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Désirés, désirants, indésirables : corps et âges des femmes en littérature du Moyen Âge à nos jours

Désirés, désirants, indésirables : corps et âges des femmes en littérature du Moyen Âge à nos jours

Publié le par Esther Demoulin (Source : Lucie Nizard)

Désirés, désirants, indésirables : corps et âges des femmes en littérature du Moyen Âge à nos jours


Colloque international, Université de Rouen Normandie, 27-28 janvier 2023
Avec le soutien du CRP19 


Comité d’organisation : Camille Brouzes, Eva Le Saux, Lola Marcault, Anne-Claire Marpeau, Lucie Nizard, Charles Plet, Stéphane Pouyaud. 

Comité scientifique : Martine Boyer-Weinmann, Ariane Ferry, Judith Leblanc, Andrea Oberhuber, Sandra Provini, Éléonore Reverzy, Michèle Rosellini.


Appel à communications


L’intérêt accru pour les études de genre nous amène aujourd’hui à nous interroger sur les représentations des âges de la vie des femmes dans la littérature et les artsi. Des jeunes filles en fleurs aux femmes parvenues à l’automne de leur vie, les âges de la vie des femmes sont très fréquemment pensés à travers l’image des saisons, tant dans la littérature du Moyen Âge que dans des textes contemporains. Comme la nature à laquelle on ne cesse de les rapporter, les femmes seraient des êtres du cycle, dont la vie serait marquée profondément par le rythme de leurs saisons physiologiques. Au-delà de la correspondance pythagoricienne traditionnelle entre saisons et âges de la vie, que connotent ces imaginaires des âges féminins ? Comment expliquer leurs constantes et leurs variations à travers les époques ? Qu’est-ce qu’une “jeune fille”, une femme “jeune”, une “vieille femme”, une femme “vieille” ? À partir de quand, selon quelles normes culturelles et littéraires et quelles représentations les âges des femmes peuvent-ils être définis et devenir des types ? 

Nous aimerions élaborer une réflexion collective qui permette de mieux cerner et historiciser ces représentations des âges de la vie des femmes. On se demandera ce qui détermine et alimente ces figurations, notamment dans les interactions entre discours médical et discours littéraire et artistique, et ce qui les différencie de celles des âges de la vie des hommes. En tenant compte des difficultés définitionnelles de ces périodes de la vie des femmes, on voudrait interroger la fixité des imaginaires qu’elles suscitent à travers les époques. Il semblerait que ce soit souvent la question de leur rapport au corps et à la sexualité qui lie leurs représentations, du Moyen Âge à nos jours : si la jeune fille fait son entrée dans la puberté en même temps que dans le monde du désir (bien souvent masculin), la femme qui vieillit et devient inféconde est priée d’en sortir, sous peine d’être dépeinte comme ridicule ou monstrueuse. 

On se penchera sur les sens que l’on donne aux « âges de la vie » des femmes en littérature et sur les rapports (inverses) qu’ils entretiennent avec le corps et la sexualité. Périodes de la vie dont on sait qu’elles sont traditionnellement pensées en termes de « passages » et d’« étapes » dans la culture occidentale, dit autrement comme des moments de « rupture » et de « crise », bref de « seuils » socio-biologiques. Le seuil en effet ne correspond-il pas à ce moment « de changement brusque, de crise, de décision modifiant le cours de l’existence (ou d’indécision, de crainte de “passer le seuil”)ii», que la littérature se plaît à mettre en texte ? On aura deviné l’utilité de se tourner vers les ressources offertes par l’ethnocritique, qui, partant de l’hypothèse qu’il existe entre le récit littéraire et le rite de passage (Van Gennep) une « homologie [...] structurelle et fonctionnelleiii », s’est depuis longtemps penchée sur les multiples figures masculines et féminines du seuil, dont deux notamment font problème puisque intimement liées au corps et à la sexualité surveillés : la jeune fille et la vieille fille – dont il n’est pas rare qu’elle soit aussi une femme vieillissante. Plus que d’autres en effet, la jeune fille court le risque de voir son initiation bloquée sur des seuils rituels sanglants (les premières menstruations, le mariage), bref de devenir un « personnage liminaire » (pour parler comme Marie Scarpaiv), un être « inachevé » au plan de la socialisation, en particulier si elle adopte un comportement social qui, parce que jugé hors normes, la rend indésirable aux yeux masculins et la condamne à demeurer une « éternelle jeune fillev ». Si la vieille fille est un personnage liminaire dérangeant volontiers la dichotomie masculin-féminin (la vieille fille virile), la femme vieillissante (au seuil de ce que le XIXe siècle nommera ménopause) en est-il un ? Peut-on trouver des personnages liminaires hors du récit moderne et contemporain (rien en effet ne signale leur absence dans le théâtre et dans la poésie du Moyen Âge et de l’âge classique) ? Comment sont-ils présentés à des lecteur.trices eux.elles-mêmes sans cesse en train d’apprendre et d’intérioriser l’ordre social ? Sont-ils toujours frappés d’indésirabilité socio-physiologique ? Que nous révèle cette indésirabilité de l’époque qui les voit naître à la fiction, des normes masculines en vigueur ?

