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Des fées aux pleureuses. Les figures de l’accompagnement, du berceau au tombeau (MuseMedusa, n° 10)

Des fées aux pleureuses. Les figures de l’accompagnement, du berceau au tombeau (MuseMedusa, n° 10)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Revue MuseMedusa)

Des fées aux pleureuses
Les figures de l’accompagnement, du berceau au tombeau

 

Appel à contributions pour le 10e numéro de MuseMedusa

Sous la direction de Léonore Brassard et Benjamin Gagnon Chainey

 

(English translation below)

« Moi, j’aurais pas été philosophe,
ou j’aurais été une femme,
j’aurais voulu être une pleureuse. »
Deleuze, L’Abécédaire

De la naissance à la mort, des figures, généralement féminines ou d’identité sexuelle ambivalente, ont été représentées comme accompagnatrices et protectrices de la vie des autres. Les fées, d’abord, héritières des Parques et des Moires, popularisées comme « fées marraines » dans les contes, sont connues pour guider le destin des êtres qu’elles protègent. Dans les légendes, elles annoncent les bons et mauvais coups du sort, offrent aux héroïnes et héros leurs dons dès leurs premières heures de vie, au chevet de leur berceau. Pensons notamment à la mise en scène qu’en fait l’un des Petits poèmes en proses de Baudelaire, « Les dons des fées », où une « grande assemblée des fées [procède] à la répartition des dons parmi tous les nouveau-nés, arrivés à la vie depuis vingt-quatre heures[1] ». Les fées qui veillent sur les nouveau-nés, « [toutes] ces antiques et capricieuses Sœurs du Destin, toutes ces Mères bizarres de la joie et de la douleur, [sont] fort diverses[2] ». Elles font don de leurs aptitudes et pouvoirs, présagent la destinée des humains qu’elles accompagnent, mais guident aussi l’énonciation performative des paroles de leurs récits de vie. En effet, le nom des « fées » vient étymologiquement de fata, déesse de la destinée, et c’est aussi le « participe passé du verbe fari [...] qui signifie parler, et par extension « chose dite, décision, décret », « déclaration prophétique, prédiction », et donc « destin » (fate en anglais)[3] ». Les fées, avec leurs dons et prophéties, sont aussi celles qui font s’accomplir la destinée des personnages à travers le langage : figures tutélaires d’un corps ainsi que d’une parole performative qui à la fois donne naissance, ventriloque, détourne et accomplit les différents destins des personnages. Les fées marraines sont les figures par excellence de celles qui dotent et accompagnent les vivants, prennent soin d’eux, mais dont les sorts peuvent être ambivalents, voire devenir malfaisants comme ceux de la fée carabosse, septième « fée marraine » dans la version de Perreault de La Belle aux bois dormants, et treizième « sage-femme » dans celle des frères Grimm, qui s’insurge de ne pas avoir été conviée à la fête en jetant sur l’héroïne une prophétie maléfique. Si ces fées font de nombreuses apparitions dans les films et livres pour enfants, elles se transfigurent également, dans la littérature moderne et contemporaine, en personnages ambigus, comme l’est notamment Claire qui, dans le premier livre d’Amour, colère et folie, de Marie Vieux-Chauvet, s’occupe de l’enfant naissant de sa sœur tout en nourrissant une sourde haine pour cette dernière. Et que faire des mots prophétiques de la grand-mère dans La Dévoration des fées, de Catherine Lalonde, qui scandera au berceau de la narratrice que « Fuck, c’est une fille » ? Enfin, dans la tradition catholique, la figure tutélaire des « fées marraines » se décline dans la figure – sexuellement neutre – des « anges gardiens », dont la littérature, l’art pictural et encore le cinéma foisonnent, de Damiel et Cassiel dans le célèbre film Der Himmel über Berlin (Wim Wenders, 1987) à l’ange gardien Clarence dans It’s a Wonderful Life (Frank Capra, 1946).

