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Force et expression du non-dit dans la littérature libanaise

Force et expression du non-dit dans la littérature libanaise

Publié le par Université de Lausanne (Source : Samar Hage)

Force et expression du non-dit dans la littérature libanaise

À l’occasion de la célébration du centenaire du Grand Liban (1920-2020), le laboratoire Calliope de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) se propose de regrouper, dans un ouvrage collectif, des articles scientifiques portant sur la force et l’expression du non-dit dans la littérature libanaise, contemporaine et actuelle, d’expression arabe, française et anglaise.

Il s’agit de mener une réflexion, évidemment diversifiée, sur le concept du non-dit en tant que tel (l’implicite, le présupposé, le sous-entendu, l’insinuation, l’allant de soi, le contenu tacite, les croyances indicibles, le savoir élitiste, l’oubli, l’ordre du refoulé, le tabou, la parole-écran, le mensonge, etc.) et sur son identification dans le discours, en l’occurrence dans l’infra-texte qui parvient à l’allocutaire, au lecteur ou à tout autre récepteur du message.

Il va sans dire que l’action de déceler le non-dit est tributaire, entre autres, de nombreux éléments exogènes, autrement dit extérieurs au discours lui-même, tels que la mémoire collective, la connaissance et la culture partagées, les valeurs, le vécu, les peurs identifiés et reconnus, etc.). Toujours justifiable d’un travail d’interprétation de la part du destinataire du discours, le non-dit sollicite en somme un certain « savoir » et impose, par voie de conséquence, une activité de décryptage de ce que dit le non-dit, certes au travers de méthodes d’investigation variées.

Que ce soit dans les écrits romanesques, poétiques, dramaturgiques, biographiques et autobiographiques, ou encore, dans les essais philosophiques, politiques, idéologiques, comme dans la presse, ou dans la bande dessinée, tout texte d’écrivain libanais pourrait tenir office de matrice du non-dit à analyser. L’enjeu des articles qui seront à terme publiés dans l’ouvrage collectif serait, en effet, de donner à voir, par le truchement de multiples productions scripturales libanaises, une écriture de la parole et du dit dont le cœur même est constitué de mots tus, ainsi que la manière dont au fil des décennies les écrivains libanais ont dit sans le dire, parce que se taire est nécessaire, dans certaines situations et circonstances, ou parce que le silence est souvent aussi le levain du processus créatif.

Dans cette optique, différentes pistes pourraient être adoptées : le non-dit de la violence, le non-dit de l’émotion, le non-dit de la vérité, l’impossibilité de dire, le non-dit sous couvert fictionnel, le théâtre comme voie de transmission indirecte, etc.). Par ailleurs, les chercheurs ont la latitude d’opter pour différents éclairages, la critique littéraire, la pragmatique, la stylistique, la critique énonciative, etc.

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Les propositions de contribution sont attendues à l’échéance du lundi 18 novembre 2019, simultanément aux deux adresses électroniques suivantes : nicolechalhoub@usek.edu.lb et samarelhage@usek.edu.lb 

La réponse d’acceptation ou de refus (après expertise par le comité scientifique y afférent des résumés n’excédant pas les 500 mots /mots-clés) parviendra aux chercheurs à l’échéance du lundi 2 décembre 2019.

Les articles, dans leur forme intégrale, pouvant être en français, en anglais ou en arabe (saisis selon le style de référence APA et n’excédant pas les 8000 mots, références incluses) seront attendus, aux mêmes deux adresses susmentionnées, à l’échéance du lundi 23 mars 2020.