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Séance tenante ! Les salles de cinéma de l’époque muette (Cycle de projections, Fondation Pathé, Paris)

Séance tenante ! Les salles de cinéma de l’époque muette (Cycle de projections, Fondation Pathé, Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : charlotte servel)

SÉANCE TENANTE !

Carte blanche à l’association Kinétraces

Du 26 septembre au 16 octobre 2018 À la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé

La Fondation Jérôme Seydoux – Pathé et l’association Kinétraces invitent le spectateur d’aujourd’hui à se plonger dans les salles de cinéma de l’époque muette pour y découvrir comment se déroulait le spectacle cinématographique.

Les films du cycle « séance tenante » montrent en effet des séances de cinéma à l’époque du muet. Sont ainsi présentés les spectateurs de l’époque et leurs réactions : certains succombent à l’illusion du cinéma pensant que ce qu’ils voient à l’écran est en train de se passer réellement, quand d’autres font l’expérience de son pouvoir de révélation découvrant dans une bande filmée par hasard l’identité d’un meurtrier ou la nature volage d’un mari. La salle obscure accueille tous les fantasmes, ceux qui défilent sur la pellicule et apparentent la séance à un rêve éveillé, mais aussi ceux qui se déroulent dans les fauteuils transformant la séance en scène de séduction.

Ce n’est pas seulement le public qui apparaît dans ces films, mais tout le personnel des salles de cinéma qui permet à la magie du celluloïd d’opérer, qu’il s’agisse de la vendeuse de billets ou de l’ouvreuse en passant par les musiciens, sans oublier le projectionniste. Ces films, qu’ils soient traités sur un mode comique ou dramatique, montrent que les séances de cinéma n’étaient pas conçues seulement comme des projections, mais également comme des performances.

Le caractère performatif et éphémère de la séance est souligné dans les reconstitutions proposées par l’association : une ciné-conférence composée et donnée par Germaine Dulac en 1924 au musée Galliera, deux séances typiques de l’Omnia-Pathé, première salle sédentaire Pathé recomposées afin d’éprouver la séance de cinéma comme en 1914 et 1919, Vie et passion de notre Seigneur Jésus-Christ (Ferdinand Zecca, 1907), film emblématique de la maison Pathé, accompagné au piano avec la partition d’origine composée par Charles Quef dans le cadre de la Semaine sainte (mars 1907, Folies dramatiques).

Cette programmation est l’occasion de voir des copies rares provenant des cinémathèques françaises et européennes. La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et Kinétraces remercient Gaumont Pathé-Archives, le Centre National du Cinéma et de l’Image animée, la Cinémathèque française, Lobster-Films, l’Institut Lumière, la Cinémathèque de Toulouse, le Eye FilmInstitut, la Fondazione cineteca italiana, la Cineteca nazionale di Roma, le Deutsches Filminstitut, Park Circus, Warner Bros, les Films Starewitch, et la Maison de la recherche de l’Université Sorbonne nouvelle-Paris 3 pour leur soutien.

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