Essai
Nouvelle parution
C. Martin (dir.), Les Lettres persanes de Montesquieu

C. Martin (dir.), Les Lettres persanes de Montesquieu

Publié le par Marc Escola (Source : Christophe Martin)

Référence bibliographique : Christophe Martin (éd.), Les Lettres persanes de Montesquieu, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, collection ""Vif"", 2013. EAN13 : 9782840509172.
 


Les Lettres persanes de Montesquieu
(dir.) Christophe Martin

ISBN : 978-2-84050-917-2

PUPS, paru le 06/11/2013
 300 p.
16 €   

Le présent volume rassemble des études rédigées par seize des meilleurs spécialistes de Montesquieu et de la fiction au siècle des Lumières.


Publiées pour la première fois en 1721, les Lettres persanes offrent le paradoxe d’une œuvre ayant bénéficié d’un succès immédiat et vite devenue un « classique », objet de très nombreuses imitations et d’innombrables commentaires, bref d’une œuvre semblant n’avoir plus guère de secret à révéler ; mais qui, à bien des égards, reste pourtant quasi insaisissable. Non seulement, parce que cette « espèce de roman » (selon la désignation tardive des « Quelques réflexions sur les Lettres persanes » publiées de manière posthume en 1758) se dérobe à toute catégorie générique clairement identifiable, mais parce que le dispositif épistolaire conçu par Montesquieu repose à la fois sur le principe d’une fragmentation de la matière et sur celui d’une « chaîne secrète et en quelque façon inconnue » (selon une autre formule fameuse de ces mêmes « Réflexions ») qui impose de lire l’œuvre au croisement de la fiction et de la philosophie, de l’économie des passions et de la réflexion morale, de la satire et du discours politique. C’est précisément cette série d’articulations que les seize études ici réunies s’efforcent de saisir. Traitant de sujets distincts et aussi variés que possible, elles se rejoignent toutes néanmoins dans une même exigence : lire les Lettres persanes non pas en focalisant l’attention sur tel ou tel aspect qui rendrait plus ou moins aveugle à tous les autres, mais en prenant la mesure d’un jeu de métaphores généralisées qui implique de mettre en regard l’Orient et l’Occident, le roman de sérail et les considérations théoriques, la réflexion politique et le discours satirique sur la France du temps.


Christophe Martin est professeur de littérature française du xviiie siècle à l’université Paris-Sorbonne. Ses recherches portent principalement sur les liens entre fiction et anthropologie au xviiie siècle (Espaces du féminin dans le roman français du xviiie siècle, Voltaire Foundation, 2004 ; « Éducations négatives ». Fictions d’expérimentation pédagogique au xviiie siècle, Garnier, 2010), ainsi que sur la problématique de l’illustration (« Dangereux suppléments ». L’illustration du roman en France au XVIIIe siècle, Peeters, 2005). Particulièrement intéressé par les premières Lumières et par l’esthétique rococo (Violences du rococo, en collaboration avec J. Berchtold et R. Démoris, PU de Bordeaux, 2012), il a consacré plusieurs articles à Montesquieu et collabore à l’édition des Œuvres complètes en cours de publication sous l’égide de la Société Montesquieu (Pensées et Notes de lectures).