À l’autre bout du spectre de la vie, après l’instant de la mort, ce sont les « Pleureuses », dont la tradition remonte à l’Égypte antique, qui accompagnent les morts dans leur cortège funèbre. Traversées par la mort et la douleur des autres, les pleureuses prennent en quelque sorte le relai des fées marraines, et font du deuil et des lamentations leur profession. Les pleureuses incarnent, au sens le plus propre du terme, un rituel de larmes et de cris, dont elles déchargent les endeuillés, « ces femmes en deuil [dont la] présence dans le tombeau prolonge pour ainsi dire, auprès du mort, l’écho de la lamentation funèbre qui a retenti à l’heure des derniers adieux[4] ». Rituelles, spectaculaires, les pleureuses dans la tradition grecque sont présentées avec une gestuelle toujours répétée « nues, les bras ramenés au-dessus de la tête, par un geste mécanique et uniforme[5] ». Généralement pensées de façon plurielle, à l’instar des fées, les pleureuses incarnent un deuil exagéré, à la gestuelle violente. « Dans de nombreuses cultures, il est non seulement permis mais requis par la coutume de pleurer lors des funérailles […]. Il faut pleurer à la demande[6] ».  À la fois nécessaires pour prendre les deuils qu’elles portent « sur commande », les pleureuses permettent aussi aux proches des morts de rester dans la contenance. Elles viennent problématiser la mise en scène du deuil : comment peut-on performer la douleur d’autrui pour non seulement l’accompagner, mais l’en décharger ? Que dire du « spectacle » de ces lamentations, typiquement associées aux femmes, qui viennent ici prendre un aspect rituel nécessaire, mais aussi outré et fortement expressionniste de la prise en charge de la douleur de l’endeuillé.e et d’une célébration du « nouveau-mort » ? La littérature, lorsqu’elle vient porter des deuils inconsolables (on peut penser notamment aux écrits de la Shoah) peut-elle être pensée en tant qu’elle se fait justement pleureuse ?

Des fées aux pleureuses, les figures de l’accompagnement du berceau au tombeau, alors même qu’elles proviennent d’imaginaires différents, sont généralement entendues en tant qu’elles sont féminines ou d’identité sexuelle équivoque. En ce sens, lorsque Deleuze dit dans L’Abécédaire que, s’il n’avait pas été philosophe, il aurait été pleureuse, il souligne ce trait typiquement féminin propre à la relation d’accompagnement. Les fées marraines et les pleureuses sont des figures performatives qui, au-delà de la différence des sexes et de l’altérité fondamentale que leurs relations présupposent, invitent à penser la pratique du soin d’accompagner dans la vie, la maladie et la mort, comme un art de la transfiguration qui transforme les corps, leurs relations et leurs destinées en récits en tous genres – contes, fables, poèmes, nouvelles, romans, témoignages –, mais aussi en spectacles sautant hors du cadre de l’écriture pour impacter le social. 


Ce sont ces figures tutélaires et accompagnatrices qui intéressent le dossier 10 de MuseMedusa, et les ambiguïtés dans le soin dont elles se font porteuses à travers la littérature. Dans Vu du ciel (Christine Angot, 1990), lorsque Séverine raconte d’outre-tombe le destin d’une autre petite fille comme elle morte violée et assassinée, quel accompagnement (cruel ?) Angot permet-elle de penser ? Peut-on dire que la narratrice de La Faculté des rêves (Sara Stridsberg, 2009) accompagne le personnage Valérie Solanas comme une voix qui viendrait prendre soin d’une figure perdue d’avance ; ou que celle de Deuils cannibales et mélancoliques (Catherine Mavrikakis, 2000) accompagne les morts qui l’escortent ? Comment le narrateur Guibert de La Mort propagande (Guibert, 1977), en appelant la mort à ventriloquer sa voix et « qu’elle chante, diva, à travers [son] corps[7] », donne-t-il à penser la puissance performative de la mort à travers le corps et l’écriture, et plus généralement l’art de la transfiguration des douleurs en spectacles où les voix éprouvées « parlent en se mélangeant[8] » ? Comment Jean Genet, en écrivant Pompes funèbres (Genet, 1948), met-il en scène un deuil paradoxal, en ce qu’il pleure d’un côté la mort de son ami Jean Decarnin en adoptant de l’autre la perspective narrative de son assassin, tout en laissant l’œuvre de la mort ventriloquer sa voix dans « l’étrangeté de ce destin qui [lui] fit décrire au début de Notre-Dame-des-Fleurs un enterrement [qu’il allait] mener selon les pompes secrètes du cœur et de l’esprit, deux ans après[9] » ? Peut-on dire alors que Guibert et Genet permettent en cela de penser l’écriture comme le corps paradoxal d’une pleureuse, c’est-à-dire d’une mort-diva, « Divine » apte à pleurer, chanter les louanges et célébrer les mort.e.s ?