La sociologie de la littérature pourra également être utilement convoquée, notamment les travaux de Pierre Bourdieu – lui aussi observateur rigoureux des « rites comme actes d’institutionvi » et de la domination masculine en Kabylie et en France. On pense à la théorie des champs, plus particulièrement à la manière dont l’inscription dans un champ littéraire détermine les représentations qu’un.e écrivain.e ou un groupe d’écrivain.e.s offre des âges de la vie des femmes (et des états plus ou moins dé-sexualisés et in-désirables qui lui sont associés) ; quand ledit champ n’écarte pas carrément certaines périodes et personnages féminins au profit d’autres : ainsi, au tournant des XIXe et XXe siècles, la jeune fille idéale (entendre : décorporifiée, désexualisée, en position d’être désirée) devient-elle le « personnage régnantvii » de la culture catholique en lutte contre la Troisième République perçue comme masculiniste, tandis que la femme vieillissante est reléguée à l’arrière-scène du personnel littéraire. Observe-t-on des périodes au cours desquelles le corps de la femme vieillissante, de la vieille fille et de la vieille femme se voit attribuer un rôle politique ? Comment les différents états du champ littéraire ainsi que l’incorporation d’« habitus sexuésviii » influencent-ils les représentations qu’offrent les agent.e.s littéraires des âges de la vie des femmes ? 
   
Les propositions pourront aussi s’intéresser à l’écriture stéréotypique des jeunes filles et des femmes vieillissantes, ainsi qu’aux subversions et aux évolutions de ces figures. De la jeune fille en fleur à la vieillarde bigote et repoussante se dessinent des types littéraires bien identifiables adossés à des stéréotypes sociaux : les textes construisent des caractères respectant une esthétique et une morale implicite des tempéraments et des comportements qui conviennent à chaque âge. Du caractère au type, la jeune fille et la vieille femme sont des figures particulièrement travaillées par les écrivain·es : on pourra en interroger les manifestations et la construction dans les oeuvres littéraires et artistiques. Emblématique de l’écriture des types au XIXe siècle, Les Français peints par eux-mêmes par exemple, contient bien une physiologie de « La jeune fille ». Les femmes qui vieillissent en revanche ne disposent pas d’une physiologie à part entière mais se voient abordées de biais dans divers articles, écriture de biais que l’on rencontre également dans les littératures plus anciennes – la femme du “Lai du désert d’amour” d’Eustache Deschamps en est un bon exemple. L’âge entraînerait-il au XIXe siècle une diminution de l’intérêt associé au personnage féminin, mais également une diversification de ses traits stéréotypiques ? S’il n’y a peut-être qu’une jeune fille, il y a de multiples femmes vieillissantes dont il s’agira d’explorer les diverses représentations, aussi bien littéraires qu’iconographiques. En parallèle, la littérature s’emploie à complexifier les représentations stéréotypées de la femme en explorant diverses figures de jeunes femmes et des femmes vieillissantes.

