Essai
Nouvelle parution
Fr. Aribit, André Breton, Georges Bataille, Le vif du sujet

Fr. Aribit, André Breton, Georges Bataille, Le vif du sujet

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Frédéric Aribit)

Frédéric Aribit, André Breton, Georges Bataille, le vif du sujet

Paris : L'Ecarlate, 2012.

EAN 9782296997035.

30EUR

Présentation de l'éditeur :

Parapluie, machine à coudre. La rencontre de Georges Bataille et André Breton pourrait bien servir de détonateur de la modernité à plus d’un titre. Rencontre manquée ? On l’a dit. Comme on a beaucoup raillé la « pohésie » de l’un pour mieux exalter « l’impossible » pensée de l’autre. Soit. Lautréamont avait vu juste, y compris pour les tables de dissection. Mais c’est aussi passer à côté de cette étrange amitié, - ils oseront eux-mêmes le mot, fût-ce tardivement -, nouée par-delà l’inconciliable. C’est surtout ne pas voir comment, dans ce maelström frénétique, psychanalyse, politique, mythologie, érotisme… les questions les plus brûlantes sont agitées comme nulle part ailleurs.

Et la littérature, alors ? Avec André Breton et Georges Bataille, elle s’abreuve au confluent d’un ensemble de domaines, où s’ancre précisément la réflexion globale sur l’homme que chacun des deux aura voulu mener.

Il était donc peut-être temps de reprendre l’histoire de cette confrontation, en tentant d’en éclairer les enjeux dans les champs du savoir successivement concernés. Des romans familiaux jusqu’à la Seconde guerre mondiale, où les dissensions s’apaisent, ces champs s’avèrent « magnétiques ». On y entend quelque chose comme un dialogue, une communication singulière qui, avec l’automatisme collectif ou les jeux, voire avec un certain partage de silence ou une surenchère dans le potlatch, est peut-être le propre de l’échange surréaliste. Ce sont ces champs qu’il est fascinant d’arpenter à nouveau aujourd’hui, enfin débarrassé de la sommation à choisir un camp.

Car rien ne vaccine contre André Breton ou Georges Bataille, pas même l’autopsie analytique. Jamais rien d’autre en jeu, non, que l’inextinguible vif du sujet.