Ce sont de telles reprises des figures de l’accompagnement déjà ambivalentes que sont les fées et les pleureuses que ce numéro de MuseMedusa vous invite à explorer. Les premières se penchent sur le berceau pour accompagner un destin en formation, décider des dons et des malheurs, jeter des sorts, et par là faire œuvre littéraire : elles guident les corps et les langages dans leur devenir récit. Les dernières, les pleureuses, accompagnent et célèbrent les êtres dans la mort, transposent dans une performance théâtrale de cris, de chants, de pleurs et de ventriloquie, un deuil qu’elles doivent porter pour les autres, tout en laissant leurs corps et leurs voix transfigurées par l’effusion des douleurs qui « parlent en se mélangeant ».

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Les articles, les textes et les œuvres de création (en français, en anglais ou en allemand) seront à envoyer au plus tard le 15 janvier 2022 à MuseMedusa, en mettant en copie conforme Léonore Brassard et Benjamin Gagnon Chainey. Les contributions devront être accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, de deux résumés (sauf pour les créations) et de deux listes de 10 mots clés, une en français et une en anglais ou en allemand (voir le protocole de rédaction).

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[1] Charles Baudelaire, « Les dons des fées », Œuvres complètes, Paris, Laffont, 2004, p. 178.

[2] Ibid.

[3] Martine Hennard Dutheil de la Rochère et Véronique Dasen, « Des Fata aux fées : regards croisés de l’Antiquité à nos jours », Études de lettres, nos 3-4, 2011, p. 15-34.

[4] Max Collignon, « De l'origine du type des pleureuses dans l’art grec », Revue des études grecques, vol. 16, nº 71,1903, p. 299.

[5] Ibid., p. 310.

[6] Lynn Meskell, « Les cycles de la vie et de la mort », dans Lynn Meskell (dir.), Vies privées des Égyptiens 1539-1075. Nouvel Empire, Paris, Autrement, 2002, p. 203-233. URL : https://www.cairn.info/vies-privees-des-egyptiens-1539-1075--9782746702226-page-203.htm.

[7] Hervé Guibert, La Mort propagande, Paris, Gallimard, 2009. (Première édition chez Régine Deforges en 1977).

[8] « Quatrième page de couverture de la première édition du livre » : Mathieu Lindon, Hervelino, Paris, P.O.L, 2021, p. 127-128.

[9] Jean Genet, Pompes funèbres, Paris, Gallimard, 2012, p. 9.

 

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From Fairies to Wailers
Figures of accompaniment, from cradle to grave

Call for papers for the 10th issue of MuseMedusa

Edited by Léonore Brassard and Benjamin Gagnon Chainey

« If I had not been a philosopher, or had I been a woman,
I would have wanted to be a wailer. »
Deleuze, L’Abécédaire