On s’intéressera aux rôles donnés à ces figures féminines typifiées. Entre l’ingénue et la duègne, l’objet de la quête et le personnage secondaire, les femmes semblent cantonnées à des rôles soit passifs, soit subalternes. Si la jeune fille apparaît fréquemment comme le but de la quête du héros dans le schéma narratif type, la vieille femme semble évoluer davantage en périphérie, jouant le rôle d’adjuvante (indiquant son chemin au héros…) ou d’opposante (la sorcière dans les contes), dans une opposition duelle avec la jeune fille. En outre, la jeune fille est souvent « fille de (roi, paysan…) à marier (au héros) », donc définie par rapport aux personnages masculins. Pour autant, ce modèle topique fait également l’objet de subversions qu’il s’agira d’interroger. La jeune fille peut n’être pas toujours le réceptacle passif d’un désir masculin et prendre part à des aventures ou des intrigues dans lesquelles elle est sujet désirant ou animée de préoccupations autres. La vieille femme peut également désirer elle-même, sans être limitée par les normes sociales qui lui assignent une place passive ou extérieure à la sexualité.  Pour autant, le désir de la jeune fille comme celui de la vieille femme, lié à une forme d’excès obscène, peut marginaliser ces figures en tant que personnages et l’on pourra s’interroger sur les intrications entre représentabilité du désir et hiérarchie des personnages. Les jeunes filles et les vieilles femmes se voient-elles assigner des rôles spécifiques dans la littérature française ? Parviennent-elles à échapper aux carcans des rôles qui leur sont couramment attribués ? L’élaboration de ces personnages féminins et les rôles qui leur sont conférés seront à interroger. 

Nous entendrons encore questionner les types d’écriture et les marqueurs génériques qui encadrent et définissent les expressions des différents âges au féminin, émanant d’un imaginaire patriarcal. Ces associations ne sont pas figées dans le temps et il sera loisible d’investiguer leurs évolutions : alors que la “vieillarde” se présente la plupart du temps comme un personnage comique porteur d’obscénité dans les littératures anciennes, sujet privilégié de poésie satirique, elle peut aussi prendre une coloration plus sérieuse sous la plume de Baudelaire ou de Flaubert. Les discours tenus par et sur des personnages de femmes sont bien souvent encadrés par une morale implicite des âges de la vie qui définit à la fois leur caractère et la tonalité de leur propos. Il s’agira dès lors de questionner la fixité de ces types d’écriture et la nature de la communication littéraire qu’elles engagent : quelle place pour une expression du vieillissement au féminin dépourvue de comique ou de dégoût ? À l’inverse, les œuvres peuvent-elles déplacer le personnage de la jeune fille du côté des prérogatives des “vieillardes” ? Les écritures au féminin des âges de la vie, notamment contemporaines, celles d’Annie Ernaux ou d’Hélène Cixous - étudiée par Martine Boyer-Weinmann - ou celles de Chloé Delaume et Camille Laurens, contribuent-t-elles à renouveler ces codes esthétiques et génériques ?

Il serait enfin intéressant de se pencher sur la construction des images et des imaginaires littéraires et artistiques des âges des femmes dans la perspective des études de genre. On pourrait par exemple étudier les ressorts descriptifs et narratifs de ces représentations des corps féminins et des expériences féminines de l’âge. Ainsi, le concept de regard masculin, ou “male gaze”, issu des études cinématographiques et forgé par Laura Mulvey, permet de qualifier la façon dont le cinéma hollywoodien sexualise les femmes qui sont  “simultanément regardées et mises en scène, leur apparence étant codée dans le but d’un impact visuel et érotique afin qu’elles puissent connoter “le fait d’être regardées”” selon un point de vue de désir hétérosexuel masculin. Le concept de “female gaze”, forgé par Iris Brey dans la continuité des travaux de Laura Mulvey, permet quant à lui une approche non plus seulement visuelle mais aussi phénoménologique de la narration visuelle et se réfère à  “un regard qui permet aux spectateurs et spectatrices de ressentir les expériences de corps féminins, un regard qui met en valeur les expériences du corps biologique ou social des femmes”.  Ces concepts se traduisent-ils littérairement, et notamment quand il s’agit de représenter des corps féminins en fonction de leur âge ? Quelles caractéristiques présenteraient des descriptions et des narrations des âges de la vie des femmes selon un "male gaze" et un "female gaze" ? Peut-on penser des concepts poétiques et des terminologies spécifiques pour analyser ces représentations ?

Les propositions de communication pourront porter sur toutes les périodes depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine. Si l’étude de textes français sera privilégiée, il est toutefois possible d’adopter une perspective comparatiste en proposant, par exemple, de confronter ces représentations à d’autres issues d’aires culturelles et géographiques distinctes ; de la même manière, le recours aux arts visuels (graphiques, théâtraux, cinématographiques) suscitera l’intérêt des organisateur.rices. Une attention particulière sera accordée aux propositions envisageant d’étudier des œuvres écrites par des femmes. 

