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Colloque International «Corps/cadre» (Bruxelles)

Colloque International «Corps/cadre» (Bruxelles)

Publié le par Mauro Carbone

Colloque International

« Corps/cadre »

 

organisé par le Centre Prospéro. Langage, image et connaissance

 

sous la direction d’Anna Caterina Dalmasso et Natacha Pfeiffer

 

Université Saint-Louis – Bruxelles

 

19-21 juin 2019

 

 

Programme :

 

19 juin après-midi

 

13h30 – Accueil

 

14h00-15h00 – Vincent Amiel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Double cadre : leurre ou liberté ?

 

15h00-16h00 – Barbara Grespi (Università degli Studi di Bergamo), Archéologie du geste cinématographique

 

16h00-16h10 – Pause-café

 

16h10-17h10 – Janig Bégoc (Université de Strasbourg), Plan-tableau et Corps-image : le corps comme surface de projection chez Gina Pane et Pier Paolo Pasolini

 

 

20 juin matin

 

9h00 – Accueil

 

9h15-10h15 – Andrea Pinotti (Università degli Studi di Milano), Proxénète de l’image : le cadre entre description et prescription

 

10h15-11h15 – Agnès Guiderdoni (Université Catholique de Louvain), De la mosaïque au monument : la « fonction cadre » dans la littérature emblématique de la période moderne

 

11h15-11h25 – Pause-café

 

11h25-12h25 – Natacha Pfeiffer (Université Saint-Louis – Bruxelles), Habiter l’image. De la réversibilité du cadre

 

12h30 – Déjeuner

 

 

20 juin après-midi

 

13h30 – Reprise des travaux

 

13h30-14h30 – Jean-Louis Comolli (Université Paris 8), Les intermittences du cadre

 

14h30-15h30 – Anna Caterina Dalmasso (Université Saint-Louis – Bruxelles), Lignes de désir. Cadre et morcellement de l’espace

 

15h30-15h40 – Pause-café

 

15h40-16h40 – Caroline Heering (Université Catholique de Louvain), Les cadres spectaculaires : la métamorphose de l’espace, du temps et des corps par l’ornement

 

16h40-17h40 – Roxanne Loos (Université Saint Louis – Bruxelles), La "figure de cadre" comme opérateur de passage entre les mondes dans les décors italiens de la Renaissance

 

17h40-18h40 – Maxime de Formanoir de la Cazerie (F.R.S.-FNRS, Université Libre de Bruxelles), Images mobiles et cadre rituel dans le Bwiti Disumba de la Nyanga (Gabon) : une ethnographie du “hors-champ”

 

 

21 juin matin

 

9h00 – Accueil

 

9h15-10h15 – Alice Richir (Université Saint-Louis – Bruxelles), La femme-écran

 

10h15-11h15 – Mauro Carbone (Université “Jean Moulin” Lyon 3), De la fonction écranique du corps à sa fonction de “quasi-prothèse” ?

 

11h15-11h25 – Pause café

 

11h25-12h25 – Maud Hagelstein (F.R.S.-FNRS, Université de Liège), Évanescence, circulation, débordement des odeurs. La question du cadre dans l’art olfactif

 

12h30 – Fin des travaux 

 

 

 

Argumentaire :

 

Les limites imposées par les bords de l’image semblent désormais se métamorphoser et même sur le point de se dissoudre. Les environnements immersifs nous projettent au-delà des limites de l’écran, la réalité augmentée nous met en contact avec différentes couches d’expérience visuelle, et les gestes de nos mains ou de nos doigts font désormais l’objet de brevets pour des interfaces à reconnaissance gestuelle. Et pourtant, le dispositif du cadre n’a jamais été aussi présent. Il est ce qui régule la puissance des regards et affecte la visibilité des corps ainsi que leur circulation dans les espaces géopolitiques, lorsque nos corps sont capturés, scannés ou contrôlés, tant par les réseaux sociaux et les applications, que par l’imagerie médicale ou par les systèmes de surveillance prenant appui sur les données biométriques.

Loin de disparaître, le cadre vient désormais franchir ou subvertir le contour de l’image, qui lui avait été assigné par la Modernité, pour devenir, voire redevenir, primordialement, geste, celui de tracer une limite virtuelle, permettant le surgissement du sens. Le mouvement de ce cadre/corps ou corps/cadre s’articule ainsi comme ce qui vient délimiter et réagencer l’environnement, en opérant une inscription ou réécriture continue de l’espace – physique, biologique, géographique – en espace esthétique et anthropologique. Ce colloque vise à interroger les relations entre corps et cadre, ainsi qu’à repenser leur reconfiguration réciproque, car penser le cadre à partir du corps, ne va pas sans penser le corps comme ce qui se définit par un mouvement au-delà de ses limites, voire par le mouvement de la limite elle-même.

La coupure du cadre est donc à explorer comme technique culturelle, puissance performative, frontière, ou encore résistance, pour questionner les limites du corps comme les régions d’une surface opaque et instable, et pour penser sa puissance marginale et subversive dans la technoculture de la transparence contemporaine. Mais ce questionnement du contemporain appelle également à une recherche transhistorique : il s’agit d’interroger, par-delà la Modernité et en deçà la codétermination du sujet et de l’œuvre, la perméabilité des rencontres entre corps et cadre, d’interroger les dispositifs en dehors de l’institution du face-à-face esthétique.

Réfléchir aux liens poreux entre corps et cadre, revient ultimement à penser ce qui se trouve aux marges, à la lisière entre le visible et l’invisible, entre l’image et le visible, aux bords du sens et du pensable.

 

 

 

Infos et contact:

 

natacha.pfeiffer@usaintlouis.be

anna-caterina.dalmasso@usaintlouis.be