Édition
Nouvelle parution
F. Maeserel, La ville (roman sans paroles, 1925)

F. Maeserel, La ville (roman sans paroles, 1925)

Publié le par Marc Escola

Frans Masereel,

La ville

éd. Martin de Halleux, 128 p., 18,50 €

Édition augmentée avec 10 images inédites.

Préface de Charles Berberian

Présentation de Samuel Dégardin

128 p. — ISBN : 978-2-490393-03-9

 

Chef-d’oeuvre de Frans Masereel, maître du bois gravé moderne et précurseur du roman graphique. Cette édition de La Ville rassemble de nombreuses images encore jamais publiées, dessins, ébauches et épreuves préparatoires de l’oeuvre majeure de Frans Masereel.

« La Ville est un monument. Monument impérissable consacré
à la ville moderne, avec ses foules innombrables et leurs destins
multiples, avec ses contrastes tragiques de luxe et de pauvreté,
de gaspillage et de privation, un véritable pandémonium
de toutes les passions humaines. » Stefan Zweig

« Dans ses rues on peut sentir presque physiquement le tourbillonnement des impulsions et des tensions que ces hommes portent en eux, qu’ils respirent, et qui s’empare d’eux. » Alfred Döblin


Huit ans avant la parution de La Ville (1925), en 1917, Frans Masereel réalise des dizaines d’images, ébauches d’un livre de gravures sur bois qu’il imagine comme un « grand poème en images », inspiré par Les Villes tentaculaires d’Émile Verhaeren. Pierre Jean Jouve découvre une centaine de ces premières compositions que Masereel appelle « Les Villes », et écrit un article dans le journal genevois La Nation dès 1917. Il y témoigne de son enthousiasme pour ces petites images de chemin de fer, de ponts, d’accidents, de naissances, de bagarres d’ivrognes, d’usines, de foules, de travailleurs épuisés… « […] tout l’extérieur et l’intérieur de la ville, avec la violence, les envies, les brutalités, les lascivités, les crimes, les tendresses, les peines des hommes1 ».

La plupart de ces gravures qui annoncent le chef-d’œuvre de Masereel de 1925, La Ville que nous publions ici, ont aujourd’hui disparu. Quelques-unes ont été sauvegardées, conservées dans des collections privées. Nous avons rassemblé dans cette réédition dix d’entre elles, jusqu’à ce jour inconnues.

Frans Masereel (1889-1972) est aujourd’hui considéré comme l’inventeur du roman graphique sans paroles moderne. Grand ami de Stefan Zweig, Romain Rolland ou encore George Grosz, le graveur belge de génie va marquer les esprits avec ses oeuvres engagées en noir et blanc. Défendant les opprimés et dénonçant les horreurs de la première guerre mondiale, il produit des romans en images et sans paroles qui vont susciter l’admiration de ses contemporains tels Pierre Jean Jouve, Thomas Mann ou encore Hermann Hesse qui écrira : « Masereel était réellement le seul homme qui, jour après jour, fit quelque chose de sensible, quelque chose de bien, quelque chose dont nous pouvons être reconnaissants».

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouyvrage :

"La ville sans paroles", par Sébastien Omont

Les éditions Martin de Halleux rendent de nouveau visible l’œuvre du graveur belge Frans Masereel, admirée en son temps par Romain Rolland ou Thomas Mann. Après la remarquable monographie Frans Masereel : L’empreinte du monde et Idée en 2018, elles rééditent La ville, un « roman sans paroles » décrivant l’univers urbain de 1925, en une suite de 100 bois gravés. L’occasion de redécouvrir une œuvre importante, ayant inspiré nombre de romans graphiques contemporains.