Collectif
Nouvelle parution
É. Beaufils et A. de Morant (dir.), Scènes en partage. L'être ensemble dans les arts performatifs

É. Beaufils et A. de Morant (dir.), Scènes en partage. L'être ensemble dans les arts performatifs

Publié le par Romain Bionda

Référence bibliographique : Éliane Beaufils et Alix de Morant (dir.), Scènes en partage. L'être ensemble dans les arts performatifs, Montpellier, Deuxième époque, coll. "Essais", 2018, 368 p.

978-2-37769-014-5
18,20 € jusqu'au 6 décembre, puis 26€

Présentation de l'éditeur :
Depuis la fin du XXe siècle, les arts de la scène ont multiplié les expériences de partage que ce soit par la participation, l’immersion, l’interaction, ou des spectacles aux messages troubles qui se dérobent à une narration linéaire et close, à la figuration et à l’identité. Induisant des mouvements de sens en commun, quoique non communs, ces spectacles contemporains rejoignent à maints égards l’aspiration du philosophe Jean‑Luc Nancy à promouvoir « l’être-ensemble ». Ce concept-clé de Nancy renvoie à la nécessité de repenser le commun. Cherchant à éviter des pensées déterminatrices de la communauté, il conçoit l’être-ensemble comme une dynamique sans achèvement, un mouvement de sens qui se nourrit de tous les échanges. Ce mouvement est d’abord partage, et lieu de la question.

Quand les scènes présentent des dispositifs ouverts, elles ne cherchent pas à transmettre un sens de façon autoritaire ni même simplement à « activer » le public. Elles deviennent ainsi le lieu d’une mise en jeu de soi, de questions, de gestes. Elles performent un être-ensemble. La nature de ces échanges varie néanmoins d’un spectacle à l’autre : elle n’est pas simplement sémiologique, performative ou participative, mais complexe. Les études rassemblées dans cet ouvrage tentent de sonder les vecteurs de sens, les terrains du partage sensible et les rapports intersubjectifs induits par les dispositifs théâtraux. Elles analysent la dimension réflexive et autoréflexive de ces relations qui stimule le partage... autant qu’elle l’empêche d’aboutir.