Dans le cadre du cycle “L’expérience des lieux”,
le collectif ZoneZadir organise la Journée d’études
Défendre les lieux menacés
Les 2, 3 et 4 juillet 2020
Les crises écologiques, dans leurs impacts locaux, donnent parfois lieu à des mobilisations populaires que l’on interprète parfois trop rapidement comme des signes de replis identitaires liés au syndrome NIMBY (« Not in my backyard »). La présence de la création littéraire et artistique aux côtés des combats citoyens menés pour la défense de lieux écologiquement menacés est un bon indicateur de l’orientation politique des luttes engagées. En s’attachant à des lieux, en s’engageant pour leur survie ou leur sauvegarde, les artistes poètes et écrivains accompagnent les luttes écologiques d’un volet esthétique dont nous analyserons les causes, les raisons et les effets à l’occasion de ces journées d’étude.
Quelles énergies militantes les œuvres littéraires et artistiques réveillent-elles ? Sur quelles expériences des lieux s’appuient-elles pour encourager les mobilisations ? L’art et la littérature permettent-ils d’inventer de nouvelles stratégies ou de nouveaux rituels militants ? S’agit-il d’abord de faire connaître les luttes locales et d’impliquer ceux qui ne saurait se sentir concernés par le destin d’une localité dont ils ignorent tout ? A quel type de partage du lieu les artistes nous invitent-ils, dès lors qu’ils engagent à rejoindre la lutte ? Quelles articulations développent-ils avec les argumentaires juridiques, les tracts militants, les revendications d’énonciations « autochtones » ?
Le recensement, l’examen et la comparaison des œuvres littéraires solidaires de luttes écologiques locales en diverses parties du monde pourront permettre d’évaluer la place de la littérature dans l’émergence d’identités connectées à partir des lieux et faire résonner les accents d’une poétique transnationale de l’autochtonie
Cette journée d’études est le troisième volet d’un cycle de trois journées organisé par le collectif ZoneZadir, un réseau de chercheurs en littérature cherchant à promouvoir une écopoétique transculturelle (https://zonezadir.hypotheses.org/). Les deux autres journées « Habiter les lieux » et « Survivre, revivre dans les lieux traumatisés » ont eu lieu en juillet 2018 et juillet 2019.
Cette troisième journée aura lieu à la « Ferme des peupliers » à Dampierre en Bray. Nous imaginerons collectivement, à partir des propositions reçues, des formats de recherche et de présentation originaux.
Calendrier : Les propositions sont à adresser avant le 15 janvier 2019 à
Alice Desquilbet: alice@desquilbet.org et Xavier Garnier xavier.garnier@wanadoo.fr