Essai
Nouvelle parution
C. Coquio, La Littérature en suspens. Ecritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres

C. Coquio, La Littérature en suspens. Ecritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Sandra Alvarez de Toledo)

Référence bibliographique : C. Coquio, La Littérature en suspens. Ecritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres, L'Arachnéen, 2015. EAN13 : 9782954105956.

 

Catherine Coquio, La Littérature en suspens. Ecritures de la Shoah: le témoignage et les œuvres

 

 

Paris, L'Arachnéen, 2015.

EAN 9782954105956

512 p.

Prix : 32EUR.

Présentation de l'éditeur :

La Littérature en suspens est consacré à la littérature de témoignage relative aux camps nazis et à la Shoah. Il n’étudie pas la mise en forme des témoignages de la déshumanisation mais réfléchit le statut des œuvres témoignant de la « désappartenance » comme rupture anthropologique produite par la déportation et le génocide. L’ouvrage tente d’approcher, d’abord à travers les discours qui ont été tenus sur cette question, puis dans les textes eux-mêmes et leur poétique, les effets d’une scission et d’une tension : ceux produits par l’intention de témoigner de cette rupture à l’intérieur du système de valeurs qu’est la « littérature ». Non un adieu à la littérature, donc, ni sa complète disqualification, mais sa crise et sa critique - implicite ou explicite - à la manière d’une mise en « suspens » : cette notion, empruntée à Imre Kertész, qui l’a utilisée dans un sens précis lors de la réception du prix Nobel de littérature, fait l’objet du préambule du livre et constitue son fil rouge.

Sommaire:


Préambule
Théories et paradigmes
I. De la littérature interdite au « genre littéraire » : prescriptions et canons
A. «Après Auschwitz» : la littérature coupable
1. Le poème barbare au pays de la culture (Allemagne)
2. Liturgies de l’indicible et quêtes d’un canon (États-Unis)
3. La revanche de l’esthétique ou l’art comme témoin (France)
4. Questions d’échelles


B. «Khurbn» : réponses à la Catastrophe
1. La Bibliothèque de la Catastrophe
2. «Tout le monde écrivait…»
3. Après la destruction


C. URSS : la mémoire interdite
1. «Sombre es-tu, Russie, pour tes poètes…»
2. Babi Yar, le paradigme et les oeuvres


II. Témoignage et littérature : l’acte, le schisme, le jeu
A. Contrepropositions
B. Le témoignage est un acte et non un genre
C. «Le récit du rescapé est un genre littéraire» : le jeu de Primo Levi


OEuvres
I. Littérature du camp : le cosmos et l’espèce
A. La «possibilité d’une littérature de déportation» : David Rousset
1. L’oeuvre littéraire et l’acte politique : une trilogie initiatique (1946-1948)
2. «L’intimité du camp»
B. L’art, le camp, le mythe
1. Charlotte Delbo. La tendresse d’Antigone
2. Le postulat lazaréen de Jean Cayrol


II. Illuminations et sauvetages
A. Catastrophe et messianisme
1. «Une étrange vision de l’avenir au-delà de tout ceci»
2. Le livre à venir d’Etty Hillesum
B. Caractères destructeurs
1. Piotr Rawicz : légende noire et liberté folle
2. Jean Améry, le survivant de «l’esprit»
3. Imre Kertész à la recherche du roman atonal


III. La langue des enfants
1. L’enfant et le poétique : Georges-Arthur Goldschmidt et Aharon Appelfeld
2. «L’écho du mythique» et la compréhension de l’étranger


Index des principaux noms