 octobre 2022.

Plus précisément, l’envoi comprendra :

  • un résumé de 2 000 signes indiquant la teneur de l’article et son plan prévisionnel ;
  • un court curriculum vitae de l’auteur, accompagné d’une liste des principales publications.

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Politique d'évaluation

Les propositions seront examinées par le comité scientifique de la revue, et les réponses (acceptation ou refus) communiquées aux auteurs au plus tard à la fin octobre 2022. Les articles définitifs, accompagnés de leurs illustrations, d’un résumé en anglais et de mots-clefs, seront alors à remettre pour le 15 mai 2023.

Délai moyen entre soumission et publication : 52 semaines.

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Comité de rédaction

Daniel Bornemann, Christophe Didier, Claude Lorentz, Emmanuel Marine, Jérôme Schweitzer, Catherine Soulé-Sandic, Madeleine Zeller (Bibliothèque nationale et universitaire)

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Membres du comité scientifique international interdisciplinaire :

Jean-François Bert, Université de Lausanne – Président du Comité

Alain Colas, directeur, BNU – Directeur de la publication

Christophe Didier, Délégué à l’action scientifique et aux relations internationales, BNU – Rédacteur en chef

Hervé Doucet, Université de Strasbourg

Christian Bonah, Université de Strasbourg

Luana Quatrocelli, Université de Strasbourg

Patrick Werly, Université de Strasbourg

Nicolas Di Meo, Université de Strasbourg – Service des bibliothèques

Christine Bénévent, École nationale des Chartes

Laetitia Démarais, Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg

Rupert Schaab, Württembergische Landesbibliothek, Stuttgart

Vianney Muller, Région Grand Est – Comité d’histoire régionale

Benoît Jordan, Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Ève Netchine, Bibliothèque nationale de France