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Éric Chevillard dans la chaîne de l'évolution

Éric Chevillard dans la chaîne de l'évolution

Publié le par Marc Escola

Où mieux enfermer un écrivain comme Éric Chevillard qu'au Museum d'Histoire naturelle ? Ce fut une nuit de novembre 2019, et la perspective n'eut d'abord rien d'effrayant : "Je n’ai pas l’intention de laisser ma peau aux taxidermistes du muséum  ! Ils ont assez à faire avec l’éléphant de mer. Je suis sans doute le seul de la bande au contraire qui ne risque rien dans les heures à venir. Sont réunies ici les conditions de la plus parfaite sérénité. Ces toisons soyeuses, ces pelages, ces peluches… n’est-ce pas ce qui depuis toujours rassure l’enfant craintif dans le grand vide noir de la nuit  ?" Mais cette nuit dans la grande galerie, Éric Chevillard la passera plus précisément dans la salle des espèces disparues et menacées. Il en a ramené L'Arche Titanic (Stock), où l’auteur se fait le sauveur de ces mondes perdus, en tentant de faire revenir à la vie des animaux disparus, notamment un œuf de vorompatra, grand émeu volatilisé depuis trois siècles. Car «  Pour ressusciter les espèces éteintes, mieux que l’incertain clonage cellulaire, ne serait-il pas judicieux de s’en remettre à la poésie ? » Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…