From birth to death, figures, generally female or with an ambiguous sexual identity, were represented as accompanying and protecting the life of others. Fairies, descendants of the Parcae and the Moirai, were popularized as “fairy godmothers” in popular tales and are known to guide the fate of those they protect. In legends, they announce the twists of fate, good and bad, and offer to heroes their gifts in the very first hours of their life, looking over their cradle. This is exemplified, among others, in one of Baudelaire’s Poems in Prose, “The gifts of the fairies,” where a “great assembly of the fairies [proceeds] with the repartition of gifts among the new-born who had arrive at life within the last twenty-four hours[1].” The fairies who watch over the newborn, “[all] these antique and capricious sisters of destiny, all these bizarre mothers of sadness and joy, [are] most diverse[2].” They gift their aptitudes and powers, they foretell the destiny of those they accompany, but also guide the performative utterance of the words that weave their life story. Indeed, the name of “fairy” etymologically derives from fata, the goddess of destiny, and it is also the “past participle of the verb fari […] which means to speak, and by extension, ‘the thing said, decision, decree,’ ‘prophetic declaration, prediction,’ and therefore ‘destiny’ (fate in English)[3].” Fairies, with their gifts and prophecies, are also those who ensure the realization of the characters’ destiny through language: they are the guardian figures of a body, but also of a performative speech, which at once gives birth, ventriloquizes, diverts, and produces the fate of characters. The god fairies are the figures par excellence of those who endow and accompany the living, taking care of them, but whose own fate may be ambivalent, and even become malevolent, as in the case of the old fairy in Perrault’s version of The Sleeping Beauty, or the thirteenth fairy in the Grimm brothers’ version, whose takes revenge for not having been invited to the little princess’ christening by casting a malefic prophecy upon her. If such fairies make numerous appearances in children’s movies and books, they also take the guise, in modern and contemporary literature, of ambiguous characters, as is Claire in the first book of Marie Vieux-Chauvet’s Amour, colère et folie, who takes care of her sister’s newborn child while also fostering a dull hatred for her. The prophetic words of the grandmother in Catherine Lalonde’s La Dévoration des fées, who declaims over the narrator’s cradle: ‘Fuck, it’s a girl,’ are similarly equivocal. Finally, in the Catholic tradition, the guardian figure of the fairy godmother is translated into the sexually neutral figure of the ‘guardian angel,’ which is profuse in literature, pictural art and cinema, from Damiel and Cassiel in the famous film Der Himmel über Berlin (Wim Wenders, 1987) to guardian angel Clarence in It’s a Wonderful Life (Frank Capra, 1946).

At the other end of the spectrum of life, following the moment of death, come into play the wailers, whose tradition dates back to Egyptian Antiquity, and who accompany the dead in their funeral procession. Burdened with the death and the suffering of others, wailers continue, in a sense, the work of the fairy godmothers, and make of mourning and lament their profession. Wailers embody, in the most literal sense, a ritual of tears and cries, of which they relieve mourners: “these women in mourning [whose] presence in the tomb extends, so to speak, at the dead’s side, the echo of the funeral lament that resounded at the time of the last farewell[4].” Ritual and spectacular, the wailers in the Greek tradition are presented with repetitive gestures, “nude, the arms brought over the head, by a mechanical and uniform movement[5].” Generally imagined in the plural, like fairies, the wailers embody an exaggerated mourning with violent gesturing. “In many cultures, it is not only allowed, but expected by custom, to cry during funerals […]. One must cry on demand[6].” While they are necessary to take on the mourning they bear “on demand,” wailers also allow the deceased’s close ones to maintain their countenance. They problematize the staging of mourning: how is it possible to perform the pain of others, not only to accompany them but also to unburden them from it? What to make of the ‘spectacle’ of such laments, typically associated to women, which takes on a necessary ritualistic, but also overdone and strongly expressionistic, aspect? How does it participate to taking charge of the mourners’ suffering and to the celebration of the ‘newly deceased’? Can literature, when it carries the burden of inconsolable mourning (we can think of Holocaust writings), be conceived as becoming a wailer?

From fairies to wailers, the figures of accompaniment, from the cradle to the grave, while they come from different imaginaries, are generally understood as feminine or sexually ambiguous. In that sense, when Deleuze says, in the From A to Z dialogues, that had he not been a philosopher, he would have been a wailer, he underscores this typically feminine trait, typical to the relationship of accompaniment. Fairy godmothers and wailers are performative figures that, beyond the sexual differences and fundamental alterities that their relationships embody, invite us to think of the caring practices of accompanying others in life, sickness and death, as a transfigurative art that transforms bodies, relations and destinies into narratives of all sorts – tales, fables, poems, stories, novels, testimonies – but also into spectacles that leap out of writing to impact the social.