Les titres et propositions de communication (autour de 2000 signes), accompagnés d’une courte biobibliographie (situation institutionnelle, laboratoire, champs de recherche et principales publications) devront être envoyés avant le 30 septembre 2022 à l'adresse agesviefemmes@gmail.com. Le colloque se tiendra à l’université de Rouen Normandie les 27 et 28 janvier 2023. Nous privilégierons le présentiel, mais certaines communications pourront être proposées en hybride. 


Les propositions de communication pourront notamment s’inscrire dans les axes suivants :


Définitions, terminologie, ruptures, seuils

-    Quel(s) sens et définition(s) la littérature en tous genres donne-t-elle des âges de la vie des femmes ? 
-    Le champ littéraire comme déterminant des représentations des âges de la vie des femmes.
-    Les “personnages liminaires” au féminin dans la littérature : quel seuil critique ? quel ratage initiatique ? quelle(s) signification(s) ces blocages revêtent-ils selon les auteur.e.s et les époques ?
-    Quelles contaminations réciproques peut-on relever entre les textes médicaux et littéraires dans leurs descriptions des âges de la vie des femmes ?


Figures, conventions, normes, détournements

-    Existe-t-il des conventions narratives (focalisation, énonciation) dans l’écriture des âges au féminin ?  
-    Comment les points de vue genrés des personnages inscrivent-ils la question de l’âge des figures féminines au cœur de leurs descriptions ?
-    Repère-t-on des variations temporelles, culturelles mais aussi genrées dans ces représentations ?
-    Peut-on parler de “subversion” ou de “transgression” en ce qui concerne la  représentation des âges féminins ?

Types, genres, rôles, fonctions 

-    Les “types” de la jeune fille, de la femme vieillissante, de la vieille fille, de la vieille femme à travers les siècles : roman, poésie, théâtre, arts visuels (graphiques, théâtraux, cinématographiques)
-    La femme de quarante ans est-elle un type ?
-    L’influence du genre littéraire ou artistique sur la représentation.
-    Les rôles et fonctions de la jeune fille, de la femme vieillissante et de la vieille fille dans l’intrigue.
-    La distribution genrée des rôles narratifs.

[i] À ce titre, un autre événement scientifique apparaît comme complémentaire de notre démarche : Regards sur le vieillissement féminin de l’âge classique au romantisme : expériences intimes, représentations, autoreprésentations, Colloque international et interdisciplinaire organisé par Florence Magnot-Ogilvy, Aurélie Chatenet-Calyste et Clémence Aznavour, Université Rennes 2, 23-24 mars 2023. URL : https://www.fabula.org/actualites/regards-sur-le-vieillissement-feminin-de-lage-classique-au-romantisme_108799.php

[ii] Mikhaïl Bakhtine, « Formes du temps et du chronotope », Esthétique et théorie du roman, Paris, Gallimard, 1978, p. 389.

[iii] Marie Scarpa, « Le personnage liminaire », Romantisme, n° 145, 2009, p. 25.

[iv] Ibid., p. 25-35.

[v] Marie Scarpa, L’Éternelle jeune fille, une ethnocritique du Rêve de Zola, Paris, Honoré Champion, 2009.

[vi] Pierre Bourdieu, « Les rites comme actes d’institution », Actes de la recherche en sciences sociales, n°43, 1982, p. 58-63.

[vii] « Le groupe de sentiments, de besoins et d’aptitudes, dominant à une époque donnée, constitue, lorsqu’il se manifeste tout entier et avec éclat dans une même âme, le personnage régnant, c’est-à-dire le modèle que les contemporains entourent de leur admiration et de leur sympathie : en Grèce le jeune homme nu et de belle race, accompli dans tous les exercices du corps ; au moyen âge, le moine extatique et le chevalier amoureux ; au XVIIe siècle, le parfait homme de cour ; de nos jours le Faust ou le Werther insatiable et triste » : Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, 13e éd., Paris, Hachette, 1909 [1865], p. 102. En opposition à l’« imaginaire littéraire » laïque, qui met au même moment en avant un « nouveau » personnage régnant : le jeune homme (Denis Pernot, Le roman de socialisation (1889-1914), Paris, PUF, 1998, p. 35).

[viii] Pierre Bourdieu, La domination masculine, Paris, Seuil, 1998, p. 9.



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