It is these guardian and accompanying figures that MuseMedusa’s 10th issue is interested in, along with the ambiguities in caring that they bear throughout literature. In Vu du ciel (Christine Angot, 1990), when Séverine tells, from beyond the grave, the destiny of another little girl who died, like her, after being raped and murdered, what (cruel?) accompaniment does Angot allow conceiving? Can we say that the female narrator in La Faculté des rêves (Sara Stridsberg, 2009) accompanies the character Valérie Solanas as a voice that takes care of a figure who is doomed in advance? Or that the one in Deuils cannibales et mélancoliques (Catherine Mavrikakis, 2000) accompanies the dead that escort her in return? And how does the narrator Guibert of La Mort propagande (Guibert, 1977), in calling for death to ventriloquize his voice and to “sing, diva, through [his] body[7],” allows us to think the performative power of death through the body and through writing? More generally, what can he teach us of the artful transfiguration of suffering into spectacles where disquieted voices “mix while speaking[8]?” How does Jean Genet, in writing Funeral Rites (Genet, 1953/1994), stage a paradoxical mourning, in the sense that he at once laments the death of his friend Jean Decarnin, and also adopts the narrative perspective of his murderer, while letting the work of death ventriloquize his voice in “the strangeness of the fate that made [him] describe at the beginning of Our Lady of the Flowers a funeral [he] was to conduct two years later according to the secret rites of the heart and mind[9]”? Can we say, then, that Guibert and Genest allow thinking of writing as a wailer’s paradoxical body, a death-diva, “Divine” capable of crying, singing eulogies and celebrating the dead?

This issue of MuseMedusa invites you to explore such ambivalent incarnations of the figure of accompaniment, whether fairies or wailers. The first, looking over the cradle to accompany a destiny that is yet to unfold, deciding of the gifts and sorrows, casting spells and, in doing so, creating a literary work, guide bodies and languages in their becoming-narrative. The latter, the wailers, accompany and celebrate being in death as they transpose into a theatrical performance of cries, chants, tears and ventriloquists’ acts, a mourning that they bear for others, while leaving their bodies and their voices transfigured by the intensity of suffering that “melds with speaking.”

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Papers, creative works and other texts (in French, English or German) must be sent at the latest on January 15, 2022, to MuseMedusa, with a copy to Léonore Brassard and Benjamin Gagnon Chainey. Along with their contribution, authors should submit a brief bio-bibliography of themselves, two summaries (except for creative works) and two lists of 10 keywords each, one in French and the other in either English or German (see the editorial guidelines).

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[1] CBaudelaire: His Prose and Poetry (T. R. Smith, Ed.), New York: Boni and Liverwright, 1919, p. 72.

[2] Ibidem.

[3] Martine Hennard Dutheil de la Rochère et Véronique Dasen, « Des Fata aux fées : regards croisés de l’Antiquité à nos jours », Études de lettres, nos 3-4, 2011, p. 15-34. Our translation.

[4] Max Collignon, « De l'origine du type des pleureuses dans l’art grec », Revue des études grecques, vol. 16, nº 71,1903, p. 299. Our translation.

[5] Ibid., p. 310.

[6] Lynn Meskell, « Les cycles de la vie et de la mort », dans Lynn Meskell (dir.), Vies privées des Égyptiens 1539-1075. Nouvel Empire, Paris, Autrement, 2002, p. 203-233. URL : https://www.cairn.info/vies-privees-des-egyptiens-1539-1075--9782746702226-page-203.htm. Our translation.

[7] Hervé Guibert, La Mort propagande, Paris, Gallimard, 2009. (First published by Régine Deforges in 1977). Our translation.

[8] « Quatrième page de couverture de la première édition du livre » : Mathieu Lindon, Hervelino, Paris, P.O.L, 2021, p. 127-128. Our translation.

[9] Jean Genet, Funeral Rites, New York, Grove Press, 1969, p. 13. (First published in French by Gallimard in 1953).